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 Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞

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Golden`Lies
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MessageSujet: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyVen 27 Mar - 9:26



LUKE & ALFIE
❝ I get drunk on jealousy ❞

Alfie était de très bonne humeur en cette matinée. Il était rentré la veille au soir de ses vacances, et celles-ci lui avaient fait énormément de bien. Il s’était détendu, avait apprécié le contact des autres, la chaleur humaine. Oui, ces vacances avaient été exactement ce dont il avait eu besoin. Il avait pu se dépenser, se défouler, s’amuser. Et il avait même réussi à passer du temps avec ses parents et sa petite sœur. Ce matin, il avait même salué Atlas de la tête, discrètement, mais quand même. Non, ils n’avaient pas parlé. A peine le blond avait-il vu une possibilité de dialogue et avait ouvert la bouche que le Français avait quitté le dortoir. Mais c’était un bon début, non ? Ou pas. Alfie ne savait toujours pas vraiment ce qu’il devait faire avec Atlas. Il était réellement tiraillé. D’un côté, il souffrait pour son bien à lui, pour qu’Atlas puisse être heureux. Et de l’autre … Il n’avait pas l’impression que le sang pur ne le soit, heureux. Mais peut-être était-ce juste parce qu’il n’avait pas l’habitude. Oui, une fois qu’Atlas s’y serait habitué, il se rendrait compte que sa vie était bien meilleure à présent qu’avec lui dans les parages. Mais Alfie ne voulait pas y penser. Non, il préférait se concentrer sur la merveilleuse semaine qu’il avait passée. Jour 1 : Il était arrivé à Londres, puis avait fait un petit tour au chemin de traverse. Il y avait alors rencontré … Brun n°11 – Alfie ne connaissait pas son prénom, même s’il le lui avait demandé – et tout ce que l’on pouvait dire, c’était que ses vacances avaient débuté en grande pompe. Jour 2 : Alfie avait décidé de rester à Londres. Après tout, il était en vacances avec ses parents, il ne fallait pas l’oublier. Après avoir fait du shopping tout l’après-midi en compagnie de sa mère, ils s’étaient quittés devant un pub. Et Alfie avait alors fait la rencontre d’Aaron. Aaron était grand, élancé et blond. Totalement son style, en somme – mais y avait-il réellement un type d’homme qui ne l’intéressait pas ? Après avoir enchainé quelques bières, ils s’étaient retrouvés dans l’appartement londonien du blond, où la nuit avait été … longue – et dure aussi, mais là n’était pas le sujet. Jour 3 : Julian, 27 ans, avocat et bénévole dans une association pour la défense des animaux. Alfie l’avait tout de suite apprécié. En plus de son physique plus qu’avantageux, le jeune homme pouvait tenir une discussion, même après avoir descendu quelques shoots. Jour 4 : Il était resté avec Julian, et ils avaient remis le couvert. Puis il avait décidé de passer la soirée avec sa famille au restaurant, puis au cinéma. Jour 5 : Plutôt petit, environ 1m65. Il était probablement lycéen. Alfie se demandait même s’il n’avait pas été sa première fois, vu les réactions du jeune. Oublions cette soirée, elle n’avait pas été si bien que ça, et s’était surtout bien trop rapidement terminée. Jour 6 : Christophe. Il était Français, de passage à Londres. Il avait la vingtaine passée, et était venu en Angleterre pour s’améliorer en langue. Alfie lui avait donné des cours particuliers. Il s’était réellement appliqué à lui faire découvrir toutes les facettes de sa vie londonienne. Jour 7 : Il était resté avec Christophe, et lui avait un peu fait visiter la ville – oui, réellement, il n’y avait pas que le sexe, dans la vie. Puis, bien entendu, ils étaient retournés dans sa chambre d’hôtel. Jour 8 : Sa mère ayant été morte d’inquiétude de ne pas l’avoir vu pendant deux jours, Alfie avait voulu se faire pardonner. Il était donc resté toute la journée avec elle, et la soirée aussi. Ils avaient cuisiné, ri, dansé, chanté, et mangé. Très bonne soirée pour le serdaigle. Jour 9 : dernier jour de vacances pour le sang mêlé. C’était donc avec nostalgie qu’il était retourné dans le même pub qu’au début de ses vacances. Il y avait recroisé Julian, et ils avaient décidé de profiter de la dernière journée du jeune homme en ville pour en faire une journée mémorable. Puis Alfie était retourné chez lui, avait préparé sa valise avant de rejoindre la gare et de prendre le Poudlard Express. Entre frissons, envie, désir, spasmes et frémissements, Alfie pouvait définitivement classer ces vacances parmi son top 3, c’était certain.

C’était donc totalement enjoué qu’il assista à son cours d’Histoire de la magie, son sourire éclairant la salle de classe. Les élèves s’endormaient à moitié – comme d’habitude – mais pas Alfie. Non, Alfie était bien trop excité pour ça. Son regard se posa sur Luke, et ne le quitta pas. Il fronça des sourcils à plusieurs reprises en ne le voyant pas se retourner. Pourquoi est-ce qu’il ne le faisait pas ? Il savait où se trouvait Alfie, pourtant, puisqu’il était arrivé après lui en cours. Alfie se demanda si c’était lié à la lettre qu’il lui avait envoyée. Parce que oui, lors de son premier jour de vacances, avant de rencontrer Brun n°11, Alfie avait envoyé une lettre des plus passionnées à son serpentard préféré. Pour dire vrai, il avait eu envie de lui envoyer une lettre le prévenant qu’il était bien arrivé. Mais étant donné qu’ils n’étaient pas un couple, il s’était rétracté. Il n’avait pas eu envie que son amant ne lui rit au nez. Mais ayant toujours envie de lui envoyer cette fichue lettre, il avait eu dans l’idée de lui dire que, oui, ils allaient être séparés pendant dix longues journées, mais qu’il ne perdait rien pour attendre et que Luke manquerait bientôt de souffle pour pouvoir respirer convenablement. Il avait probablement même écrit qu’il aurait bien rapidement du mal à s’asseoir, aussi. Mais Luke ne lui avait jamais répondu. Maintenant qu’il y pensait, Alfie s’en inquiéta. Le serpentard aussi avait été en vacances. Et s’il n’avait pas été seul à la réception de la lettre ? Et si quelqu’un l’avait lue ? Oh mon Dieu … Et si Evan, son frère, l’avait eu entre les mains ? Rapidement, la mâchoire du serdaigle se crispa, et son corps se tendit. Et si Rosier lui avait fait du mal, à cause de lui ? Le sang mêlé sentit les larmes lui monter aux yeux à cette pensée et décida de la chasser. Non, il ne s’était probablement rien passé. Luke n’avait simplement pas eu envie de lui répondre. Le Français se targua d’une moue boudeuse, et croisa ses bras contre sa poitrine, avant de soupirer longuement. Le fait était qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il se passait réellement entre le serpentard et lui. Enfin, le sexe était tout bonnement incroyable … Mais il avait parlé de lui à sa mère. A sa mère ! Le seul autre homme dont il n’eut jamais parlé à Mme Delaunay était Ozzie. Et étant donné que le serdaigle était sorti avec lui pendant plusieurs mois … Alfie avait peur. Il ne pouvait pas s’attacher à Luke, c’était certain. Il ne pouvait pas y avoir autre chose que du sexe entre eux. C’était d’ailleurs pour cela qu’il ne s’était pas gêné à butiner ailleurs pendant ces vacances, même si son esprit avait plus été hanté par le sang pur qu’il ne l’avouerait. Alfie roula des yeux lorsque le cours se finit enfin, avant de ranger ses affaires. Luke était déjà parti ? Réellement ? Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer, exactement ? Il soupira longuement, ignora Atlas qui l’appelait, et arpenta les couloirs sans réellement faire attention à où il allait. Il sursauta en sentant deux bras l’attraper et l’attirer vers une salle déserte et jeta un coup d’œil interloqué à son assaillant. Puis un petit sourire en coin étira ses lèvres, en réalisant qu’il s’agissait de son amant. Quand on parle du loup, on en voit la … Bref, là n’était pas le sujet. Alors qu’il allait déposer ses lèvres sur les siennes, le serpentard s’éloigna vivement de lui. Alfie fronça des sourcils, ne comprenant rien à ce qu’il se passait. « T’as aimé ma lettre ? » fut tout ce que le brun lui demanda, dans un sourire entendu. « T’as pas idée d’à quel point j’aurais aimé être présent pour voir ta tête ! » Son sourire s’agrandit, alors qu’il tentait d’ignorer son cœur qui battait plus fortement contre sa poitrine. « Pourquoi tu ne m’as pas répondu ? » lui demanda-t-il dans une petite moue. La vérité, c’était que ses angoisses venaient de remonter, et qu’il s’imaginait toujours Evan Rosier en train de passer ses nerfs sur son petit frère, après lecture de sa lettre des plus équivoques.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyVen 27 Mar - 13:35



LUKE & ALFIE
❝ I get drunk on jealousy ❞

Si Alfie sursauta lorsqu’une personne l’attrapa par la manche pour l’emmener dans une salle vide, il fut rassuré de voir qu’il s’agissait de Luke. Le serpentard lui avait manqué bien plus qu’il ne le dirait jamais. Mais la vérité, c’était qu’il n’avait pas arrêté d’occuper une place dans ses pensées. Même lorsqu’il avait été dans les bras – et draps – d’autres hommes, il n’avait cessé de penser à lui. Cela ne l’avait pas empêché de continuer, bien entendu. Après tout, ils ne formaient pas un couple. Et il n’en formerait jamais un. Ozzie et Luke étaient totalement différents. Ozzie s’affirmait, il était bisexuel et ne le cachait pas. Luke, quant à lui … Et bien, son frère était Evan Rosier, et cela suffisait au serdaigle comme preuve qu’ils ne vivraient jamais une vraie histoire. Sa famille ne l’accepterait jamais. Et puis, il était fiancé. Autant dire qu’il valait mieux que le serdaigle n’y pense pas, et surtout qu’il ne se fasse pas d’illusion. Donc il continuait, comme à son habitude. Peut-être même un peu plus, juste pour être certain de ne pas trop penser à son amant. Juste pour s’assurer qu’il n’était pas attaché à lui au point de ne plus vouloir d’autres bras que les siens. Mais alors qu’il avait Luke devant lui, tout lui revint. Et il avait une subite envie de l’embrasser et de lui montrer à quel point il avait pu lui manquer. « Don’t. » cracha presque le serpentard en se reculant vivement. Le Français lui jeta un regard interrogateur, ne comprenant pas pourquoi il ne le plaquait pas immédiatement contre un mur. C’était bien pour cette raison qu’il l’avait attiré ici, non ?

Il ne put s’empêcher de lui parler de la lettre qu’il lui avait envoyée. Pourquoi est-ce qu’il ne lui avait pas répondu ? Il était pourtant sûr qu’elle lui avait plu. Non ? En voyant comme Luke le regardait, il en doutait à présent « Ta lettre ? Oh, tu veux dire le torchon que tu m’as fait envoyer ? Oui, je l’ai reçu… » Alfie fronçait des sourcils, ne comprenant vraiment pas ce qu’il se passait. Pourquoi est-ce que Luke était si froid, si distant ? Presque … mauvais ? Alfie ne l’avait jamais vu comme ça. Le serdaigle n’avait jamais vu le serpentard si … serpentard. Et il ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire de mal ? Cela ne pouvait pas être cette lettre. Alfie lui avait déjà dit bien pire que ce qu’il lui avait écrit. A moins que … « J’étais avec mon frère… » Le sang d’Alfie se glaça instantanément. Ses craintes s’avéraient réelles. Oh mon Dieu. Il était avec Evan lorsqu’il avait reçu la lettre. Evan avait probablement passé ses nerfs sur lui. Il s’apprêtait à s’excuser, à l’embrasser – partout – tendrement et inquiet, pour vérifier qu’il n’allait pas mal. Evan ne lui aurait pas fait de mal, non ? Enfin, Luke aurait très bien pu lui dire que tout sortait de l’imaginaire du serdaigle. Oui, il aurait pu. Mais les larmes lui montèrent aux yeux, tant il avait peur qu’il puisse avoir subi une quelconque répercussion à cause de lui. « Non, pas celui-là. Le petit. » L’air rentre de nouveau remplir ses poumons, faisant réaliser au serdaigle qu’il en avait oublié de respirer. Est-ce qu’il était sérieux ? Comment pouvait-il lui faire une telle frayeur ? Alfie le fusilla du regard et s’apprêtait à l’insulter de tous les noms d’oiseaux lui passant par la tête, mais le serpentard le coupa. « On mangeait une glace, sur le Chemin de Traverse… Je t’ai vu et j’ai voulu venir te parler mais tu étais trop… occupé. » Il fronça des sourcils de nouveau, pas vraiment sûr de comprendre où il voulait en venir. Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas répondu à sa lettre, alors ? Puisque rien de grave n’était arrivé. Et pourquoi est-ce qu’il était toujours si froid et distant ? En le voyant s’approcher de lui, ses yeux transpercés par une lueur qu’il n’avait jamais vue chez le serpentard, Alfie déglutit lentement. Il ne savait toujours pas ce qu’il avait fait, mais clairement, il avait fait une connerie, et une belle, qui l’avait mis en rogne. Il lui jeta un regard d’incompréhension alors que le serpentard agrippait sa cravate, mais clairement pas comme il avait l’habitude de le faire. « Et quand je dis occupé, c’est un euphémisme pour dire que tu suivais un type dans l’Allée des Embrumes… » Il tira un peu plus sur sa cravate, commençant à rendre sa prise très désagréable pour le Français. « Alors, t’as passé de bonnes vacances ? Il t’a baisé sur le comptoir où il a au moins eu la délicatesse de vous prendre une chambre ? » Murmura-t-il au creux de son oreille, faisant immédiatement le serdaigle serrer sa mâchoire. Sérieusement ? Mais apparemment, ce n’était pas tout, et le serpentard n’avait pas fini. Il le repoussa brusquement, faisant le sang mêlé chanceler sur ses jambes sous la puissance du choc. « You’re disgusting… »

Pendant un moment, Alfie resta silencieux, incrédule, se contentant de fusiller le blond du regard. Il n’arrivait toujours pas à y croire. Comment avait-il pu lui parler ainsi ? Le traiter ainsi ? Il se prenait pour qui, exactement ? Puis dans un sourire en coin, il se rapprocha du serpentard, à pas de loup. Il se retrouva bien rapidement à quelques millimètres de lui, et ce fut son tour de murmurer au creux de son oreille. « Top 3 des meilleures vacances de ma vie … » souffla-t-il, avant de s’éloigner un peu, laissant son visage juste en face du sien. Il lui lança un sourire entendu, avant de reprendre. « Il y avait un peu trop de monde dans ce bar … Et je ne suis pas vraiment exhibitionniste … Donc, il a eu la délicatesse de nous prendre une chambre, oui. » répondit-il comme si de rien n’était. Comme si Luke n’arborait pas un regard mauvais. Comme si, à cet instant même, son amant ne lui faisait pas peur. Comme s’il ne lui rappelait pas le regard qu’avait son frère, à chaque fois qu’il allait s’en prendre à lui. Oui, comme s’ils avaient une conversation normale. Il pencha sa tête sur le côté, insolent au possible, avant d’afficher une petite moue. « Tu veux que je te raconte ? » Il se mordilla la lèvre, son air mutin planté sur le visage, avant de se reculer pour confortablement s’asseoir sur l’une des tables. Puis une lueur d’amusement traversa ses yeux, et il ne put s’empêcher de lâcher un éclat de rire. Parce que c’était une blague, n’est-ce pas ? Non, le serpentard ne pouvait pas être sérieux. Ou peut-être qu’il l’était. Mais cela n’enlevait strictement rien à l’amusement qu’il ressentait en voyant Luke ainsi. « Nan … Ne me dis pas que … » Il se coupa, interrompu par un autre éclat de rire. « T’es jaloux ? » Ses yeux pétillaient, et son sourire s’agrandit, se faisant bien plus réel. « Parce que je t’avoue que je n’arrive pas à trouver une autre explication à ton comportement … » Le serdaigle déglutit, avant de planter son regard dans celui de son amant. « Donc … Si tu pouvais me dire ce qu’il se passe exactement ? Histoire que j’ai pas l’impression que, pendant ces vacances, ton frère ait déteint sur toi au point que tu veuilles me faire du mal … » Oui, Alfie était honnête. Il l’avait toujours été. Et s’il lui avait dit avant qu’ils se soient quittés qu’il n’avait jamais fait le lien entre son frère et lui lorsqu’ils étaient ensemble … Ce n’était plus le cas à présent.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyVen 27 Mar - 23:37

Il le repousse brusquement parce que sa simple proximité l’exaspère terriblement ; et dire qu’il a osé venir essayer de l’embrasser ! Il ne manquait pas de culot. Non, il est réellement énervé et même le regard noir qu’il lui dédie ne suffit pas à faire redescendre sa colère. Bien entendu, cela n’avait strictement rien à voir avec un quelconque sentiment de jalousie mal placée ; c’était bien connu, Luke n’était pas jaloux, il ne l’était jamais. Ce qui l’ennuyait, c’était simplement qu’il n’aimait pas prêter ses affaires et l’idée qu’un autre type ait pu poser ses mains sur quelque chose qui lui appartenait ne lui plaisait définitivement pas. Encore une fois, rien à voir avec de la jalousie. Alors, quand Alfie vient murmurer à son oreille, il se tend brusquement, les poings serrés, sentant ses ongles s’enfoncer douloureusement dans ses paumes. Et si les dits poings ne se sont pas encore écrasés dans la figure du Serdaigle, ça relève presque de l’ordre du miracle. « Top 3 des meilleures vacances de ma vie … » La mâchoire du Serpentard se serre et ses prunelles grises lancent des éclairs, comme l’autre s’amuse à le provoquer davantage. Vraiment, il ne sait pas ce qui le retient de le découper en morceaux. « Il y avait un peu trop de monde dans ce bar… Et je ne suis pas vraiment exhibitionniste… Donc, il a eu la délicatesse de nous prendre une chambre, oui. » « Parfait ! » réplique-t-il sur un ton sec, un peu trop fort. En vérité, cela l’ennuie, encore plus quand ils les imaginent. Il gronde à mi-voix en le voyant adopter cet air insolent qu’il avait généralement l’habitude de voir sur son propre visage ; et pour cause, il avait presque inventé cette expression arrogante. « Tu veux que je te raconte ? » « J’adorerais ça, Delaunay… » Quoi ? Il savait le faire lui aussi, son petit numéro de provocateur, après tout ce n’était pas bien compliqué. Et même s’il n’avait pas envie de l’entendre raconter avec force détails ses vacances passionnantes, il était tout à fait disposé au sacrifice, juste pour avoir l’air d’avoir le dernier mot. Il le regarde se percher sur une des tables et il ne peut retenir un petit sourire en coin terriblement narquois ; tu fuis, Alfie ? As-tu donc si peur de perdre la partie ? Tu fais bien… « Nan… Ne me dis pas que… T’es jaloux ? » Les prunelles grises du sang pur cillent dangereusement comme il le crucifie du regard, un sourire mauvais sur les lèvres. Jaloux ? Vraiment ? Y croyait-il seulement lui-même à ses conneries ? Celle-là elle était bien bonne et ferait sans doute mourir de rire tous ceux et celles qu’il y avait eu avant lui… « Dans tes rêves, Alfie. » « Parce que je t’avoue que je n’arrive pas à trouver une autre explication à ton comportement… Donc… Si tu pouvais me dire ce qu’il se passe exactement ? Histoire que j’ai pas l’impression que, pendant ces vacances, ton frère ait déteint sur toi au point que tu veuilles me faire du mal… » Aïe. L’erreur fatale, celle qui ne peut pas être pardonnée parce qu’elle est trop dure à encaisser. Pourquoi ? Pourquoi avait-il ressenti cet étrange besoin de le comparer à son frère aîné quand il ne l’avait jamais fait jusqu’à présent. Il avait d’ailleurs été un des seuls à ne jamais le faire, il l’avait même réellement dissocié de lui quand il lui avait montré les souvenirs d’Evan le martyrisant. Toute cette mascarade pour mieux le lui lancer en pleine figure, plus tard… Il grince des dents, fronçant les sourcils. « Ne fais pas comme si tu me connaissais, Alfie, comme si tu savais de quelle manière je me comporte et ce qui est normal ou ce qui ne l’est pas… » Il s’approche lentement de lui, appuyant ses mains de part et d’autre de ses cuisses, ses doigts crispés sur la table sur laquelle il s’est juché. « Baiser avec moi dans des salles de classes désertes ne fait pas de toi quelqu’un qui aurait la science infuse à mon sujet. Ca fait juste de toi ce que tu es, à savoir un jouet parmi tant d’autres… » Ses doigts quittent la table pour venir se poser sur sa cuisse, remontant lentement jusqu’à son entrejambe qu’il effleure du bout de ses phalanges, un sourire mauvais sur les lèvres. « Et tu sais, parfois, ça m’arrive d’en casser un… » Ses doigts quittent son entrejambe pour déboucler rapidement la ceinture du jeune homme, comme il grimpe à califourchon sur lui, ses genoux posés sur la table, ses lèvres à quelques centimètres des siennes, les touchant d’ailleurs sans les embrasser. « C’est rare, mais ça arrive… » Son corps se presse contre le sien, comme il l’incite à s’allonger à moitié sur la table, le surplombant avec un sourire moqueur. « Dis-moi, Alfie, as-tu envie que je te brise ? » Ses doigts remontent de sa ceinture, caressant ses flancs pour venir se poser sur sa gorge, légers, avant que finalement ses phalanges ne se resserrent brusquement sur son cou, juste assez pour gêner légèrement sa respiration. Son autre main, elle, vient se poser sur ses lèvres pour l’empêcher de parler, ou de crier peut-être, comme finalement, il repousse brusquement sa tête en arrière, la faisant heurter, même si ce n’est pas bien violent, la table. Il y avait une chose qui était désormais certaine, il ne fallait pas réveiller le Serpentard endormi… Il s’assoit sur ses cuisses, coupant par la même toute tentative de fuite, profitant de sa position d’infériorité pour lui subtiliser sa baguette et la balancer à l’autre bout de la pièce. Il n’aura pas besoin de ça… Ses doigts attrapent de nouveau la cravate, l’enroulant autour de sa main et le forçant à se relever à demi au moins s’il ne veut pas finir au bord de la suffocation. « Tu n’as pas idée d’à quel point je peux être pire que mon frère, si je le veux. Alors vas-y, Alfie, provoque-moi en corps… Pitié, donne-moi un prétexte… » And I’ll burn everything…
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptySam 28 Mar - 12:36



LUKE & ALFIE
❝ I get drunk on jealousy ❞

Le problème lorsque l’on s’attache à une personne, c’est qu’il est difficile de tourner la page ensuite. Alfie n’aimait pas s’attacher. Encore moins lorsqu’il savait que rien de réel, rien de concret, n’arriverait avec la personne. Bien sûr, malgré ses souhaits et désirs, il y avait des moments où c’était inévitable. Principalement lorsqu’il passait beaucoup trop de temps avec un de ses amants. Et Luke … Même s’il refusait de se l’admettre, Alfie s’était attaché à lui plus que de raison. C’était probablement pour ça qu’il détestait le regard que lui lançait le serpentard. C’était pour ça, qu’il était touché par les actes brutaux et les paroles cruelles qu’il lui lançait en pleine figure. Mais Alfie ne pouvait s’empêcher d’être insolent. Il voyait bien qu’il se passait quelque chose avec Luke, mais étant incapable de savoir quoi exactement, il préférait rentrer dans son jeu et faire comme si la scène qui avait lieu ne le touchait pas. Alors il lui disait la vérité. Il s’approchait de lui et murmurait au creux de son oreille, d’une voix doucereuse. Les vacances qu’il venait de passer rentraient définitivement dans son top 3. « Parfait ! » siffla le sang pur après que le Français lui ait dit qu’ils avaient bien entendu pris une chambre, et non pas « baisé », comme il le disait si bien, à même le bar. C’était avec encore plus d’impertinence, qu’Alfie lui proposa carrément de lui raconter. « J’adorerais ça, Delaunay… » Le serdaigle déglutit lentement. Il devait bien avouer qu’il était mal à l’aise à cette idée. Mais il préférait largement mener la danse plutôt que de laisser le serpentard le traiter de cette façon. « On va commencer depuis le début, alors. » Il se fendit d’un grand sourire, avant de reprendre. « Lorsque je suis arrivé chez moi, j’ai eu extrêmement envie de t’écrire une lettre. Sérieux, même moi je ne comprends pas à quel moment je suis devenu un Pouffsouffle. » Son sourire devint amusé face à son propre comportement, et il roula des yeux. « Une simple lettre disant que j’étais bien arrivé. Ridicule, hein ? » Il lâcha un petit rire, son regard mutin cherchant celui du serpentard. « Mais je me suis dit que tu me rirais au nez, et j’ai eu cette idée-là … Je penserais que t’aimerais … » Oui, Alfie détournait volontairement le sujet. Il se disait que, peut-être, cela adoucirait un peu le sang pur. Peut-être … « Et je l’ai croisé. Il m’a souri. Je lui ai souri. Je l’ai suivi. On s’est amusé. » Conclut-il dans un haussement d’épaules, nonchalant. Il ne comprenait toujours pas quel était le problème. Mais il n’aimait pas voir son amant ainsi. Si … méconnaissable. Alors il s’éloigna de lui, préférant s’installer sur une des tables. Il ne put s’empêcher de lui demander s’il était jaloux. Alfie devait bien avouer que cela l’amusait énormément. Il avait l’air de l’être, en tout cas. Et puis, c’était toujours plus rassurant de se dire ça, que de se dire que son frère avait déteint sur lui pendant ses vacances, et qu’il devenait un véritable Rosier. Oui, c’était bien mieux.

Comme à son habitude, Alfie préféra lui dire la vérité. Il ne comprenait rien à son soudain changement de comportement, et il n’aimait clairement pas la façon qu’il avait de le regarder. Pour dire vrai, en cet instant, il lui faisait même un peu peur. Mais Luke n’aima clairement pas la comparaison. Son regard se glaça encore plus – si cela était possible – et ses paroles se firent encore plus tranchantes et venimeuses à mesure qu’il s’approchait de lui. « Ne fais pas comme si tu me connaissais, Alfie, comme si tu savais de quelle manière je me comporte et ce qui est normal ou ce qui ne l’est pas… Baiser avec moi dans des salles de classes désertes ne fait pas de toi quelqu’un qui aurait la science infuse à mon sujet. Ca fait juste de toi ce que tu es, à savoir un jouet parmi tant d’autres… » Okay, cela faisait mal. Vraiment mal. Alfie serra la mâchoire et se tendit en sentant la main du serpentard s’immiscer sur ses cuisses, puis venant frôler son entrejambe. Clairement, le serdaigle n’était absolument pas en état et toute son envie s’échappait en fumée. « Et tu sais, parfois, ça m’arrive d’en casser un… » Mais il se fit poupée de chiffon entre ses mains. Pas parce qu’il ressentait une quelconque envie, un quelconque désir de se retrouver avec lui. Non, c’était fini depuis que les mots étaient sortis de sa bouche. Mais parce qu’il n’avait tout simplement pas la force de le repousser. Il ne comprenait toujours pas ce qu’il avait bien pu faire de mal pour le blesser. Pour lui donner envie de lui rendre la pareille. Alors s’il ne chercha pas le contact de ses lèvres, il ne bougea pas non plus d’un millimètre. Sauf lorsque le serpentard l’y obligea. « C’est rare, mais ça arrive… Dis-moi, Alfie, as-tu envie que je te brise ? » Son cœur battait à tout rompre, à mesure que le sang pur resserrait son emprise sur lui. Il se moquait éperdument que l’air commence à lui manquer. Il se sentait juste mal. Ses tripes se serraient. Ses poumons se bloquaient. Son cœur s’échappait. Et il sentit rapidement les larmes lui monter aux yeux, alors que sa tête heurtait la table. Parce que c’était une autre douleur qu’il ressentait. Une douleur bien plus intense, bien plus prenante, bien plus vicieuse. Qui n’avait rien de physique. Il n’eut même pas le réflexe de penser à prendre sa baguette. Et Luke ne lui en laissa même pas l’occasion, alors qu’il la lui prenait et la jetait au loin. Il releva un peu la tête, à mesure que le serpentard tirait sur sa cravate. « Tu n’as pas idée d’à quel point je peux être pire que mon frère, si je le veux. Alors vas-y, Alfie, provoque-moi encore… Pitié, donne-moi un prétexte… » Mais Alfie se tut. Il ne savait pas quoi lui dire. Il ne savait même pas ce que le sang pur voulait, ce qu’il attendait de lui. Il ne savait pas quoi faire pour arranger ce qu’il avait bien pu faire de travers. Après quelques instants de silence, il planta son regard brillant dans celui du serpentard. Ses lèvres commencèrent à trembler, alors qu’il laissa les mots s’échapper. « Les jouets … Ça se jette, aussi … Lorsqu’ils ne répondent plus à nos attentes … » Il laissa une larme couler sur sa joue, avant de tenter de remplir ses poumons d’air. A croire que les papillons qui virevoltaient auparavant au creux de son ventre étaient devenus des dragons cracheurs de feu, détruisant tout sur leur passage. « Enfin … Encore faudrait-il que les jouets sachent ce que leur propriétaire attende d’eux. » Le point positif de ne pas avoir un égo particulièrement développé était de pouvoir dire des choses ainsi. Parce que ce n’était pas tant d’être utilisé comme un vulgaire objet qui lui faisait mal. C’était bien la façon qu’avait Luke de lui parler, de vouloir le briser, de vouloir lui faire du mal. Et d’y arriver. « En attendant … Je suis beaucoup de choses … Même « disgusting » comme tu le dis si bien … Mais je ne suis pas masochiste. Donc si tu pouvais me lâcher et me laisser partir, s’il te plaît. » Oui, il alla jusqu’à le lui demander, d’une voix brisée et tremblante. « Désolé d’être juste … moi. » De nouvelles larmes coulèrent, floutant sa vision. Mais Alfie s’en moquait, et ne détournait pas son regard pour autant. Oui, ce qu’il disait lui brisait le cœur – littéralement, il pouvait presque l’entendre se rompre – mais il avait toujours cru que Luke l’acceptait tel qu’il était, voire même l’appréciait ainsi. Ou l’appréciait, tout court. Il s’était apparemment bien trompé.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyDim 29 Mar - 16:37



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Alfie aurait pu porter son masque d’insolence, faire preuve d’audace et titiller le serpentard un peu plus. Mais il était tout simplement pétrifié. Il n’avait jamais vu son amant dans cet état et il s’en trouvait terrifié. Pas par crainte qu’il puisse lui faire du mal. Ça non. Mais plus à cause de ce qu’il ressentait en le voyant ainsi. Les mots de Luke résonnaient à son oreille, et le blessaient bien plus que de raison. Après tout, lui-même n’avait-il pas dit que tout n’était qu’un « jeu », avec Luke ? Si, il n’avait cessé de le dire. Ils s’amusaient, profitaient de la présence et du corps de l’autre, jouaient à qui serait le plus fort au point de faire craquer l’autre en premier. Oui, tout n’était qu’un jeu. Qu’il lui rappelle son statut de « jouet » ne devrait donc pas lui couper la respiration et serrer son estomac. Non, cela ne devrait rien lui faire du tout. Et pourtant, il avait mal. Il sentait les larmes lui monter aux yeux, avant de commencer à traverser le chemin de ses joues pour rejoindre ses lèvres tremblantes. Ils pouvaient arrêter. Ils n’étaient plus obligés de se voir. Si Luke n’était plus satisfait parce que le serdaigle avait à lui offrir, alors oui, il pouvait le jeter. Si Alfie ne répondait plus à ses attentes, il n’était pas obligé de continuer avec lui. Enfin, encore faudrait-il qu’Alfie sache ce qu’il attendait lui. Parce qu’il n’en avait strictement aucune idée. Il ne savait même pas ce qu’il avait bien pu faire de mal. Mais ce qu’il savait, c’était qu’il n’avait clairement pas envie de « jouer », en cet instant. Il avait envie que le sang pur le lâche, le libère de son emprise, et le laisse s’en aller. Pourtant, il savait qu’il avait bien dû faire quelque chose pour le mettre dans cet état. Après tout, jamais il n’aurait réagi comme ça, sans aucune raison, non ? Il avait forcément dû faire quelque de mal. Peut-être était-ce sa personnalité ? Peut-être était-ce lié à lui, tout simplement ? Alors il s’excusa. Il était lui, simplement lui, et pourtant, pour la première fois de sa vie, il s’en excusa. Il avait cru que le serpentard l’appréciait tel qu’il était, pourtant. Ou tout simplement, qu’il l’appréciait. Oui, il l’avait cru. Mais il s’était bien trompé, sur toute la ligne, et Luke ne faisait que le lui rappeler. Il n’y avait rien entre eux, il n’y aurait jamais rien. Il n’était qu’un jouet, entre les mains habiles du sang pur. Il n’était rien d’autre pour lui. Et Luke faisait ce qu’il en voulait, de ses jouets. Quitte à leur faire du mal, à les blesser et à les malmener.

Pourtant, peut-être était-ce parce qu’Alfie pleurait en silence, ou simplement parce qu’il réalisait avoir été trop loin, il finit par faire ce qu’il lui avait demandé. Il le libéra de son emprise, et s’éloigna de lui. Mais le Français ne bougea pas d’un millimètre, se contentant de s’allonger sur cette table dure, et de tenter de récupérer un semblant de respiration. Les larmes ne voulaient pas s’arrêter de couler, et rapidement, il se sentit sangloter silencieusement. Tout son corps lui faisait mal, vibrant d’une douleur qu’il n’avait jamais connue jusqu’alors. Lui-même ne comprenait pas pourquoi il était dans un tel état. Peut-être parce que Luke venait de s’éloigner de lui ? Peut-être parce que quelque chose venait de se briser entre eux, ou simplement en lui ? Il se demanda s’il ne préférait pas, finalement, lorsqu’il était au-dessus de lui, les mains sur son cou. Oui, peut-être que c’était bien mieux que de le sentir si loin, maintenant. « C’est sans doute la seule chose pour laquelle tu ne devrais jamais t’excuser, Delaunay… » Il tenta d’expirer le peu d’air qu’il avait réussi à faire rentrer, puis posa sa main sur sa poitrine. Son cœur battait bien trop vite, ce n’était pas normal. Son cœur lui faisait mal. Ses côtes lui faisaient mal. Son ventre lui faisait mal. Tout lui faisait mal. Faire pleurer Alfie n’était pas chose aisée, pourtant. Le jeune homme était tout le temps de bonne humeur, tout le temps habité par un optimisme débordant. Même lorsqu’il était au plus mal, même lorsqu’il touchait le fond, il était bien rare qu’il ne craque réellement. Mais l’idée d’avoir pu mettre son amant dans cet état, au point de lui donner envie de lui faire du mal, sembla bien pire que toutes les fois où son frère s’en était pris à lui. Peut-être parce que, cette fois-ci, même s’il n’en connaissait toujours pas la raison, il l’avait mérité ? Il n’en savait rien. Alfie n’était de toute façon plus que doutes et incertitudes. Il ne savait même pas pourquoi il était dans cet état. « Excuse-moi, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. » Il déglutit lentement à l’entente des excuses du serpentard. Ne lui avait-il pourtant pas dit qu’il ne s’excusait jamais ? Il fronça des sourcils, et se força à se relever un peu, prenant appui sur ses bras, pour le regarder. Il était dos à lui, sa cigarette en bouche, le regard planté vers la fenêtre. La lumière du jour, bien que peu présente dans cette salle sombre, l’éclaira à moitié, et Alfie ne put s’empêcher de le trouver beau malgré tout. « Tu devrais t’en aller, Alfie. » Oui, s’en aller serait probablement une bonne idée. Pourtant, il n’en avait pas envie. Après tout, il s’était excusé. Il avait reconnu, en quelque sorte, qu’il avait dépassé la limite. C’était fini maintenant, non ? Tout pourrait revenir comme avant. « Tout ça a déjà duré bien assez longtemps. Trop longtemps pour quelqu’un comme moi. » Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Mais non, ça n’avait pas duré trop longtemps. Ça ne durerait jamais trop longtemps. Il commença à se relever, avant de poser ses pieds au sol, s’appuyant à moitié sur la table, tant il avait peur de chanceler. « Si tu restes, crois-moi, je finirai par te briser et tu en viendras très vite à me détester. Alors va-t’en, tant qu’il en est encore temps, Alfie. » Le serdaigle regarda la porte pendant un instant, avant de lâcher un soupir las. Il avait probablement raison, non ? Et puis … Ce n’était que du sexe, entre eux, rien de plus. Oui, ce n’était qu’un jeu, sans conséquence. Ce n’était pas comme s’il ressentait quelque chose pour lui. Oui, bien sûr, il s’y était attaché. Mais c’était normal, non ? Oui, ce n’était rien de plus qu’un petit attachement inoffensif. Et une fois qu’il aurait pris la direction de la porte, tout serait fini. Ils ne se verraient plus, ou ne feraient plus que se croiser. C’était probablement ce qu’il y avait de mieux. Luke avait beau s’être excusé … Le fait était que, peut-être, il avait été trop loin. Peut-être que, malgré tout, c’était inexcusable. Peut-être que tout était fini, tout était brisé.

Et pourtant, après s’être mordillé la lèvre, il prit la direction opposée et se rapprocha du serpentard, en silence. Il posa sa main sur son bras, le faisant se retourner. Sans rompre le silence qui s’était installé, il lui prit sa cigarette des doigts, avant de la porter en bouche et de tirer dessus. Sa main tremblotait toujours, mais il l’ignora, se contentant de regarder le sang pur. Il tira quelques fois sur la cigarette, et se sentit mieux. Comme s’il pouvait respirer de nouveau, comme si ses poumons se débloquaient. Une fois terminée, il la jeta au sol et l’écrasa du pied. Puis il soupira, et planta son regard rougi dans celui du serpentard. Il approcha lentement son visage du sien et posa délicatement, précieusement, ses lèvres sur les siennes, l’embrassant tendrement. Il s’en éloigna un peu, avant de poser ses bras sur ses épaules, et planter ses yeux dans les siens. « Je pourrais jamais te détester … » commença-t-il, sa voix encore brisée et rauque à cause de ses pleurs. Ce constat le terrifia presque, mais Alfie l’accepta. Il s’était bien trop attaché à lui pour en être séparé. « Dis-moi ce que j’ai fait de mal, s’il te plaît. Dis-moi ce qui t’a mis dans cet état. » Il redéposa ses lèvres sur les siennes, ne lui laissant pas le temps de répondre, puis il reprit. « Dis-moi ce que tu veux. Ce que tu attends de moi. Et je verrais ce que je peux faire. » Autre baiser, un peu plus prononcé, cette fois-ci. Bien sûr, Alfie ne lui promettait rien. Il ne savait même pas ce qu’il voulait, exactement. Mais ce qu’il savait, c’était que le poids sur son cœur venait de s’en aller, à mesure qu’il avait rétabli le contact avec son amant. Et que c’était tout ce qui comptait.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyLun 30 Mar - 18:29

Il le rejette, sans le dire vraiment, sans s’expliquer parce que non, il ne va pas s’abaisser à cela. Il est Luke Rosier et il ne doit de compte à personne. Pas même à lui. Même s’il l’aide à se sentir bien et qu’il lui fait souvent oublier son nom quelques heures. Il ne doit rien à personne. Ni à Alfie, ni à Zephyr qui continue à s’inviter dans ses pensées quand il ne s’y attend pas. Un soupir, comme il garde les yeux fixés sur le terrain de Quidditch. Qu’il s’en aille. Sans se retourner, sans rien dire. Et le Serpentard trouverait bien d’autres bras pour le remplacer. Mais juste, pitié, qu’il se taise… Et pourtant, s’il le voit bouger, du coin de l’œil, il voit aussi qu’il ne prend pas la direction qu’il lui a indiquée, à son grand désespoir. Ses doigts se posent sur son bras, l’obligeant à se retourner et s’il s’exécute, il n’en reste pas moins terriblement distant. Go away, Alfie. Il lui subtilise sa cigarette et il le laisse faire, se retenant de lever au ciel parce que c’était devenu une vilaine habitude que celle-là, le dévisageant sans rien dire, suivant du regard le mégot qu’il écrase de son talon, avant de replonger ses prunelles dans celle du Serdaigle. Ses yeux sont rougis par les larmes et, l‘espace d’un instant, il ressent une légère pointe de culpabilité de l’avoir fait pleurer pour quelque chose d’aussi futile. Mais alors qu’il approche son visage du sien, visiblement pour l’embrasser, le sang pur souffle d’une voix étranglée un « don’t » qui meurt sur les lèvres du Serdaigle comme il l’embrasse avec un peu trop de tendresse quand il lui a pourtant demandé de s’en aller, de fuir avant qu’il ne finisse par le détruire, comme il savait si bien le faire. Comme il détruisait Sin en la trompant sans cesse, comme il avait détruit Zephyr en le trahissant une fois de trop, comme il le détruirait, lui, s’il s’obstinait à demeurer trop près. Toujours cette sacro-sainte trinité… « Je pourrais jamais te détester… » « Tu as tort. » Et il sait très bien de quoi il parle. Un certain Selwyn aussi avait déjà prononcé ces mots, un jour, dans leurs jeux d’enfants, et pourtant aujourd’hui, ils n’étaient plus bons qu’à s’éviter dans les couloirs, comme deux étrangers. Alors comment Alfie qui ne le connaissait pas tant que ça, au final, pourrait ne pas finir par le haïr ? « Dis-moi ce que j’ai fait de mal, s’il te plaît. Dis-moi ce qui t’a mis dans cet état. » Il ouvre la bouche pour répondre mais Alfie le fait taire en déposant à nouveau ses lèvres sur les siennes et ces contacts simples, malgré tout, finissent par le calmer, faisant rentrer dans sa tanière le démon qui menaçait pourtant de l’écharper quelques minutes plus tôt. « Dis-moi ce que tu veux. Ce que tu attends de moi. Et je verrais ce que je peux faire. » A nouveau, il l’embrasse, comme s’il avait bien compris que chaque baiser qu’il lui donnait ne faisait qu’affaiblir sa volonté de le repousser définitivement. Et pourtant, Merlin savait qu’il voulait qu’il s’en aille… Vraiment ? Alors pourquoi est-ce que ses mains venaient se poser sur ses hanches, les rapprochant des siennes, approfondissant le baiser malgré tout ? Pourquoi est-ce que soudainement son pantalon devenait bien trop étroit quand, pourtant, il lui en voulait toujours de s’être laissé aller avec d’autres ? Il rompt lentement le baiser ne pouvant s’empêcher de laisser échapper un léger soupir, comme il plante ses prunelles dans les siennes. Il meurt d’envie de lui dire qu’il ne veut rien, qu’il n’attend rien de lui, mais tout ça ne serait qu’un intime mensonge. Ce qu’il craint ? Que de lui imposer des conditions ne l’incite à faire de même à son tour. Que de dire à voix haute ce qui l’ennuie ne finisse par rendre réel et tangible la relation étrange qu’ils entretiennent depuis quelques temps. « Alfie, je… » Il murmure du bout des lèvres, presque sur les siennes. Il ferme les yeux quelques secondes, appuyant son front contre le sien un bref instant, avant de finalement rouvrir les paupières. « C’est idiot, je… » Il renonce à parler, attrapant sa lèvre inférieure entre les siennes pour l’embrasser. Il ne veut rien dire. Et pourtant il sait fort bien que ce n’est que reculer pour mieux sauter et qu’il faudra bien y venir un jour. Alors autant vider son sac. « Quand tu as dit que tu m’aimais bien, en temps normal, j’aurais fui. C’est ce que je fais, constamment. » Pourquoi pas avec lui ? Peut-être parce qu’Alfie ne lui avait jamais laissé le choix. Peu importe combien de fois il pouvait dire « non », il ne prenait pas ça comme une réponse, insistait encore et toujours jusqu’à ce que Luke finisse par craquer et se vautrer dans ses bras. « Pourtant, avec toi, je suis resté, parce que… » Il remue la tête ; pourquoi s’expliquer ? Un soupir comme il se mordille la lèvre. « Te demander de n’avoir que moi dans ton lit ou… » Il s’éclaircit la voix, rougissant légèrement, baissant le ton. « …contre un mur… » Une main nerveuse passe dans ses cheveux blonds et il détourne le regard, soudainement très intéressé par ses chaussures. « …c’est terriblement hypocrite et égoïste, d’autant plus que je suis fiancé et que… » A nouveau, il bute sur les mots, incapable de faire preuve de la moindre éloquence. « C’est stupide, je sais, mais j’aurais pensé que… » Il a un petit rire nerveux, desserrant légèrement sa cravate. « J’aurais pensé que je serais le seul… » Il remue la tête un peu embarrassé par cet aveu ridicule. « C’est pathétique je sais… Alors quand je t’ai vu avec ce type, j’imagine que j’ai juste… » Il relève enfin ses prunelles grises sur lui, terriblement désolé. « Je suis désolé, mon comportement était… » Inacceptable ? Complètement idiot ? Déplacé ? Il y a tellement de mots qu’il ne sait pas quoi choisir.
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyMar 31 Mar - 8:53



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Alfie aurait dû partir. Il aurait dû rejoindre la porte, puis prendre ses jambes à son cou, sans se retourner. Tout aurait été fini. Mais cette simple idée lui semblait inacceptable, intolérable. Alors lentement, à pas de loup, il le rejoignait. Et il lui demanda ce qu’il avait bien pu faire de mal pour le mettre dans cet état. Qu’est-ce qu’il attendait de lui ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Il l’embrassa doucement, délicatement, tendrement, l’ignorant lorsqu’il lui demandait d’arrêter. Il était hors de question que Luke ne le repousse, il ne le laisserait pas faire. Alors il l’aurait par sa tendresse, par sa douceur, et par son optimisme presque sans failles. « Alfie, je... C’est idiot, je… » commença-t-il, sans réussir à trouver les mots. Le Français se laissa embrasser, avant d’encourager son amant à continuer, d’un signe de la tête. « Quand tu as dit que tu m’aimais bien, en temps normal, j’aurais fui. C’est ce que je fais, constamment. » Alfie arbora un petit sourire en coin. Tous deux savaient pertinemment que jamais le serdaigle ne l’aurait laissé fuir. Pourtant, le serpentard avait essayé de nombreuses fois de le repousser. Mais lorsqu’Alfie voulait quelque chose, il savait utiliser les bons … arguments, pour l’obtenir. « Pourtant, avec toi, je suis resté, parce que…» Parce que ? Allez Luke, continue. Parce que ? Le serdaigle le regarda, et voyant qu’il commençait à secouer la tête, il lâcha un petit soupir de frustration. Il le connaissait maintenant assez pour savoir qu’il laisserait sa phrase en suspens, et ne lui donnerait donc pas la raison. Mais s’il avait commencé à dire quelque chose, c’était bien que la raison n’était pas que l’insistance continuelle d’Alfie, non ? Il n’en savait rien, en fait. «Te demander de n’avoir que moi dans ton lit ou… contre un mur… » Il se mordilla la lèvre en le voyant rougir et détourner le regard. Il n’avait jamais vu Luke comme ça. Et autant dire que cette nouvelle facette lui plaisait bien plus que l’autre qu’il lui avait montrée quelques minutes auparavant, et à laquelle le serdaigle ne voulait plus jamais penser.   «…c’est terriblement hypocrite et égoïste, d’autant plus que je suis fiancé et que… » Alfie grimaça avant d'afficher une moue boudeuse. Autre facette de la vie de son amant à laquelle il ne voulait pas penser : sa fiancée. D’une parce qu’il la connaissait et s’entendait plutôt bien avec elle – enfin, sans plus, il ne fallait pas exagérer non plus, mais ils étaient dans la même maison et dans la même année, et étant donnée qu’elle faisait partie des « neutres », comme il appelait ceux et celles qui ne se moquaient pas de lui, tout en ne le défendant pas, on pouvait dire qu’il l’appréciait – et de deux, parce que là était bien la preuve qu’il n’y aurait jamais plus que du sexe avec le serpentard. « C’est stupide, je sais, mais j’aurais pensé que… J’aurais pensé que je serais le seul… » D’ordinaire, à l’écoute de ces mots, un You liiiiiiiiiiiiike me aurait résonné dans la salle vide, d’une voix mutine et amusée. Mais il s’agissait de Luke Rosier, et Alfie réussit à retenir ses paroles au dernier moment. Il se contenta de resserrer son étreinte, et de poser sa tête sur l’épaule de son amant, lui cachant ainsi par l’occasion le grand sourire qui étirait ses lèvres. « C’est pathétique je sais… Alors quand je t’ai vu avec ce type, j’imagine que j’ai juste… » Il resserra la pression de ses bras derrière son dos, se satisfaisant du parfum du sang pur qui lui chatouillait les narines. Il voulait répondre, lui dire que ce n’était en rien pathétique – ou en tout cas, pas plus qu’avoir eu la terrible envie de lui envoyer une stupide lettre digne d’un pouffsouffle – mais il n’en eut pas le temps, que le serpentard reprenait. « Je suis désolé, mon comportement était… » Il se figea un peu, repensant à la peur qu’il avait ressentie en le voyant ainsi, mais resta silencieux.

 Il ne bougea pas, pendant un moment, se demandant si le serpentard allait continuer sa phrase ou non. Oui, son comportement avait été … inexcusable, en fait. Enfin, pour quiconque n’était pas Alfie, et ne se concentrait pas sur le fait que le serpentard venait de s’excuser, pour la seconde fois, alors que cela n’arrivait jamais. Parce qu’Alfie était comme ça. Parce qu’il préférait se concentrer sur le positif que sur le négatif, et que venant du sang pur, ses excuses lui semblaient être précieuses. Et puis, Luke ne parlait jamais de ce genre de choses. Il ne disait jamais ce qu’il ressentait, laissant le serdaigle deviner par lui-même. Et si, cette fois encore, il n’avait pas vraiment mis de mots dessus, il n’en avait pas besoin, tant la portée de ses mots le lui prouvait. Alfie resta ainsi, la tête sur son épaule, respirant son odeur, s’en imprégnant, aussi. Il voyait bien que le serpentard ne comptait pas continuer, et qu’il attendait sa réponse. Mais pour tout dire, il n’avait aucune idée de ce qu’il voulait lui répondre. Il n’avait même aucune idée de ce qu’il voulait, tout simplement. Il approcha sa bouche de son oreille, avant de murmurer. « T’étais bien jaloux … » ne put-il s’empêcher de dire avant de déposer un baiser à l’orée de son cou. Alfie se recula un tout petit peu, sans le lâcher pour autant de son emprise. Il avait peur de voir le serpentard lui tourner le dos et partir s’il le faisait, alors il s’y accrochait, probablement un peu trop. Il le contempla, cherchant son regard avant de l’embrasser délicatement, et de récupérer sa position initiale : à savoir le creux de son épaule qui s’empressa d’accueillir sa tête. « Tu es le seul qui compte … » commença-t-il doucement, avant de retirer sa main pour venir la placer sur la hanche de son amant. « Est-ce que ça te suffit pas ? De savoir ça ? » Parce que s’il était touché par les mots du serpentard, il se demandait s’il était capable de lui offrir ce qu’il attendait. Mais le fait était qu’il était terrifié. La boule au creux de son ventre, qui l’avait pourtant quitté, reprenait sa place, et bien plus vivement cette fois. Alfie se connaissait. S’il n’allait pas voir ailleurs … Cela rendrait leur relation bien plus réelle, bien plus vraie. Ou du moins dans son esprit à lui. Et cela ne pourrait lui apporter que de la souffrance, parce qu’il n’y avait pas d’issue possible. « C’est pas … hypocrite … Ou même égoïste de vouloir ça … » Enfin si, c’était probablement un peu égoïste. Mais concernant l’égoïsme et la possessivité, le serdaigle n’était clairement pas le mieux placé pour le juger. « Mais … Tu es fiancé … » La boule quitta alors son ventre, remontant jusqu’à sa gorge qui se bloqua. « Et je ne t’aurais jamais pour moi … » Il ne lui demandait même pas, d’ailleurs. Et cela ne lui viendrait pas à l’esprit. Les choses n’étaient pas forcément aussi simples qu’on le souhaitait, malheureusement, et il savait bien que, rapidement, il voudrait plus que de lui voler quelques moments, de partager ses draps, ou de le prendre contre un mur.



Dernière édition par Golden`Lies le Mar 31 Mar - 17:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyMar 31 Mar - 17:18

Bizarrement, maintenant, la seule envie qu’il a et qui lui taraude l’esprit est celle de fuir. Il avait toujours été plutôt bon pour ça, la fuite, tourner le dos à ses problèmes en prétendant qu’il n’existait pas et se sauver comme un voleur dès que quelqu’un lui faisait ressentir quelque chose qu’il ne comprenait pas. Peut-être était-ce aussi pour ça qu’il n’avait pas essayé de retenir Zephyr outre-mesure ? Peut-être parce qu’il était terriblement lâche et que c’était bien plus aisé de laisser partir les gens, de les repousser, que de se forcer à affronter ceux qu’on ressentait pour eux. Mais Alfie commence sans doute à le connaître et il ne lui laisse pas cette opportunité, se collant à lui, sa tête sur son épaule, coupant par là même toute tentative d’échappatoire. Ses lèvres qui murmurent à son oreille le font frissonner brusquement, terriblement, et il ferme les yeux un bref instant, s’incitant au calme, tentant de faire passer au second plan l’effet fou que le Serdaigle était toujours capable d’avoir sur lui. « T’étais bien jaloux … » Il laisse échapper un soupir lascif en sentant le baiser qu’il dépose sur sa gorge, levant légèrement les yeux au ciel sans parvenir à retenir un léger sourire en coin. Jaloux ? Jamais… En plus Alfie semblait beaucoup trop apprécié l’idée pour ne serait-ce que penser à l’avouer un jour ; Non, il emporterait ça dans sa tombe. Luke Rosier n’était pas du genre jaloux, toutefois, ce qui était à lui lui appartenait de droit. Maladroitement, il tente de retenir les lèvres du Serdaigle contre les siennes mais déjà le voilà qui s’échappe pour revenir se nicher au creux de son cou. « Tu es le seul qui compte … » Le blond se tend, sentant sa main se déposer sur sa hanche, avançant presque instinctivement son bassin pour venir à la rencontre du sien mais ce n’est pas ce que le Serdaigle semble souhaiter. Le Serpentard lui, adorerait pourtant noyer cette discussion trop sérieuse, trop effrayante, derrière des images plus rassurantes, plus faciles à expliquer… Les yeux brillants de fièvre d’Alfie, sa propre peau frissonnante de désir, sa joue collée contre un mur, les doigts du Serdaigle dans ses cheveux… « Est-ce que ça te suffit pas ? De savoir ça ? » Etait-ce suffisant ? Il s’était contenté de bien moins, auparavant, avec d’autres. Et d’autres s’étaient, de façon encore plus certaine, contenté de bien moins venant de sa part. C’était déjà bien plus que ce que lui n’avait jamais donné à quiconque. Alors, était-ce suffisant ? Sans doute pas. Parce que dans ce désir égoïste et possessif, il aurait voulu que tout ça ne soit qu’à lui. Parce qu’il n’était pas prêteur et qu’il aimait avoir l’exclusivité des choses qui lui plaisaient. Mais dire ça à voix haute ? Ce serait franchement ridicule, pas vrai ? « C’est pas … hypocrite … Ou même égoïste de vouloir ça … » Non, c’était sans doute plus de l’ordre du ridicule, il fallait être honnête. Même dans un monde où Luke serait du genre à accepter de s’engager dans une relation, Alfie et lui ne demeureraient jamais qu’une vaste blague aux yeux du monde. Parce qu’il était de sang pur, qu’il avait un rang à tenir et qu’on attendait de lui qu’il se marie avec la femme qu’on lui avait choisie, qu’il lui fasse des enfants et qu’il perpétue le sang immaculé de sa lignée, comme devaient le faire tous les petits sangs purs. « Mais … Tu es fiancé … » Exact, terriblement exact. Et dans son monde, ce n’était pas le genre de choses que l’on prenait à la légère. Sitôt sortis de Poudlard, Sin et lui se marieraient, comme le voulait la tradition, et plus rien de tout ça ne serait jamais possible. Luke n’aurait plus d’autres draps que ceux de sa femme à explorer et on ne lui permettrait sans doute pas de dévier du droit chemin qu’on avait choisi pour lui. « Et je ne t’aurais jamais pour moi … » Le Serpentard soupire à nouveau ; Alfie n’imaginait pas à quel point il avait raison. Sa vie et son cœur ne lui avaient jamais appartenus alors comment aurait-il pu être à même de les donner à quelqu’un ? Chacune des étapes importantes de son existence étaient régies par Edward, son père, et il serait à jamais exclu qu’il offre son cœur et sa vie à quelqu’un d’autre que Sin, celle qu’on lui avait choisie. Encore moins pour lui préférer un sang-mêlé et pire, un garçon. Si ça s’apprenait… Il ne donnait pas cher de sa peau. Son frère aîné lui filerait sans nul doute la raclée du siècle, histoire de le faire rentrer dans ce qu’il estimait être la normalité. Et son père… Oh son père serait fort bien capable de le tuer. Littéralement. « Tu as raison… » soupire-t-il en le détachant légèrement de lui, ses mains posées sur ses épaules, les yeux baissés, bien incapable de le regarder dans les yeux, comme souvent. « T’imposer des conditions que je suis moi-même incapable de tenir… » Il a un petit rire désabusé, si bien qu’on ne sait plus s’il est sérieux ou juste tout simplement ironique. « …quelle idée débile… » A nouveau, ce petit rire incompréhensible et bien difficile à interpréter. Il se sentait terriblement idiot et stupide d’avoir pu imaginer un seul instant qu’il compterait suffisamment à ses yeux pour lui suffire. Il n’était pourtant pas connu pour être naïf, d’ordinaire, pas plus qu’il n’était connu pour se contenter uniquement du même type quand il aurait pu en avoir tant d’autres dans son lit. What did you do to me ? Ses prunelles grises finissent enfin par revenir se planter dans les siennes, comme ses mains quittent les épaules du jeune homme pour retomber mollement le long de son corps. « Je suis à toi, pour l’instant. » C’était déjà bien plus que ce qu’il avait pu dire à qui que ce soit. Ses doigts viennent dénouer sa cravate, ouvrant un à un les boutons de sa chemise avant de finir par déboucler la ceinture de son pantalon, restant nonchalamment appuyé contre le mur. « Pourquoi tu ne me montrerais pas à quel point ? » Il le regarde avec un air de défi. « Après tout, il n’est question que de ça entre nous, pas vrai ? » S is for the simple need, E is for the ecstasy, X is just to mark the spot.
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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyMar 31 Mar - 18:27



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Alfie était incapable de dire s’il aimait voir son amant ainsi ou non, et surtout la demande qu’il lui faisait, à demi-mots. Bien sûr, sa requête le touchait, et pas qu’un peu, même. Cela voulait dire que Luke tenait à lui, au moins un peu, au point de ne pas vouloir le partager avec d’autres. Mais en même temps, il la trouvait injuste. S’il ne le jugerait jamais comme étant une personne hypocrite – surtout qu’il lui disait la vérité, pour le coup – ou égoïste – parce qu’il n’était pas le mieux à même de le juger là-dessus – il ne pouvait s’empêcher de ressentir cette pointe d’injustice qui le tiraillait. Luke était le seul qui comptait. Parmi tous les amants qu’il avait, Luke était le seul. Il n’avait pas pu s’empêcher de penser à lui, à chaque fois qu’il partait avec des inconnus, lors de ces vacances. A chaque fois, Luke était venu hanter son esprit, ses pensées, son corps. Pourquoi est-ce que cela ne pouvait pas lui suffire ? Pourquoi est-ce qu’il voulait plus que ce que lui-même était prêt à lui offrir ? Parce que le problème était bien là. La fidélité en elle-même n’était pas le problème. Ni même la demande provenant de son amant. Après tout, lorsque les choses avaient commencé à devenir « sérieuses » avec Ozzie, c’était tout naturellement qu’il avait arrêté de coucher avec d’autres. Il n’en avait simplement plus eu envie, et les autres hommes lui semblaient bien fades, en comparaison du blond qui faisait alors battre son cœur. Donc s’il avait réussi à être fidèle pendant quelques mois, et à ne pas se laisser tenter par de vils corrupteurs, c’était bien qu’il en était capable. Mais à la différence d’Ozzie … Luke ne lui offrirait jamais rien de plus. Attention, sa relation avec le serdaigle n’avait pas été toute rose non plus – même si Alfie n’en retenait que le positif. Mais au moins, ils en avaient eu une, de relation. Et c’était bien plus que ce que le serpentard ne lui offrirait jamais. Il était fiancé. Il fallait être honnête, Alfie ne le voyait pas du tout envoyer balader sa famille, rompre ses fiançailles, et partir s’installer avec lui dans un petit appartement londonien après l’obtention de leurs ASPIC’s. Alors l’idée de lui être fidèle, à lui, ne lui plaisait pas du tout. Parce que si Luke ne voyait ça que par rapport à un égo probablement mal placé, ce n’était pas le cas d’Alfie. Ne plus s’intéresser aux autres hommes voulait dire ne s’intéresser qu’à Luke. N’être qu’à lui. Et l’aimer, surtout. Et ça … C’était tout ce que le serdaigle ne voulait pas. « Tu as raison… » commença le sang pur en se détachant de lui, détournant ses yeux des siens. Alfie n’aimait pas lorsqu’il faisait ça. Il n’aimait pas lorsqu’il mettait de la distance entre eux, même un peu. Et puis, pourquoi ne le laissait-il pas se plonger dans cet océan qu’étaient les yeux argentés du serpentard ? Alfie les aimait tellement, ses yeux, pourtant. Principalement lorsqu’il posait ses pupilles sur lui, et qu’elles se dilataient au fur et à mesure qu’elles le détaillaient et appréciaient ce qu’elles y voyaient. « T’imposer des conditions que je suis moi-même incapable de tenir… » Il lâcha un petit rire que le serdaigle n’arriva pas à déchiffrer, avant de reprendre. « …quelle idée débile… » Nouveau même petit rire. Alfie se mordilla la lèvre, se contentant de le regarder, un peu incrédule.

Il resta cependant silencieux, se laissant le temps de trouver quoi lui répondre. Ils avaient, en quelque sorte, leur première vraie discussion. Malheureusement, Alfie n’était pas certain d’en avoir réellement envie. Enfin si, bien sûr qu’il le voulait, et qu’il souhaitait savoir ce qu’il y avait exactement entre eux. Mais cela lui faisait bien plus peur qu’il ne le laissait entrevoir. Parce que si ces derniers moments qu’il venait de partager avec son amant lui avaient bien appris quelque chose, c’était qu’il s’était bien trop attaché à lui pour son propre bien. La vérité, c’est qu’il constatait, non sans peine et non sans mal, que Luke pourrait probablement obtenir de lui tout ce qu’il souhaiterait. La vérité, c’est qu’il ne lui suffirait d’un rien, d’un tout petit rien, pour que le serdaigle n’en tombe amoureux. Et cela le terrifiait. Parce qu’il n’en avait pas envie. Parce qu’il savait déjà à l’avance, avant même que quoique ce soit n’ait eu le temps de commencer, comment se terminerait leur relation s’ils en débutaient une. Alfie finirait avec le cœur brisé, pleurant probablement toutes les larmes de son corps, enroulé sous ses couvertures. Alors il serait seul, terriblement seul. Il n’aurait même pas Atlas pour le consoler, ou pour l’aider à aller mieux. Et pourtant, il faudrait bien qu’ils en parlent, éventuellement. Et ils semblaient sur la bonne voie pour le faire. « Je suis à toi, pour l’instant. » reprit alors son amant, ne lui laissant pas le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait bien lui dire. Il roula des yeux alors qu’il le vit retirer sa cravate. Ses yeux suivirent les doigts fins du blond déboutonner sa chemise, désireux d’en voir plus. Il se mordilla la lèvre alors qu’il déboucla sa ceinture, puis finit par soupirer longuement alors qu’il s’adossait contre le mur. « Pourquoi tu ne me montrerais pas à quel point ? » Il en avait, en effet. Mais peut-être pas autant qu’il ne l’aurait cru. La vérité, c’était qu’il était peut-être encore un peu trop sous le choc de ce qu’il venait de se passer entre eux, du dérapage du sang pur, pour se remettre tout de suite à leurs parties de jambes en l’air habituelles. Et puis, ne venaient-ils pas de passer un cap ? Si, probablement. « Après tout, il n’est question que de ça entre nous, pas vrai ? » Alfie roula des yeux, bien plus franchement, à l’entente de ses mots. Ce qu’il pouvait être idiot, lorsqu’il s’y mettait. A croire qu’il n’avait pas écouté un traitre mot de ce qu’il venait de lui dire. Il s’approcha de lui, lentement, et, comme à chaque fois qu’ils se voyaient, lui bloquait le passage, l’encerclant de ses mains, posées à plat sur le mur. Il l’embrassa tendrement, bien loin de leur passion habituelle, avant de secouer doucement la tête de gauche à droite en signe de négation. « Je t’avoue que tu m’as coupé toute envie pour au moins une heure ou deux. » lui dit-il d’une voix douce, plantant son regard dans le sien. Il lâcha un soupir, et l’embrassa de nouveau avec tout autant de tendresse, ne lui laissant pas le temps de protester. « Et puis … Nous avions une conversation, qui justement, était en train de dire que nous étions plus que ça. » Il continua de le bloquer, ne lui laissant aucune échappatoire possible. C’était qu’il le connaissait bien, son serpentard, maintenant. Et son courage et sa bravoure n’étaient probablement pas ce qui l’avait fait atterrir dans cette maison. Il soupira de nouveau, avant de se mordiller la lèvre. « Déjà … Sache que tu ne m’imposeras jamais rien. J’ai toujours fait ce que je voulais, et je compte bien continuer ainsi. » commença-t-il, sans détourner le regard une seule seconde. La preuve avec son amant, d’ailleurs. Il l’avait voulu, et il l’avait toujours eu. Malgré toutes les protestations et toutes les fois où il avait bien pu tenter vainement de le repousser. « Donc si je le fais, ce ne sera pas parce que tu m’auras imposé quoique ce soit … » Autant être clair à ce sujet-là, c’était bien plus simple. « Le problème, ce n’est pas ça … » Sans pouvoir s’en empêcher, il l’embrassa à nouveau, comme s’il avait besoin d’une dose de courage pour parvenir à continuer. « Le problème, c’est que je ne sais pas si j’en ai réellement envie. » Parce que cela impliquait bien plus de choses que le serpentard n’avait l’air d’imaginer, apparemment.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyMer 1 Avr - 16:37



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Alfie aurait dû s’en douter. Dès qu’il essayait de parler un peu plus sérieusement, de faire part de ses doutes, le serpentard esquivait et tentait de fuir. Alors comment pourrait-il en être autrement, alors qu’il s’hasardait à lui expliquer que ce n’était pas si simple que ça, de lui être fidèle. Ce n’était pas « J’ai envie de toi, plus que je n’ai envie des autres, alors je me contente de toi parce que tu le veux ». Non, clairement, ce n’était pas ça. Nous n’étions pas dans un film de Walt Disney, ici, mais dans la vraie vie. Et le serdaigle savait pertinemment ce qu’être fidèle impliquerait. Cela voudrait dire qu’il n’aurait que lui, et juste lui. Et oui, peut-être que dans sa possessivité, c’était exactement ce que le sang pur désirait et attendait de lui. Sauf que si Alfie le faisait, alors ce serait le début de la fin, tout simplement. Il entrerait alors dans une sphère infernale, dont il ne pourrait sortir qu’une fois le cœur brisé et écharpé en petits morceaux. Donc oui, toute la question était de savoir s’il en avait réellement envie. Est-ce que cela valait le coup ? Est-ce que ce que Luke pourrait lui apporter valait un futur cœur déchiré en miettes ? Ou est-ce qu’il valait mieux qu’ils continuent leur petit jeu, sans attache ni liens ? Mais n’était-ce pas trop tard, pour ça, alors que Luke représentait maintenant bien plus que du sexe ? Et que la simple idée qu’il puisse le laisser et l’abandonner le terrifiait ? Voilà pourquoi Alfie avait besoin d’y réfléchir, et peut-être aussi d’en parler. Parce qu’Alfie n’était pas comme Luke. Parce que ce n’était pas à Serpentard que le choixpeau avait hésité à l’envoyer, mais bien à Griffondor. Et qu’Alfie ne fuyait pas, jamais. Mais Luke, clairement, s’en agaçait. Puisqu’il siffla entre ses dents, avant de le repousser peut-être un peu trop vivement pour que ce soit naturel. « Tu ne sais pas si tu en as envie ? » Par Merlin, Luke ! Essaye de voir les choses de mon côté ! eut envie de s’écrier le sang mêlé en voyant son amant tenter de se rhabiller, de ses doigts tremblants. « Tu n’as pas envie de grand-chose en ce moment, j’ai l’impression, Delaunay… Tu n’as pas envie de faire d’efforts, tu n’as pas non plus envie de moi… » Alfie leva un sourcil, étonné. Etait-il juste sérieux ? Il avait menacé de le torturer et de lui faire ressentir pire souffrance que son frère ne lui avait fait vivre, et il croyait que, juste parce qu’il s’était excusé, il aurait envie de lui, dans un claquement de doigt ? Alfie lâcha un long soupir, avant de se passer une main dans les cheveux, en secouant la tête de droite à gauche. La conversation sérieuse n’était apparemment pas dans les capacités du serpentard, c’était certain. « J’imagine que tu as épuisé toutes tes réserves pendant tes vacances si fantastiques, pas vrai ? Tu t’es tapé la moitié de Londres alors il ne reste plus d’énergie pour ce pauvre petit Luke Rosier, c’est ça ? » Et voilà, c’était reparti. Le Français bascula la tête en arrière, en signe d’agacement. « Peut-être que si tu n’avais pas tenté de me faire du mal, j’aurais eu envie de toi, et tu serais déjà en train de transpirer de bonheur sous mes doigts experts ! Mais, heh, tu as senti le besoin de marquer ton territoire et d’avoir une once de contrôle sur notre relation ! Voilà le résultat ! » s’écria-t-il, réellement irrité. Parce que c’était juste bien trop simple de blâmer le serdaigle alors qu’il n’y était pour rien. Et encore, le serpentard devrait être content qu’il ne lui ait pas tourné le dos avant de claquer la porte.



Mais apparemment, cela ne lui suffisait pas. Alfie venait de heurter son petit égo en plein cœur, et le sang pur semblait enclin à se venger. « Peut-être que je devrais aller voir Winthrop, qu’est-ce que t’en dis ? Je suis sûr qu’il sera tout à fait disposé à me rendre ce petit service… » Alfie serra la mâchoire instantanément. A peine Luke eut-il lâché son menton qu’il posa ses mains sur ses épaules et le plaqua vivement, presque brutalement, contre le mur. Si Ozzie et lui avaient rompu en très bon terme – et plus que ça même, puiqu’il n’était pas rares qu’ils se revoient à des occasions diverses et variées et remettent le couvert – il n’aimait pas du tout l’idée que Luke puisse le vouloir. Hors de question ! Luke était à lui, rien qu’à lui ! Et il n’allait sûrement pas se taper son ex, manquerait plus que ça ! Il le fusilla du regard, gardant ses mains sur ses épaules, les serrant probablement un peu trop. « Oui peut-être que tu devrais faire ça, en effet. Et peut-être qu’il te montrera comment il a réussi à ne m’avoir que pour lui ! » siffla-t-il entre ses dents, presque mauvais. En même temps, Luke l’avait bien cherché. Il n’y avait pas que le serpentard qui avait le droit de se laisser posséder par la jalousie et la possessivité. Et autant dire que si Luke était le roi de ce royaume, Alfie en était bien le prince. Il resserrait un peu plus son emprise sur lui, bien décidé à ne pas lui laisser la possibilité de bouger d’un millimètre. « Parce qu’à moins que tu ne le saches pas … On a été ensemble, pendant de longs mois … » Il doutait franchement que le serpentard n’en ait pas eu vent, étant donné que cela avait fait le tour de l’école. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Deux hommes qui ne se cachaient pas, qui s’embrassaient dans les couloirs de l’école, et se montraient bien trop proches pour que ce ne soit équivoque. « Et tu sais quoi ? » Le serdaigle se rapprocha de son oreille, puis reprit. « J’avais même pas envie des autres hommes … Je n’y pensais pas une seule seconde … Je croisais un homme ? Ça ne me faisait rien. Il n’y avait que Ozzie qui comptait. » murmura-t-il. Puis il le lâcha vivement, brutalement, avant de s’en éloigner. Serrant des dents, il continua de le fusiller du regard, méchamment. Oui, Luke n’aurait clairement pas dû amener le sujet de son ex petit ami sur le tapis, pour son bien à lui. Il secoua la tête de gauche à droite, la mâchoire crispée. « Ça s’appelle être amoureux, Luke ! » rugit-il, avant de claquer sa langue contre son palais d’agacement. « Donc quoi, c’est ça ce que tu veux ? Que je sois amoureux de toi ? » Parce qu’autant appeler un chat, un chat. Si Luke voulait réellement qu’Alfie ne pense à personne d’autre que lui, et qu’il lui appartienne, n’ayant alors même plus envie de poser ses yeux sur d’autres hommes, alors la clé était là. A portée de ses mains.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptyJeu 2 Avr - 17:27



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Alfie allait montrer au sang pur qu’il n’avait certainement pas le monopole de la jalousie. Au contraire, même. Ces derniers temps, c’était même le sentiment qu’il ressentait le plus. Et oser parler de son ex ? Comment pouvait-il le menacer d’aller voir Ozzie, simplement parce qu’en cet instant, sa libido menait une grève contre lui ? Ce n’était pas de sa faute, quand même, s’il l’avait menacé de lui faire du mal, non ? N’importe qui aurait été refroidi – n’importe qui d’autre serait même reparti, sans demander son reste. Alors son regard se fit noir, tandis qu’il le plaquait brusquement contre le mur, serrant ses épaules de ses mains, sans lui laisser la moindre échappatoire possible. Et il se montra vil, tel le serpent qu’il pouvait être parfois, lorsque sa jalousie le possédait. Parce que Luke n’était qu’à lui, rien qu’à lui, et que ce ne serait sûrement pas avec Ozzie qu’il le tromperait – même s’ils n’étaient pas un couple et que, techniquement, Luke étant fiancé, il ne lui appartiendrait jamais, c’était du pareil au même dans la tête du serdaigle, surtout depuis que Luke avait amené le sujet sur le tapis. Il se montra donc mesquin, lui rappelant qu’Ozzie avait été son petit ami, et qu’il lui avait été fidèle, à lui. Et que lorsqu’il se retrouvait en présence d’autres hommes, seul le blond obsédait ses pensées, et les autres lui semblaient alors bien fades. « Peut-être bien, oui ! » s’écria le serpentard, le faisant déglutir lentement. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Est-ce qu’il venait vraiment de dire ce qu’il croyait avoir entendu ? Ou est-ce que son imagination lui jouait des tours ? Luke ne pouvait pas avoir dit qu’il voudrait qu’Alfie tombe amoureux de lui, si ? Non, ce n’était tellement pas son style. Il était phobique de toute sorte d’engagement, ou de sentiments. Il était bien plus du style à rire au nez de la personne qui lui parlerait d’amour plutôt qu’à y prêter la moindre attention. Mais pourquoi est-ce qu’il réagissait comme ça, alors ? Pourquoi est-ce qu’il le bousculait alors qu’il prenait la direction de la sortie ? « T’es décidément trop con, Delaunay ! » Pourquoi est-ce que le serdaigle crut l’entendre hoqueter, alors qu’il reprenait la parole ? Oui, Alfie était peut-être allé trop loin, avait peut-être été mauvais avec lui, lui rappelant qu’il avait pu appartenir à Ozzie, et qu’il avait d’ailleurs été le seul à qui il avait été fidèle. En même temps, il n’avait fait que dire la vérité. Son ex petit ami était également le seul dont il ait été amoureux – ou du moins, qui le lui rendait aussi, à sa façon. Mais en même temps, c’était Luke qui avait commencé. Il avait voulu le rendre jaloux, il avait voulu le titiller en parlant de son ex, et il n’avait fait que lui rendre la pareille, non ? Alors pourquoi est-ce qu’il se mordillait la lèvre, en le voyant prendre la poudre d’escampette ? « Va te faire foutre ! Enfin, si tu parviens à trouver, dans le coin, un mec qui ne t’a pas encore sauté. » Alfie roula des yeux, avant de les poser sur sa baguette qui n’était pas loin de lui, résultant de lorsque le serpentard avait voulu lui en privé. Il la prenait d’un geste vif, et verrouillait cette fichue porte une bonne fois pour toutes. Oui, il culpabilisait déjà. Et puis, les mots que son amant venait de lui dire – les premiers, ceux avouant à demi-mots qu’il voulait qu’il soit amoureux de lui – le prenait tellement aux tripes qu’il ne se contrôla plus vraiment.

Alors il avança d’un pas rapide vers le sang pur, et prenant son visage en coupe entre ses mains, l’embrassa enfin. Sans rompre son contact et profitant de sa surprise pour forcer l’entrée de ses lèvres, il avança, le faisant reculer jusqu’à le cogner contre le mur dans un bruit sourd. Il s’éloigna rapidement, pour reprendre sa respiration, avant de retourner à l’assaut de ses lèvres, qu’il mordilla doucement avec envie. Il laissa mollement tomber son bras, avant de glisser ses doigts sous la chemise du sang pur, laissant le contact avec sa peau l’électriser. Sa bouche quitta la sienne, pour atterrir dans son cou, sillonnant sa mâchoire de ses baisers par la même occasion. Son autre main entreprit de déboutonner cette chemise bien trop encombrante, de ses doigts experts où même pas un tressaillement ne pouvait s’apercevoir. Pressement, il délaissa son cou, préférant rejoindre sa main, et déposant mille baisers sur chaque centimètre de peau qui apparaissait devant. Il se délecta des frissonnements de son amant, apprécia ses frémissements, les goutant avec une gourmandise certaine. Il se retrouva bien rapidement à genoux devant lui, et dans un sourire en coin, il releva sa tête vers la sienne, ne le quittant pas des yeux alors que ses doigts s’appliquaient à déboucler sa ceinture. Lui baissant son pantalon d’un geste habile, il finit par se relever prestement, avant de récupérer ses lèvres qui lui manquaient déjà. Il le dévisagea de ses yeux pétillants, guettant et appréciant chacune de ses réactions, alors que sa main allait déjà se faufiler dans son caleçon. Ses dents virent cueillir sa lèvre, avant de la glisser entre les siennes pour l’embrasser. Puis sa main quitta son intimité, se posant au creux de sa hanche, caressant sa peau au passage. Il le plaqua de son corps, se collant à lui, et inséra une de ses jambes entre les siennes, avant d’éloigner son visage du sien, juste assez pour pouvoir planter ses yeux dans l’océan argent qu’étaient ceux du serpentard. « Dis-le-moi … » commença-t-il d’une voix roque, avant de lâcher un petit soupir de frustration – frustration qu’il s’imposait à lui-même en s’arrêtant en si bon chemin. « Pas à demi-mots. Juste dis-le-moi. Ce que tu veux. » Il se mordilla la lèvre, puis frotta sa cuisse contre son entrejambe. « Dis-moi ce que tu veux, et ce que tu es prêt à m’offrir pour l’obtenir … » Ses yeux pétillaient, alors qu’il continuait de caresser sa peau nue de ses doigts, et son sourire s’agrandit devant les frissonnements qu’il lui occasionnait. « Dis-le-moi, et peut-être que je serais à toi … » lâcha-t-il dans un murmure. Oui, Luke. Dis-moi que tu veux que je t’aime, que je ne pense plus aux autres. Juste dis-le moi. Et le plus tôt serait le mieux, parce que le serdaigle aussi, avait une envie pressente à combler, et qu’il ne demandait qu’à frémir et crier sous les doigts et la langue de son amant. Mais chaque chose en son temps. Et le Français était capable d’une extrême patience, lorsqu’il le fallait.

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MessageSujet: Re: Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞   Luke & Alfie ❝ I get drunk on jealousy ❞ EmptySam 4 Avr - 19:51



LUKE & ALFIE
❝ I get drunk on jealousy ❞

Oui, Alfie pouvait se montrer vil, quand il le voulait vraiment. Il pouvait se montrer manipulateur et cruel. A croire que c’était avec Serpentard que le choix avait hésité à le répartir, et non avec les rouge et or. Mais n’était-ce pas Luke qui avait commencé ? N’était-ce pas lui qui, en le malmenant, voire en le brutalisant, avait démarré cette nouvelle facette de leur histoire ? N’était-ce pas lui qui, de par sa jalousie et sa possessivité, avait permis à Alfie de faire ressortir cette facette de sa personnalité, qui ne demandait pourtant que ça ? Si, c’était bien lui. En lui demandant de lui rester fidèle, en lui demandant, même à demi-mots, même qu’avec des insinuations, de l’aimer lui, et lui seul, il avait donné sa permission au serdaigle d’en vouloir de même. Et lorsqu’Alfie voulait obtenir quelque chose, il faisait tout ce qu’il y avait en son pouvoir pour le faire. Alors il le séduisait. Il l’embrassait passionnément, avec ardeur, et le plaquait contre le mur, comme à leurs habitudes. Il l’allumait, l’embrasait, le titillait. Il lui montrait tout ce qu’il pourrait lui offrir, tout ce qui pourrait être à lui, à condition qu’il fasse ce qu’il voulait. Et ce qu’Alfie voulait, en cet instant, c’était simplement qu’il le lui dise. Il voulait que Luke lui dise ce qu’il attendait de lui, ce qu’il voulait. Et ce qu’il serait prêt à lui offrir en échange. Alors il s’arrêtait. Il arrêtait tout, se contentant d’être collé contre lui, sa main sur sa hanche. « Alfie, don’t… » Oui, Alfie était injuste. Oui, il ne menait clairement pas ce combat à la loyale. Oui, il voulait pousser Luke à ne plus être lui, à devenir quelqu’un d’autre. Cet autre dont il pourrait aisément tomber amoureux, si seulement il lui en laissait la possibilité, l’opportunité. Parce qu’ensemble, ils pourraient être beaux. Ils pourraient vivre quelque chose de vrai, quelque chose d’intense, de passionnel. Ils pourraient s’aimer. Pas n’être qu’un vague coup de cœur d’adolescent. Pas n’être que des rendez-vous secrets dans une salle vide. Ils pourraient être tellement plus. « Ne me force pas à dire ça, Delaunay, s’il te plaît… » Alfie posa ses lèvres à l’orée de son cou, avant d’embrasser sa mâchoire. Il ne se laisserait pas submerger par la culpabilité que pouvait, parfois, lui procurer son égoïsme. Parce qu’Alfie voulait Luke et qu’il savait que, quelque part au fond de lui, même s’il ne se l’avouerait peut-être jamais, Luke le voulait aussi. Même si ce n’était qu’un rêve, qu’un songe, et que la réalité les rattraperait bien trop vite. Alors il continuait. Alors il ne se laissait pas atteindre par les vaines suppliques de son amant, et attendait patiemment.

Alfie savait qu’il lui en demandait beaucoup. Parce qu’Alfie connaissait Luke. Parce qu’il avait appris à le connaître, à découvrir sa personnalité. Parce que Luke était un agneau terrifié qui avait peur d’aimer. Alfie savait que son amant pensait ne pas y avoir droit. Ne pas avoir le droit d’aimer … Cela semblait être la pire épreuve possible pour le serdaigle. Lui qui aimait tant, si fort. Lui qui chérissait cette liberté, qui aimait tout simplement être amoureux. Et il voulait que Luke vive ça aussi, avec lui. Pour lui. Parce que si le sang pur le voulait, Alfie pourrait faire tout ce qu’il lui demanderait. S’il lui en laissait la possibilité, s’il l’aimait en retour, alors il serait à lui, et pour toujours. « Je veux… » commença-t-il alors. Alfie plantait ses yeux dans les siens, attendant patiemment – et dans toute sa contradiction, avec impatience – la suite. Il se mordilla la lèvre, l’invitant à continuer d’un bref hochement de la tête. « Je voudrais… » Il se stoppa, avant de se reprendre immédiatement. « Je veux que tu ne sois qu’à moi... Je veux être le seul dans ton esprit, le seul que tu regardes ou que tu touches comme ça… Je te veux, toi… » Le Français sentit ses lèvres s’étirer dans un sourire. Oui, il n’avait pas utilisé le mot en ‘a’, il ne lui avait pas demandé expressément de l’aimer. Mais … Alfie avait toujours su lire entre les lignes, principalement avec le serpentard. « Quant à ce que je suis prêt à t’offrir pour l’obtenir… Tu m’as déjà, moi… » Vraiment ? L’avait-il vraiment ? Sans même penser à sa fiancée, en occultant sa famille qui ne les accepterait jamais … Est-ce que Luke était à lui ? Est-ce qu’il le serait un jour ? Est-ce qu’il était prêt à rompre ses chaînes, à envoyer balader sa peur et sa fierté, et à l’aimer ? A être avec lui, juste lui ? Alfie accueillit son baiser sans se faire prier. Parce que même si ça ne lui suffisait pas vraiment, même s’il voulait tellement plus que ce que le serpentard ne serait un jour prêt à lui offrir … Et même si Luke pensait le contraire … Alfie n’était qu’une poupée de chiffon entre ses doigts, et le sang pur pouvait bien faire de lui tout ce qu’il voulait, finalement. « Et s’il te faut plus alors… » Le Français lui lança un sourire en coin alors que son amant envoyant valser sa chemise, puis lâcha un petit soupir de satisfaction tandis qu’il sentait ses lèvres goûter son cou. « …demande et je ferai tout mon possible pour te l’accorder… »

Alfie l’embrassa pour seule réponse. Il apprécia la chaleur de sa langue qu’il titilla de la sienne, avant de le presser un peu plus encore contre le mur, si tant est que ce ne soit possible. Il laissa sa bouche goûter sa mâchoire, ses dents mordiller son oreille, avant d’y murmurer. « Tu crois que tu pourrais m’aimer aussi ? » Son cœur battait à tout rompre, alors qu’il réalisait ce qu’il venait de lui demander. Il sentait ses veines pulser, à mesure que le corps de son amant se tendit. Il serra la mâchoire, avant de poser son front contre le mur, tandis qu’il libérait le serpentard de son emprise et le laissait s’échapper. A mesure qu’il se rhabillait. Il n’aurait jamais dû lui demander ça. Il n’aurait jamais dû. Parce qu’il ne pourrait jamais le lui donner. Et parce qu’il ne ferait que le bloquer encore plus. Il se retourna lentement, les yeux brillants, tout en prenant appui contre le mur – comme s’il risquait de ne plus tenir sur ses jambes s’il ne le faisait pas. « Oublie ce que j’ai dit … C’était stupide … » força-t-il un rire en secouant la tête de droite à gauche. Il planta son regard dans celui du serpentard, et déglutit alors qu’il n’y voyait plus que du froid, de la distance, et de l’amertume. Son rire se fit plus ironique, à mesure qu’il lisait en lui, qu’il lisait sa déception, son fiel. Il venait de tout gâcher. Il le savait. Dans un effort qui lui sembla insurmontable, comme s’il souhaitait garder les apparences et ne pas lui montrer à quel point il avait dépassé la limite qu’ils s’étaient toujours donnée, sans placer de mots dessus, parce qu’ils n’en avaient jamais eu besoin, le serpentard se rapprocha de lui tandis qu’il reboutonnait sa chemise. Il claqua un rapide baiser au coin de sa bouche, puis recula vivement de lui. Il lui jeta un dernier regard, lui demandant implicitement que, juste cette fois, il ne le retienne pas. Qu’il lui laisse un peu de temps pour oublier, pour que tout redevienne comme avant. Il le vit forcer un sourire, comme s’il souhaitait le rassurer, et lui dire tacitement qu’il avait toujours intérêt à faire ce qu’il lui avait demandé. Après tout, en le lui demandant, il avait respecté sa part du contrat, non ? Alfie l’observa sortir sa baguette pour retirer le sortilège qu’il avait placé sur la porte, puis le regarda s’en aller. Il sentit les chaudes larmes couler sur ses joues pour rejoindre ses lèvres tremblantes, alors qu’il se laissait tomber contre le mur. Il sanglota doucement, pliant ses genoux contre son torse nu, et ne retint plus ses pleurs. C’était trop tard. Il l’aimait déjà.


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❝ to be continued ... ❞



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