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 Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞

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Golden`Lies
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MessageSujet: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyJeu 7 Mai - 19:55



LUKE & ALFIE
❝ Now here we are, so close yet so far ❞

C’était une après-midi à Pré-Au-Lard tout ce qu’il y avait de plus banale. Les élèves avaient l’autorisation de sortir pendant quelques heures, et Alfie avait bien l’intention d’en profiter. Il fit un timide et discret signe de la main à Luke, l’invitant implicitement à les rejoindre. Bon, cela risquait peut-être de faire double rendez-vous, et étant donné qu’il n’y avait rien d’officiel entre son amant et lui … peut-être qu’il n’en aurait pas envie. Mais il ne se sentait pas vraiment le courage de passer toute une après-midi à voir Atlas et Erin s’embrasser, si Luke n’était pas à ses côtés. La soirée de la bouteille avait changé énormément de choses, et si avant de réaliser ce qu’il ressentait pour Atlas, il ne pouvait pas supporter d’être en présence d’Erin … Il doutait que ce soit plus simple maintenant. Oh, il ferait des efforts, c’était certain. Après tout, il l’avait promis à Atlas. Il lui avait dit qu’il ferait taire le dragon qui le possédait et qu’il ferait des efforts avec Erin. Donc il le ferait. Mais s’il pouvait avoir Luke à ses côtés, et se concentrer sur lui, ce serait mille fois mieux. Parce que regarder son meilleur ami embrasser sa petite amie toute l’après-midi, sans pouvoir flirter avec son amant ? Il n’arrivait pas à voir comment il tiendrait. Il fronça des sourcils en voyant Luke l’ignorer et partir dans le sens inverse, rentrant dans le château. Il ne venait pas ? Enfin, qu’il ne veuille pas de ce qui pourrait ressembler à un double rendez-vous, pourquoi pas … Mais il n’allait même pas à Pré-au-Lard ? Il eut un mauvais pressentiment, sans savoir réellement pourquoi. Peut-être que Luke avait remarqué quelque chose ? Peut-être qu’il s’était rendu compte que le baiser échangé entre Atlas et Alfie avait été un peu trop … vrai ? Du moins pour le brun – parce que pour le blond, il ne s’était agit que d’un stupide jeu. Peut-être avait-il réalisé qu’Alfie avait des sentiments pour Atlas, au même moment que lui-même s’en était rendu compte ? Non, c’était impossible. Et puis, cela ne changeait rien à ce qu’il y avait entre eux, de toute façon. Oui, Alfie était amoureux d’Atlas, mais et alors ? Ce n’était pas comme s’il y aurait quoi que ce soit d’autre qu’un baiser alcoolisé entre eux. Preuve en était Atlas roucoulant devant Erin, comme si elle était la huitième merveille du monde. Atlas était de toute façon hétérosexuel, donc même s’il n’y avait pas Erin, il ne se passerait rien entre eux. Donc ce qu’il pouvait bien ressentir pour le blond ne changeait rien. C’était un amour à sens unique, et même si cet amour était fort – probablement trop – ils ne seraient jamais ensemble. Il serra la mâchoire à cette triste pensée, puis força un sourire alors qu’Erin s’adressait à lui. Il ne put s’empêcher de la trouver fausse, alors qu’elle lui disait qu’elle était contente qu’il passe l’après-midi avec eux. Mais il glissa ses mains dans ses poches, forçant son cœur à ralentir, et chassa toute cette jalousie – parce qu’il ne s’agissait bien que ça, il le savait à présent – pour lui répondre qu’il ferait tout pour Atlas, et que s’il souhaitait qu’ils apprennent à se connaître, alors il le ferait. Il faillit rejoindre Luke, pourtant. Oh, il avait là une tellement belle porte de secours. Mais il n’en fit rien, et partit avec eux.

Bon, cela n’avait pas été si terrible, finalement, se dit-il alors que l’après-midi touchait à sa fin. Il pensait que cela aurait été pire, de les voir ensemble. Mais Atlas semblait réellement heureux, et cela lui faisait chaud au cœur de le voir ainsi. Il souriait à pleines dents, et rayonnait de bonheur. Même s’il avait dû se retenir à plusieurs reprises de faire des commentaires désagréables – et désobligeants – à l’égard de la jeune femme, il avait réussi à prendre sur lui et à le soutenir. Mais dire que la présence de Luke lui avait manqué était un euphémisme. Il aurait tant aimé qu’il soit là, avec eux. Il se serait assis à côté de lui, aurait essayé de le faire rougir par tous les moyens – c’était qu’il aimait ça, le voir rougir – et il se serait tellement concentré sur lui qu’il en aurait oublié ses sentiments envers Atlas. Il s’imaginait parfaitement lui faire des caresses prononcées sur sa cuisse, cachée grâce à la table où ils étaient installés. Et il l’aurait regardé, se délectant de chacune de ses réactions. Il se demanda un moment si ce qu’il faisait avec Luke était juste pour lui. Peut-être que ses sentiments pour Atlas changeaient quelque chose … Peut-être que son amant devrait en être informé ? Mais il balaya bien rapidement cette pensée. Au contraire, il repensa à Luke l’ignorant plus tôt dans l’après-midi, et il grimaça. Il lâcha un long soupir, puis annonça à Atlas qu’il les laissait tous les deux. Après avoir déposé un rapide baiser sur la joue de son meilleur ami, et avoir salué sa petite amie, il retourna au château d’un pas vif. Il fallait qu’il le voit, qu’il le fasse parler. C’était le problème de sa relation avec Luke : le serpentard était incapable de parler sérieusement, se contentant de le fuir lorsque quelque chose n’allait pas.

Il erra dans les couloirs de l’école, sans savoir réellement où commencer ses recherches. Alfie était incapable de dire combien de temps il marcha, ni combien de marches d’escaliers il descendit et monta. Mais enfin, il finit par tomber sur lui. Il lâcha un long soupir, soulagé de le retrouver, et un grand sourire étira ses lèvres alors qu’il posait ses yeux sur lui. Mais cela ne sembla pas être le cas du serpentard, puisqu’à peine leurs regards s’eurent-ils croisés qu’il lui tourna le dos pour repartir. Le serdaigle claqua sa langue contre son palais, d’agacement, avant d’aller à sa suite. Il lui attrapa le bras pour l’entrainer dans une salle, puis se pinça l’arrête du nez alors qu’il fermait la porte derrière eux. « Tu comptes me dire ce qu’il se passe un jour ou … juste continuer à m’éviter ? » lui demanda-t-il dans un soupir. Pourquoi est-ce que cela ne pouvait pas juste être simple, entre eux ? Pourquoi est-ce qu’il devait tout le temps y avoir des obstacles extérieurs, qui les empêchaient d’être tout simplement heureux ? Il posa sa main sur sa baguette, puis verrouilla la porte dans un sortilège informulé. Il pourrait simplement le plaquer contre un mur, sans lui laisser d’autres choix que de se laisser aller à ses mains baladeuses … Mais ils étaient plus que ça, maintenant. Et Alfie voulait vraiment que leur histoire fonctionne – il en avait vraiment besoin, surtout. Même s’il savait que cela ne durerait probablement pas une fois qu’ils seraient tous deux diplômés, il avait besoin de lui. « Il me semblait qu’on avait dit que, si je faisais quelque chose de mal, tu me le dirais, non ? Donc, dis-moi qu’est-ce que j’ai fais, cette fois ? » lui demanda-t-il doucement, penchant sa tête sur le côté pour mieux le regarder. Il n’était pas agacé, ni las. Il avait juste envie de savoir, puis tout arranger. Alfie avait besoin de se lancer à cœur perdu dans leur histoire. Il avait besoin de se concentrer sur eux, juste sur eux. Il avait besoin d’oublier ce qu’il ressentait à l’égard de son meilleur ami, pour ne pense qu’à ses sentiments pour le serpentard. Parce que Luke l’avait forcé à tomber amoureux de lui, et que le sang-pur rêvait s’il pensait qu’Alfie allait le laisser s’échapper et lui glisser entre les doigts.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyVen 15 Mai - 20:42



LUKE & ALFIE
❝ Now here we are, so close yet so far ❞

Comme une vieille habitude qui ne semblait pas vouloir les quitter, Alfie dut attraper le bras de Luke et l’entrainer dans une salle vide – après avoir marché et arpenté les couloirs de l’école pendant probablement plusieurs heures, à sa recherche. Encore une fois, Alfie verrouilla la porte derrière eux, à l’aide d’un sortilège informulé. Parce qu’il devait savoir pourquoi Luke l’évitait, pourquoi il avait voulu faire demi-tour en le voyant. Il ne pouvait pas le laisser partir, il en était bien incapable. Il eut un petit sourire satisfait en remarquant que le blond n’avait pas sa baguette sur lui. Bien. Enfin, ils allaient pouvoir parler. Enfin, il ne pourrait plus s’échapper. « Bordel c’est quoi cette manie de m’attirer dans des salles désertes et de verrouiller les portes, hein ? TU M’EMMERDES, DELAUNAY ! » Alfie serra la mâchoire en l’entendant crier, mais ne laissa pas transparaître ce que ses mots pouvaient lui procurer. Il ne montrerait pas que son cœur battait probablement trop vite pour son bien, qu’il sentait parfaitement ses veines pulser jusque dans ses tempes, et encore moins qu’il était terrifié. Terrifié que Luke fasse réellement marche arrière, prenne la fuite. C’était d’ailleurs la raison qui le poussait, à chaque fois qu’ils se voyaient seuls, à l’enfermer dans une salle déserte. Ainsi, il ne pouvait s’échapper, et était obligé de l’écouter. « Ben quoi ? T’as rien d’autre de mieux à faire ? Je ne sais pas moi, tenir la chandelle à ton meilleur pote, par exemple !? » Deuxième coup de poignard. Deuxième phrase qui lui faisait bien plus de mal que de raison. Mais le serdaigle se montra étrangement calme. Il voulait laisser Luke sortir tout ce qu’il avait à dire, et pour cette raison, resta silencieux. Il tentait vainement de calmer son cœur tambourinant contre sa poitrine, et sa respiration par la même occasion. Il y avait bien assez d’une personne sur les nerfs, pour qu’il n’en rajoute. « Je n’ai rien à te dire, Alfie, alors ouvre-moi cette foutue porte tout de suite… » Cette fois-ci, il lâcha un long soupir, avant de basculer la tête en arrière. Une partie de lui avait envie de l’écouter. Une partie de lui en avait assez de devoir toujours batailler avec son amant, simplement pour qu’il lui parle, lui dise ce qu’il pouvait bien avoir sur le cœur. Pourquoi est-ce que c’était si compliqué ? Lui qui détestait tant être sérieux, ou se prendre la tête plus que de raison, se demandait si cela en valait tout simplement la peine. Pourtant, à peine pensait-il cela qu’il sentit son cœur se serrer, et qu’il ressentit une vive douleur provenant de son estomac qui se tordait. C’était trop tard maintenant. Il l’aimait, il ne pouvait plus le laisser partir. Il lâcha un petit rire ironique, avant de claquer sa langue contre son palais, vivement agacé. Luke avait fait ça. Luke l’y avait obligé, et maintenant il s’attendait à quoi ? Qu’il le laisse s’éloigner de lui et prendre la fuite ? Simplement parce qu’il avait un peu peur ? Oh, Alfie voyait clair dans son jeu. Il avait juste peur, comme d’habitude. Comme le stupide serpentard qu’il pouvait être, il était juste lâche. Et pourtant, Alfie ne pouvait se résoudre à l’écouter et à le laisser partir. Parce que s’il le faisait … Alors ce geste signerait probablement la fin de la relation qu’ils entretenaient et qui, bien qu’étrange et non sans risque d’en ressortir le cœur profondément brisé, était la seule chose à laquelle Alfie continuait de s’accrocher.

Alors il fit ce qu’il faisait de mieux, lorsqu’ils étaient ensemble. Déjà aidé par le fait que son amant ne se tenait qu’à quelques centimètres de lui, il le plaqua contre le mur, sans aucune douceur – il saurait se faire pardonner plus tard, se dit-il en roulant des yeux intérieurement. Tenant fermement ses épaules de son bras plaqué en travers de son torse, il prit son visage de sa main libre, pour le forcer à le regarder. Puis plantant son regard dans le sien, il lâcha un autre petit rire, plus triste cette fois-ci. « Tu veux savoir pourquoi je dois t’enfermer dans des salles désertes à chaque fois ? » répéta-t-il, son regard toujours planté dans l’océan de gris qu’était le sien. « Ou pourquoi je suis obligé de te plaquer contre un mur à chaque fois ? » Dans un autre rire, il approcha encore un peu son visage du sien. « Parce que je te connais, et que c’est ça ou alors tu t’enfuis. Et c’est hors de question que je te laisse fuir. » Il secoua un peu de la tête, et réprima un petit gémissement plaintif. Son cœur battait trop vite, toujours plus vite, et il sentait sa colère augmenter face à cette cruelle injustice. « Parce que j’ai fait exactement ce que tu m’as demandé de faire, et que non … Juste non, t’as pas le droit. » Il sentit ses lèvres trembler un peu. Si c’était de colère, de tristesse ? Il n’en savait rien. Des deux, probablement. « J’ai fait ce que tu m’as demandé. Tu m’y as forcé, tu m’y as obligé, et maintenant voilà, c’est fait. Pas de marche arrière possible. » grogna-t-il entre ses dents. Façon détournée, pour lui, de lui dire qu’il en était tombé amoureux, et que c’était trop tard. Qu’il ne pouvait pas juste le fuir, pas après lui avoir demandé de l’aimer. Et encore moins après qu’il se soit si stupidement exécuté. Mais bien entendu, il ne le connaissait que trop bien. Il ne pouvait pas lui parler en toute honnêteté, et lui dire tout ce qu’il pensait, tout ce qu’il avait sur le cœur en cet instant. Parce que cela ne le ferait fuir que davantage. Parce qu’il était tombé amoureux qu’un crétin phobique de l’amour. Parce qu’il avait été assez con pour croire en leur histoire, croire que cela puisse être possible. Et parce que, malgré tout, il continuait d’y croire. Parce qu’il ne pouvait s’empêcher de s’y accrocher, encore et encore. Parce qu’il l’aimait, tout simplement. Et qu’il savait qu’il en souffrirait. « Donc maintenant, tu parles. » Ce n’était ni un ordre, ni même une demande. Il ne savait lui-même pas vraiment ce que c’était. Mais il fallait juste qu’il lui parle. Juste qu’il lui dise ce qu’il se passait exactement. S’il avait fait quelque chose de mal, et si oui, ce qu’il avait bien pu faire. Bref, qu’il lui laisse la possibilité de tout arranger.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyLun 18 Mai - 8:30



LUKE & ALFIE
❝ Now here we are, so close yet so far ❞

Alfie était énervé, comme rarement il pouvait l’être. Généralement, sa colère se portait sur lui-même, lorsqu’il faisait les choses de travers. Comme sa jalousie et possessivité envers Atlas, qui avaient failli venir à bout de leur amitié. Comme le dérapage qu’il y avait eu avec Atlas, aussi, après le jeu de la bouteille lorsqu’ils regagnaient leur salle commune. Oui, dans ces cas-là, il s’énervait après lui-même, et était pris d’une soudaine rage, mêlé d’un certain sentiment d’injustice. Mais envers les autres ? Non, c’était vraiment rare. Parce qu’Alfie était bon pour savoir lire à travers les lignes, et surtout qu’il ne jugeait pas les personnes de son entourage. Il ne jugeait personne, tout simplement, d’ailleurs. Il se contentait d’accepter les personnes qu’il rencontrait, avec leurs qualités et leurs nombreux défauts. Parce qu’Alfie lui-même était loin d’être parfait, et qu’il rêverait d’être accepté exactement comme il était. Alors il montrait l’exemple à ce sujet-là – ne pas faire aux autres ce que l’on ne veut pas que l’on nous fasse, lui répétait souvent sa mère. Même Evan Rosier, qui était pourtant la personne vers qui sa haine se dirigeait. Même lui, il ne pouvait s’empêcher de penser que, quelque part, ce n’était pas vraiment de sa faute s’il était aussi abject. Mais bon, Evan Rosier était tout de même un très mauvais exemple, étant donné qu’Alfie lui avait rendu maintes et maintes fois ses coups – et ses sorts – et qu’il était justement un peu l’exception à la règle que se fixait Alfie. Donc voir Alfie ainsi énervé, proche de la rage ? C’était vraiment quelque chose qui n’arrivait pas souvent. Mais comment pouvait-il réagir autrement alors qu’encore une fois, Luke semblait vouloir lui glisser entre les doigts ? Comment pouvait-il réagir différemment, alors que le serpentard l’avait obligé à tomber amoureux de lui, et qu’il était bien trop tard maintenant pour faire machine arrière ?

Alors il le plaqua contre un mur. Oh, cela, Luke en avait l’habitude, après tous ces mois passés ensemble. Mais cette fois-ci, sa façon de faire était bien différente. Bien plus violente. Parce que Luke ne devait pas bouger, il lui bloqua le torse en plaçant son bras en travers, et le força à le regarder. Et il lui dit tout ce qu’il avait sur le cœur – ou presque. Réponse ? Sourire moqueur. Charmant. Il serra la mâchoire, sentant ses veines pulser contre ses tempes. Ses yeux lui rendaient ses coups à cent pour cent, tandis que son cœur battait un peu trop vite pour son bien, lui causant cette vile douleur à la poitrine. « Ne me dis pas ce que je dois faire, Alfie, je ne prends pas d’ordres de toi. » Cette fois-ci, c’'était le Serdaigle qui lui lança un sourire en coin, à demi moqueur. Et ben voyons. Alfie ne comptait même plus le nombre de fois où Luke avait fait exactement ce qu’il avait voulu qu’il fasse. Mais le fait était que c’était bien réciproque, et qu’Alfie aussi n’était qu’une poupée de chiffon entre ses doigts. « Arrête ton mélodrame, je ne t’ai pas mis la baguette sous la gorge que je sache, si ? Je ne t’ai rien demandé, moi. »  osa-t-il reprendre, avec toute la mauvaise foi qui le caractérisait. Parce qu’Alfie se souvenait parfaitement du moment où Luke lui a dit qu’il le voulait. Il se souvenait de ce qu’il s’était passé dans les moindres détails. Quand il l’avait traité d’idiot parce que le serdaigle avait parlé d’Ozzie et de ce qu’il avait pu ressentir pour son ainé. Il ne comptait même pas sa gigantesque crise de jalousie, simplement parce qu’Alfie avait pu passer une après-midi en compagnie d’un inconnu, rencontré sur le Chemin de Traverse. Cette fois-ci, ce fut carrément un rire froid qui sortit de ses lèvres. Cruel ? Oui, il l’était probablement un peu. Mais pas autant que son amant, dont les mots ressemblaient à des coups de poignard qui le transperçaient. « Oh, c’est bien alors. Tant mieux. » répondit-il d’une voix qu’il peinait à maitriser. « J’imagine que je vais à nouveau pouvoir sauter tous les londoniens. Et mon ex, aussi. Enfin tu comprends, je lui ai dit non. Je vais pouvoir rectifier le tir. » reprit-il entre ses dents, rapprochant son visage du sien encore un peu plus.

Mais il ne s’agissait plus que de provocation. Parce qu’Alfie n’avait aucune envie de coucher avec Ozzie. Plus maintenant, en tout cas. Parce qu’il était trop tard, pour ça. Et parce qu’il savait que Luke ne lui disait pas tout. Parce qu’il ne connaissait que trop bien son amant. « Tu veux que je parle ? Très bien… Tu me rends faible, Alfie. Tu es là, avec ton optimisme dégueulasse à me faire croire que je peux vivre comme toi mais c’est faux ! Parce que je n’ai pas ta petite famille parfaite et compréhensive ! Parce que dans mon monde, je dois épouser Sin et non pas folâtrer avec la première tarlouze venue ! » Alfie déglutit lentement, à l’entente de ses cruels mots. « Okay, ce n’est pas ce que je voulais dire, you know that, right ? » Il hocha vaguement de la tête. Là n’était pas le souci. Non, le souci était ce cruel retour à la réalité. Le problème, c’était qu’Alfie ne voulait pas penser à Sin. Il voulait oublier que Luke était fiancé. Il ne voulait pas penser au fait qu’il devrait se marier. « Je veux qu’on arrête, Alfie… Tout ça n’a aucun sens. Je… » Il sentit les larmes lui monter aux yeux, alors qu’il secouait la tête hâtivement, se mordillant la lèvre pour l’empêcher de trembler. Il lâcha sa prise sur lui, se reculant un peu, la tête basse. Non. C’était trop tôt. Il ne pouvait pas rompre avec lui. Pas maintenant. Après. Plus tard. Mais n’était-ce pas se voiler la face, que de reporter leur rupture à plus tard ? Parce qu’elle était inévitable, non ? Comme pour planter le couteau encore plus profondément, Luke reprit. « Tout ça n’existe pas, tu le sais aussi bien que moi… Et si jamais tu as le moindre doute à ce sujet, il te suffit d’imaginer ce que mon frère nous fera s’il l’apprend… » Il se recula encore un peu, passant sa main dans ses cheveux, comme il tentait de faire le tri dans ses pensées. Il laissa s’échapper un long soupir, avant de le regarder, de ses yeux un peu trop brillants.

Puis il rompit la distance une nouvelle fois, et attrapant ses cheveux entre ses doigts, il déposa ses lèvres sur les siennes. Il força un peu le passage, approfondissant le baiser. Alfie ne voulait pas penser à tout ça. Ils avaient le temps. Ils pouvaient profiter l’un de l’autre, pendant encore au moins un an. Et en une année, beaucoup de choses pouvaient se passer, non ? Un peu essoufflé, le coeur battant toujours autant puissamment, il arrêta le baiser, restant à quelques centimètres de ses lèvres. Il planta son regard dans le sien, puis lui lança un sourire en coin, mi moqueur, même si la tristesse pouvait encore se lire dans ses yeux. « Un an. On a un an avant la fin de Poudlard. C’est comme une éternité. » murmura-t-il contre ses lèvres. « Arrête de penser. Arrête de te faire du souci. Je ne suis pas là en train de te demander de renier ta famille. Je ne suis pas là en train de te demander quoi que ce soit.» Il lâcha un petit rire doux, avant de se reprendre. « Enfin si. Je te demande de nous laisser une chance. Un an, c’est tellement long. Qui sait ce qu’il se passera ? » Son sourire toujours planté sur ses lèvres, il l’embrassa une nouvelle fois. « Tu as peur. Arrête d’avoir peur. Juste arrête de réfléchir et de te vouloir te contrôler, tout le temps. Profite de l’instant présent, et juste … agis. » continua-t-il doucement, s’arrêtant à chaque fin de phrase pour l’embrasser tendrement. Oh Alfie savait pourquoi il avait peur. Et lui-même ressentait cette même peur. Luke tombait amoureux de lui. Luke avait peur. Peur de lâcher prise, peur de se laisser aller à l’aimer. Peur de souffrir, aussi, probablement. Tellement peur qu’il se laissait bouffer et n’en venait même pas à profiter de ce qu’il avait devant les yeux.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyVen 22 Mai - 0:23

Il fait preuve de sa mauvaise foi habituelle, prétendant qu’il n’a rien demandé quand en réalité, c’était tout le contraire. Bien sûr qu’il avait demandé, c’était de sa faute, il était celui qui avait commencé tout cela. Certes, c’était Alfie qui l’avait piégé la première fois, la seconde aussi et peut-être la troisième mais, depuis quand Luke Rosier était-il devenu l’un de ces types prêt à se contenter d’une seule personne quand tant d’autres n’attendaient que lui. What have you done to me ? Ca n’aurait pas dû être lui. Ça aurait dû être Sin. Seulement elle. Tout ça allait le faire sombrer dans un enfer brûlant et sombre dont seul son père avait le secret. Il n’a pas envie d’en parler, non, définitivement pas, parce qu’il sait que le Delaunay, si prompt à tout prendre du côté positif, saura trouver les mots pour le rassurer, l’apaiser, lui jeter un peu de poudre aux yeux et lui faire croire que tout ça n’était rien, que ce n’était pas grave, comme il savait si bien le faire.
« Oh, c’est bien alors. Tant mieux. J’imagine que je vais à nouveau pouvoir sauter tous les londoniens. Et mon ex, aussi. Enfin tu comprends, je lui ai dit non. Je vais pouvoir rectifier le tir. » réplique-t-il, s’imaginant lui rendre la monnaie de son gallion. Si Luke serre les dents, il se retient toutefois de rétorquer de manière acerbe ; cela n’aiderait en rien, il en est plus que conscient… Il tressaille devant ce visage qui s’approche dangereusement du sien. Il faut qu’il le repousse, une bonne fois pour toutes, il faut que cela cesse. Alors il prend une profonde inspiration et il dit les mots comme ils lui viennent, sans prendre la peine de les emballer dans du joli sucre doré comme sur les paquets de suçacides. Non, il se montre inutilement cruel dans le secret espoir de le vexer trop gravement pour qu’il lui pardonne. Tout serait alors terminé et il n’aurait plus à s’inquiéter. A terme, Alfie ne serait qu’une ombre parmi tant d’autres dans les couloirs. Ils oublieraient chacun l’autre et ils ne demeureraient qu’un souvenir d’une époque révolue. Bien sûr, il sort sa botte secrète, la carte qui fera mal, il en est conscient, mentionnant le prénom de son frère et, en même temps, il ne faut pas se voiler la face… Il est certain que l’aîné des Rosier les massacrera tous les deux s’il l’apprend. Peut-être laisserait-il une infime chance à Luke, parce qu’il était son cadet, mais Alfie passerait définitivement un sale quart d’heure, s’il en réchappait. Il le regarde reculer, passer une main nerveuse dans ses cheveux et le blond détourne le regard, pensant qu’il a touché juste, qu’il a réussi son coup et que le Delaunay va simplement le libérer après lui avoir craché une insulte à la figure. Peut-être qu’il le traiterait de lâche et il aurait bien raison. Mais le Serdaigle, revient, se rapproche de façon incompréhensible, et Luke se tasse un peu plus contre le mur, comme s’il espérait y disparaitre, ne faire plus qu’un avec la paroi. Il sent les doigts du brun s’attarder dans ses cheveux et il pressent déjà la suite, murmurant un « don’t do th… » que le Serdaigle étouffe en apposant ses lèvres sur les siennes. S’il essaie de résister un minimum, il ne faut que quelques secondes au Français pour forcer le passage et approfondir le baiser un long moment, le rompant enfin et laissant le Serpentard essoufflé et haletant. Le Serdaigle est proche, encore trop proche, et le cœur de Luke est déjà au bord de la rupture. « Un an. On a un an avant la fin de Poudlard. C’est comme une éternité. Arrête de penser. Arrête de te faire du souci. Je ne suis pas là en train de te demander de renier ta famille. Je ne suis pas là en train de te demander quoi que ce soit. Enfin si. Je te demande de nous laisser une chance. Un an, c’est tellement long. Qui sait ce qu’il se passera ? » Non, il ne comprenait pas. A nouveau, il ouvre la bouche pour parler mais Alfie fait mourir toutes ses protestations d’un autre baiser avant même qu’elles ne naissent sur ses lèvres. « Tu as peur. Arrête d’avoir peur. Juste arrête de réfléchir et de te vouloir te contrôler, tout le temps. Profite de l’instant présent, et juste … agis. » Il l’embrasse entre chaque fin de phrase, comme pour mieux ponctuer ses dires. Le blondinet finit par soupirer, détournant le regard. Bien sûr qu’il allait dire ce genre de choses, bien sûr qu’il savait faire. Il avait ce talent, le Serdaigle, de savoir utiliser sa langue aussi bien pour parler que pour… Bref. Il était presque meilleur que lui à ce petit jeu du baratineur et Luke s’y laissait souvent prendre. Cette fois encore, ça avait presque failli marcher, mais Alfie se trompait sur toute la ligne. Ce n’était pas d’eux qu’il avait peur, de ce nous un peu étrange qu’ils formaient tous les deux. Non, il avait peur du reste. Il savait bien qu’ils s’entendaient tous deux à merveille et que cela aurait pu continuer indéfiniment s’il n’y avait pas eu tout le reste : sa famille, Sin, le poids de la tradition, le regard des autres, l’éducation reçue qui n’acceptait pas l’idée d’un enfant refusant de procréer pour perpétuer son nom et sa lignée. Autant de choses qu’Alfie ne pouvait pas comprendre… Peut-être… Peut-être qu’il pouvait lui montrer alors ? Il n’était pas sûr que ça changerait grand-chose mais il pouvait au moins essayer de lui laisser appréhender ce qui se passait vraiment dans son esprit. « Tu ne comprends pas, Alfie… Un an, un mois, une décennie, ça n’a pas d’importance. A terme, rien de ça n’est viable. Cette relation ou peu importe le nom qu’on lui donne est vouée à l’échec. Alors pourquoi s’obstiner dans quelque chose qu’on sait condamné par avance, hein ? » Il soupire, posant son front contre le sien, avant de se raviser, attrapant son menton pour déposer un baiser des plus chastes sur ses lèvres. « I can’t… I can’t do this… » Il ferme les yeux un instant avant de les rouvrir et de plonger son regard dans le sien. Ses doigts viennent accrocher les siens, serrant un bref moment, avant de venir les porter sur son propre front. « Let me show you how it works, in there… » Peut-être que s’il pouvait lui montrer… Oui. Peut-être que s’il lui laissait lui montrer, il saurait le persuader…
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyVen 22 Mai - 12:16



LUKE & ALFIE
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Luke avait de très bon arguments. Alfie ne pouvait pas dire le contraire sans se montrer hypocrite. Et que l’on soit bien clair, Alfie n’aimait pas l’hypocrisie, et il ne l’avait jamais aimée. Ce n’était tout simplement pas dans sa nature. S’il pouvait, parfois, ne pas dire tout ce qu’il pensait, il n’empêchait pas qu’il était bien incapable de mentir. Alfie était bien trop naturel, bien trop franc et impulsif pour être capable d’être hypocrite. Alors il se décala de lui. Il avait besoin de réfléchir. Il avait juste besoin de faire le tri dans ses pensées, de peser le pour et le contre. Bon sang, pourquoi avait-il fallu que le serpentard ne se pose ces questions ? Pourquoi penser à tout ça, alors qu’ils avaient tellement de temps devant eux ? Pourquoi se poser ces questions, pourquoi commencer à douter, alors qu’ils n’étaient pas devant le fait accompli ? Ils pourraient y penser plus tard. Ils pourraient s’en inquiéter lorsque le temps serait venu. Et oui, ils auraient le cœur brisé et devraient se quitter. Et alors ? Ce n’était pas tant qu’Alfie avait envie de se retrouver dans son lit, emmitouflé dans ses couvertures à pleurer toutes les larmes de son corps et à panser son cœur meurtri. Non, il n’en avait aucune envie et si cela ne tenait qu’à lui, Luke et lui vivraient leur amour – parce qu’il s’agissait bien de ça, d’amour, même si le blond était bien trop peureux pour se l’avouer – à découvert, à la vue de tous. Mais cela ne tenait pas qu’à lui. Cela ne tenait, d’ailleurs, pas qu’à eux. Alfie n’était pas stupide. Il était bien loin de l’être, c’était certain. Il savait pertinemment qu’il y avait pleins d’autres facteurs extérieurs à eux, qui rentraient en jeu. Il savait parfaitement que la famille de Luke ne les accepterait jamais. C’en était triste, d’ailleurs. En dehors de leur histoire, il avait de la peine pour Luke, qui ne serait jamais accepté et aimé pour être simplement lui. Par sa famille, bien entendu. Parce qu’Alfie l’aimait tel qu’il était. Avec ses qualités et ses incalculables nombreux défauts. Oui, il aimait tout de lui. Alfie était chanceux d’avoir des parents comme les siens, et il le savait parfaitement. Ses parents l’acceptaient et, mieux encore, l’aimaient pour qui il était. Ils aimaient sa bonne humeur, son optimisme sans faille. Ils aimaient son impulsivité, tout comme ses petits caprices d’enfant gâté. Son homosexualité ? Il n’en avait jamais vraiment été question, tout simplement. Alfie se demandait même s’ils avaient été surpris, lorsqu’à huit ans, il avait embrassé son voisin de palier, juste comme ça, parce qu’il en avait ressenti l’envie. Son homosexualité faisait partie intégrante de lui, était naturelle, et lorsque sa mère lui posait des questions sur ses – nombreuses – conquêtes, il n’y avait jamais eu aucune gêne sur le fait qu’il s’agisse d’hommes et non de femmes. Bref, Alfie était accepté et aimé pour ce qu’il était. Et il savait la chance qu’il avait.

Mais s’il s’était éloigné de son amant, le temps de réfléchir, il rompit bien rapidement la distance entre les deux pour aller l’embrasser. Luke ne pouvait pas penser à tout ça. C’était bien trop tôt. Il ne pouvait pas penser à sa famille, à leur – possible – réaction s’ils apprenaient pour eux deux – ce qui n’arriverait jamais, de toute façon. Parce qu’Alfie ne lui demandait rien d’autre que de profiter de l’instant présent, avec lui. Il ne lui demandait rien d’autre qu’une année. Qu’une toute petite année. Ensuite … Ensuite Luke irait se marier, et il en serait fini de leur relation. Mais un an, c’était tellement long. Et le serpentard ne le repoussait pas, comme il l’embrasse à chaque fin de ses phrases. Non, il répondait à ses baisers, sans s’éloigner – alors qu’il le pourrait, maintenant qu’Alfie ne lui barrait plus le corps de son bras – sans même le couper. « Tu ne comprends pas, Alfie… Un an, un mois, une décennie, ça n’a pas d’importance. A terme, rien de ça n’est viable. Cette relation ou peu importe le nom qu’on lui donne est vouée à l’échec. Alors pourquoi s’obstiner dans quelque chose qu’on sait condamné par avance, hein ? » finit-il par lui répondre, avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres, prouvant une nouvelle fois – si tant est qu’ils en aient besoin – que leur relation ne tournait plus qu’autour du sexe, depuis bien longtemps maintenant. Depuis que Luke le lui avait demandé, finalement, et qu’Alfie l’avait écouté. « I can’t… I can’t do this… » reprit-il, croisant ses doigts entre les siens. Un petit sourire étira les lèvres du serdaigle. Lèvres qu’il déposa sur celles de son amant, tendrement, sans lâcher une seconde ses doigts. Lèvres qui, ensuite, vinrent goûter sa mâchoire, la parcourant de multiples petits baisers. « Let me show you how it works, in there… » Il l’embrassa une nouvelle fois, avant d’acquiescer de la tête. Puis, tenant sa baguette fermement, il lança le sort, et le laissa le guider à travers ses sombres pensées.

Malgré ce qu’il avait bien pu voir dans sa petite tête blonde, le serdaigle ne se laissait pas abattre. Non, il croyait toujours en eux « Pourquoi continuer, alors ? Parce que c’est bien. Parce que c’est bon. Parce que ça nous rend heureux. Et plus encore, parce qu’on en a envie. » Une nouvelle fois, il avait ponctué ses paroles par de tendres baisers.  Et oui, Luke avait raison. Oui, leur relation était vouée à l’échec. Et alors ? Alfie s’en moquait bien, tant qu’il l’avait pour lui. Tant qu’il pouvait profiter de lui pendant encore un moment, il s’en moquait. Cela n’avait aucune espèce d’importance, tout simplement. « Personne ne le saura jamais, de toute façon. Comme tu as pu le constater, malgré mon envie de t’embrasser devant tout le monde et de faire toutes ces fichues niaiseries qui montreraient que tu es mien … Je ne le fais pas.  » avait-il reprit, plantant son regard pétillant dans le sien. « I’m in love with you, Luke. » avoua-t-il les « mots interdits », ceux qui rendaient leur histoire tout simplement réelle. Mais il n’avait pas peur, plus maintenant. Il se contentait de sourire, et de lâcher une de ses mains, pour caresser sa joue de ses doigts, tendrement. « De toi, de tout ce qui fait que tu es toi. J’aime tes qualités autant que tes défauts. Et Merlin sait que tu en as. » Il lâcha un petit rire cristallin, avant de reprendre. « Je ne te jugerais jamais. Je serais toujours là pour toi. Même quand tu n’en auras pas envie. Surtout quand tu n’en auras pas envie. Et je continuerais à t’aimer, malgré tout ce que tu pourras me dire. » Il pensait chacun des mots qu’il disait. Oui, il l’aimait à s’en damner. « Ça te fait peur ? Pas moi. Et je suis assez courageux pour nous deux. » Nouveau grand sourire, nouveau baiser sur ses lèvres.   « Pour le reste … On y pensera lorsqu’on sera obligé d’y penser. En attendant, c’est vraiment pas important. » Oh non. Ce qui était important, c’était eux, ce qu’ils vivaient, ce qu’ils voulaient et ce qu’ils avaient.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyJeu 28 Mai - 12:18



LUKE & ALFIE
❝ Now here we are, so close yet so far ❞

Alfie n’était pas certain d’apprécier ce qu’il verrait dans la tête de son petit-ami. Soyons honnêtes, si Alfie ne connaissait pas vraiment la famille Rosier, il connaissait personnellement Evan Rosier. Et s’il aurait réellement souhaité que le reste de leur famille ressemble plus à Luke qu’à son ainé, il ne pouvait qu’en douter. Oh, il aurait adoré qu’Evan Rosier ne soit qu’une exception, et que Luke tienne de ses parents, mais même Alfie ne pouvait être si optimiste, et savait intérieurement que c’était Luke qui était l’exception. Peut-être que son amant avait raison. Peut-être était-il, finalement, cruel d’espérer que leur relation soit possible. Cruel de lui faire croire que tout irait bien, qu’ils pouvaient être ensemble. Cruel d’imaginer qu’ils n’avaient rien à craindre. Mais le serdaigle ne pouvait pas s’en empêcher, sa nature profonde l’empêchant de penser au pire, pour ne se concentrer que sur le meilleur. C’était donc avec une appréhension certaine qu’il murmura le sort. Déjà, Alfie n’était pas vraiment bon en légilimancie, il fallait l’avouer. Il avait donc peur de vivre ce qu’Atlas lui avait raconté, et de rester « bloqué » ou de lui faire mal. Mais surtout, à mesure qu’il voyait le souvenir d’Evan, il eut peur de ce qu’il verrait. Le brun serra la mâchoire, comme il comprenait que la petite pédale dont il venait de parler était lui. Il serra ensuite les poings, se souvenant lui-même des nombres de fois où Evan s’en était pris à lui. Il fronça des sourcils, aussi, alors qu’il apprenait que la lividité du visage de son amant était liée au fait que … il l’avait fait avec un homme ? wait …what ? Comment était-ce possible ? Enfin, Evan avait déjà quitté Poudlard, lorsque Luke et lui avaient commencé leurs escapades nocturnes. Mais il était le premier de Luke, pourtant … Non ? Enfin … Toutes les réactions qu’il avait en sa présence, sa timidité, son incertitude, ses doutes … Il était forcément son premier … Enfin, c’était logique qu’il le soit, non ? Il n’eut même pas le temps d’essayer d’aller plus loin, de découvrir la vérité, que Luke l’entrainait déjà vers un autre souvenir. Luke avait déjà questionné son père à ce sujet ? Il sentit des sueurs froides remonter jusqu’à sa nuque, alors qu’il entendait la gifle claquer sur la joue du blond. Sérieusement ? Il était sérieux, là ? Juste parce qu’il a posé une simple question ? Alfie serra une nouvelle fois la mâchoire, comme il se sentait s’éloigner des souvenirs. Il avait envie de crier son injustice, son amertume, sa rage.  

Mais soit. Enfin, cela ne changeait rien. Oui, il confirmait les doutes du serdaigle : les Rosier ne devaient pas être au courant pour eux. Et puis, Luke était bisexuel, d’une part. Ce n’était pas vraiment la même chose … Et de toute façon, personne ne saurait pour eux. Malgré l’envie qu’il pouvait avoir de l’embrasser devant tout le monde, de lui tenir la main, de le câliner même, à l’extérieur de ces salles vides d’audience, il ne le faisait pas. Et il ne le ferait pas. Donc qu’est-ce que cela changeait que sa famille n’accepterait pas ? Cela ne changeait rien. Être ensemble, tous les deux, cela les rendait heureux. Ils étaient bien, ils étaient beaux, et c’était tout ce qu’il lui importait. Son meilleur ami savait. Sa mère savait – donc sa famille devait être au courant, à présent. Bref, toutes les personnes qui importaient réellement pour le serdaigle étaient au courant pour eux, de l’existence de leur histoire. Oui, il avait envie de plus, bien entendu. Il ne serait pas Alfie s’il n’avait pas toujours envie de plus que ce qu’il ne pouvait avoir. Mais il se satisferait des moments qu’il lui volait. Il apprendrait à se satisfaire de ce que Luke pouvait lui offrir. Alfie l’aimait. Oh, c’était une évidence. Mais en cet instant, il le lui dit, comme pour appuyer ses dires. Comme pour lui montrer que leur relation était possible, tout simplement parce qu’elle existait déjà. Luke l’aimait aussi, à sa façon. Peut-être pas de la façon qu’il aimerait, et peut-être même qu’il ne le lui dirait jamais. Mais il l’aimait, c’était certain. Et c’était la seule chose qui importait. La seule chose qui prouvait qu’ils étaient vrais, et qu’ils y arriveraient. Il pouvait voir à la réaction de son petit ami que ses mots le touchaient et surtout, qu’il commençait à abdiquer. Le fait qu’il ne veuille pas affronter son regard. Qu’il se passe la main dans les cheveux. Avant de simplement un peu le repousser, juste un peu, pour mieux le regarder. Alfie souriait toujours, ses yeux pétillants. Luke allait changer d’avis. Il le savait. « Alfie… Une dernière chose, un dernier argument… Et si tu parviens à le contrer alors, promis, je cesserai de t’importuner avec mes états d’âme… » Le brun pencha la tête sur le côté, l’invitant à continuer, lui-même un peu curieux de savoir où il voulait en venir. « A la soirée de la salle sur demande… Ce baiser… » Alfie roula des yeux : oui, très bien, il avait un peu dérapé lorsqu’il s’était retrouvé à devoir l’embrasser. Mais ce n’était pas non plus la fin du monde … Et puis, si personne ne devait savoir pour Luke … tout le monde savait déjà pour Alfie, cela n’avait donc probablement été une surprise pour personne qu’il ait préféré embrasser Luke qu’Antigone … « …ce baiser avec Atlas… » Le serdaigle déglutit, sentant sa respiration se bloquer, son sourire se fanant instantanément. Merde. « Dis-moi que ce n’était rien… Que j’ai imaginé cette lueur dans tes yeux, que j’ai rêvé le tremblement de tes mains, que je n’ai pas entendu ton cœur s’emballer de façon trop rapide… Jure-moi que tu n’éprouves rien d’autre qu’une franche amitié envers lui et je balayerai tous mes doutes d’un revers… » termina-t-il, tandis que le brun lâchait un soupir.

Alfie resta silencieux un court instant, plantant son regard dans celui de son amant. Le Français y avait pensé toute la journée, à l’instant où Luke l’avait ignoré, il s’était dit qu’il s’était peut-être rendu compte que … Enfin, qu’il avait réalisé que quelque chose n’allait pas. Il s’était fait le film dans sa tête, pratiquement toute l’heure qu’il avait passée à le chercher en arpentant les couloirs de l’école. Et il s’était demandé ce qu’il lui dirait, si Luke le lui posait cette question. Oh, une partie de lui avait espéré qu’il ne le ferait pas, ou du moins pas aussi directement. Qu’il lui laisse un moyen d’esquiver la question, sans aller jusqu’à lui mentir. Mais apparemment, cela ne se passerait pas ainsi. Alfie était incapable de mentir. Il était capable de cacher des choses, d’avoir des secrets, mais il était incapable de mentir. Encore moins en regardant la personne dans les yeux. Il se mordilla la lèvre, avant de déposer un baiser sur celles de son petit ami. « J’éprouve plus qu’une franche amitié envers lui. » avoua-t-il, à quelques centimètres de son visage. « Je ne le savais pas … Avant que je l’embrasse, lors du jeu. Mais oui, j’éprouve plus que de l’amitié pour Atlas. » Il ne détourna même pas le regard. Non, il était juste sincère. Se mordillant une nouvelle fois les lèvres, il lâcha un petit rire, avant de hausser une épaule. « Et alors ? Enfin … Je suis gay. Ça semble finalement logique que je ne puisse pas être réellement ami avec un mec, non ? » Oui, bonne technique. Dédramatiser. Faire comme s’il ne s’agissait de rien du tout. « Hmm comment t’expliquer ça ? » Il pencha un peu la tête sur le côté, avant de se passer une main dans les cheveux. « T’es ami avec Selina, non ? » N’attendant même pas sa réponse, qu’il connaissait déjà de toute façon, il reprit. « T’es pas attiré par elle ? T’as jamais eu envie d’elle ? » Il haussait des épaules, une nouvelle fois. « Elle est … désirable, non ? Enfin, pour ceux qui sont attiré par les … filles. » Il grimaça, n’aimant finalement absolument pas où les menait cette stupide conversation. « Bref, c’est la même chose. Atlas est désirable. Je le désire. Et j’éprouve plus qu’une franche amitié pour lui. » Il passa une main dans les cheveux blonds de son amant, avant de lui lancer un sourire. « C’est un crime ? Qu’est-ce que ça change ?  » lui demanda-t-il, avant de reprendre, dans un sourire en coin. « Parce que je peux te faire une liste de tous les mecs de Poudlard que j’ai envie de mettre dans mon lit, si tu veux … Juste … Je ne suis pas certain que t’apprécierais ! Même si … enfin, c’est pas parce que j’ai envie de les mettre dans mon lit que je le ferais, tu sais ? Outre l’orientation sexuelle … Il y a aussi que je prends vraiment au sérieux cette histoire de fidélité. » Il lâcha un rire, avant de l’embrasser à nouveau. « C’est bon, les états d’âme sont finis ? » Nouveau baiser, caresse sur sa joue, nouveau sourire.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptySam 30 Mai - 17:40



LUKE & ALFIE
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Alfie était rassuré de voir qu’il avait réussi à calmer Luke. Et surtout, qu’il avait réussi à lui ôter l’idée ridicule de rompre avec lui. De toute façon, son petit ami n’en avait tout simplement pas le droit, et Alfie ne le laisserait pas faire. Il l’avait forcé à tomber amoureux de lui, donc qu’il en assume les conséquences, à présent. Même si sa dernière question, à propos d’Atlas, lui avait presque filé des sueurs froides, Alfie réussit à manier un peu la vérité et à dédramatiser ce qu’il ressentait envers son meilleur ami. Non, il n’avait pas été des plus sincères, mais il ne lui avait pas menti, se contentant de détourner un peu la vérité. Après tout … Il ressentait plus qu’une franche amitié envers Atlas, et le désirait. Il n’avait donc pas menti et n’avait fait que laisser de côté une partie de la vérité. Rien de bien grave, donc. Et puis, ce n’était pas comme s’il n’était pas réellement amoureux de Luke, de toute façon. « Tu es amoureux de lui, Alfie ? » lui demanda-t-il ensuite. Sa respiration se bloqua et, une nouvelle fois, son sourire se fana, se faisant plus triste. Oui, Alfie était amoureux d’Atlas. Depuis quand, ça, il n’en avait aucune idée. Mais si le baiser avait été ce qui lui avait fait réaliser qu’il ressentait bien plus que de l’amitié envers Atlas, Erin avait probablement été le déclencheur. Peut-être que son amour pour lui remontait d’encore plus loin encore, il n’en savait rien. Mais lorsque son meilleur ami avait commencé à se mettre en couple avec Erin … Alfie ne s’était jamais senti aussi mal de toute sa vie. Oui, savoir Atlas avec elle … c’était bien pire encore que tous les coups et sorts qu’il avait bien pu se prendre à cause de son homosexualité. Pire encore que lorsque Paul l’avait brusquement repoussé, alors qu’Alfie l’avait embrassé sous le coup d’une impulsion, âgé d’à peine huit ans. Pire encore que tout ce qu’il avait bien pu vivre par le passé. Il s’apprêtait à répondre à Luke, à lui avouer que, oui, en effet, il était amoureux d’Atlas, mais son amant posa son doigt sur ses lèvres, l’en empêchant. « Okay, ne réponds pas à celle-là, je ne veux pas savoir… » Il sourit contre son doigt, avant de le glisser entre ses lèvres et de le suçoter un peu – à défaut de pouvoir suçoter autre chose … bref, là n’était pas le sujet. Alfie se sentait presque reconnaissant envers Luke de ne pas le questionner un peu plus. Enfin, ce n’était pas comme s’il se passerait quoi que ce soit avec Atlas, de toute façon. Luke pouvait en être assuré. Bon, Alfie n’irait peut-être pas jusqu’à lui dire que, s’il ne se passerait rien, c’était tout simplement parce qu’Atlas ne le voudrait jamais. Ce n’était pas la peine d’avouer à son petit ami que si Atlas en avait envie … il serait fort probable qu’Alfie ne le repousse pas. Pire, il serait fort probable qu’Alfie ne pense même pas à Luke. Il ressentit une pointe de culpabilité, en repensant à ce qu’il s’était passé après la soirée. Il n’avait pas pensé à Luke une seule seconde. Et si Atlas n’avait pas été défoncé – et que, donc, continuer avec lui n’aurait pas été profiter de lui – et s’il ne l’avait pas repoussé, Alfie n’aurait probablement pas hésité une seule seconde. Oui, en cet instant, il culpabilisait. Parce qu’Alfie aimait Luke. Réellement. Il ne savait pas comment le serpentard avait réussi à se faufiler au sein de son cœur, mais il avait réussi. Est-ce qu’il aimait Atlas encore plus ? Déjà, est-ce que c’était possible d’aimer plus qu’il aimait Luke ? Il aimait Luke autant, sinon plus, qu’il avait aimé Ozzie, en tout cas. Oui, c’était certain. Donc, est-ce qu’il aimait Atlas encore plus ? Au point qu’il en avait complétement oublié l’existence de son petit ami, ce soir-là ? Il n’en savait rien. Et il espérait qu’au moins, il les aimait tout autant. Ce serait moins douloureux. Et plus juste, pour le serpentard, aussi. Ex-aequo, c’était mieux que d’arriver en deuxième position, non ? Mais pour le moment, ce n’était pas le sujet, et il ferait mieux de reporter toute son attention sur son petit ami. « Je ne savais pas que tu avais une liste de garçons que tu voudrais mettre dans ton lit… » Il répondit à son ricanement par un rire plus franc, avant de rouler des yeux. « J’espère au moins que j’étais en première position et que c’est pour ça que tu t’es donné tant de mal pour me faire venir jusqu’à cette foutue tour, la première fois… » Le serdaigle se mordilla la lèvre, comme il sentait ses lèvres proches de son oreille. Il ne répondit pas, cependant. « Y’a qui d’autre dessus, ça m’intéresse de connaitre toutes ces occasions que tu vas louper, juste à cause de moi… » Il frissonna, alors que Luke lui mordillait la lèvre, puis se rapprocha encore un peu, pour lui lécher doucement la sienne, joueur. « Etats d’âme terminés. Au moins pour aujourd’hui… » Tant mieux. Parce que, s’il continuait ainsi, Alfie pourrait bientôt avoir un diplôme qui s’appellerait : comment calmer Luke Rosier et stopper ses doutes. Et autant dire qu’il voudrait bien faire autre chose de sa vie – même s’il ne savait pas encore quoi. « Tu es monté tout en haut de la liste, dès le jour où tu m’as lancé ce regard si lourd de sous-entendus. » souffla-t-il contre ses lèvres. « A cet instant, j’ai su que je te voulais. Et surtout, j’ai su que je t’aurais. » reprit-il dans un petit sourire en coin. « Bon, j’avais pas imaginé que ce serait plus que du sexe, par contre … Mais je vais pas m’en plaindre. » Oh non, il ne s’en plaindrait pas, c’était certain. Il haussa une épaule, avant de reprendre. « Et j’ai pas l’impression de m’être donné tant de mal que ça … Bon, j’ai dû mentir pour te faire monter là-haut. Mais ensuite … » Nouveau petit sourire en coin, alors qu’il déposait ses lèvres sur sa clavicule, parcourant le trajet vers son cou de petits coups de langue, appréciant définitivement le goût que pouvait avoir sa peau. « Quant à cette liste … hum… laisse-moi réfléchir … » reprit-il en venant s’amuser avec sa mâchoire, cette fois-ci, jusqu’à remonter vers son oreille, qu’il mordilla tendrement. « Je sais à quel point tu peux être jaloux … » commença-t-il, réprimant un petit frisson à ce souvenir. « J’ai pas spécialement envie que tu tues tous mes fantasmes … » reprit-il en ramenant son visage à quelques centimètres du sien, plantant ses yeux pétillants dans les siens. Un sourire amusé étira ses lèvres, qu’il déposa sur les siennes. Puis il se stoppa, détaillant un peu plus le visage de son amant, qu’il caressa de ses doigts. Il vint ensuite cajoler sa bouche de l’un d’eux, avant de reprendre, fronçant des sourcils. « Donc … Je suis pas ton premier ? Vraiment ? » Il n’y avait pas que Luke, qui pouvait être jaloux, après tout. Et oui, Alfie était toujours un peu bloqué sur la découverte qu’il avait fait quelques instants plus tôt, alors que son amant l’avait invité à fouiller dans ses pensées.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptyJeu 4 Juin - 12:32



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Alfie aurait presque pu se sentir nostalgique, comme il lui expliquait ce qui l’avait poussé à lui tendre ce vil piège. Pour être honnête, Alfie n’aurait jamais pensé à coucher avec Luke, si ce dernier ne lui avait pas lancé un regard appuyé un soir de victoire, alors que les serdaigles célébraient dans la Grande Salle. Jamais il n’aurait cru, de toute façon, que Luke puisse être intéressé. Si, depuis qu’il le connaissait, il n’avait fait qu’une seule fois le lien entre lui et son frère – lorsque Luke lui avait fait une crise de jalousie assez … effrayante – cela n’empêchait pas qu’avant, cela ne lui venait pas à l’esprit qu’un Rosier puisse être attiré par les hommes. Et puis il y avait eu ce regard. A cet instant, Alfie avait su qu’il le voulait, et qu’il l’aurait. Et c’était exactement ce qu’il s’était passé. Mais s’il avait cru être son premier, apprendre que ce n’était finalement pas le cas le troubla plus que de raison. « Visiblement, je ne suis pas le tien non plus ! » ricana le serpentard, lui faisant rouler des yeux. Ce n’était pas vraiment comparable. Enfin, Alfie était au courant pour son homosexualité depuis qu’il avait huit ans. Depuis qu’il avait fait un rêve de son voisin de palier et qu’il l’avait, par la suite, embrassé, juste comme ça, pour voir ce que cela lui ferait. A cet instant, il l’avait su. Pas étonnant donc que, quatre ans plus tard, il ait sauté le pas. Alors que Luke, quant à lui, avait semblé si effrayé par Alfie que cela ne pouvait que le surprendre, de ne pas être son premier. Au début de leur histoire, Luke ressemblait bien plus à un petit agneau terrifié qu’à un adolescent affirmant son attirance pour les hommes. Et la façon qu’il avait eu de vouloir le repousser – tout en ne le voulant pas vraiment – et de l’éviter, aussi, au début puis après leur première fois. Oui, Alfie avait donc tout naturellement supposé qu’il ne l’avait jamais fait avec une personne du même sexe avant lui. Alfie avait été le premier amant de pas mal d’adolescents – il avait même été le premier de son propre premier amant – et dire que les signes se ressemblaient était un euphémisme conséquent. Pour seule réponse, il pencha la tête sur le côté, dans un sourire plein de sous-entendus. Mais il ne répondait pas à sa question, il ne faisait que la contourner. Et Alfie voulait réellement savoir qui avait osé lui prendre sa virginité. Oui, oser était le bon terme. Parce que Luke était à lui, rien qu’à lui, et n’aurait dû être à personne d’autre auparavant – encore une fois, il occultait sciemment sa fiancée, mais ce n’était pas comme si Luke avait le choix la concernant. Il se mordilla la lèvre en le regardant, et alors qu’il allait insister un peu plus, Luke le devança – c’était qu’il le connaissait bien, apparemment. « Okay, d’accord… Non, tu n’es pas le premier… Le premier c’était… un Serdaigle, en quatrième année… quelque part dans les couloirs… » Finalement, il aurait préféré ne pas le savoir, en confer sa mâchoire qui se serra instantanément. Un serdaigle, en plus ? Réellement ? Il avait été trahi par l’un des siens … Oui, la pilule avait bien du mal à passer. Alfie lui-même ne comprenait pas pourquoi il se mettait dans cet état. Enfin, finalement, était-ce si important qu’il n’ait pas été le premier de Luke ? Est-ce que … cela changeait quelque chose ? Il fronça des sourcils à cette pensée, avant de repasser un de ses doigts sur sa joue, la lui caressant tendrement. Non, cela ne changeait rien. « C’est si important que ça, le premier ? On m’a toujours dit que c’était le dernier qui comptait… » Bien entendu, que le premier était important. Le premier, c’était celui auquel on accordait son entière confiance, pour la première fois. C’était celui auquel on confiait ses doutes, ses appréhensions. Quant au dernier … Enfin ce n’était pas comme si Alfie serait le dernier de Luke. Oh, peut-être qu’il serait le dernier homme à partager sa vie et ses draps, mais il ne serait pas le dernier avec qui Luke coucherait. Parce que Luke se marierait. Parce qu’il épouserait Sin, et qu’il lui ferait de beaux petits sang-purs. Il n’aurait jamais dû lui poser cette question. Il aurait dû oublier ce qu’il avait découvert, et ne pas chercher plus loin. Il claqua sa langue contre son palais, agacé – contre lui-même, et contre Luke aussi, malgré tout. Pour autant, il se laissa faire, alors que Luke l’embrassait avec douceur – à croire qu’ils s’étaient donnés le mot, et qu’après qu’Alfie ait dû l’avoir avec tendresse, c’était à présent au tour de Luke de le calmer de la même façon. « Tu veux être le dernier, Delaunay ?» murmura-t-il contre ses lèvres. Le cœur d’Alfie manqua un battement, avant de revenir battre plus fortement contre sa poitrine. Puis il soupira, comme Luke commençait déjà à ricaner, moqueur. Bien entendu, que ce n’était pas une vraie question. Bien entendu. A quoi s’était-il attendu ? Pourquoi pas une demande en mariage, pendant qu’il y était ? N’importe quoi. Parfois, Alfie se sentait stupide, lorsque ses sentiments étaient impliqués. C’était comme si son cerveau arrêtait de fonctionner et qu’il n’avait plus que deux neurones se battant en duel. Il se contenta de rouler des yeux, avant de se recoller naturellement contre lui, comme ses doigts imitaient ceux de Luke et s’infiltraient déjà à l’orée de son pantalon. « C’était qui, ton premier, toi ? » Alfie lâcha un petit rire, avant de laisser son regard apprécier les lèvres de Luke, ce dernier se les mordillant déjà – signe précurseur de son envie. « You drive me crazy… » Alfie attrapa une de ses lèvres entre les siennes, avant de l’embrasser tendrement. Il s’attarda un peu sur sa lèvre inférieure, la mordillant légèrement. Restant à quelques centimètres de son visage, laissant ses mains caresser déjà sa peau nue sous sa chemise, il lui lança un sourire en coin. « Mon premier … J’avais douze ans … Et c’était un serpentard de septième année. J’étais également son premier … » lui répondit-il, avant de tracer le chemin de sa mâchoire jusqu’à son oreille de petits baisers. « Et c’est à peu près tout ce que je peux te dire … Confidentialité, tout ça, tout ça … » murmura-t-il à son oreille, avant de la mordiller doucement. « T’es pas le premier serpentard à ne pas vouloir que ça se sache … » le provoqua-t-il, avec insolence, dans un sourire effronté. Il l’embrassa goulûment sans lui laisser le temps de lui répondre, déboutonnant son pantalon, sans se gêner pour faire des caresses appuyées sur son bas ventre. « Dis-m’en plus … Sur le tien. C’est qui ? Je le connais ? » reprit-il, séparant ses phrases par de rapides baisers.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptySam 6 Juin - 20:10



LUKE & ALFIE
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Alfie se sentit idiot, d’être autant curieux à propos de ce premier. Enfin … Ce n’était pas important, finalement, qu’il ne soit pas son premier amant. Comme Luke l’avait dit … Ce n’était pas important. Non, ce qui était important, c’était ce qu’ils avaient, là maintenant. « Oui… Tu le connais… » répondit-il, sans le regarder dans les yeux. Pourquoi est-ce qu’il ne le regardait pas ? Pourquoi est-ce qu’il détournait presque son regard ? Bon sang, qui était sa première fois ? Alfie commençait déjà à s’imaginer les pires scénarios – dont un qui incluait Atlas comme étant le premier de Luke … Oui, celui-là, il était allé le chercher loin – attendant que Luke reprenne. « Je ne me rappelle même plus comment on en est arrivés là, en réalité… C’est arrivé, c’est tout. Il s’est montré tendre et prévenant, c’était ce dont j’avais besoin à ce moment-là, j’imagine… » reprit-il, reposant son regard sur lui. Alfie acquiesça de la tête, la boule toujours un peu au ventre. Mais oui, c’était tout ce qui comptait, finalement. Que cela se soit bien passé. Alfie n’osait imaginer à quoi aurait pu ressembler sa vie si sa première fois ne s’était pas bien passée … Si ça se trouve, il aurait été incapable de coucher une nouvelle fois et … urg, cette pensée l’horrifia presque. Donc que Luke ait eu une bonne première fois, avec quelqu’un de tendre et prévenant … Oui, c’était plutôt bien … n’est-ce pas ? Oui, ça l’était. Bien sûr que ça l’était. Pourtant, il n’arrivait pas à s’affranchir de cette boule qui était bien décidée à habiter au creux de son estomac – il pouvait presque l’imaginer sortir une tente et des crochets et s’y installer indéfiniment. « Il avait promis de ne rien dire et, contrairement à d’autres que je connais, il n’a jamais trahi sa parole… » reprit-il dans un rire, lui faisant rouler des yeux. Alfie n’avait pas trahi sa parole non plus. Parce que non, quoique puisse en penser Luke : Atlas ne comptait pas. Alfie déglutit lentement à cette pensée. Etait-ce pour cela qu’il s’était permis de l’embrasser goulûment, manquant de déraper et trompant presque son petit-ami ? Parce que « Atlas ne comptait pas » ? Alfie réalisait que son excuse était ridicule. Bien entendu, qu’Atlas comptait. Trop, même. Il s’en rendait compte, à présent. Atlas comptait trop. Mais il n’arrivait pas à culpabiliser de lui en avoir parlé. Surtout que, l’ironie du sort voulait que sans l’intervention d’Atlas durant leur retenue, peut-être que Luke et lui n’en seraient pas où ils en sont actuellement. « Je… Je crois que j’étais son premier aussi. A vrai dire, j’en sais trop rien, on n’en a jamais vraiment discuté… » Cela ne surprit pas vraiment l’adolescent aux cheveux de jais. Il connaissait bien assez son petit ami pour savoir qu’il n’était pas de ceux qui aimaient parler. Cela pourrait rendre ce moment presque surprenant, d’ailleurs. Ou c’était ce qui faisaient qu’ils étaient eux. Après tout … Alfie connaissait Luke justement parce qu’il le faisait parler, avant de passer à l’acte – ou après, aussi, parfois. S’ils ne parlaient pas … Alors jamais Alfie n’aurait appris à découvrir qui était Luke Rosier, et jamais leur relation n’aurait dépassé le cap de quelques coups d’un soir. Ils auraient juste été des amants, sans sentiments. « D’ailleurs, on n’a plus vraiment parlé après ça… » reprit-il, lui faisant lâcher un petit soupir. Tant mieux. Alfie n’avait pas envie de penser qu’il y avait, quelque part au sein même de sa maison, un traitre qui cherchait à lui voler son petit-ami. « C’est ma faute, sans aucun doute. Je n’arrive pas aligner plus de quatre mots cohérents, quand je le croise… Un peu comme avec toi au début… » Oh. Sans réellement comprendre pourquoi, Alfie sentit les larmes lui monter aux yeux. C’était idiot. Très idiot. Enfin … Alfie lui-même n’était encore qu’un enfant, à chaque fois qu’il croisait son premier amant. Oui, il était bien loin d’être aussi sûr de lui et n’en menait jamais large à chaque fois qu’il le voyait. Il avait peur de faire quelque chose de mal, ou de travers. Bref, comme la première fois qu’il l’avait rencontré. Alors, pourquoi est-ce que cela lui faisait mal, de l’entendre dire que lorsque Luke croisait son premier amant, il était … comme il avait été avec lui au début ? Peut-être parce qu’Alfie aurait aimé être le seul à lui faire cet effet-là. Il aurait aimé être le seul à lui faire perdre ses repères en un claquement de doigts, et à pouvoir faire ce qu’il voulait de lui. Mais apparemment, c’était bien loin d’être le cas. Non … Alfie n’était qu’un parmi tant d’autres. Rien de plus que ça. Il sentit ses lèvres trembler un peu, comme il s’éloignait de quelques millimètres. Il n’aurait pas dû le questionner à ce sujet. Il n’aurait pas dû insister. Il aurait simplement dû faire comme si de rien n’était. Mais apparemment, ce n’était pas suffisant pour Luke de lui montrer qu’il n’était pas si important que ça, puisqu’il reprit, lui assenant un énième coup de massue, plus puissant encore. « Okay, tu veux vraiment savoir ? Bon… Puisque tu y tiens tellement c’était… Winthrop. Oswald Winthrop. C’était lui. » Cette fois-ci, il se décala réellement de lui, mettant de la distance. Oswald. Ozzie. Il lâcha un petit rire jaune, qui se transforma bien rapidement en un rire nerveux, comme il se passait une main dans les cheveux. « Alfie ? » Le brun détourna les yeux, croisant ses bras contre sa poitrine. Luke avait couché avec Ozzie. Oh, il lui semblait loin, le temps où Alfie avait rêvé d’un plan à trois avec les deux jeunes hommes. Il ne savait pas ce qui était le pire, finalement … Qu’Ozzie ait eu Luke en premier, ou que Luke ait eu Ozzie en premier. Il sentit une larme couler sur sa joue, en pensant au fait que son petit ami était incapable de parler en la présence de son ex petit ami. Si ça se trouve, Luke le tromperait avec … Après tout, si Luke était réellement avec Ozzie comme il avait été avec lui au début, alors il serait incapable de lui dire non. Bon sang, si ça se trouve, Ozzie l’avait trompé avec Luke. Non. Non, non. Luke avait dit que cela n’était arrivé qu’une seule fois entre eux, n’est-ce pas ? Oui, il l’avait dit. Non, il ne l’avait pas dit. Il avait dit qu’ils ne discutaient pas … Pas qu’ils ne faisaient pas autre chose. Il ouvrit la bouche, avant de la refermer, incapable de poser cette simple question. Alors il se tut, et s’enferma dans ce silence, pendant un moment. Il n’était pas le seul. Alfie n’était pas le seul. Il n’était pas le seul pour qui Luke ressentait … ce qu’il ressentait. Peut-être que Luke aimait Ozzie, aussi. Cela ne le surprendrait pas. Alfie avait été tant amoureux d’Ozzie que … Enfin, il pouvait comprendre, que l’on tombe amoureux d’Ozzie. Simplement … L’idée que Luke puisse aimer quelqu’un d’autre que lui faisait mal, réellement mal. Hypocrite. Il était tellement hypocrite. Il aimait Atlas. Il aimait quelqu’un d’autre que Luke, lui. Pourtant, ses lèvres tremblaient toujours, alors qu’il se rapprochait de lui. Il renifla un peu, forçant un sourire, avant de déposer ses lèvres contre les siennes, tendrement, voire presque suppliant. « Mais … Je suis le seul, hein ? » finit-il quand même par lui demander, d’une voix tremblante. « Enfin … S’il … Si tu le recroises, demain, et qu’il veut … qu’il te veut … tu le repousseras, hein ? » reprit-il, appuyant chacune de ses courtes phrases par un baiser appuyé, se collant un peu plus à lui à la fin pour approfondir le baiser qu’il lui donnait.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞   Luke & Alfie ❝ Now here we are, so close yet so far ❞ EmptySam 4 Juil - 19:51



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Alfie n’aimait pas du tout qu’Ozzie ait été le premier de Luke et inversement – il ne savait même pas ce qu’il y avait de pire entre les deux ; les deux personnes avec lesquelles il ait eu une relation avaient perdu leur virginité ensemble, forcément, ce n’était pas quelque chose qui faisait plaisir à entendre. L’adolescent n’était pourtant pas quelqu’un qui doutait de lui. Bien au contraire même, il savait exactement qui il était et il s’aimait ainsi. Oh, il y avait bien quelques petites choses qu’il aimerait changer chez lui – sa possessivité et sa jalousie maladive, entre autres choses, et plus particulièrement envers Atlas ; Luke étant bien pire que lui à ce sujet-là, Alfie n’avait pas vraiment honte de ces défauts lorsqu’il était en sa compagnie – mais il n’avait pas réellement de complexe ou de doute sur ce qu’il valait et soit on l’acceptait ainsi, soit le serdaigle ne voyait aucun intérêt à être proche de la personne. Alfie avait donc particulièrement confiance en lui. Sauf en cet instant. Peut-être était-ce l’amour qu’il portait à son serpentard qui le faisait douter ainsi, il n’en savait rien, mais toujours est-il qu’il avait à présent une boule au ventre à l’idée que Luke puisse le tromper – avec son ex petit-ami, qui plus est. Oui, ils s’étaient promis fidélité, en quelque sorte, même si cela avait été tacite concernant Luke – le serpentard, lui, ne s’était pas gêné pour le lui demander à voix haute et Alfie n’avait fait qu’accéder à sa demande. « Donc c’est ce que tu attends de moi, Alfie ? Que je me refuse aux autres ? » Ou pas ? Non, n’importe quoi, bien sûr que Luke ne couchait avec personne d’autre – sauf peut-être sa stupide fiancée, mais elle ne comptait pas vraiment dans l’équation, malheureusement. « Tu ne te dis pas que ça finirait par attirer les soupçons, de ne plus être si volage, et qu’on finirait par découvrir pour nous deux ? » Il serra la mâchoire, le fusillant du regard. Luke ne pouvait pas être sérieux. Alfie refusait de le croire. Il devait simplement s’amuser de la situation et de sa crise de jalousie, voilà tout. Combien de fois Alfie l’avait-il taquiné, après tout, sur ses doutes et inquiétude ? Voilà, ce n’était qu’un retour du baton. Et Alfie en eut bien rapidement la confirmation, comme son petit-ami lâchait un rire amusé – bon, okay, plus moqueur qu’amusé – et lui ébouriffait les cheveux, avant de s’éloigner pour s’allumer une cigarette. Alfie lui donna un petit coup à l’épaule, marmonnant un « Idiot. » avant de rouler des yeux en souriant. Bon, cette histoire était réglée. Ils étaient bien fidèles, l’un à l’autre. Bref, ils étaient un couple. Même s’ils ne se surnommaient pas ainsi. Et que Luke était fiancé à une autre. Et qu’Alfie était également amoureux de son meilleur ami. Ils n’en restaient pas moins un couple. Un couple étrange et insolite, certes, mais un couple quand même.

Sans lui demander son avis – l’avait-il déjà fait, en même temps ? – Alfie lui piqua une cigarette dans son paquet, qu’il alluma aussi. Il se sentait déjà mieux. « Je ne pense pas qu’Oswald soit intéressé, c’est quelqu’un de très demandé, il parait… » Il lui jeta un regard noir – bien qu’il s’agisse plus là d’y mettre la forme, et son petit sourire en coin en témoignait, d’ailleurs – avant de porter sa cigarette en bouche et d’en inhaler la fumée. Bien sûr qu’Ozzie était très demandé, mais là n’était pas la question. « Mais soit, s’il venait, par hasard, à me faire des avances, je les refuserai, tu as ma parole. » ria-t-il, lui faisant rouler des yeux à nouveau. Peut-être qu’Alfie pourrait le faire promettre qu’il en serait de même avec toutes les personnes qui lui feraient des avances. Peut-être même qu’ils pourraient avoir une véritable discussion sur eux, sur ce qu’ils étaient exactement. Sur comment se passerait l’été, aussi. Parce qu’Alfie, même s’il n’en parlait pas, devait bien avouer que les vacances qui arriveraient dans quelques semaines l’inquiétaient plus que de raison. Qu’il s’agisse de comment réagirait Luke, ou même de sa propose réaction. Alfie se connaissait et il était très … demandeur, presque insatiable. Et s’il arrivait à rester fidèle à son petit ami, c’était aussi – et surtout, même – parce qu’ils se voyaient plusieurs fois par jour. Mais qu’en serait-il lorsqu’ils seraient tous deux chez leurs parents, sans avoir la possibilité de passer du temps ensemble ? Oui, peut-être qu’en parler sérieusement serait nécessaire. Mais pas maintenant. Clairement pas maintenant, alors que Luke avait failli définitivement rompre avec lui. Ils avaient encore quelques semaines devant eux, après tout. « Après tout, tu refuserais bien les avances d’Atlas s’il t’en faisait, pas vrai ? Je peux bien te rendre la pareille…» reprit alors son petit-ami, le faisant lentement déglutir. Il porta sa cigarette en bouche, en inhalant profondément la fumée, avant de faire quelques cercles en l’expirant. « La question ne se pose pas. T’es con. » finit-il par lui répondre, en roulant des yeux et en forçant un sourire. La question ne se posait pas, pour la simple et bonne raison qu’Atlas ne lui ferait jamais d’avance. Atlas ne l’aimait pas, pas de cette façon en tout cas. Pas comme Alfie l’aimait. Atlas était hétérosexuel, de toute façon. Et même s’il ne l’avait pas été … Même s’il avait été bisexuel, par exemple, ce n’était pas son style de faire des avances. Encore moins à une personne déjà en couple. Mais, encore une fois, la question ne se posait pas puisqu’Atlas était hétérosexuel et que cela ne lui traverserait absolument pas l’esprit de tenter quelque chose avec lui. Alfie écrasa sa cigarette de son talon, avant de se mordiller la lèvre en voyant son petit-ami en faire de même. Il planta son regard dans le sien, mutin, avant de s’approcher de lui, à pas de loup, rompant cette distance physique qu’ils avaient mises. Alfie ne voulait pas penser à Atlas. Et il ne voulait pas penser à Ozzie non plus. Il voulait simplement penser à Luke. Et ils avaient toute une fin d’après-midi – et pourquoi pas même une soirée et une nuit entière – pour le faire. Il vint cueillir sa lèvre entre les siennes, avant de la mordiller doucement. « Tu veux vraiment qu’on continue de parler ? » souffla-t-il contre ses lèvres, avant de venir déposer quelques baisers sur sa mâchoire, jusqu’à rejoindre son oreille. « Car j’ai une multitude d’idées bien plus intéressantes sur comment utiliser cette jolie bouche … » murmura-t-il, avant de titiller son oreille de ses dents, taquin. Il rejoint ses lèvres avec les siennes, appréciant le doux contact de sa langue, avant de soupirer doucement d’aise. Oui, clairement, il y avait bien plus intéressant à faire que de parler. Et Alfie était bien décidé à faire profiter Luke de toutes ses idées.
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