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 Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞

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Golden`Lies
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MessageSujet: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyDim 15 Mar - 19:21



LUKE & ALFIE
❝ How am I gonna be an optimist about this?  ❞

Alfie tapotait le bout de sa plume contre la table, d’un air pensif. Le sourire qui pourtant le caractérisait tant semblait avoir disparu de ses lèvres. Il se sentait trahi, abandonné, laissé pour compte et n’arrivait clairement pas à se concentrer sur autre chose que ses tristes pensées. Atlas l’avait abandonné. Atlas avait préféré passer du temps avec sa stupide serdaigle plutôt qu’avec lui. Atlas avait oublié qu’ils avaient prévu de passer du temps ensemble. Comment avait-il pu lui faire ça ? Comment avait-il pu lui préférer sa petite amie ? Rien que pour ça, il la détestait encore plus. Alfie ne s’était jamais senti ainsi. Le serdaigle n’aimait pas cela, d’ailleurs, mais il ne pouvait empêcher un sentiment de rage mêlé de tristesse le posséder. Lui qui était pourtant toujours de bonne humeur, malicieux et espiègle, ne se reconnaissait pas. Mais il en voulait à son meilleur ami, comme jamais. Et cela le rendait triste. Atlas et lui ne s’étaient jamais disputé depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Ou alors si peu, et pour des broutilles. Ils s’étaient toujours pardonnés et mettaient ça derrière eux quelques instants plus tard. Mais cette dispute … Elle ne ressemblait en rien aux précédentes. Alfie lui en voulait réellement, et préférait donc s’isoler. Il ne voulait plus entendre parler d’Erin, il ne voulait plus les voir ensemble. Il voulait juste retrouver son meilleur ami, comme avant, avant qu’elle ne s’incruste et ne gâche tout. Mais comme cela ne semblait pas vouloir arriver de sitôt, le serdaigle se contenta de lancer un regard triste au jeune homme, avant de s’installer à une autre place qu’à l’accoutumée. Il ne savait pas s’il avait bien fait, finalement, tant la boule qu’il avait lui serrait l’estomac. Peut-être qu’elle aurait été moins douloureuse s’il s’était installé à ses côtés et avait fait comme si de rien n’était ? Comme si tout était pardonné. Alors ils auraient ri, se seraient jeté des coups d’œil complices et Alfie l’aurait taquiné sur les sorts qu’il ratait et les pitreries qu’il faisait pour masquer sa gêne – pourquoi est-ce que lorsqu’ils étaient tous les deux, Atlas y arrivait, mais qu’en présence de leurs camarades, l’exercice lui était bien plus ardu ? Alfie n’en avait aucune idée, mais aimait à penser que c’était simplement lui, la raison, et qu’à ses côtés, son meilleur ami se sentait capable de tout.

Le professeur de sortilèges lui jeta quelques regards en biais, voyant que l’un de ses meilleurs et surtout plus passionnés élèves semblait distrait. Alfie qui pourtant aimait tant les cours de sortilèges n’arrivait pas à se concentrer sur ce qu’il disait. Il rattraperait plus tard, tant pis. S’il avait besoin de rattraper quoi que ce soit, d’ailleurs, et le jeune serdaigle n’en était même pas certain. Après tout, cela faisait bien longtemps maintenant qu’il connaissait tous les sortilèges de sixième année et qu’il avait commencé la lecture du livre de l’année suivante. Alfie lâcha un soupir et jeta un coup d’œil à Atlas, installé quelques rangées devant lui. Rapidement, sans qu’il n’en comprenne réellement la raison, les larmes lui montèrent aux yeux. Il se mordilla sa lèvre tremblotante, et tapota du pied sur le sol, avant de lâcher un petit soupir. Combien de temps est-ce que ce cours allait encore durer ? Il n’en pouvait plus. Il voulait juste prendre ses affaires et partir s’isoler. Ou alors prendre son balai et se défouler dans les airs, contre un souaffle, peut-être. Il n’en savait rien. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il voulait quitter cet endroit pour ne pas avoir à regarder le dos de son meilleur ami pendant tout le cours. C’était bien douloureux. Alors que le jeune homme se retourna – comme si, lui aussi, avant besoin de chercher son regard – Alfie dévia immédiatement le sien. Celui-ci se posa sur Luke, et croisa le sien, qui semblait troublé. Génial. Il devait faire peine à voir, c’était évident. Les larmes aux yeux, les lèvres tremblantes, la tristesse l’habitant … Il n’était clairement pas lui-même. Il força un petit sourire à l’encontre du serpentard, avant de reposer son regard sur sa feuille, blanche de mots. Il se demanda si sa conquête allait se servir de sa faiblesse pour se moquer de lui, pour reprendre l’avantage. Après tout, il était Luke Rosier. Et il était fort probable qu’il se délectait de le voir ainsi, faible et si peu sûr de lui.

Mais ce ne serait pas aujourd’hui qu’il le saurait. Une autre fois, peut-être. Parce que même l’idée de se retrouver seul avec lui ne lui donna aucune envie. Peut-être qu’il devrait aller à l’infirmerie. Peut-être qu’il était malade et couvait quelque chose. Peut-être qu’il y avait une maladie magique, dont il n’avait jamais entendue parler auparavant, qui le rendait ainsi. Froid, mesquin, égoïste. Parce que c’était ce qu’il était, finalement, non ? Il n’acceptait pas de partager son meilleur ami. Il refusait qu’il ait une petite amie, même si celle-ci le rendait heureux. Il aurait dû ne vouloir que son bonheur, pourtant. Comme Atlas l’avait toujours fait pour lui, le soutenant dès qu’il en avait besoin. Alors pourquoi est-ce qu’il n’y arrivait pas ? Pourquoi est-ce que simplement lui adresser la parole lui semblait être une épreuve insurmontable ? Oui, il devait sûrement être atteint par une quelconque maladie et devrait rapidement aller voir l’infirmière pour qu’elle le guérisse au plus vite. Et puis, cela expliquait aussi pourquoi la pensée de se retrouver seul, face à Luke, ne l’emballait absolument pas. Lorsque le cours se finit enfin, Alfie récupéra vivement ses affaires et se leva d’un bond. Il ignora Atlas qui l’appela, et sortit de la salle en moins de temps qu’il en faut pour prononcer un Alohomora. Au détour d’un couloir vide, lorsqu’il eut enfin l’impression qu’il lui était possible de craquer, il jeta ses affaires contre le mur, lâchant un nom d’oiseau par la même occasion. Puis il se laissa glisser contre celui-ci, avant de remonter ses jambes contre son torse et de prendre sa tête en coupe entre ses mains. Il se crispa en entendant des bruits de pas près de lui, et récupéra discrètement sa baguette au cas où il ressentirait le besoin de s’en servir. Il n’était clairement pas d’humeur à ce qu’on l’insulte ou se moque de lui. Pas aujourd’hui. Juste, pas maintenant. Relevant les yeux, son regard croisa celui de Luke. Détournant quelque peu le regard, il posa sa baguette au sol, à côté de lui. Passant rapidement une main dans ses cheveux pour se donner contenance, puis lâcha un petit soupir. « Rosier … » dit-il dans un autre soupir. « Je te manque tant que ça ? » Il força un sourire en coin, et malgré le ton de sa voix qu’il avait espérée pleine de malice, il se doutait bien que le serpentard ne serait pas dupe. Tout en lui criait qu’il allait mal, qu’il n’était pas dans son état normal. Qu’il était malade, en somme. Et si Luke était bien des choses, mais certainement pas stupide.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyLun 16 Mar - 18:37



LUKE & ALFIE
❝ How am I gonna be an optimist about this?  ❞

Lorsque l'on se faisait harceler, insulter, battre aussi parfois, on apprenait à ne laisser apparaître aucune de ses faiblesses. On gardait la tête haute, en toutes circonstances, et on ne se laissait pas abattre. On se défendait, du mieux qu'on le pouvait, que ce soit par les mots ou par les sorts. Mais en cet instant, Alfie n'avait pas envie de tout ça. Il n'en avait jamais envie, en fait, mais aujourd'hui, il n'avait surtout pas la force de répondre à quiconque tenterait de le blesser. Donc même si son premier réflexe avait quand même été de sortir sa baguette, il fut rassuré en voyant que la personne à qui appartenaient ces bruits de pas n'était que Rosier. Il se demanda pourquoi est-ce qu'il en était rassuré, d'ailleurs. Après tout, Luke aurait toutes les raisons de vouloir reprendre le contrôle sur leur relation, et donc profiter de l'état dans lequel se trouvait le serdaigle. Dans un effort, Alfie tenta de le taquiner, esquissant un sourire en coin, vainement convaincant. Son sourire se fit un peu plus vrai, bien que pas autant éclairant qu'avant, lorsque le serpentard lui donna un petit coup dans les côtes pour réponse. « Tu ne t’arrêtes jamais de dire des conneries, toi, pas vrai ? » Alfie le regarda interloqué lorsqu'il se laissa tomber à ses côtés, contre le mur. Pourquoi est-ce qu'il faisait ça ? Okay, l'adolescent lui avait sûrement donné une nuit dont il se souviendrait toute sa vie, mais était-ce réellement une raison ? « Tu n’étais pas assis à côté d’Atlas en cours tout à l’heure, vous vous êtes disputés ? » Alors qu'il pensait pouvoir s'en divertir, concentrer toute son attention sur Luke, sur son jeu de séduction, le serpent toucha où cela faisait mal. Bien sûr qu'il avait compris. Comme probablement tout le reste de la classe, d'ailleurs. Depuis leur première année, soit depuis près de six ans, Atlas et Alfie étaient inséparables, ou presque. Ils s'asseyaient toujours ensemble en cours, se complétaient dans leurs aptitudes. Et aujourd'hui ... et bien Alfie s'était installé à une autre place, plus loin. Alfie s'était contenté de lui jeter quelques regards tristes, plutôt que de rire avec lui comme si de rien n'était. Et tout le monde s'en était probablement aperçu. Le jeune homme resta silencieux, et les larmes lui remontèrent aux yeux. Pourquoi Luke s'était-il senti le besoin de mettre ce douloureux constat sur le sujet ? Pourquoi n'avait-il pas simplement continué à le taquiner ?

Il crut que le jeune homme lui tendait une nouvelle perche lorsque leurs yeux se croisèrent et que le serpentard commença à rougir avant de s'éloigner presque trop vivement pour que cela ne soit naturel. Un petit sourire amusé vint étirer ses lèvres. Alfie avait envie de l'embrasser, là, maintenant. Il s'en moquait d'être dans un couloir, à la vue de n'importe qui qui passerait par là. Nan, il avait juste envie de sentir ses lèvres contre les siennes.  Mais le serpentard ne sembla pas jouer. « Allez, qu’est-ce qui ne va pas, dis-moi ! J’peux comprendre, tu sais, Zephyr m’évite depuis trois mois ! » Alfie lâcha un long soupir triste en entendant Luke lui parler de son meilleur ami. Trois mois … Comment y arrivait-il ? Cela ne faisait que deux jours que le sang-mêlé refusait de parler à Atlas, et il souffrait le martyr. Comment le serpentard pouvait-il ne pas être en train de se rouler en boule de douleur ? « Arrête. » Luke réussit à lui voler un deuxième sourire, après sa demande. Sérieusement ? Pourtant, il ne le dévorait même pas des yeux … ou si peu. Oui, il le regardait, mais plus avec compassion et tristesse. Il fit glisser sa main jusqu’à l’avant-bras du jeune homme, qu’il caressa de ses doigts, comme pour le consoler. Alors que des deux, c’était clairement Alfie qui semblait en avoir le plus besoin. Sa main descendit pour aller à la rencontre de la sienne. Il enroula précautionneusement ses doigts des siens, caressa rapidement le dos de sa main de son pouce, avant de la retirer et de faire comme si de rien n’était. Si Alfie ne serait absolument pas gêné que l’on puisse les surprendre ainsi, il savait que ce n’était pas le cas du sang-pur. Et même si cela le dépassait totalement, il l’acceptait.

Le fait était que le serdaigle n’avait pas envie de parler de son meilleur ami. Pas maintenant en tout cas. Il voulait faire comme il en avait l’habitude lorsqu’il allait mal. Il voulait diriger ses pensées vers un autre sujet que celui de ses peines. Et voir l’effet qu’il pouvait avoir sur Luke, même dans l’état dans lequel il était. Même en ayant les yeux rouges par ses pleurs, même en ayant les lèvres bouffies à force de se les être mordues pour ne pas craquer. Oui, voir l’effet qu’il pouvait avoir sur lui était une bonne chose sur laquelle se concentrer. Il planta son regard dans le sien, et approcha un peu son visage du sien, un sourire entendu. S’il devait comparer avec la dernière fois que leurs visages avaient été si proches, il était certain qu’Alfie était méconnaissable. Mais il se sentait déjà un peu mieux, et c’était ce qui lui importait. « Que j’arrête quoi ? » lui demanda-t-il, tentant de reprendre leur jeu. « De te dévorer des yeux, de me remémorer d’à quoi tu ressembles sans ces encombrants vêtements ? C’est trop me demander, Rosier … Tu devrais le savoir, maintenant. » Et il était honnête. Complètement sincère, même. Il lâcha ensuite un petit rire, qui bien que cristallin, laissant paraître la tristesse qu’il ressentait. « Ton cœur bat vraiment vite lorsque je suis près de toi ? » lui demanda-t-il, dans un petit sourire. Alfie était curieux. Bien sûr, Atlas lui avait parlé de leurs séances de légilimancie – mais si Luke le lui demandait, il lui mentirait, bien entendu, et dirait qu’il avait simplement été fouillé dans la tête de son meilleur ami. Ou ex meilleur ami ? Non. Il ne devait pas penser à ça. Il ne voulait même pas y penser. Alors il laissa un soupir s’échapper, et replanta son regard dans celui du serpentard. Voilà, c’était bien mieux ainsi. Il pourrait se perdre dans ses iris. Il voulait se perdre dans ses iris, d’ailleurs. Il ne voulait penser à rien d’autre, et surtout pas à Atlas. « Je te fais vraiment tant d’effet ? » Sa voix était douce, et réellement interrogatrice. Plus d’amusement, ou de moquerie. Il voulait juste l’entendre le lui dire. Il voulait qu’il le rassure. Il voulait se sentir apprécié à sa juste valeur. Et si Atlas n’arrivait pas à lui donner ça, ou n’y arrivait plus, peut-être que Luke y arriverait.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMar 17 Mar - 20:02



LUKE & ALFIE
❝ How am I gonna be an optimist about this?  ❞

Alfie n'avait pas envie de parler d'Atlas. Oui, pour une fois, il n'avait même pas envie de penser à lui. Et la présence de Luke, assis à ses côtés contre le mur, lui semblait être une bonne diversion. C'était presque tendrement qu'il donna une petite caresse sur sa main, avant de faire comme si de rien n'était. D'une, quelqu'un pourrait arriver dans le couloir et les surprendre - et si Alfie s'en moquait éperdument, il savait que ce n'était pas le cas du serpentard - et de deux, leur relation n'était pas vraiment à propos de tendresse. Non, c'était bien plus passionnel que ça, bien plus intense aussi. Mais à cet instant, Alfie avait simplement eu envie de contact, et de le soutenir, aussi, par rapport à son propre meilleur ami. Et il était connu que tout ce qu'Alfie avait envie de faire, il le faisait, sans y réfléchir plus que ça. Croisant le regard interrogateur du sang pur, Alfie se contenta de simplement hausser des épaules. Il n'y avait pas grand chose à dire, pas grand chose à expliquer. Mais en observant la réaction qu'avait eu Luke à son geste, Alfie sut qu'il était exactement ce dont il avait besoin, maintenant. Oui, il voulait se sentir important, connaître l'étendue du pouvoir qu'il pouvait avoir sur lui. Pas forcément pour s'en servir contre lui, non. Mais tout simplement parce qu'il avait besoin de l'entendre le lui dire. Et si Atlas lui avait parlé de leurs séances de légilimancie, racontant dans les moindres détails ce que Luke pouvait ressentir en sa présence, le jeune homme savait par où commencer. « Quoi ? » demanda-t-il réellement surprit par sa question. Il lâcha un petit rire à sa réaction, mêlant amusement et tristesse à la fois. Et ce fut sur un ton plus doux, plus complice, sans moquerie ni provocation, sans jugement ni mépris, qu'il lui demanda s'il lui faisait réellement cet effet-là. « You wish… Tu me donnes toujours rendez-vous dans des endroits impossibles. Je te rappelle que ma salle commune est dans les cachots. Pas étonnant que mon cœur batte fort après avoir grimpé huit étages. » Le serdaigle détourna le regard à sa réponse. Oui, son explication était plausible, en effet. Il fronça des sourcils. Mais non, bien sûr que non que ce n'était pas crédible ! Comment pouvait-il penser ça un seul instant ? Il savait l'effet qu'il faisait au serpentard. Bien sûr qu'il le savait. Comment pouvait-il en douter, alors qu'il n'était que rougissements sous ses yeux ? Que frissons sous ses doigts. Clairement, Alfie n’était pas dans son état normal, c’était certain. « Je… » commença-t-il, avant de s’arrêter brusquement en entendant des bruits de pas venir dans leur direction. Mais Alfie s’en moquait. Qu’il continue sa phrase, c’était tout ce qui importait. Mais apparemment, le sang pur ne pensa pas pareil, puisqu’il ne la reprit pas. Non, il se contenta simplement de garder le silence, jusqu’à ce que les filles partent, non sans leur avoir jeté quelques coups d’œil surpris. « Tu n’as pas répondu à mes questions, pourquoi devrais-je répondre aux tiennes, Alfie, mh ? » Le jeune homme lâcha un soupir avant de lui jeter un regard triste. Il pouvait comprendre qu’il n’ait pas envie de répondre à ses questions, non ? Qu’il n’ait pas envie de parler d’Atlas, de ce sentiment d’abandon qu’il ressentait. Le serptendard sortit ensuite une cigarette de son paquet, avant de lui en tendre une. « Ca va te détendre. » lui proposa-t-il dans un rire amusé. Alfie la prit sans hésiter, avant de l’allumer et de tirer dessus. « C’est clair que, de nous deux, je suis celui qui a besoin de se détendre … C’est certain … » lui répondit-il en replantant son regard dans le sien. Il se mordit ensuite la lèvre inférieure, pour se contenir. Même si, en toute honnêteté, il aurait préféré mordiller la sienne. Entre autres choses …

Mais la cigarette lui faisait du bien. Ou alors peut-être était-ce la présence de Luke à ses côtés, il ne saurait dire. Dans les deux cas, c’était quelque chose qu’il aimait allumer, consumer, consommer. Et qui le détendait après coup. « Donc. … Tu allais répondre à ma question, non ? » lui redemanda-t-il, dans un petit sourire. « Avant que l’on soit interrompus … Qu’est-ce que tu allais dire ?  » Oui, Alfie était impatient. Il voulait qu’il le lui dise. Il était comme ça, et surtout, en cet instant, il en avait réellement besoin. « Pourquoi tu poses des questions dont Atlas t’a déjà donné les réponses ? Il avait promis de ne pas le faire, par ailleurs, mais j’imagine que j’aurais dû m’en douter… Tu sais pertinemment l’effet que tu as sur moi, Delaunay, ne me force pas à te flatter encore plus… » Alfie fit une petite moue boudeuse, avant de tirer sur sa cigarette, le regard pétillant de nouveau. « J’imagine que j’ai simplement besoin que tu me le dises, c’est tout. J’ai cru pendant un instant à ton terrible mensonge sur les escaliers … C’est dire l’état dans lequel je suis. » avoua le serdaigle dans un soupir. Oui, clairement, étrangement, il avait besoin qu’il le rassure. Mais il savait bien que c’était un souhait vain. Luke n’était pas comme ça. Il n’était pas comme lui. Si Alfie disait tout ce qu’il pensait, sans aucune hésitation, ce n’était pas le cas de son amant. Luke avait besoin de tout contrôler. Il avait besoin de se sentir maître d’une situation. Et il était donc fort probable qu’avouer ce que pouvait bien lui faire ressentir le serdaigle n’était pas ce qui lui permettrait d’inverser les rôles. «Et tu sais aussi que Rusard va nous coller à vie s’il nous attrape dans les couloirs en train de fumer… » Alfie se contenta simplement de hausser des épaules, se moqua éperdument de ce qu’il se passerait s’il se faisait prendre. Pour dire vrai, Rusard l’avait surpris à bien pire que fumer une cigarette. Il se souviendrait toujours du regard horrifié que le concierge avait lancé alors qu’il avait ouvert un certain placard à balais dans un moment très … opportun. Alfie avait alors cru qu’il ferait un arrêt cardiaque, tant son visage s’était crispé. Et cela ne s’était pas arrangé lorsqu’il n’avait pu retenir d’éclater de rire. Donc autant dire qu’être pris en train de fumer une cigarette … Le serdaigle était même persuadé que si Rusard arrivait, il serait soulagé de simplement voir les élèves en train de fumer, et non en train de faire autre chose.

« Oh merde ! Bouge, bouge, bouge !!! » s’exclama le sang pur en prenant vivement le bras du serdaigle pour le faire se lever. Tout le monde savait que partout où Miss Teigne allait … Son maître n’était pas bien loin. Et Alfie se laissa entrainer. Serrant un peu plus la main du jeune homme, il n’hésitait pas à profiter de cet intime contact entre eux alors qu’ils couraient à travers les couloirs. Alfie s’accrochait à lui, comme un passager à bord du Titanic aurait pu tenir une bouée de sauvetage lors du naufrage. Alors que l’air commençait à lui manquer et qu’un point de côté se faisait sentir, l’adolescent se senti vivre de nouveau. Comme si rien ne s’était passé avec Atlas. Comme si son meilleur ami ne l’avait pas poignardé dans le dos. Comme s’il était juste heureux, juste lui. Et alors que Luke les entraina dans une salle vide, il se joignit à son rire, tentant de reprendre son souffle. Il n’arrivait pas à arrêter le fou rire qui le prenait aux côtes, et autant dire que Luke n’aidait pas alors qu’il riait tout autant. Lentement, il finit par se calmer, sentant les yeux du serpentard le déshabiller du regard. Il lui fit un grand sourire franc, un sourire à la Alfie. « Oh et ne te fais pas d’idées, Delaunay ! Je ne t’aurai jamais entraîné dans une salle déserte si je n’avais pas eu si peur d’être collé encore une fois. » Il haussa un sourcil, clairement amusé par la situation. Et ben voyons, comme s’il allait le croire. C’était mal le connaître. A pas de loups, il s’approcha de lui, le laissant reculer contre le mur. Déjà-vu. Et un sourire en coin plus tard, il encercla ses hanches de ses mains. « Oh ? Vraiment ? Tu ne comptais pas abuser de moi ? » murmura-t-il contre son oreille, avant de déposer délicatement ses lèvres sur sa clavicule. Il lâcha un rire cristallin, un vrai, avant de se reculer, mettant fin à la tentation que lui-même subissait en étant si proche de lui. Il monta sur une des tables, avant de s’y asseoir en tailleur. « J’ai fouillé dans les pensées d’Atlas … C’est pour ça que je sais. » mentit-il effrontément, avant de hausser une épaule. « Tu n’es pas le seul avec qui il pratique la légilimancie. » lui avoua-t-il dans un petit sourire. Il avait senti le besoin de couvrir les arrières d’Atlas, sans savoir pourquoi. Même s’il continuait de lui en vouloir, il ne voulait pas prendre le risque que Luke puisse lui en vouloir. Il lâcha un petit soupir, avant de planter son regard dans celui du serpentard. « Mais j’avoue que ce n’est pas très juste, pour toi. » Il marqua une petite pause, penchant sa tête sur le côté, avant de se mordiller la lèvre inférieure. « Enfin, pour moi, c’est très amusant, en tout cas. Même si j’aimerais te l’entendre dire. » Le serdaigle s’arrêta de nouveau, une idée lui traversant l’esprit. « J’ai une proposition à te faire …» dit-il dans un sourire qui ne valait rien de bon pour quiconque le connaissait. « Si tu m’avoues tout ce que je te fais ressentir … Tout l’effet que je te fais … » reprit-il d’une voix basse, ses pupilles commençant déjà à se dilater rien qu’à la pensée de Luke prononçant ces mots. « Alors on pourra inverser les rôles. Je t’autoriserais à pratiquer la légilimancie sur moi et tu pourras fouiller autant que tu veux dans mon esprit. Deal ? » Soyons complètement honnêtes deux minutes. Ce n’était clairement pas un sacrifice pour Alfie, qui y avait bien plus à gagner qu’à perdre. Alfie ne cachait rien, jamais, et n’avait aucune honte par rapport à ce que Luke pourrait voir.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMer 18 Mar - 18:56



LUKE & ALFIE
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C’était toujours comme ça, lorsque Luke et Alfie se retrouvaient seuls. Le serpentard ne faisait jamais le premier pas. Alfie aurait bien aimé, pourtant. Il aurait aimé le rendre fou au point qu’il se sente obligé de le bloquer contre un mur, de ne lui donner aucune échappatoire possible. Oui, Alfie aurait aimé ça. Mais comme le sang pur ne semblait pas décidé à réellement assumer l’attirance qu’il ressentait envers lui, Alfie avait toujours la même routine. Le serdaigle avait toujours aimé les routines. Qu’il s’agisse de lorsqu’il était avec ses parents, des projets qu’il avait avec Atlas, ou de Luke, maintenant. Il aimait ça, lui donnant un sentiment de sécurité et de contrôle. Avec les routines, il savait exactement où il allait, et les mauvaises surprises ne pouvaient pas arriver. Même si, dans toute sa contradiction, il aimait justement être surpris, et vivre des expériences nouvelles et insolites. Mais ce jour-là, Alfie se satisferait pleinement de leur routine. Sans aucune surprise, donc, il s’approchait du vert et argent, un sourire plein de sous-entendus étirant ses lèvres. Il sentait son souffle roque contre sa peau, alors qu’il approchait son visage du sien. Il appréciait le contact de ses mains contre la chemise bien trop encombrante que portait Luke pour ses nerfs. Il pouvait presque ressentir les battements de son cœur, tant ils étaient proches. Et comme à son habitude, il se faisait plaisir à le torturer, à l’allumer, à le tenter. « Il faudrait que tu ne sois pas d’accord pour que j’abuse de toi… C’est rarement le cas… » Alfie laissa s’échapper un petit rire. Oh oui, le serpentard avait raison sur toute la ligne. Et le sang mêlé n’imaginait pas une seconde la possibilité de ne pas avoir envie de lui un jour. Pour seule réponse, ses lèvres allèrent à la recherche de sa clavicule, avant d’y déposer un baiser. Mais cette fois-ci, Alfie avait autre chose en tête. Il ne pouvait s’empêcher de penser à l’injustice que devait ressentir Luke à propos de ses séances de légilimancie avec Atlas, et surtout au fait qu’il était au courant de tout. Alors il s’éloigna de lui, même si c’était franchement à contre cœur. Il prit place sur une table, un peu plus loin et s’y asseyait. Après avoir vaguement – et vainement – pris la défense de son « meilleur ami », il lui exposa le fond de ses pensées. Sans quitter Luke du regard, alors qu’une idée pour se racheter lui traversait enfin l’esprit, il lui proposa d’inverser les rôles. Si Luke lui disait tout ce que le serdaigle lui faisait ressentir, alors il pourrait fouiller dans son esprit. En soit, sa proposition n’était pas vraiment loyale. Après tout, Alfie n’avait rien à cacher, surtout en comparaison du serpentard. Tout ce qu’Alfie pensait, il le disait. Tout ce qu’Alfie voulait faire, il le faisait. Il était spontané, naturel, décontracté. Bref, il était libre. Il l’avait toujours été. Donc si quelqu’un avait quelque chose à gagner dans ce deal, c’était bien lui. En voyant les yeux de son amant s’écarquiller, il sut qu’il aurait ce qu’il voulait. Comme d’habitude. Luke avait maintenant sa curiosité piquée au vif, et Alfie savait qu’il ne résisterait pas à vouloir reprendre une once de contrôle sur lui. S’il savait à quel point Alfie se fichait du contrôle, et aimait le laisser aller, le serpentard serait sûrement bien surpris. Et il le saurait, d’ailleurs. Dans pas si longtemps, si son instinct se révélait juste.

Alfie se mordilla la lèvre inférieur, sans quitter son regard du blond, tandis qu’il s’approchait de lui. Les yeux pétillants, il le laissa attraper sa cravate. « Descends de là. » lui ordonna-t-il ensuite. Alfie eut envie de lancer un « Chef, oui, Chef » mais il s’en retint de justesse, se contentant de lui obéir docilement. Après tout, il n’était pas certain que se moquer du serpentard lui donnerait ce dont il avait cruellement envie et besoin en cet instant. « Qu’est-ce que tu veux savoir, Delaunay ? Tu sais déjà tout. Tu me faire dire oui même quand je commence par dire non. Mon cœur bat trop vite quand tu es là et effectivement, ça n’a rien avoir avec ces foutus escaliers que tu me fais grimper sans cesse. Il suffit que tu me regardes avec un peu trop d’insistance pour que je sois à deux doigts d’oublier comment je m’appelle. Tu arrives à me faire faire ce que tu veux et ce n’est pas donné à tout le monde. Tu me rends dingue, Alfie. Et libre aussi. » Si cœur commençait déjà à fléchir à l’écoute de son aveu et au fil de ses caresses, cela ne fut rien lorsque le sang pur s’approcha lentement de lui et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Tendrement. Cela ne leur ressemblait tellement pas, mais son cœur manqua plusieurs battements, s’ajustant à un rythme bien irrégulier. Puis il cogna plus fortement contre sa poitrine, plus vigoureusement, alors qu’Alfie arbora un grand sourire. « Satisfait ? Puis-je avoir ce que tu m’as promis ? » Le serdaigle afficha une moue boudeuse. Devaient-ils réellement faire ça maintenant ? Parce qu’avec ce qu’il venait d’entendre, dire qu’il avait une autre envie bien plus pressante était un euphémisme.

Mais il dit rien, se contentant d’opiner du chef pour abdiquer. Une promesse était une promesse, et Alfie tenait toujours ses promesses. Ou presque … Enfin, dans sa tête, dans son esprit, il les tenait toujours. Le français inspira lentement, gonflant ses poumons d’air alors que Luke prononçait la formule. Il se crispa un peu, tant cela lui sembla étrange qu’une autre personne qu’Atlas pénètre dans son esprit. Etrangement, il eut l’impression de le tromper, sans comprendre pourquoi. Après tout, Atlas le faisait bien avec Luke, non ? Et puis, c’était grâce à Luke qu’il se sentait aussi bien, et non pas grâce au serdaigle. Alfie tenta tout de même de contrôler un peu ce qu’il montrait à Luke. Pas qu’il ait envie de lui cacher quoique ce soit, il s’en moquait éperdument. Non, c’était simplement qu’il y avait des choses en particulier qu’il avait envie de lui montrer, et qu’étant donné que c’était l’une des seules choses qu’il connaissait à peu près dans l’occlumancie, il décida de s’y entrainer par la même occasion. La première chose qu’il décida de lui montrer était simple. Un simple retour d’ascenseur pour ce que venait faire Luke. Les instants qu’ils venaient tout juste de partager. Son cœur tambourinant contre sa poitrine alors que Luke lui disait l’effet qu’il lui faisait. L’envie qu’il avait de lui. Cette envie si prenante, si intense, qui l’empêchait souvent de se contrôler en sa présence, l’obligeant à faire le premier pas à chaque fois, à le piéger, à se montrer vil et manipulateur. Il lui montra le contrôle qu’il pourrait avoir sur lui, s’il le voulait. Il lui dévoila que ce qu’il ressentait, il le ressentait tout autant. Changement de décor. S’il avait continué ce jeu-là, qui savait ce qui aurait bien pu se passer. Il lui alors dévoila un de ses souvenirs préférés de son enfance. Il laissa les images défiler devant ses yeux, alors qu’il se revoyait petit garçon, dansant et chantant avec sa mère, tous deux couvés du regard de son père. Il voulait lui montrer à quoi sa famille ressemblait, à quel point il les aimait. Une autre scène défila : les au revoir prenants qu’il avait, chaque année, lorsqu’il prenait le train pour Poudlard. Toujours la même routine : il embrassait son père du côté moldu de la gare, et enlaçait sa mère du côté magique. La seule chose qui différenciait, au fil des années, était sa petite sœur qui grandissait. Il sentit ensuite le serpentard quitter son esprit et il fronça des sourcils d’étonnement. « Je ne t’ai rien montré, encore … » Il caressa doucement son bras de sa main, son regard toujours interrogateur. Mais réalisant que le jeune homme n’avait probablement pas envie de voir sa si parfaite petite famille, alors que la sienne ne l’était clairement, il comprit qu’il n’avait probablement pas envie de voir ça. « Je suis désolé … » s’excusa-t-il, sans réellement savoir pourquoi. Il passa une main dans les cheveux du blond, avant de laisser ses doigts descendre vers sa joue qu’il caressa tendrement. « J’ai tendance à ne me concentrer que sur le positif. Je pense que tu l’avais compris, non ? » reprit-il en haussant une épaule nonchalamment. « On reprend … Je vais t’en montrer d’autres … » Et Alfie avait bien quelques réserves en stock. Même s’il n’aimait pas y penser, même s’il préférait les mettre dans un coin de sa tête, des mauvais souvenirs, il en avait à revendre. Et pour le serpentard … Et bien, il était prêt à faire ce petit sacrifice.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMar 24 Mar - 19:49

Il n’aurait jamais eu cette idée tout seul, il devait bien le reconnaitre. Il n’avait jamais été du genre aventureux et s’enfoncer dans les limbes de l’esprit d’un autre lui paraissait un brin trop dangereux pour qu’il ait vraiment envie de s’y risquer. Mais il faisait aussi confiance à Alfie et il savait qu’il ne lui proposerait pas quelque chose dont il n’avait pas la maitrise. Au moins un minimum. Et puis, il doit reconnaitre que la curiosité tiraille son esprit. Terriblement. Du bout des lèvres il prononce la formule, ses doigts accrochés à ceux d’Alfie, comme un repère ancré dans la réalité, et il ferme les yeux, inspirant profondément pour se détendre. Il pénètre dans son esprit comme on entre dans une église, en silence, le cœur emplit de crainte et avec respect. Il se voit lui-même, quelques minutes à peine auparavant, débitant tous ces mots pleins de niaiserie qu’il n’aurait jamais imaginé sortir un jour de sa bouche. Mais plus que ça, il se concentre sur ce que ressent Alfie et il s’étonne lui-même de ce cœur qui bat aussi vite que le sien, de ce désir aussi pressant et impérieux que celui qu’il peut éprouver, de la chaleur sous sa peau… Il en est le premier surpris ; il n’aurait jamais pensé qu’Alfie puisse ressentir pour lui des choses aussi fortes. Il aimerait rester dans ce souvenir là encore un peu, juste pour être sûr, même s’il sait déjà que les souvenirs ne mentent pas. En tous cas pas quand on les prend directement à la source. Pourtant déjà, Alfie le dirige vers autre chose. Le dirige oui, parce que Luke ne contrôle rien ; ce n’est pas comme avec Atlas qui cherche dans son esprit, lui, il se contente d’être simple spectateur. Il voit cette image familiale d’un père qui couve sa femme et son fils du regard pendant qu’ils s’amusent et il ne peut retenir un léger sourire intérieur en voyant l’enfant qu’il avait été. Ca ressemblait au paradis, ou presque. Une image qu’il n’avait vu que dans les livres ou dans les légendes. Il ne savait pas ce qu’était d’avoir des parents aimants mais ça avait l’air vraiment apaisant. Le décor devient flou et finit par s’évanouir, laissant place à quelque chose d’autre, un endroit qu’il reconnait bien pour y aller tous les ans, comme tous les élèves de Poudlard : la gare de King’s Cross. Il observe, un peu en retrait, Alfie dire au revoir à son père du côté moldu et à sa mère du côté magique, années après années, comme une routine particulièrement plaisante. Ses parents l’avaient-ils jamais emmené à la gare, lui ? Il ne s’en souvenait pas mais il savait très bien que non. Ils ne l’avaient fait que la première année d’Evan mais depuis lors, ils avaient appris à se débrouiller par leurs propres moyens. Cette année, c’était Bellatrix et Rodolphus qui l’avaient « déposé » et ça n’avait pas été de tout repos. Avec un soupir, il rompt le sort, quittant son esprit avec un certain soulagement ; il n’avait pas vraiment envie de voir à quel point Alfie avait eu une enfance heureuse et parfaite, parce qu’il n’avait pas envie de la comparer à ce qu’avait été la sienne. Il relâche les doigts du jeune homme, cherchant à s’éloigner mais la main d’Alfie se pose sur son bras, caressante, l’incitant à ne pas bouger. « Je ne t’ai rien montré, encore … » « J’en ai vu assez. » murmure-t-il en haussant les épaules, comme si rien de tout cela ne l’avait touché un seul instant quand en vérité, c’est bien loin d’être le cas. « Je suis désolé … » « Pourquoi ? » Il laisse la main du brun se perdre dans ses cheveux avant de venir caresser sa joue avec douceur et il esquisse un sourire qu’il veut insolent. I don’t care, Alfie. Ca ne le touche pas. Il s’en fout. Et plus il se le répète mentalement, plus il sait qu’il se ment. « J’ai tendance à ne me concentrer que sur le positif. Je pense que tu l’avais compris, non ? On reprend… Je vais t’en montrer d’autres… » Le Serpentard a un demi-sourire, remuant la tête de gauche à droite pour marquer la négation. Il n’a pas vraiment envie de fouiller encore dans son esprit pour s’assommer d’images aussi niaises et sucrées de choses que lui, il n’aurait jamais. « On est pas obligés, Alfie… Vraiment, je te jure, ça ira. » Il se fend d’un petit rire moqueur, bien décidé à lui faire oublier cette idée qui ne lui plait plus vraiment au final. Ses doigts fins défont le nœud de sa cravate avec délicatesse, faisant glisser le morceau de soie vert et argent le long de son cou avant de le déposer juste à côté d’Alfie, sur la table sur laquelle il s’est assis. Il penche la tête avec cet air insolent qu’il a bien trop rarement en présence du Serdaigle, déboutonnant sa chemise à moitié et l’ouvrant sur son torse avec malice. Ses prunelles grises remontent se planter dans celles du jeune homme, bien plus sombres, et il le dévisage un long moment, lisant dans ses yeux que ce n’est pas ce qu’il veut. Pas maintenant, en tous cas. Avec un soupir mélodramatique, il lève les yeux au ciel, reboutonnant sa chemise avec rapidité. « Okay d’accord, comme tu veux ! Montre-moi ce que tu voulais… » Il a un léger sourire désabusé, comme il semble lui demander silencieusement de ne plus s’arrêter sur des images aussi pleines d’amour familial. Il récupère sa baguette, la pointant sur le jeune homme avec douceur, son autre main venant se placer derrière sa nuque, lui volant un baiser rapide avant de prononcer la formule fatidique. Et, lentement, comme la première fois, il sent son esprit s’envoler vers celui du jeune homme, appréhendant toujours autant ce qu’il risque d’y trouver. Et peut-être qu’après, si Alfie le voulait bien, ils pourraient passer à des choses plus divertissantes…
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMar 24 Mar - 22:04



LUKE & ALFIE
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Laisser Luke entrer dans sa tête lui avait paru être une bonne idée. Après tout, le serdaigle avait tout à y gagner. Il ne cachait jamais rien. Il disait, la majeure partie du temps, tout ce qui lui passait par la tête. Et agissait comme bon lui semblait. Autant dire que, peu importe ce qu’il pourrait lui montrer, Alfie n’en ressentirait aucune honte, aucune rancœur. Et puis, en entendant les mots du serpentard, Alfie sut immédiatement qu’il avait bien fait. Son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine, et il eut bien rapidement chaud. Le blond avait cet effet sur lui. C’était déjà le cas lorsqu’il l’apercevait, échangeait un regard ou un sourire avec lui. Mais cette sensation fut multipliée face à la déclaration du sang pur. Oui, il s’attendait à lui faire de l’effet, et à avoir un certain contrôle sur lui. Mais pas à ce point-là. Il le rendait réellement dingue ? Il le rendait réellement libre ? Alfie n’en croyait pas ses oreilles, mais s’en délectait presque. Tellement, que ses pupilles se dilatèrent alors qu’il le regardait avec un certain intérêt dont le serpentard avait maintenant l'habitude. Mais ce n’était apparemment pas à l’ordre du jour. D’une moue boudeuse, il abdiqua tout de même pour tenir sa promesse. Oui, Luke avait maintenant l’autorisation de rentrer dans sa belle petite tête brune. Mais Alfie s’assurerait de le guider à travers ses souvenirs. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas qu’il tombe sur certains souvenirs en particulier, ça non. Il voulait simplement lui montrer les meilleurs souvenirs qu’il avait en tête, ceux qui lui réchauffaient toujours le cœur lorsqu’il n’allait pas bien. Mais chaque chose en son temps. D’abord, il devait rendre la pareille au serpentard. Après tout, il venait de confirmer les dires d’Atlas, et méritait bien une récompense pour cela. Il lui montra donc tout l’effet qu’il pouvait, lui aussi, avoir sur lui. Que, s’il le voulait, il pouvait totalement récupérer tout le contrôle qu’il souhaitait avoir, et qu’Alfie ne lui dirait jamais non. Puis il l’entraina vers les souvenirs de ses parents. Ses parents qui l’aimaient tant, et qu’il aimait tout autant lui aussi. Mais avant même qu’il ne puisse l’emmener ailleurs, le serpentard arrêta le sort, rendant Alfie perplexe. « J’en ai vu assez. » murmura-t-il en guise d’explication. Il avait beau prendre un air désinvolte, Alfie le connaissait maintenant assez pour savoir que ce n’était que du vent. Et surtout, qu’il avait gaffé, et l’avait probablement blessé. Il s’excusa alors presqu’aussitôt, face à ce constat. « Pourquoi ? » Alfie haussa une épaule, sans répondre. Il n’en avait pas besoin. Tous les deux connaissaient la raison de son excuse. Plus tard dans la soirée, il était fort probable qu’Alfie voit à nouveau les cicatrices qui ornaient sur le dos du serpentard. Et s’il ferait de nouveau son possible pour chasser ses mauvais souvenirs, ces marques ne cessaient de le glacer, à chaque fois qu’il posait ses yeux dessus. Donc lui montrer à quel point sa vie de famille était heureuse, alors que la sienne était à l’opposée ? Cela méritait des excuses. Il caressa tendrement la joue du serpentard, avant de lui proposer de lui montrer d’autres souvenirs. Et cette fois-ci, le brun s’efforcerait de lui montrer ses souvenirs les plus tristes et sombres. Oui, Luke le méritait bien, non ? « On est pas obligés, Alfie… Vraiment, je te jure, ça ira. » A d’autre. Alfie n’y croyait absolument pas.

Pour autant, ses yeux se posèrent instantanément sur les doigts du serpentard, comme hypnotisé, alors qu’il dénouait lentement et avec précision sa cravate. Il se mordilla la lèvre d’envie en le regardant commencer à déboutonner sa chemise. Oh oui, il en avait envie. Plus que ça, même. Mais là n’était pas la question, et rapidement Alfie serra la mâchoire pour se convaincre qu’il y avait plus important. Après un débat intérieur qui lui parut interminable et surtout très désagréable, il reposa son regard sur le sang pur, lui faisant bien comprendre qu’ils auraient le temps pour faire ça, après. « Okay d’accord, comme tu veux ! Montre-moi ce que tu voulais… » Un sourire éclaira immédiatement le visage du serdaigle, qui opina du chef face à la demande silencieuse de son amant. Bien entendu, il ne comptait plus lui montrer de souvenirs heureux à souhait. Des souvenirs tristes, il en avait en réserve. Et pourtant, même à l’idée de devoir se les remémorer, son sourire ne fana pas. Probablement parce qu’il allait partager ses plus douloureux souvenirs avec le serpentard. Son cœur manqua un battement alors que Luke posa rapidement ses lèvres sur les siennes. Depuis quand est-ce qu’ils étaient devenus des personnes s’embrassant juste pour s’embrasser ? Juste comme ça, parce qu’ils en avaient envie, sans arrière-pensée salace ? Il n’en savait rien, mais ce n’était pas vraiment pour lui déplaire, de toute façon. Puis il sentit le serpentard s’infiltrer de nouveau dans son esprit. Il grimaça, alors qu’il tenta de se remémorer son premier mauvais souvenir. Paul. Celui qui lui avait fait comprendre qu’il n’était pas comme les autres petits garçons de son âge. Alfie n’avait que huit ans, lorsqu’il s’était mis à penser à lui différemment. Ils n’étaient que des enfants, lorsqu’Alfie l’embrassa, simplement parce qu’il avait eu envie de savoir s’il ressentirait la même chose que dans les rêves qu’il hantait. Oui, il n’avait que huit ans, lorsque Paul l’insultat. Et était toujours aussi jeune, lorsqu’il reprit les cours, et que cela s’était su. Que huit ans, lorsqu’il devint le souffre douleur de ses anciens amis. Lorsqu’ils l’insultaient et le frappaient. Autre souvenir. L’espoir qu’il avait ressenti en recevant sa lettre pour Poudlard. L’espoir que tout serait enfin fini et que, là-bas, il serait accepté tel qu’il était. L’espoir qu’il pourrait être lui, tout simplement, sans jugement, sans insulte. Espoir qui fut réduit à néant. Cela commença par de simples moqueries, avant de s’accentuer. Des messes-basses se créaient sur son passage, souvent suivis de rires. Et puis il y avait eu Evan. Et tout s’était aggravé, accentué. Evan qui, dès qu’il s’ennuyait, venait le voir. Evan qui l’insultait. Evan qui le frappait. Evan qui n’hésitait pas à user de sorts sur lui, à le blesser physiquement. Evan qui s’amusait encore plus, une fois que le serdaigle avait fait son coming out et s’assumait pleinement. Evan qui se délectait de le voir rendre ses sorts, et perdre inévitablement. Sous la douleur de ce souvenir, Alfie s’écroula au sol, lâchant la main du serpentard. Il ressentait tous les coups, tous les sorts. Il ne s’y était pas attendu. Oui, Evan Rosier lui avait gâché une bonne partie de sa scolarité. Lui, entre autres. Parce qu’au moins, il n’avait jamais caché son dégoût, sa haine. Et Alfie préférait encore ça à ceux qui parlaient de lui derrière son dos. Qui faisaient semblant de l’accepter, mais qui n’hésitaient pourtant pas à médire sur sa personne ensuite. Des mauvais souvenirs, Alfie en avait à la pelle. Mais c’était ceux-là qu’il avait choisis de montrer à son amant. Alors qu’il le sentit une nouvelle fois rompre le sort, il se demanda tout de même s’il avait bien fait. Après tout, Evan était son frère. Peut-être que le serpentard aurait préféré ne pas savoir qu’il avait longtemps été la raison de ses maux. Il eut du mal à récupérer une respiration régulière, et dût se forcer à ouvrir les yeux. Voyant Luke au sol, lui aussi, il fronça les sourcils. Il avait oublié que la légilimancie, pratiquée par un sorcier peu expérimenté, lui faisait ressentir tout ce qu’il ressentait. Il haussa une épaule, ressentant toujours une douleur lui parcourir l’échine et força un sourire à son amant. Puis, et seulement parce que le serpentard avait introduit cette étape dans leur « relation », il déposa ses lèvres sur les siennes. Parce que Luke ne ressemblait en rien à son frère. Parce que Luke était … Luke était Luke. Et Alfie avait envie de Luke. Alfie avait toujours envie de Luke. Sans laisser vraiment le choix au serpentard, il approfondit leur baiser, forçant un peu l’entrée de ses lèvres. Il passa une main derrière sa nuque, laissant ses doigts s’immiscer dans les cheveux blonds du sang pur. Puis il s’en éloigna un peu, juste un peu, laissant son visage à quelques centimètres du sien seulement. « Ça va ? » lui demanda-t-il, dans un petit sourire. Il posa sa main sur sa cuisse, s’amusant de ses doigts à dessiner quelques arabesques dessus. « Je suis d’accord … Les souvenirs heureux sont bien bien mieux. » affirma-t-il sans même laisser le temps au serpentard de parler. Il lâcha ensuite un petit rire, puis caressa la joue du blond de sa main libre, sans rompre le contact de leurs yeux.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMer 25 Mar - 17:15

Il n’en avait vraiment pas envie, s’infiltrer à nouveau dans son esprit, mais cela semblait important pour Alfie, alors, pour cette seule et unique fois, il voulait bien lui faire plaisir. Mais il fallait bien qu’ils veillent tous deux à ce que cela ne devienne pas une habitude, pas vrai ? Il se laisse attiré dans ses souvenirs, une nouvelle fois et, cette fois cependant, ils sont loin d’être aussi heureux que les premiers. Il se laisse attendrir, lui aussi, par ce gamin que fréquentait Alfie dans sa jeunesse, sans aucun doute parce que les sentiments du Serdaigle viennent empiéter sur les siens, comme les siens venaient parfois empiéter sur ceux d’Atlas lorsqu’ils faisaient la même chose de leur côté. Il suit, à distance, les brimades et les coups, les amis qui se retournent contre lui juste parce qu’il avait eu le malheur d’être différent d’eux. Il sent la tristesse d’Alfie s’emparer de son propre être comme cela sonne douloureusement familier ; bien entendu, il n’a jamais subi ça, lui, parce qu’il n’a jamais eu le courage de se déclarer à voix haute. Il choisissait la facilité en se cachant, en ayant honte de ce qu’il pouvait éprouver pour des corps masculins quand on attendait de lui qu’il perpétue la pureté de son sang. Ses oigts se resserrent sur ceux du jeune homme, instinctivement, comme s’il avait souhaité, par là, lui fournir un peu plus de courage. Comme s’il en avait eu besoin, alors qu’en réalité, il était bien le plus courageux des deux. Il sourit devant l’espoir que représente sa lettre pour Poudlard et il comprend avec amusement, cette joie qu’il peut ressentir en s’imaginant là-bas. Il en avait rêvé longtemps, lui aussi. Il avait espéré que les choses changent là-bas, nouveaux amis, nouveaux regards, mais les mots et les chuchotements étaient restés les mêmes. Avait-il vu ça, lui ? Oui, il avait vu les gens se moquer de lui et même si cela ne lui plaisait pas, il n’avait rien fait pour l’aider. Il n’avait pas voulu qu’on prenne le risque de l’identifier à Alfie, de l’imaginer pareil que lui. Il avait été lâche et, en sentant sa tristesse, il le regrettait aujourd’hui, même s’il se sentait un peu soulagé de n’avoir jamais voulu participer à ces méchancetés. Ça aurait été pourtant si facile de faire comme les autres, de faire comme… Evan ? Il est plus jeune qu’aujourd’hui dans les souvenirs du Serdaigle, certes, mais il le reconnait avant même de voir son visage, à sa démarche, à sa façon de se tenir. Il sent la peur s’insinuer dans son être, son cœur qui s’accélère, quand, pourtant, il n’avait jamais eu réellement peur de son aîné. Les insultes, les coups, les sorts… Il sent Alfie lâcher sa main et il recule de plusieurs pas, pensant rompre le contact de leurs esprits de cette façon, avant qu’un sort plus violent ne l’envoie au sol à son tour, lui faisant rompre le contact d’un mouvement paniqué de baguette. Il ferme les yeux, assis sur ses genoux et les mains appuyées sur le sol. Evan ? Vraiment ? S’il ne doutait pas que l’homosexualité soit du goût de son frère, ni d’aucun autres membres de sa famille d’ailleurs, il n’avait jamais soupçonné que son aîné ait torturé ainsi le jeune sang-mêlé. Il l’avait torturé. Son frère. A lui. Comment Alfie pouvait-il avoir seulement envie de poser ses mains sur lui quand… son propre frère… Il relève les yeux sur le jeune homme, sans comprendre, observant son sourire. Comment pouvait-il sourire encore ? Lui, il avait juste l’impression qu’il n’allait plus jamais revoir le soleil, une sensation qui disparait progressivement quand Alfie vient déposer ses lèvres sur les siennes, approfondissant le baiser en parcourant sa nuque et ses cheveux blonds. Il ferme les yeux, le laissant faire, le cœur battant et le souffle court, ses doigts s’accrochant au tissu de sa chemise, un peu crispés encore par tout ce qu’il venait de voir. Le Serdaigle s’éloigne, à peine, leurs visages encore bien trop proches. « Ça va ? » Le blond hoche la tête avec un sourire rassurant. Il se tend en sentant sa main sur sa cuisse, ne pouvant s’empêcher de déglutir avec un peu plus de difficulté, bêtement. «  Je suis d’accord … Les souvenirs heureux sont bien bien mieux. » Il frissonne à nouveau lorsque ses doigts viennent caresser sa joue et il détourne le regard un instant avant d’attraper son poignet, retirant sa main de son visage, lentement. « Evan ? » demande-t-il tristement sans le regarder dans les yeux, dans un premier temps. Et puis finalement, il lève vers lui des iris un peu trop brillants, par rapport à d’habitude. « Tu sais que c’est mon… » Question idiote, bien sûr qu’il savait. « Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? Je veux dire… » Il cille, hésite, ne sait pas trop comment l’exprimer. « …je sais qu’on ne se doit rien en terme de… » Non, ce n’était pas la bonne formulation. Finalement, il s’agace de ne pas trouver ses mots et il s’exclame, un peu trop fort. « T’aurais pu m’en parler Alfie ! Tu aurais m’en parler ! » Oui, c’était plus de l’ordre du devoir… Il soupire, remuant la tête, sans comprendre. « Comment est-ce que tu as pu avoir envie de… de… » Il ébouriffe ses cheveux blonds, nerveux. « Mon frère a fait de ta vie un Enfer, pourquoi est-ce que tu voudrais… » de moi ? A nouveau la phrase se meurt. L’espace d’un instant, il imagine tellement de choses, comme une vengeance idiote mais il sait qu’il a tort. Il a vu les souvenirs d’Alfie et il sait qu’il ne fait pas semblant avec lui. Alors même si tout cela reste pour lui terriblement incompréhensible, il renonce à demander une explication. « J’aurais jamais fait ça, Alfie, tu le sais, pas vrai ? » S’il n’avait pas été là pour le défendre, il n’avait jamais voulu, non plus faire partie de ceux qui l’enfonçaient. Ses doigts viennent accrocher le menton du jeune homme, son pouce passant sur sa lèvre inférieure avec un peu trop de douceur sans doute. Finalement, il attrape sa main, l’aidant à se relever, comme un léger sourire mutin fait son apparition sur ses lèvres insolentes. Du bout des doigts, il le fait reculer de quelques pas, avant d’exercer finalement une pression un peu plus forte, le plaquant un peu brutalement contre le mur. Il lit l’étonnement dans les yeux du Serdaigle, et ça l’amuse. Beaucoup. Avec rapidité, il retire la cravate du jeune homme l’envoyant de l’autre côté de la pièce, tirant sur la chemise pour en faire sauter les boutons un à un sans autre forme de procès. Ses doigts viennent tracer des arabesques compliquées sur la peau qu’il dévoile, comme un langage connu de lui seul, et puis finalement, il se presse contre lui, le renvoyant davantage prisonnier contre le mur, comme ses doigts attrapent ses poignets avec un peu trop de force, sa cuisse venant s’intercaler entre ses jambes, murmurant à son oreille. « Come on, Alfie… C’est ce que tu voulais, pas vrai ? » Car oui, il avait vu ses souvenirs, et il n’allait pas manquer de se servir de ce qu’il y avait appris…
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Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ Empty
MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞   Luke & Alfie ❝ How am I gonna be an optimist about this? ❞ EmptyMer 25 Mar - 18:18



LUKE & ALFIE
❝ How am I gonna be an optimist about this?  ❞

En voyant la réaction de son amant, Alfie se demanda si lui montrer des souvenirs d’Evan avait réellement été une bonne idée. Peut-être qu’il n’avait pas eu envie de voir ça – c’était même fort probable, d’ailleurs. Mais après lui avoir montré ses meilleurs souvenirs, qui concernaient principalement sa petite vie de famille parfaite, il avait culpabilisé et avait eu envie de lui en montrer des plus sombres, bien plus tristes. Evan lui avait probablement gâché une bonne partie de sa scolarité, et avait été la cause de nombreux pleurs du serdaigle. Cela lui avait donc paru logique de partager ses souvenirs avec Luke. « Evan ? Tu sais que c’est mon… » Frère. Oui, Alfie le savait. D’ailleurs, le serpentard se stoppa, se rendant compte de sa question un poil idiote. Mais il était probablement sous le choc de ce qu’il venait de voir, encore, et le serdaigle ne put lui en vouloir. « Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? Je veux dire … je sais qu’on ne se doit rien en terme de… » Alfie haussa des épaules pour seule réponse. Pour dire vrai, cela ne lui était même pas passé par la tête. « T’aurais pu m’en parler Alfie ! Tu aurais dû m’en parler ! » Alfie était perdu et ne comprenait pas. Pourquoi est-ce qu’il aurait dû lui en parler ? Ce n’était rien qui le concernait, finalement. En plus, Alfie ne parlait jamais d’Evan. Même avec Atlas. Atlas savait. Atlas avait fouillé dans son esprit tellement de fois qu’il savait tout, qu’il avait tout vu. Et pourtant, ils n’en parlaient pas. Son meilleur ami – enfin, l’était-il toujours aujourd’hui ? – savait qu’Alfie ne voulait pas y penser. Il savait que le brun préférait nettement penser à des choses bien plus agréables qu’à Evan Rosier. Donc pourquoi Luke le prenait-il comme ça ? Alfie le regarda interloqué, se demandant s’il n’y avait pas autre chose derrière la réaction du serpentard. « Comment est-ce que tu as pu avoir envie de… de… Mon frère a fait de ta vie un Enfer, pourquoi est-ce que tu voudrais… » Le serdaigle ne put s’empêcher de laisser un sourire attendri étirer ses lèvres. Il comprenait, pourquoi Luke réagissait ainsi. Il se demandait comment Alfie pouvait s’intéresser à lui, malgré ce que lui avait fait subir son frère. Et bien, dans la tête du brun, c’était simple, pourtant. Luke n’était pas son frère. Luke n’avait rien à voir avec lui. Luke ne lui avait jamais fait de mal, et l’avait finalement toujours accepté, sans faire un quelconque commentaire sur sa personnalité ou son orientation. Et puis, ce n’était pas parce qu’ils étaient frères qu’ils étaient forcément identiques. Pourquoi est-ce qu’il devrait le juger pour des actes qu’il n’avait jamais faits ? Si Alfie se comparait avec sa sœur … Ils étaient le soleil et la lune, le jour et la nuit. S’ils avaient, bien entendu, tous deux un bon fond, ils étaient à l’opposé au niveau de leur caractère. Alfie était enjoué, ne tenait jamais en place, s’enthousiasmait pour un rien, toujours positif et optimiste. Alors que sa petite sœur était bien plus discrète, bien plus calme et sérieuse que lui. Il ne serait donc jamais venu à l’esprit du brun de repousser Luke – ou plutôt, de ne pas le séduire – simplement à cause de son frère. Ce n’était pas comme si Luke s’était déjà, même une fois, moqué de lui. « J’aurais jamais fait ça, Alfie, tu le sais, pas vrai ? » reprit le serpentard, comme s’il avait lu dans ses pensées. Alfie lui lança un grand sourire éclatant, avant de lâcher un petit rire. « Bien sûr que je le sais … Et tu ne l’as jamais fait, d’ailleurs. » Oui, il ne l’avait jamais défendu non plus mais … Et bien, est-ce qu’Alfie pouvait vraiment lui en tenir rigueur ? Ce n’était pas comme s’ils étaient proches. Enfin, pas avant cette année, en tout cas.

Apparemment, Luke aussi était talentueux dans l’art de penser à des choses bien plus positives. Puisqu’il ne tarda pas à déposer délicatement – peut-être un peu trop ? – ses lèvres sur celle du serdaigle. Bien rapidement, il sentit son cœur s’emballer à ce doux contact et, comme toujours, en voulut plus. Il se laissa donc docilement faire lorsque le blond lui attrapa sa main pour l’aider à se relever. Et sans crier gare, il se retrouva bien vivement contre le mur. Oh, les rôles venaient définitivement de s’inverser. Alfie ne put retenir une grimace de douleur, son corps encore trop douloureux depuis la remémoration de son souvenir. Mais voir Luke ainsi … Ce n’était clairement pas pour lui déplaire. Il pouvait même affirmer sans mensonge que cette scène avait déjà hanté ses nuits à plusieurs reprises. Et l’étonnement, ainsi que la petite once de douleur qu’il pouvait encore ressentir, laissèrent rapidement place à de l’amusement, de l’incitation et surtout de l’excitation. D’un sourire aguicheur, il ne put s’empêcher d’observer chacun des gestes de son serpentard préféré, qui semblait bien vouloir l’imiter. Il frissonna au contact de ses doigts sur sa peau, et suffoqua lorsque Luke décida de le maintenir prisonnier du mur, lui tenant les poignets fermement. Il oscilla en sentant la jambe du serpentard s’immiscer entre ses jambes, vibrant lorsque le contact de sa cuisse se fit plus prononcé. « Come on, Alfie… C’est ce que tu voulais, pas vrai ? » Le serdaigle lui fit un grand sourire, qui finit par s’étirer d’amusement. « Depuis la première fois que je t’ai vu … » murmura-t-il, avant de soupirer d’aise face aux caresses du blond, qui se faisaient un peu plus précises. Il tourna sa tête lentement, commençant – ou tentant plutôt, mais ainsi bloqué, il devait bien avouer que c’était un peu difficile – à embrasser la mâchoire de son amant, sans se gêner pour lâcher quelques soupirs au creux de son oreille. Mais, alors que la prise de Luke se fut un peu plus passionnée, Alfie grimaça de douleur de nouveau, avant de lâcher un petit gémissement plaintif. « Attends … Juste … Attends … » soupira-t-il, avant d’inspirer longuement alors que le serpentard le regardait avec des yeux incrédules et relâchait petit à petit la prise qu’il avait sur lui. Alfie en profita pour passer ses doigts dans ses cheveux blonds, avant de l’embrasser doucement. « Désolé … Je pensais pas que j’aurais mal … Enfin, ce ne sont que des souvenirs, pourtant … » Il bascula sa tête en arrière, dans un mélange de douleur et surtout de frustration. Il força ensuite un petit sourire, avant de poser ses mains sur ses hanches. « Pour répondre à ta question … » commença Alfie, sans prendre la peine de préciser laquelle. Luke savait, il n’avait pas besoin de lui faire de sous-entendu. « J’ai jamais pensé à ton frère lorsque j’étais avec toi. Jamais … Et avant mon partage de souvenirs … Et bien, j’avais jamais vraiment fait le lien. Enfin si, bien sûr que je sais qu’il est ton frère mais … J’y ai jamais pensé … » Il pencha sa tête sur le côté, se mordillant la lèvre alors qu’il observait le serpentard de ses yeux amusés. « I like you, Luke … » reprit-il en haussant une épaule nonchalante, comme s’il venait simplement de dire qu’il faisait beau aujourd’hui. « I just … I just like you. So … » Il fit une petite moue, avant de planter son regard dans le sien. « Pourquoi je ne voudrais pas de toi ? » Sa question était plus rhétorique qu’autre chose, et n’attendait donc pas vraiment de réponse. Mais pourtant, au moins pour rassurer son amant sur les intentions qu’il avait, il avait eu envie de la poser. Il déposa ensuite rapidement ses lèvres sur les siennes, délicatement, avant de titiller la lèvre du serpentard de ses dents. Puis s’en éloigna, dans un sourire mutin.

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