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 I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille

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Golden`Lies
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MessageSujet: I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille   I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille EmptyVen 15 Juil - 21:00


Theodore & Camille

I'll tell you my sins so you can sharpen your knife


Hier encore, Camille était heureux. Oh, il avait toujours tenté de garder, tant bien que mal, ce qu’il ressentait, caché. Qu’il s’agisse de tristesse, de honte, de peur. Et ces derniers temps de joie. Parce que, oui, même s’il ne pouvait pas le dire – en même temps, qui lui accorderait ne serait-ce qu’une seconde de son attention ? – il l’était. Il le savait parce que, dès qu’il était seul ou alors en sa présence, il ne pouvait s’empêcher de sourire. Un sourire franc, honnête. Un sourire lumineux. Un vrai sourire. Pas un sourire forcé, pas un sourire timide. Non, un vrai sourire. Et, aussi, son cœur se mettait à tambouriner contre sa poitrine, résonnant jusque dans ses tempes, l’étourdissant un peu parfois. Mais pas parce qu’il avait peur, pas parce qu’il était effrayé. Non, simplement parce qu’il le voyait, et que lui aussi souriait. Et son sourire était probablement contagieux, parce que dès que ses iris se posaient dessus, alors ses lèvres s’étiraient elles aussi. Il aimait bien les moments qu’ils passaient ensemble. C’était un peu comme avant. Lorsqu’il le considérait comme un ami, lorsqu’ils étaient proches. Lorsque, bien que honteux, l’esclave considérait le Prince comme de sa famille. Tout en étant différent, dans le même temps. Parce que son cœur battait trop vite, quand le brun posait ses lèvres sur les siennes. Parce qu’il souriait, lorsqu’il se décalait. Même lorsque ses mains se faisaient baladeuses, il se sentait bien. Un peu étourdis, parfois. Maladroit, souvent. Mais bien. Bref, hier encore, Camille était heureux. Comme jamais il ne l’avait été auparavant. Ou alors, pas depuis qu’il avait été séparé de ses parents. Puis il y avait eu aujourd’hui. Aujourd’hui, il avait réalisé qu’il n’avait pas vu Persephone depuis quelques jours. Egoïstement, il devait malheureusement bien l’avouer, il n’avait pas pensé à la jeune femme. Il l’appréciait, pourtant. On pouvait même dire qu’il la chérissait. Beaucoup. Mais il n’était pas allé en cuisine depuis quelques jours, donc, et aujourd’hui il avait culpabilisé. Alors il y avait été. Sauf qu’elle avait été introuvable. Il avait bien tenté de discuter avec une autre esclave se trouvant en cuisine, mais cette dernière s’était contentée de hausser des épaules, n’en sachant pas beaucoup plus que lui. Après quelques instants d’hésitation, il avait fini par regarder la chambre de la jeune femme, avant de donner quelques coups sur la porte. Pas de réponse. Les sourcils froncés, son cœur se serra un peu, comme il ne comprenait pas ce qu’il se passait. La jeune femme lui en voulait-elle ? Avait-il fait quelque chose de mal, qui aurait pu la blesser d’une quelconque manière ? C’est alors qu’il crut percevoir quelques sanglots, à l’intérieur de la pièce. La gorge serrée, il tapota de nouveau à la porte « Persephone ? » demanda-t-il, d’une voix hésitante. Un nouveau sanglot, pour seule réponse. « Persephone, c’est Camille. » crut-il bon de préciser, des fois que cela puisse changer quelque chose. Mais il n’en fut rien. Alors il s’adossa à la porte quelques instants, hésitant. Puis il reprit. « Je vais rentrer dans ta chambre, okay ? Je suis inquiet. » annonça-t-il d’une voix qu’il espéra douce et rassurante, avant de pénétrer à l’intérieur de la petite pièce, identique à la sienne – même s’il ne dormait plus vraiment dans la sienne, mais c’était encore une autre histoire. Son cœur se serra à l’image de la jeune femme en pleurs dans son lit, et il accourut bien rapidement pour venir la prendre dans ses bras. Caressant tendrement son bras, il tenta de la consoler, lui disant que tout irait bien. Sans pour autant lui demander ce qu’il s’était passé, ce qui l’avait mise dans cet état. Il savait qu’elle le lui dirait, si elle en ressentait l’envie ou le besoin. Et au bout de plusieurs minutes, voire peut-être même une heure, il n’en savait rien, elle finit par parler. Par lui raconter.

Et à présent, il était dans la chambre du Prince, assis près de la fenêtre, les yeux posés sur le parc du château. Et tout se mélangeait dans sa tête. Il n’arrivait pas à penser convenablement. Mais, lorsqu’il entendit les pas de son Maître résonner dans la pièce, son cœur ne se mit pas à battre la chamade, à l’idée qu’il soit, proche de lui. Qu’il soit revenu. Non. Son cœur manqua un battement, mais pas pour les bonnes raisons. Pas pour les raisons qui lui tiraient un sourire idiot, voire peut-être un peu niais, sur le visage. Non, puisqu’ensuite, son cœur se serra, comme il savait qu’il se rapprochait de lui. Lorsqu’il sentit ses doigts se poser sur ses hanches, il se crispa, sans pour autant oser se dégager de son étreinte, même s’il avait l’impression que le contact de sa peau le brûlait. Il n’y avait pas que son cœur, qui était serré, pas que sa gorge, qui était nouée. Non, c’était à croire que chacun de ses organes s’était donné le mot, et qu’ils avaient décidé d’un commun accord de ne plus lui offrir de délictueuses sensations, à présent. Ou pas quand son Maître se montrait tendre avec lui, en tout cas. « Je t’ai manqué ? »lui demanda-t-il après avoir déposé un baiser dans sa nuque, lui soutirant un frisson, puis l’avoir incité à se retourner vers lui. Oui. Non. Peut-être. Il n’en savait rien. Il ne se sentait pas bien. Son souffle était court. Il avait du mal à respirer. Et lorsque les doigts de son Maître se saisirent de son menton, il ne put refréner un nouveau frisson. Malgré lui, sa tête se décala de quelques centimètres, comme ses lèvres se rapprochèrent des siennes. Parce qu’il n’avait pas envie de ce contact. Il n’avait pas envie qu’il l’embrasse. Camille savait que ce qu’il avait envie n’importait que peu. Il n’était qu’un esclave, qu’un impur. Son opinion n’était pas requise. Son opinion ne valait tout simplement rien, au même titre que sa personne. Mais là, en cet instant, l’idée même d’être embrassé par son Maître lui nouait la gorge, et il sentait des larmes perler au coin de ses yeux. « Il y a quelque chose dont je dois te parler. A propos de ton amie… Celle qui travaille aux cuisines… » finit-il par briser le silence, et sa gorge se noua encore un peu plus qu’elle ne l’était déjà. Etait-il si prévisible ? Si prévisible pour que son Maître réalise qu’il était au courant de ce qu’il lui avait fait. « Il y a quelques jours, elle m’a terriblement manqué de respect en crachant dans mon assiette de manière ostensible et provocatrice. Quel était son but ? Je l’ignore, mais je ne pouvais pas laisser passer un tel affront… » Il baissa les yeux, lorsque ceux de son Maître voulurent s’ancrer dans les siens. « Tu le comprends, j’imagine ? » Si sa mâchoire était serrée, il acquiesça tout de même la tête, mollement. Parce que, oui, il savait qu’elle lui avait outrageusement manqué de respect. Perséphone le lui avait dit. Mais ce n’était pas tout ce qu’elle lui avait dit. Et c’était bien ça, le problème. « J’aurais pu demander sa tête mais, par égard pour toi et l’affection que tu lui portes, je me suis contentée de lui donner une leçon. Cruelle certes, mais nécessaire… » Cruelle, mais nécessaire. Etait-il au courant de ce que sa mère avait vécu ? De l’histoire de sa venue au monde ? Etait-il au courant, et cruel à ce point ? Ou était-ce une malheureuse coïncidence ? Il espérait qu’il s’agissait de la seconde proposition. Parce qu’au moins, cela voudrait dire qu’il ne se serait pas entièrement leurré à son sujet.

« Elle m'a dit que vous ... » Il se racla un peu la gorge, baissant la tête, honteux. Ses sentiments se mélangeaient, et il serait incapable de mettre un mot sur ce qu'il ressentait. De la honte. De la tristesse. De la déception. De la colère. « Il y a quelques mois, Persephone m'a embrassé. »  reprit-il d'une petite voix, hésitant sur s'il devait poursuivre ou non. Peut-être ne ferait-il qu'envenimer la situation. Ils ne faisaient rien de mal, ils ne faisaient que passer du temps ensemble. Rien qui ne requiert une quelconque autorisation. Mais pour autant, il était mal à l'aise. « Et nous avons commencé à nous côtoyer plus ... Régulièrement. »  Il se mordilla la lèvre inférieure, embarrassé, avant de finalement reprendre aussitôt. « J'ai relu les règles ce soir-là. Je les ai relues aussitôt. Pour m'assurer que je n'avais pas à vous le demander avant. Je n'ai rien fait d'interdit. »  crut-il tout de même nécessaire de préciser. De nouveau, ce malaise. Son coeur qui cognait contre sa poitrine, qui l'assourdissait presque. Il n'avait rien fait de mal, absolument rien, et pourtant il ressemblait à un enfant que l'on aurait pris en faute et qui avait peur d'être punis. Et c'était probablement ce qu'il ressentait, d'ailleurs. Parce qu'il repensait à ce qu'elle lui avait dit, et que cela tournait dans sa tête sans cesse depuis. « Elle n'aurait jamais dû vous manquer de respect de cette façon. »  annonça-t-il dans un hochement bref de la tête, parce qu'il le pensait. Il savait qu'ils n'étaient pas d'accord sur leur statut et que Persephone le vivait bien plus mal que lui. Mais ce n'était pas une raison. « Mais ... Elle m'a dit que ... » Nouvelle pause, toujours cette honte, cette tristesse, cette angoisse aussi. Angoisse qu'elle n'ait eu raison. Parce que, oui, les évènements coïncidaient. « Que votre comportement envers elle avait changé, lorsqu'elle et moi nous sommes rapprochés. »  Ses lèvres commencèrent à trembler et une larme vint dévaler sur sa joue, comme il reprenait. « Et je n'avais jamais fait le lien ... Jamais avant aujourd'hui ... Avant qu'elle m'en ait parlé ... Mais ... »  une nouvelle larme coula, comme il hésitait à poursuivre. Parce qu'il s'agissait là de terribles accusations, et il le savait. « Pourquoi vous ne m'avez jamais demandé d'arrêté de la voir ? Si cela vous dérangeait ? Vous auriez pu me le demander. J'aurai toujours tout fait pour vous. Pour vous faire plaisir. Pour vous rendre heureux. Vous auriez pu juste me le demander. Au lieu de ... »  de lever la main sur moi, sans m'expliquer ce que j'avais fait de mal. pensa-t-il, sans oser le dire à voix haute pour autant. Parce que c'était trop douloureux, de simplement juste le penser. Trop douloureux de se dire que le Prince Theodore n'était pas celui qu'il avait cru qu'il était. Celui qu'il avait toujours admiré plus que tout. « J'ai toujours voulu vous rendre heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu. Un esclave n'est pas obligé de le vouloir. Il doit juste faire ce qu'on lui dit. Moi je l'ai toujours voulu. Pas parce que j'y étais obligé. Mais parce que, oui ... Je voulais que vous soyiez heureux. Et que j'étais heureux quand vous l'étiez. »  reprit-il avant de retourner son attention sur le parc, comme il reniflait plutôt bruyamment, et essuyait les quelques larmes qui s'échappaient. Larmes qui furent immédiatement remplacées par de nouvelles, plus nombreuses, comme il réalisait qu'il venait de parler au passé, comme si les choses étaient différentes à présent. Et peut-être qu'elles l'étaient. Il n'en savait rien.


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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille   I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille EmptySam 16 Juil - 18:17


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Lorsque Perséphone lui avait raconté ce qu’il s’était passé, la raison de ses larmes, sa première réaction avait été de lui dire « Mais … Mais … Tu es sûre que c’était lui ? » Parce que, non, il n’y avait pas cru au début. Il avait été persuadé qu’elle l’avait confondu avec l’un de ses frères. Jamais, au grand jamais, le Prince Theodore n’aurait été capable de faire quelque chose comme cela. Jamais. Elle avait ri. Tristement, sarcastiquement. Et il avait bien dû se rendre à l’évidence que ce qu’elle disait était probablement vrai. Parce que ce qu’elle disait faisait sens. « Je ne voulais pas que… » commença-t-il avant de s’éloigner un peu de lui. « Je ne voulais pas que tu cesses de la voir parce que je te le demandais. Je voulais que tu te rendes compte que tu préférais ma compagnie à la sienne, le goût de mes lèvres à la douceur des siennes, la chaleur de ma peau à la tendresse de la sienne… » Il sursauta en entendant la porcelaine se briser contre le mur, et le regarda brièvement, les yeux toujours embrumé par ses larmes, avant de reporter ses iris sur le parc. « Alors oui… Je t’ai frappé ! Parce que je te détestais toi de me faire souffrir de cette façon et plus que tout, je la haïssais elle parce qu’elle savait et qu’elle prenait un malin plaisir à me faire comprendre que je n’aurais jamais ton cœur ! Je vous ai maudit tous les deux des centaines de fois ! » Alors il ne démentait pas ? Il ne lui disait pas que tout ceci était faux ? Que Persephone l’avait entièrement imaginé ? Que ce n’était pas pour cette raison qu’il avait levé la main sur lui, encore et encore ? « J’aurais pu la tuer des dizaines de fois, pour tous les manquements qu’elle a commis envers moi… J’y ai pensé, Camille, si tu savais combien de fois j’y ai pensé ! Et pourtant, à chaque fois, je m’incitais à l’inaction parce que je savais à quel point cela te briserait le cœur si je venais à te la prendre. » Ne comprenait-il pas que ce qu’il lui avait fait était bien pire que la mort ? Il se souvenait encore lorsque Perséphone lui avait parlé de sa mère, pour la première fois. Ils n’étaient qu’amis, alors, rien de plus. Mais elle s’était confiée à lui, il y a un peu plus d’une année. Elle lui avait dit comment elle était venue au monde. Et, oui, Camille l’affirmait. La mort aurait été bien plus charitable. « Et pourtant, à chaque fois, la voilà qui se dresse entre nous. Encore et encore. » Il renifla de nouveau, n’osant toujours pas reporter ses yeux sur lui, de peur de ce qu’il y verrait. Pourquoi ne comprenait-il pas qu’elle ne s’était pas dressée entre eux ? Qu’il ne lui aurait suffit que d’un mot, une demande. Juste ça. Et il aurait été à lui. Parce qu’il n’aurait voulu que son bonheur. « Fais un choix, Camille. Fais-le maintenant et ne reviens plus dessus… Et si c’est elle que tu veux, alors, soit je l’accepterai et je vous libèrerai tous deux. »

« Je ne sais pas qui vous êtes » murmura-t-il sans le regarder. « Je ne sais plus qui vous êtes » reprit-il dans un souffle à peine perceptible, et il se demanda un instant s'il s'adressait à lui, à son maître, ou s'il se parlait à lui-même. Des nouvelles larmes coulèrent, roulant sur ses joues, piquant ses yeux. Le goût du sel titilla ses papilles, comme il se mordillait la lèvre inférieure, pour l'empêcher de trembler. Il l'avait frappé parce qu'il l'avait détesté. Si une partie de lui se maudissait d'être un si mauvais esclave, l'autre partie savait que ce n'était pas ce que son Maître attendait de lui. Il l'avait compris, cette nuit-là. Il avait compris que le Prince ne voulait pas qu'il soit esclave. Il avait compris qu'il ne voulait pas qu'il agisse pour cette raison. C'était probablement pour cela que, en cette fraîche soirée, il s'était senti libre de parler. Libre de dire ce qu'il pensait. Sans mensonge, sans faux semblant. Non pas que le jeune homme soit un jour capable de mentir véritablement. Quelques semaines avant, jamais Camille n'aurait osé lui adresser plus de quelques phrases. Il n'aurait rien dit. Il l'aurait écouté, puis aurait simplement acquiescé de la tête. Ensuite, il lui aurait demandé s'il pouvait disposer ou s'il avait besoin de lui pour quelque chose. Peut-être même l'aurait il remercié de sa gratitude, de l'avoir épargnée pour lui. Oui, il aurait probablement souri et l'aurait remercié. Parce qu'il aurait bu ses mots, et il y aurait cru. En cet instant, l'esclave se demanda s'il avait su, pour sa mère. Et s'il avait voulu la détruire à ce point-là, simplement parce qu'elle avait daigné un jour poser son regard sur lui. Mais le Prince exigeait de lui qu'il ne se comporte pas comme un robot sans sentiment. Il le lui avait demandé. Alors il reprit. « La tuer aurait été plus charitable de votre part. » annonça-t-il, ses iris fixant toujours le parc à travers la fenêtre, comme il refusait de le regarder, tant cette simple idée lui tordait l'estomac. « Vous étiez au courant pour sa mère ? » Si des trémolos s'entendait dans sa voix, signe que les larmes n'arrêtaient pas de couler, il ne s'agissait que d'une simple question. À laquelle il espérait qu'il répondrait par la négative. S'il essuya ses larmes, prenant enfin le courage pour oser poser ses yeux sur lui, celles-ci revinrent immédiatement. « Vous n'avez pas le droit de me demander de choisir maintenant. Vous n'avez pas le droit » reprit-il finalement dans un sanglot. Oh, le Prince Theodore avait tous les droits. Et lui n'en avait aucun. Tous les deux le savaient pertinemment. Mais ce n'était pas ce qu'il sous-entendait. Ce n'était pas ce qu'il lui disait, dans cette supplique. « Vous me l'auriez demandé avant, je n'aurais pas hésité. » Il renifla bruyamment, s'efforçant de le regarder, même si cela lui était bien trop douloureux, à présent. « Vous n'avez pas le droit de me demander ça maintenant. Pas alors que j'ai appris ce que vous avez fait. Pas alors que j'ai compris pourquoi vous me frappiez. » Un nouveau sanglot s'échappa, et même s'il était en colère contre lui, même si une partie de son âme bouillonnait à cause de lui, il avait envie de se réfugier dans ses bras. Il avait envie qu'il lui dise que rien de tout ça n'était vrai. Il avait envie qu'il lui dise que ce n'était qu'une blague, certes de très mauvais goût, mais une blague quand même. « S'il vous plaît ... » le supplia-t-il en ancrant ses yeux dans les siens. « S'il vous plaît ... Ne me demandez pas ça maintenant ... »


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MessageSujet: Re: I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille   I'll tell you my sins so you can sharpen your knife - ft. Camille EmptyDim 17 Juil - 16:21


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Son rire remplit la pièce, et l’esclave se sent comme tétanisé. Il le regarda, la gorge nouée, serrée, les larmes coulant toujours sur ses joues. Pourquoi riait-il ainsi ? Alors que lui n’avait qu’une envie, c’était de pleurer. Il renifla, essuyant cette eau salée qui roulait sur ses joues, preuve s’il en fallait de son affliction, de sa tristesse et chagrin. Non, clairement, Camille n’était pas en état de choisir. Pas alors qu’une partie de son être le détestait presque, en cet instant. Pas alors qu’il était perdu, qu’il ne savait plus qui le Prince était. Pas alors qu’il avait l’impression d’être passé à côté de quelque chose, toutes ces années. Pourquoi lui avait-il montré un visage de lui qui n’était, semblait-il, pas sa véritable personne ? « Sors… » Son regard toujours posé sur lui, il fronça des sourcils, ne comprenant pas sa requête. N’étaient-ils pas en train d’avoir une conversation ? Pourquoi ne pouvait-il simplement pas lui parler, comment avant ? « DEHORS ! » Il sursauta presque face à son cri, cet ordre qui ne laissait aucune place à la négociation. Cet ordre qui le remettait à sa place. Il n’était qu’un esclave. Il aurait dû rester un robot. Qu’importe ce que son Maître lui avait demandé. Être un robot, ne rien ressentir. Cela était bien plus simple. Bien moins douloureux. Il renifla, comme il se levait, malgré ses membres engourdis. S’approchant de la porte, il se stoppa tout de même un instant, un court moment, dans l’espoir peut-être qu’il changerait d’avis. Enfin … Espoir de quoi, finalement ? Avait-il réellement envie de passer la fin d’après-midi et la soirée en sa compagnie ? Il n’en savait rien. « Attends… » ordonna-t-il alors qu’il s’apprêtait à partir. Mais sa voix prouvait que ce n’était qu’un ordre, pas un retour en arrière. Alors il se retourna, baissant les yeux, la mâchoire serrée, attendant sa prochaine requête. Il sentait l’énervement pulser dans ses tempes, face à ses changements inopinés de comportement. Lui n’avait rien demandé. Il n’avait jamais rien demandé. « Ramène-moi un esclave, n’importe lequel, tant qu’il appartient au Palais. » Il fronça une nouvelle fois des sourcils, ne comprenant pas son ordre. Enfin, si, il le comprenait, bien entendu qu’il le comprenait, mais ne comprenant pas ses intentions, surtout. Mais il abdiqua. Il n’était qu’un esclave. Il l’avait remis à sa place de moins que rien, et il se demanda s’il l’avait déjà quittée un jour.

Après quelques instants, il finit par revenir dans ses appartements, en compagnie du premier esclave qu’il avait croisé dans les couloirs. Il s’attendait à ce que le Prince ne lui demande de disposer, à présent, mais il n’en fut rien. « Reste et observe. » Observer quoi ? Il fronça des sourcils, ouvrant la bouche pour le lui demander, avant de la refermer. Un esclave. Rien qu’un esclave. Sa parole ne l’intéressait pas. Rien ne l’intéressait en lui, qu’importe ce qu’il avait pu lui faire croire. Il s’était probablement juste ennuyé et Camille s’était retrouvé être un bon divertissement. « Dis-moi, est-ce que tu me trouves séduisant ? Parle sans crainte, tu ne seras pas puni… » La mâchoire serrée, il entendit la réponse de l’autre esclave qui ne tarda pas à arriver « oui, votre majesté » Etait-ce ce qu’il voulait lui montrer ? Qu’il voulait simplement une personne docile, prête à lui dire ce qu’il voulait entendre ? Mais … Pourquoi lui avait-il interdit d’éteindre ses sentiments, alors ? Pourquoi lui avoir interdit de ne rien ressentir, de se comporter en robot, en parfait petit esclave, si c’était pour ensuite lui demander de faire l’inverse ? « Tant mieux… ça n’en sera que plus agréable… » Une nouvelle larme coula, et ses yeux s’embrumèrent bientôt de nouveau, comme il voyait ses doigts caresser sa joue. Sa respiration se stoppa un instant, et il déglutit lentement, incapable de respirer convenablement, de calmer son cœur qui tambourinait dans sa poitrine, qui lui faisait mal, tellement mal, sans qu’il ne sache réellement pourquoi. Ou peut-être qu’il le savait. Ces gestes qu’il avait à son égard, c’était ceux qu’il avait toujours cru lui être destinés. Ceux qu’il pensait qui rendaient leur relation spéciale, qui le faisait se sentir spécial. Quel idiot. Bien entendu qu’il ne l’était pas. Bien entendu qu’il n’était rien, à peine une poussière dont l’on pouvait se débarrasser d’un simple mouvement de doigts. Et son regard, toujours ancré dans le sien, lui interdisant tacitement de le détourner. « Ne t’occupe pas de lui… il n’est pas important. » De nouvelles larmes, et il ne sut pas combien de temps il resta ainsi, sans bouger, pleurant silencieusement.

Mais lorsque les vêtements commencèrent à disparaitre, lorsque leurs peaux apparurent dans son champs de vison, c’en fut probablement trop pour l’esclave, qui détourna le regard. Il n'arrivait pas à voir ce spectacle qui se déroulait sous yeux. Son coeur se serrait, sa respiration se faisait courte. Il serra la mâchoire, serra ses poings aussi, qui, pour la première fois apres toutes ces années de service, avaient envie de cogner son visage angélique. Ce spectacle était insoutenable, et ses yeux se détournèrent bien rapidement. Sa respiration, saccadée, ne parvenait pas à se calmer et chaque membre de son corps semblait lui peser une tonne. Pour autant, ses membres commencèrent à bouger, et sans un regard vers lui, vers eux, il se dirigea vers la porte qui accédait à sa chambre. L'ouvrant à la volée, brusquement, il s'arrêta un instant, rien qu'un court instant. Sa bouche s'ouvrit, et trois mots en sortirent. Trois petits mots, qu'il n'aurait jamais cru un jour prononcer, encore moins à son égard. « Je vous hais. » Puis la porte claqua, et il se réfugia dans son lit. Son minuscule lit, qu'il avait délaissé ces dernières semaines, pour le confort du sien. Non. Pour le confort de ses bras. De son torse contre son ventre. De son odeur qui venait chatouiller ses narines. Des larmes coulèrent, mais il les ignora. Ses larmes seraient le cadet de ses soucis. Il lui avait désobéi. Pour la première fois en cinq ans de service. Il lui avait désobéi. Et il devrait en subir les conséquences. Qu'importe. Plus rien ne lui importait. Il l'avait séduit, puis l'avait trahi. Il le détestait. Il le haïssait. Il se demandait comme il avait pu l'aimer un jour. Parce que c'était ce qu'il avait ressenti pour lui, non ? De l'amour ? Il avait nié, lorsque Kenneth, qui pourtant ne le connaissait pas, lui avait dit qu'il était amoureux du Prince. Parce qu'il ne pensait pas que c'était vrai. Mais oui, il l'avait aimé. Et maintenant il le détestait pour cela. Il le haïssait de tout son être. Alors qu'importe ses larmes. Parce que le Prince le renverrait. Peut-être même qu'il le tuerait. De nouveau, cela ne lui importait peu, finalement. Parce qu'il le savait : même la mort serait moins cruelle.


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