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 Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞

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Golden`Lies
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MessageSujet: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyLun 14 Sep - 22:38



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

Alfie soupirait doucement, bien incapable de porter attention sur son cours. C’était pourtant un cours de sortilèges, soit la matière qu’il aimait probablement le plus. Pas probablement, d’ailleurs. Depuis sa première année, le serdaigle s’était pris cette discipline pour passion, s’amusant à reproduire les sortilèges à la perfection. Bien rapidement, cependant, il avait fini par s’y ennuyer, vu l’avance qu’il avait pris au fil du temps. Mais, qu’importe, il avait alors utilisé cette plage horaire pour en apprendre de nouveaux, qu’il soit ou non dans le programme avancé. Puis était venu le défi de créer ses propres sortilèges. Il avait tout d’abord commencé par modifier à sa sauce ceux que leur professeur leur enseignait, avant de faire plus amples recherches pour pouvoir créer des sortilèges qui lui correspondraient. Et l’on pouvait dire que son ennui lui était bien vite passé. Il y avait tant à découvrir, tant à expérimenter, que sa soif d’apprendre – pourtant d’ordinaire insatiable – s’en était vue enchantée. Oh, bien entendu, il lui avait fallu travailler d’arrache pied et sans relâche pour parvenir à des résultats équivalant à ses espérances. Encore aujourd’hui, le Français continuait à perfectionner les sorts de sa création, s’amusant à les rendre de plus en plus puissants, et de plus en plus précis. Pour le moment, il ne les avait jamais réellement testé, ou en tout cas pas sur quelque chose d’autre qu’un mannequin d’entrainement. Mais il était plutôt satisfait des résultats qu’il obtenait. Peut-être était-ce pour cette raison que le serdaigle s’ennuyait, durant son cours de sortilèges. Parce qu’il connaissait le sort enseigné depuis au moins deux ans, et qu’il avait donc réussi à le faire sans effort au bout du premier essai. Oui, il y avait probablement de ça. Alfie ne pouvait rien faire d’autre que d’observer les autres élèves, ce qui n’était pas franchement une bonne idée, étant donné que le cours était en commun avec les serpentards. Il avait senti son regard se perdre à plusieurs reprises sur Luke, avant de réaliser ce qu’il faisait. Le problème des cauchemars qu’il faisait toutes les nuits, c’était qu’en plus de se réveiller le cœur battant, en sueurs et terrorisé, il ne parvenait pas à oublier son ex petit-ami. En même temps, cela pouvait s’avérer un peu compliqué, lorsque la première chose à laquelle il pensait en se réveillant, était à son serpentard préféré. Lui qui avait voulu profiter à fond de sa dernière année n’avait maintenant plus qu’une seule hâte : qu’elle se finisse enfin. Parce qu’une fois qu’elle toucherait à sa fin, Luke et lui seraient diplômés et leurs chemins ne se croiseraient plus jamais. Cela pourrait l’attrister, oui, et pourtant, c’était tout ce qu’il souhaitait en ce moment. Ne plus le revoir. Pouvoir enfin tourner la page de leur histoire et, enfin, passer à autre chose. Trois mois pour se remettre d’un cœur brisé, c’était tout de même un peu beaucoup, surtout pour lui. Après tout, il n’avait mis qu’une seule semaine à se relever, lorsqu’Ozzie et lui avaient rompus. Ou alors, peut-être était-ce parce qu’Ozzie et lui avaient rompus simplement parce que leur histoire touchait à leur fin. C’était ainsi, c’était une rupture des plus normales. Et s’il avait souffert, il s’était rendu à l’évidence : ils n’étaient pas faits pour être ensemble. Avec Luke, tout était différent. Ils avaient rompus – ou plutôt, Alfie avait rompu – par obligation. Ni plus, ni moins. Il n’avait pas eu le choix. Ils étaient heureux, ils s’aimaient, tout allait donc pour le mieux. Alfie s’était réveillé de très bonne humeur, ce matin-là, et avait espéré pouvoir se réveiller à ses côtés pour le restant de ses jours. Rien ici qui présageait une rupture, non. Il avait souri en le voyant doucement émerger de ses songes, puis l’avait embrassé. Mais il avait fait ce qui était le mieux. Du moins pour Luke. Parce que c’était trop dangereux, pour lui, d’être avec un autre homme. Parce que sa famille ne l’aurait jamais accepté. Et, surtout, parce que sa famille s’en serait pris à leur propre sang, simplement parce qu’il était différent. Qu’importe le bonheur de son enfant ou de son frère, après tout, tant que les apparences sont maintenues. Et Alfie n’aurait jamais pu vivre en sachant que quelque chose était arrivée à Luke, par sa faute. Oh, bien entendu qu’il n’en aurait pas vraiment été responsable, et que les seuls coupables aurait été la famille Rosier. Non, Alfie, lui n’aurait fait que l’aimer, probablement à la folie. Cela aurait été son seul crime. Mais il était celui qui l’avait entrainé dans toute cette histoire. Il était celui qui n’avait jamais accepté ses non, ses doutes, ses peurs. Il était celui qui les avait balayé d’un geste de la main, ou qui les avait étouffé d’un baiser. Ses cauchemars, finalement, étaient là pour rappeler au sang-mêlé qu’il avait pris le bon choix. Que, malgré la souffrance qu’il pouvait ressentir, elle n’était rien en comparaison de celle qu’il ressentirait, si quelque chose venait à arriver à l’homme qu’il aimait. Parce que Luke n’avait jamais demandé ça. Parce qu’au contraire, il avait toujours fait tout ce qu’il y avait en son pouvoir pour le repousser. Parce qu’il savait les risques qu’il y avait, à être avec lui. Alors, non, Alfie ne pourrait jamais vivre en sachant que quelque chose était arrivé au sang-pur, simplement parce qu’il n’acceptait pas non comme réponse.

Ce fut des bruits de chaises qui lui firent ouvrir les yeux, comme le cours se terminait enfin. Il pressa un peu des paupières, se réhabituant peu à peu à la lumière du jour, avant de s’étirer doucement. Il s’était endormi et, pour une rare fois, son sommeil avait été sans rêve – donc sans cauchemar – et surtout réparateur. Il prit son temps pour ranger ses affaires – c’était le dernier cours de la journée, de toute façon – laissant la salle se vider peu à peu. Quand il se retourna, son sac de cours à la main, il grimaça en réalisant qu’il n’y avait plus que Luke et lui, dans cette salle. Il devrait probablement partir. Oui, juste s’en aller, sans regarder derrière lui. Pourtant, son regard se posa sur lui, le détaillant sans pouvoir s’en empêcher. Il sentit son estomac se serrer, cette pointe d’inquiétude venant le tourmenter. Est-ce qu’il avait revu son frère cet été ? S’en était-il pris à lui, à nouveau ? Il serra la mâchoire, comme pour chasser ces sombres pensées, et continua à le regarder, hésitant sur la marche à suivre. Une partie de lui avait envie de lui parler, de prendre des nouvelles, de lui demander comment il allait – c’était qu’ils ne s’étaient que brièvement adressé la parole depuis la rentrée. Et l’autre avait simplement envie de rejoindre ses dortoirs, peut-être pleurer un peu – il s’étonnait encore de la capacité qu’avait son corps à générer des larmes – bref, tout sauf être en sa présence. Il lâcha un autre soupir, sans bouger finalement, comme ces deux parties de lui bataillaient entre elles. Puis il eut comme un flash de son cauchemar, et décidait qu’il valait mieux rester éloigné. Juste par précaution. Qui savait ce qu’il pouvait bien se passer, s’ils restaient ensemble et seuls dans une même pièce ? Alors, se relevant de la table contre laquelle il s’était adossé, il commença à rejoindre la porte, sans un mot.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyMer 28 Oct - 17:46



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

Alfie était fatigué. Si s’endormir durant son cours de sortilèges lui avait fait un peu de bien – cela faisait longtemps qu’il n’avait pas dormi d’un sommeil réparateur et sans rêve ; et donc sans cauchemar – cela ne suffisait pas. Cela faisait des mois que ses nuits étaient hantées par le même cauchemar. Toutes les nuits, l’image d’Evan Rosier venait s’imposer à lui. On aurait pu croire qu’il était traumatisé par ce que le mangemort lui avait fait subir. Et peut-être que c’était vrai, en quelque sorte. Bien entendu qu’il ressentait, encore parfois, son échine le brûlait, lorsqu’il se remémorait le doloris qu’il s’était pris. Mais ce n’était pas cette scène qui le hantait encore et encore, sans vouloir s’arrêter. Non, la scène était différente. Elle commençait de la même façon, pourtant. Les mêmes cris. Les mêmes paroles. Luke, au sol. Evan, la baguette pointée sur son frère. Et le sort qui commençait à sortir la bouche de l’ainé. Puis … plus rien n’était comme avant. Alfie se retrouvait alors paralysé, incapable de bouger. Incapable de l’affronter. Incapable d’éviter l’effroyable vision qui se déroulait devant lui. Luke, se tordant de douleur, pleurant, criant. Tout cela à cause de lui. Tout cela parce qu’Alfie n’avait jamais accepté que le serpentard puisse lui dire non. Tout cela parce qu’il avait balayé ses angoisses, ses doutes d’un simple revers de la main. Tout cela parce qu’il avait fait taire ses peurs d’un simple baiser. Oui, voilà pourquoi Luke souffrait. Pourquoi il avait envie de mourir, tant la douleur était insupportable et intolérable. Par sa faute, et juste la sienne. Alors, oui, ses yeux s’en retrouvaient cernés. Même après trois mois. Même après avoir tout fait – lire, couché avec tous les mecs qui croisaient son chemin – pour oublier son ancien petit-ami. En vain. Alfie l’aimait toujours autant. Alfie avait toujours autant envie de sentir sa peau contre la sienne. Il avait toujours autant envie de se perdre dans son regard argenté, de caresser ses lèvres de son pouce. Mais, malgré l’envie qu’il pouvait avoir d’au moins lui adresser la parole, il choisit la prudence. Celle de partir. Celle de quitter cette salle de cours et de l’éviter. Parce qu’être seuls, tous les deux, était bien trop risqué. Parce qu’Alfie savait pertinemment ce qu’il risquait d’arriver, s’il venait à lui poser des questions et à profiter de sa présence. Parce que parler ne suffirait pas. Ne leur suffirait pas. Parce qu’ils voudraient toujours bien plus que ça. Bien plus que ce qu’ils ne pourront un jour avoir.

Mais, apparemment, Luke aussi avait bien vu qu’ils n’étaient plus que tous les deux, dans cette salle de classe à présent déserte. Et il avait, bien entendu, remarqué qu’il comptait partir, sans même lui adresser la parole. Et Luke avait toujours su lui montrer si quelque chose n’allait pas. Peut-être pas de la manière qu’Alfie l’aurait souhaité, mais il le faisait quand même. Il n’aurait donc pas dû être surpris de se retrouver tiré en arrière, avant d’être plaqué contre le mur. Oh, non, pas plaqué contre le mur de cette façon-là. Le regard que le serpentard lui jetait était à mille lieux de celui qu’il avait pu lui adresser auparavant. Et le sien, de regard, n’était que triste et fatigué. Ereinté. Epuisé. Alors il lâcha un soupir, croisant ses bras contre sa poitrine, comme si ce simple geste pourrait suffisamment le protéger contre l’homme qu’il continuait d’aimer, malgré tout. « Alors c’est comme ça ? Tu vas m’éviter, maintenant ? » Nouveau soupir, comme il décroisait les bras pour se passer une main dans les cheveux. « Ce que tu peux être lâche, Delaunay… » Cette fois-ci, il aurait presque pu rire, si la situation n’avait pas été si triste. S’il n’avait pas été si triste. Parce que c’était tellement ironique que le serpentard le traite, lui, de lâche. Mais Alfie n’avait aucunement l’envie de rire. Il se contentait de baisser la tête, puis de hausser nonchalamment des épaules, silencieux. « T’as dû passer des super vacances encore, pas vrai ? A te taper tout ce qui bouge, parce que c’est comme ça que tu fonctionnes, non ? » Luke vint attraper brièvement sa cravate, avant de le repousser contre le mur. Mais, là encore, il était bien loin, le temps où le placage contre le mur servait à quelque chose de bien plus agréable. « Tu es répugnant, Delaunay. » Cette scène avait presque un air de déjà-vu. Sauf qu’Alfie doutait que cela se termine de la même façon que la fois précédente. Il finit par lâcher un nouveau soupir, presque plaintif, avant de lui lancer un sourire triste. Oui, en effet, il s’était tapé tout ce qui bougeait, durant ces nouvelles vacances. Oh, pas tout de suite. Pas directement. Non, il avait bien passé deux semaines avant de sortir et de se retrouver dans le lit d’un tout juste diplômé de Poudlard. Et cela avait été bien. Très bien, même. Il s’était enfin senti redevenir lui. Puis il avait dû rentrer chez lui. Le chemin vers sa maison lui avait paru bien long, alors que ses pensées s’égaraient, au même rythme que son sourire qui s’éteignait. Et une fois bien au chaud dans son lit, les larmes étaient revenues, coulant chaudement sur ses joues. Et le reste de l’été avait été bien similaire. Coucher avec un inconnu, ou un moins inconnu, c’était simple. C’était facile. C’était bon. C’était lâche, aussi, oui. Parce qu’il n’affrontait pas son mal être. Parce qu’il fuyait son cœur qui saignait. « On va dire ça, oui. » finit-il par répondre, toujours de ce même sourire triste et sans lumière. Sans sa lumière. Parce que, bien entendu, il ne lui dirait pas qu’il n’avait couché avec personne durant près d’un mois. Qu’il avait passé la majorité de son été à le pleurer. Et à quel point il pouvait lui manquer. Non, jamais il ne le lui dirait. Pas par manque de courage, non. Ça, ce n’était pas ce qui lui manquait. Mais plus parce que, malgré les apparences, il était moins égoïste que ce qu’il aurait pu croire. Et que lui dire tout ça, lui avouer tout ce qu’il continuait de ressentir pour lui, c’était finalement bien trop douloureux, pour l’un comme pour l’autre. Sans compter le danger que cela pouvait représenter. Danger qu’ils retombent dans les bras l’un de l’autre. Qu’ils continuent à s’aimer, malgré les risques que cela pouvait entrainer. Il sentit son cœur cogner un peu plus fortement dans sa poitrine, alors qu’il voulait lui poser la question qui le hantait depuis un moment maintenant. Sa respiration se fit un peu plus saccadée, aussi, comme les mots résonnaient dans la salle déserte. « Et toi ? Ton été ? Ça … ça s’est bien passé ? » lui demanda-t-il, le ventre serré et les yeux apeurés.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyLun 21 Déc - 16:39



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

Voir Luke faire le premier pas était assez rare pour être souligné. Oh, cela n’avait plus rien à voir avec leurs précédentes entrevues, malheureusement. Ou heureusement. Enfin, ça Alfie n’en savait rien, pour dire. Heureusement pour le serpentard. Malheureusement pour lui. Probablement. Non, cette fois-ci, Luke sortait tout son venin, cherchant à le blesser. Comme si c’était en disant à quel point il pouvait être répugnant de coucher avec d’autres hommes, qu’il y arriverait. Non, Alfie n’était pas touché par les mots du sang-pur. Il était plus touché par la rage qu’il semblait avoir contre lui. Il était plus touché par l’inquiétude qu’il ressentait, alors qu’il n’avait aucune idée de comment son été avait bien pu se passer. Mal, probablement. « Mon été ? Mais oui, Alfie, un été gé-nial ! » ironisa-t-il, le faisant immédiatement regretter sa question. Il aurait dû partir. Il n’aurait pas dû s’attarder plus longtemps dans la salle de classe. Il n’aurait pas dû mettre un peu trop de temps à récupérer ses affaires. Il lâcha un petit soupir, se passant une main nerveuse dans les cheveux, sans oser le regarder. Même si, bon, c’était Luke qui l’avait abordé. Il aurait très bien pu l’ignorer, faire comme s’il ne l’avait plus vu. Il s’attendait à quoi, en lui adressant la parole ? Qu’il ne s’inquiéterait pas pour lui, et pour ce qui avait bien pu se passer durant ces deux longs mois ? « Evan et moi on a fait du camping, il m’a appris deux ou trois sorts sympas comme lancer la marque ou le doloris ! Tu le connais celui-là, j’imagine ? » Alfie releva instantanément le visage vers lui, sa mâchoire se serrant. Pour autant, son cœur se mit à battre un peu plus rapidement, comme l’inquiétude étirait ses traits. Etait-ce la vérité ? Ou disait-il cela simplement pour le blesser ? Cette fois-ci, ce fut le serpentard qui détourna son regard, comme s’il regrettait ses mots. C’était probablement le cas, d’ailleurs. « Désolé, j’aurais pas dû dire ça. » s’excusa-t-il, confirmant ses doutes. Alfie ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il s’inquiétait pour lui, forcément, mais il savait aussi que le lui faire savoir n’était pas forcément l’idée du siècle. Il n’était, d’ailleurs, même pas le mieux placé pour le faire. Selwyn était bien placé pour s’inquiéter pour lui. Peut-être même que son meilleur ami avait des infos. Peut-être qu’il pourrait aller le voir lui, en douce, juste histoire de se rassurer sur le sort du blond. Mais le demander expressément à son ex petit-ami ne pouvait rien donner de bon. Il soupira donc, une nouvelle fois, avant de hausser nonchalamment des épaules, comme il le voyait récupérer prestement ses affaires, renversant son encrier par la même occasion. « C’est rien. » finit-il par répondre, même si la distance et la froideur qui pouvaient s’entendre dans sa voix prouvait qu’il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. Ou alors était-ce simplement parce qu’il se devait de garder ses distances avec le sang-pur. Qu’il se devait d’être froid, de montrer que plus rien ne se passerait entre eux, même s’il en crevait d’envie. « Je… dois y aller… Ca a été un… plaisir, Delaunay. » Il roula un peu des yeux, face à l’ironie de la situation. Luke venait tout juste de le surnommer de lâche, et il prenait la fuite, encore et encore. Sauf qu’à la différence des fois précédentes, Alfie ne savait pas s’il devait, ou non, le retenir. Le mieux serait de le laisser partir. Oui, ce serait ce qu’il y avait de mieux, pour eux deux. Pour Luke, surtout. Parce qu’être avec lui était trop dangereux pour le sang-pur. Parce que son frère n’avait pas hésité à pointer sa baguette sur lui et à lancer le sort du doloris. Parce que c’était bien lui, qu’Evan avait visé, et non pas le serdaigle. Et pourtant, il y avait cette part de lui qui voulait le rassurer. Qui voulait lui dire que, malgré tout ce qu’il s’était passé, il avait été important pour lui. Qu’il l’était encore, même. Et sa bouche s’ouvrit alors, sans même qu’il ne le réalise vraiment. « J’ai pas couché pendant un mois. » avoua-t-il en cherchant son regard, sans bouger d’un millimètre vers lui pour autant. « Je crois que j’ai battu un record … » reprit-il avant de lâcher un rire nerveux, sa main retrouvant le chemin de ses cheveux, les décoiffant à nouveau. « Le sexe, c’est simple. Ça permet de penser à rien d’autre. » continua-t-il, avant de se mordiller la lèvre inférieure. « Donc crois pas que, parce que j’ai passé la majorité de l’été à coucher … ça veuille dire que … » Il laissa sa phrase en suspens. Parce que cela ne servait à rien de continuer le fil de sa pensée. Parce que ça les ferait plus souffrir qu’autre chose. C’était fini et il n’y avait plus de retour en arrière possible. Même si cette pensée lui donnait envie de courir à ses dortoirs pour s’enrouler dans ses couvertures, et pleurer à nouveau. Comme si ses glandes lacrymales n’avaient de cesse de se régénérer, et que les larmes pouvaient couler sans fin. Et puis, il en avait déjà trop dit. Alors qu’il s’était pourtant promis de ne pas lui en parler. De ne pas lui dire qu’il avait été incapable de coucher avec qui que ce soit durant un mois. Qu’il avait été incapable de penser à autre chose qu’à lui. A quel point il pouvait lui manquer, jour après jour, heure après heure, minute après minute. Bon, il n’avait pas été jusqu’à lui dire tout ça, encore heureux. Mais il avait eu envie de booster un peu son égo, probablement. Parce qu’il savait pourquoi Luke s’était montré froid, distant, et blessant. Il savait que c’était parce que lui-même était blessé. Que ce soit dans ses sentiments ou dans son orgueil. « Il … Il t’a vraiment appris à lancer ces sorts ? » finit-il par lui demander, d’une petit voix pas très confiante, avant de détourner son regard de lui.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyMar 22 Déc - 16:34



Ses pieds restent collés au sol, comme si on lui avait lancé un sortilège de saucissonnage et, il a beau s’enjoindre à avancer, à faire un pas, juste un, ses jambes refusent de lui obéir. Traitresses… Fuir, fuir avant qu’Alfie ne se mette à parler, à dire quelque chose de stupide et qu’il reste coincé là, à tout jamais, incapable de repartir, de le laisser derrière lui, comme il se devait. « J’ai pas couché pendant un mois. » Quoi ? semble interroger son regard remontant brusquement se planter dans celui du jeune homme ; et alors, il voulait une médaille de l’Ordre de Merlin première classe pour ça, peut-être ? Malgré tout, il ne peut s’empêcher de ressentir ce léger pincement au cœur en l’entendant se confesser à ce propos ; un mois d’abstinence pour Alfie Delaunay ? Ca relevait presque de l’exploit, il fallait le reconnaître. Cependant, sa mauvaise foi l’empêchait de le faire. « Je crois que j’ai battu un record … » reprend-il avant de se fendre d’un rire légèrement nerveux qui ne fait l’agacer que davantage. « Ouais. C’est super. » répond le Serpentard avec toute l’amertume dont il est capable, tout le fiel qu’il est possible de déposer dans une phrase aussi courte. « Le sexe, c’est simple. Ça permet de penser à rien d’autre. » s’entête-t-il à continuer quand Luke n’avait clairement aucune envie d’entendre la suite de l’histoire... Ferme-là Alfie, pitié, just shut the fuck up ! a-t-il envie de lui hurler sans qu’aucun son ne parvienne toutefois à franchir ses lèvres irrémédiablement scellées. « Donc crois pas que, parce que j’ai passé la majorité de l’été à coucher … ça veuille dire que … » « I don’t care… » le coupe-t-il sans la moindre politesse même si, au fond, c’était bien loin d’être vrai. Bien sûr qu’il ne s’en foutait pas, bien sûr que ça lui faisait plaisir d’entendre ces mots-là prononcés par ces lèvres-là. Est-ce que ça changeait quoi que ce soit à la donne ? Sans doute pas… « Il … Il t’a vraiment appris à lancer ces sorts ? » interroge-t-il avant de détourner le regard, gêné ou peut-être juste attristé que Luke ait sombré dans les mêmes vices que son aîné, qui sait ? « C’est la seule chose qui t’intéresse, Delaunay ? De savoir si je suis capable de lancer un sortilège impardonnable ? » réplique-t-il, cinglant, le crucifiant du regard avec douleur, les poings serrés. « Ca ne t’intéresse pas que j’aie passé la majeure partie de mon temps enfermé, le nez dans les bouquins, parce que la simple vue du soleil brillant à l’extérieur m’était insupportable ? Ca ne t’intéresse pas non plus que j’aie rejeté toutes les personnes qui m’étaient proches pendant l’été parce que je ne pouvais même pas concevoir l’idée de parler à quelqu’un ? » commence le blondinet, sa voix montant crescendo en intonation et en volume, tandis que les larmes font leur apparition dans ses prunelles grises, elles aussi. Il a d’ailleurs toutes les difficultés du monde à les retenir de couler, de dévaler ses joues creuses et pâles. « Non, ce qui intéresse Alfie Delaunay, c’est de savoir si j’ai reçu un joli masque de mangemort pendant l’été ! Mais tu as raison, c’est beaucoup plus passionnant que de savoir comment ce pauvre Luke Rosier a fait pour recoller les morceaux du cœur que tu avais brisé ! » finit-il dans un cri éraillé par la tristesse de sa voix, pleine de reproches, les larmes traçant des sillons sur sa peau, sans qu’il ne puisse rien y faire, cette fois. Il les essuie d’un mouvement presque rageur, presque agacé de se voir si faible, encore et toujours, face à lui. Sa voix redescend lentement, et ce n’est qu’un souffle à peine audible qui franchit ses lèvres juste ensuite. « Ben t’as raison… Il n’y a rien à raconter parce que je n’ai pas réussi… » Oui, son cœur était toujours en miettes, piétiné avec application, un puzzle de dix mille pièces et aucun modèle pour le reconstruire ; lui-même avait abandonné l’idée depuis longtemps… Ses épaules s’affaissent, ses prunelles claires fixées sur ses chaussures tâchées de l’encre qu’il avait renversée un peu plus tôt. Pourquoi avouer de telles choses à voix haute ? Peut-être qu’il voulait simplement qu’Alfie sache l’impact qu’il avait eu sur lui ; Luke était tellement habitué à se calfeutrer derrière un masque d’impassibilité que, parfois, on pouvait douter que les choses ne l’atteignent. Mais si, bien au contraire, elles l’atteignaient, elles le frappaient avec autant de force que les autres, il était juste plus doué pour le dissimuler, c’était tout… Bien malgré lui, son regard remonte sur le visage du jeune homme, évitant ses yeux un instant avant de s’y plonger sans plus de retenue aucune. Le combat, il le sait, est déjà perdu d’avance, perdu depuis ce moment honni où il avait fait l’erreur de lui adresser la parole plutôt que de quitter cette salle de cours sans lui accorder le moindre regard, comme il l’avait si bien fait jusque-là. Il le détestait. Presque autant qu’il avait envie de sentir sa peau contre la sienne. Il le haïssait. Et ses lèvres entrouvertes semblaient pourtant appeler les siennes avec une force irrésistible. Il l’exécrait. Mais tout son être frissonnait déjà d’avance à la simple idée de ses doigts sur lui. Finalement, entre ces deux solutions, il choisit la pire mais la plus belle et tant pis si c’est à l’Enfer qu’il se condamne. Ses doigts relâchent la sangle du sac qui tombe à ses pieds et, sans crier gare, il l’enjambe avec rapidité, ses doigts accrochant la joue du Serdaigle, ses lèvres sur les siennes, son corps pressé contre le sien, se nourrissant de sa chaleur. Sans le libérer de ce baiser aussi passionné que fougueux, parce qu’il ne s’en montre que plus sauvage, tant cela lui a manqué, il le fait basculer sur la table derrière eux, sa jambe s’intercalant entre les siennes, ses doigts déboutonnant déjà les boutons de sa chemise avec fébrilité. Il avait tellement rêvé ce moment qu’il allait sans doute devenir fou.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyJeu 24 Déc - 14:24



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

Il aurait dû se taire. Il aurait dû le laisser partir. Mais il avait voulu le rassurer. Lui faire comprendre qu’il n’avait pas été qu’un coup parmi tant d’autres. Lui faire réaliser qu’il avait compté, plus que n’importe qui d’autre. Et maintenant, il avait peur. Peur qu’Evan lui ait véritablement appris ces sorts. Peur qu’il ne finisse par prendre la marque, tuant sa lumière à petit feu. « C’est la seule chose qui t’intéresse, Delaunay ? De savoir si je suis capable de lancer un sortilège impardonnable ? » siffla-t-il presque, acerbe. Non, ce n’était pas la seule chose qui l’intéressait. Mais c’était ce qui l’inquiétait, oui. Parce qu’il connaissait sa famille. Parce qu’il savait que c’était ce qu’ils attendaient de lui. « Ca ne t’intéresse pas que j’aie passé la majeure partie de mon temps enfermé, le nez dans les bouquins, parce que la simple vue du soleil brillant à l’extérieur m’était insupportable ? Ca ne t’intéresse pas non plus que j’aie rejeté toutes les personnes qui m’étaient proches pendant l’été parce que je ne pouvais même pas concevoir l’idée de parler à quelqu’un ? » Alfie sentit sa gorge se serrer, comme il entendait sa voix de moins en moins maitrisée, laissant transparaitre une douleur sourde. Ses yeux s’humidifièrent, presqu’en même temps que ceux de son ancien amant, sauf qu’Alfie était bien moins doué que lui pour le cacher. « Non, ce qui intéresse Alfie Delaunay, c’est de savoir si j’ai reçu un joli masque de mangemort pendant l’été ! Mais tu as raison, c’est beaucoup plus passionnant que de savoir comment ce pauvre Luke Rosier a fait pour recoller les morceaux du cœur que tu avais brisé ! » Le serdaigle se mordilla fortement la lèvre inférieure, pour l’empêcher de trembler, comme quelques larmes roulaient sur ses jours. Il eut un mouvement en avant en voyant celle de Luke sillonner les siennes, mais se força à rester ancré à sa place. Parce qu’il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas aller le rejoindre, et le prendre dans ses bras. Il ne pouvait pas le consoler. Il ne pouvait pas lui dire que tout finirait par aller mieux. Parce que rien n’irait mieux. Jamais. « Ben t’as raison… Il n’y a rien à raconter parce que je n’ai pas réussi… » Le pire était que, finalement, Alfie n’avait pas pensé à la peine de Luke. Il ne s’était pas dit que le serpentard souffrait peut-être autant que lui, sinon plus. Il n’y avait tout simplement pas pensé. Il s’était dit qu’il avait probablement tourné la page. Qu’il n’était pas là à revivre le film de leur histoire dans sa tête. Qu’il ne passait pas la majorité de son temps à se faire des scénarios, à se demander ce qu’ils auraient pu modifier dans leur histoire, pour qu’ils puissent être encore ensemble. Non, il s’était dit que Luke ne souffrait pas. Ou qu’il avait souffert, un peu, au début. Mais que l’été lui avait permis de l’oublier. Alors de nouvelles larmes s’échappèrent et un sanglot se fit entendre. Appartenait-il à Luke ou à lui, il ne pourrait le dire. Mais le voilà qui se retrouvait à pleurer, doucement. Qui ne cherchait même pas à s’en cacher. Même si cela faisait trois mois qu’ils étaient séparés. Même s’ils auraient dû s’oublier. Oublier qui ils étaient. Oublier ce qu’ils avaient vécu. Alfie savait qu’il n’aurait pas dû lui parler de son été. Surtout qu’il s’était promis de ne pas le faire. Non pas par honte, ou par gêne. Mais parce que ce serait plus remuer le couteau dans la plaie qu’autre chose. Parce que cela leur ferait plus de mal que de bien. Leur histoire était finie. Ils devaient tourner la page. Ils n’en avaient pas le choix. Parce que retomber dans les bras l’un de l’autre ne leur apporterait que de la souffrance. Ce serait peut-être bon le moment venu. Oui, peut-être qu’ils se sentiraient délivré d’un poids. Mais ensuite viendraient les conséquences, et Alfie n’était définitivement pas prêt à les payer. Et lorsqu’il vit le sac tomber au sol, le serdaigle ne sut pas comment réagir. Il ne sut pas que ressentir. Avait-il hâte ? Etait-il impatient de sentir ses lèvres sur les siennes, comment avant ? Ou avait-il peur ? Etait-il angoissé à l’idée de retomber dans ses bras ? Toujours est-il qu’à l’instant où ses lèvres virent caresser les siennes, la main du sang-mêlé vint saisir les cheveux blonds du serpentard, s’y accrochant tel un naufragé s’accrocherait à une bouée. Son palpitant cognat contre sa poitrine, comme il sentait son corps se presser contre le sien, et qu’il se donnait à cœur perdu dans le baiser que son ancien amant lui offrait. Il se laissait submerger par cette chaleur si familière, qui lui avait tant manqué. Et, alors qu’il le faisait basculer sur l’une des tables de cours … Alors qu’il se faisait plus pressant, que ses mains se faisaient plus baladeuses … Le serdaigle se sentit revivre. Comme si rien ne s’était passé. Comme s’ils étaient toujours eux, rien qu’eux d’eux. Comme si son monde s’était arrêté à l’instant où ils s’étaient séparés, et qu’il recommençait à tourner, maintenant qu’il sentait sa langue danser avec la sienne. Cependant, parce que tout aurait été si simple sans, tout aurait été si beau, un flash apparut devant ses yeux. Evan, la baguette pointée sur Luke. Evan, ricanant, comme un éclair rouge toujours son frère. Alors il posa ses mains à plat sur le torse du serpentard, dans un réflexe, le repoussant, tremblotant. Il se releva un peu, se retenant sur ses avant-bras, vascillant. « On … On peut pas faire ça … » murmura-t-il dans un sanglot. Une larme perla au coin de son œil, avant de rouler sur sa joue. Il ne prit même pas la peine de la sécher, comme il planta son regard humide dans celui argenté du blond. « C’est trop risqué … » reprit-il sur le même ton, balbutiant. « J’en vaux pas la peine … » chuchota-t-il, comme de nouvelles larmes sillonnaient ses joues, silencieusement.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyVen 15 Jan - 0:52



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

« Ne t’avise plus jamais de décider à ma place, Delaunay…» Le Français fronça des sourcils, n’étant pas certain de vraiment comprendre sa réaction. Pourtant, elle n’était pas si surprenante que cela, lorsque l’on y réfléchissait. Après tout, jamais Alfie ne lui avait donné la véritable raison de leur rupture. « Je suis suffisamment grand pour choisir les risques que je suis prêt à encourir ou non, suffisamment lâche aussi pour y avoir bien réfléchi, crois-moi… » Il soupira longuement, s’apprêtant déjà à se braquer et à partir. Parce qu’il avait beau être suffisamment grand, cela ne voulait pas dire qu’il devait être stupide et inconscient non plus. Et que, quoiqu’il en dise, sa lâcheté était exactement ce dont il avait besoin, maintenant. Mais il n’en fit rien. Parce que les doigts du blond l’apaisèrent, et il le laissa continuer. Il lui devait bien ça, de toute façon. « Tu en vaux la peine, Alfie, et je peux prendre soin de moi, tu n’as pas à t’inquiéter de ça… » Il sentit ses lèvres trembler un peu, et ses yeux s’humidifièrent instantanément. Il se mordilla la lèvre, souhaitant lui dire d’arrêter, de juste abandonner, mais le sang-pur reprit avant qu’il n’en ait eu le temps. « Non, tout ce dont tu devrais te soucier c’est de ce que je suis prêt à t’offrir… » Il s’en moquait, de tout ce qu’il pouvait lui offrir. Il s’en moquait tellement. Ce n’était pas important, en comparaison. Mais son cœur battait un peu trop vite, comme s’il souhaitait s’échapper, et il n’eut pas la force de le contredire. « Je me fous des conséquences, Alfie… » Il se mordilla de nouveau la lèvre, le regardant de ses yeux un peu trop humide, avant de serrer la mâchoire, agacé. Irrité qu’il puisse n’en avoir rien à faire des conséquences, alors qu’il en allait probablement de sa vie. Et qu’importe ce qu’il pouvait lui dire, personne ne valait ce risque là. Encore moins lui. « Alors… Soit tu es trop lâche pour tout ça et tu quittes cette pièce sans te retourner… Soit tu la fermes et tu enlèves tes fringues, tout de suite… » Il claqua sa langue contre son palais, presqu’exaspéré à l’idée qu’il puisse retourner ses arguments contre lui – après tout, qui l’avait traité de lâche, au début ? « C’est pas de la lâcheté … » souffla-t-il, essuyant une nouvelle larme qui s’échappait. « C’est … » Il s’arrêta, ne sachant lui-même pas trop comment le définir. C’était quoi, au juste ? Parce qu’avec Luke si près de lui, le Français avait du mal à réfléchir convenablement. Il se racla un peu la gorge, tentant de reprendre un peu contenance, ainsi que le fil de ses pensées. « J’en fais des cauchemars, la nuit … Il s’en prend à toi … Et je peux pas bouger … Je fais qu’assister à la scène, encore et encore. Tous les jours. Toutes les nuits. » Il passa une main dans les cheveux, avant de venir poser ses doigts sur la jour de son amant – enfin, ex amant – pour la lui caresser tendrement. « J’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi. » Etrangement, il parvenait à garder son calme, comme il lui parlait. Les larmes avaient cessées de couler. Son cœur battait à une vitesse tout à fait convenable, si l’on considérait le fait que son ancien amant était toujours au-dessus de lui, dans une position des plus équivoques. « Ça me touche que tu puisses croire que j’en vaux la peine … Vraiment. » affirma-t-il, parfaitement honnête, cherchant son regard et s’y ancrant. « Mais on sait tous les deux que … On sait que tout est de ma faute. » Ses doigts virent se poser sur ses lèvres, lèvres qui le tentaient tant, qui n’avaient jamais cessés de le faire, depuis l’instant où il avait su que le serpentard était intéressé par lui. « Si j’avais pas insisté … Si je t’avais fichu la paix, comme tu me l’avais demandé. On n’en serait pas là aujourd’hui. » De nouveau, il se surprit par sa voix posée et calme. Comme s’il ne faisait que décrire quelque chose qui ne le touchait pas. Alors que par Merlin ce que le sujet pouvait le toucher. Il ne comptait même plus les larmes qu’il avait pu lâcher pour cet homme. Mais, peut-être qu’il se montrait simplement réaliste. Simplement objectif. Alors peut-être ne devait-il pas décider à sa place. Peut-être n’aurait-il pas dû le faire, d’ailleurs. Mais, en même temps … Comment aurait-il pu lui en parler ? Parce qu’il fallait se rendre à l’évidence : peu importe ce que Luke croyait, ce qu’il pensait. Peu importe qu’il puisse croire qu’il vaille la peine de tout quitter. Parce qu’Alfie, lui, ce qu’il voulait, c’était simplement qu’il reste en vie. Et que c’était peut-être plus important qu’une simple histoire d’amour, non ? Mais en même temps, il ne se voyait pas lui dire non. Il n’y était jamais parvenu. Parce que Luke avait cette emprise sur lui, probablement bien plus qu’il ne pouvait le penser. « Mais … » Et le voilà qui faiblissait déjà. Quel stupide poufsouffle il pouvait être parfois. Il grimaça un peu, ne sachant pas vraiment s’il devrait continuer. Parce que s’il continuait, alors les conséquences pourraient bien être irréversibles. « Si tu veux qu’on recommence … » Il se mordilla un peu la lèvre, pressant des paupières pour tenter de calmer son cœur qui n’en faisait plus qu’à sa tête. « Va falloir qu’on soit plus discrets. Plus prudents, aussi. Plus aucune prise de risque. » Parce qu’il était hors de question que cela ne vienne aux oreilles de son frère à nouveau. « Et tu joues au fiancé parfait, aussi. Histoire qu’elle ne s’en rende pas compte. » Si cela lui faisait bien du mal d’imaginer Luke jouant au parfait petit fiancé, appartenant dans son intégralité à Sin ? Oui, très certainement. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de serrer la mâchoire à cette idée. Mais bon. Finalement, le choix était plutôt simple : Luke mourant par sa faute, ne pas être avec Luke, ou être avec Luke en faisant quelques concessions. Alors le Français rebascula la tête en arrière, se rallongeant sur la table, avant de souffler longuement.
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MessageSujet: Re: Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞   Alfuke ❝ 'Cause my heart is open, Now you're gonna say yeah ❞ EmptyMer 20 Avr - 18:36



LUKE & ALFIE
❝ 'Cause my heart is open,
Now you're gonna say yeah ❞

Alfie était perdu, comme si deux parties de lui se bataillaient, sans vouloir abdiquer. Sa raison, d’un côté, qui lui disait qu’il fallait arrêter, que cela n’en valait pas la peine, qu’il n’en valait pas la peine. Et son envie de lui si puissante qu’elle irradiait son corps ton entier. Parce qu’il lui avait atrocement manqué, parce qu’il ne parvenait pas à l’oublier et que, maintenant qu’il l’avait près de lui, il ne voulait plus jamais le lâcher. Bref, deux parties presqu’à parts égales. Raison contre instinct. Serdaigle contre Gryffondor. Qui gagnerait ce combat ? L’on aurait pu croire qu’Alfie, ayant été réparti chez les érudits après une longue hésitation, ferait honneur à sa maison, plutôt que de se comporter comme un inconscient rouge et or. Mais il n’en fut rien. Parce que Luke ne le voulait pas, tout d’abord. Et qu’il s’était toujours dit que s’il devait retenir quelque chose de toute cette histoire, c’était qu’écouter les autres pouvait être une bonne idée, plutôt que de n’en avoir rien à faire et de décider toujours tout seul, même lorsqu’il n’était pas le seul concerné. Donc Luke lui disant qu’il le voulait, que cela en valait la peine … En plus d’être un peu trop beau pour être vrai, c’était aussi à garder en tête, pour prendre sa décision. Et puis il y avait aussi le fait que le brun était normalement un éternel optimiste et utopiste. Ils pourraient trouver une solution, non ? Enfin … Ils n’avaient qu’un an à tenir. Un an à se cacher. Ensuite ils auraient leurs Aspics en poche et ce serait plus simple pour s’enfuir. Mais est-ce que Luke s’enfuirait avec lui, s’il le lui demandait ? Est-ce qu’il tournerait le dos à sa famille, à son sang, simplement pour être avec lui ? Ou est-ce qu’ils ne se voilaient pas tout simplement la face, et n’allaient pas droit dans le mur ? Le problème, c’était qu’Alfie ne se voyait pas revivre l’été qu’il avait vécu. Il ne se voyait pas retomber en dépression, comme il l’était actuellement – même si, bien entendu, il refusait ne serait-ce qu’entendre ce terme : la dépression, ce n’était pas pour lui. Ses pensées se battaient entre elles, son cerveau n’était plus qu’un tourbillon de contradictions qui se mélangeaient. Mais ils pourraient le faire. Ils pourraient, au moins, profiter de leur dernière année. Comme ils l’avaient prévus, avant qu’Evan ne vienne tout gâcher. Il suffisait simplement de se montrer plus prudent. Ils pourraient être prudents, ils y parviendraient, non ? « Vraiment ? Tu es en train de me demander de jouer les amoureux transis avec Sin ? » Une grimace étira ses traits, comme Luke lui demandait cette stupide confirmation. Il finit par brièvement acquiescer, de bien mal gré, la mâchoire serrée. Oui, c’était ce qu’il lui demandait. Et, oui, c’était ce qu’il devrait faire. « Tu veux que je la touche, comme je te touche, juste pour préserver les apparences ? » Il retint sa respiration en sentant les doigts du serpentard se faufiler sous son haut, et il ne put réellement s’empêcher de se courber un peu, se mordillant les lèvres d’envie. « Tu voudrais que je l’embrasse avec autant de ferveur ? » Mais il n’eut pas le temps de lui répondre, que le sang-pur venait déjà l’embrasser avec cette même ferveur, justement. Cette passion qui lui avait tant manqué. Non, il n’en avait pas envie. Luke n’était qu’à lui, rien qu’à lui, à personne d’autre. Enfin, c’était ce que lui soufflait cette petite partie de lui, quand l’autre, plus raisonnable et réfléchie, lui disait que Luke devait exactement faire ça. « La ferme. » grommela-t-il contre ses lèvres, quand enfin le blond s’éloigna de lui pour le laisser reprendre sa respiration. « Juste … la ferme. » répéta-t-il en le fusillant du regard, avant de lâcher un petit rire. Voilà que Monsieur « Je refuse d’être enchainé et de perdre ma liberté » le titaillait pour le pousser à faire une crise de jalousie et de possessivité. On avait tout vu. Il soupira, comme Luke s'écartait de lui pour s’installer sur une table, un peu plus loin. Il se redressa un peu, prenant appui sur ses avant-bras, pour mieux le regarder, un léger sourire flottant sur ses lèvres. C’était étrange comme, tout à coup, il avait tout oublier. Oublié son frère, oublié ses bonnes résolutions. Oublié sa déprime, aussi, son mal être. Il se sentait juste bien, vivant à nouveau. Il avait envie de rire, de danser dans la pièce, de chanter. Il était tout simplement heureux, comme il ne l’avait pas été depuis une petite éternité. « Retire tes vêtements. » Le regardant avec une lueur amusée dans ses iris, il finit par se lever, lui aussi. « Chef, oui, chef. » rit-il en ancrant ses yeux dans les siens. Joueur, ses doigts vinrent dénouer sa cravate, qu’il garda tout de même autour du cou, avant de s’attaquer aux boutons de sa chemise, qu’il prit bien le temps de déboutonner, un à un. Sans cesser de le regarder, de guetter toutes ses réactions, il finit par retirer ses chaussures, puis son pantalon, comme il avançait vers lui, tel un felin s’approcherait d’une proie. Sa main se posa sur son torse, à plat, l’intimant de s’allonger sur la table, à son tour. Ses lèvres vinrent chercher les siennes, les cueillant d’abord gentiment, avant de forcer le barrage pour cajoler sa langue, dans une danse d’abord lente et langoureuse, puis plus demandante, plus pressante. « You’re mine, Luke. Ne doute jamais de ça. » souffla-t-il contre ses lèvres, avant de revenir jouer avec, n’hésitant pas à le mordiller un peu. « I missed you so much … » Nouveau souffle, nouveau baiser, comme il s’attaquait à la chemise de son amant, avant de venir goûter sa peau qui se dénudait sous ses doigts. « I love you. » lâcha-t-il, comme ses lèvres descendaient toujours un peu plus bas, jusqu’à venir déposer quelques baisers sur le bas de son ventre, appréciant les frissons parsemant sa peau.
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