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  For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille

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Golden`Lies
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MessageSujet: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyJeu 14 Avr - 9:47

Camille a écrit:

Theodore & Camille

For all the times I'll rain on your parade


Camille était resté plus d’une heure dans les appartements de son Maître. D’abord debout, droit comme un I, il avait fini par aller s’asseoir sur la couveuse, comme il attendait que le Prince ne revienne de son diner qui semblait s’éterniser. Mais ne le voyant toujours pas arriver, ne le voyant pas avoir besoin de ses services, il avait finalement regagné sa minuscule chambre, attenante à celle de son Maître, se disant qu’il n’avait probablement pas envie de le voir, ce soir. Il ne savait pas s’il avait bien fait. Il ne savait pas si son initiative serait appréciée ou si, au contraire, elle attiserait sa colère. Et c’était pour cette raison qu’il resta un moment aux aguets, installé sur son propre lit. Si le Prince l’appelait en rentrant, alors il se lèverait d’un bond et le rejoindrait aussitôt. Ainsi, qu’importe l’hypothèse, son Maître serait satisfait de lui, satisfait de ce qu’il lui offrait. Mais il devait bien avouer qu’une partie de lui, une infime partie de lui, espérait qu’il n’avait pas envie de le voir, ce soir. Enfin non. Enfin … Il n’en savait rien. Il voulait que son Maître veuille le voir, il voulait que le Prince ait besoin de lui, besoin de ses services. Mais … Avant quelques semaines plus tôt, il n’aurait jamais pensé que lui obéir puisse être dégradant, voire humiliant. Il s’était toujours fait un honneur de le satisfaire, mais ces derniers temps, il était tout simplement perdu. Parce que cet ordre revenait tous les soirs, ou presque. Parce que toutes ses soirées se ressemblaient. Il le faisait s’agenouiller devant lui, avant de lui demander de le satisfaire de sa bouche, de ses lèvres, de sa langue – pas de ses dents, surtout pas de ses dents. Camille avait eu l’opportunité de s’améliorer, au fil des soirs. Son Maître avait même arrêté de le guider, à présent, le laissant le satisfaire de lui-même. Oh, il était toujours un peu hésitant, toujours craintif à l’idée de faire quelque chose qui ne conviendrait finalement pas. Surtout qu’il ne savait toujours pas si son Maître était satisfait, s’il aimait ce qu’il lui faisait. On pourrait penser qu’étant donné qu’il lui demandait de répéter son acte tous les soirs, que cette mission étant devenue sa routine quotidienne, c’était que le Prince aimait cela, était pleinement satisfait de lui, de la manière qu’il avait de s’impliquer. Mais ce serait sans compter sa deuxième routine quotidienne : encaisser les coups, toujours plus violents les jours passants, de son Maître. Subir ses punitions, ses corrections, sa colère qui était presque haineuse à son égard. C’était bien que, non, il ne le satisfaisait pas. Que non, il n’était pas un bon esclave. Il n’était pas ce que son Maître désirerait qu’il soit. Mais il y avait toujours des gestes qui l’apaisait, qui faisaient taire ses craintes, ses angoisses qu’il ne se débarrasse de lui et ne le remplace par un autre esclave peut-être plus obéissant. Des caresses sur sa joue, des petits sourires, parfois, aussi. Moins qu’avant. Bien moins qu’avant. Mais c’était suffisant, non ?

Ce fut apparemment sur cette pensée qu’il s’endormit, puisqu’il ne sut pas combien de temps passa avant qu’il n’ouvre brusquement les yeux, sentant une présence. Sentant quelque chose sur lui, un poids sur son torse. Non, quelqu’un, comme en prouvait le souffle qu’il pouvait percevoir sur sa peau nue. Il reconnut bien rapidement son Maître, et il serait incapable de dire s’il en était rassuré ou non. Son esprit était encore endormi, son corps ne rêvait que de rejoindre les bras de Morphée, et il n’arrivait pas vraiment à avoir de pensée cohérente. Sa première réaction fut d’ouvrir la bouche, pour lui demander de sa voix ensommeillée pourquoi il était là. Ou plutôt pour lui demander ce qu’il pouvait faire pour lui, pour le satisfaire. Oui, bien mieux. Lui demander ce qu’il souhaitait qu’il fasse. « Sshtt… Ne dis rien. » le somma-t-il, et Camille referma donc docilement sa bouche contre sa main. Il frissonna en sentant ses lèvres se poser sur sa gorge, pour ensuite venir tracer un sillon humide jusqu’à sa hanche, passant par son torse. S’il gesticula un peu, gêné par ce contact, gêné par cette soudaine proximité physique qu’il lui imposait, il finit par expirer longuement, le plus silencieusement possible, pour tenter de calmer son cœur qui cognait tellement fortement et puissamment contre sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il tentait de s’en échapper. Il sentait la panique commencer à faire son nid dans ses entrailles, comme des scénarios s’imposaient malgré lui à son esprit. Des scénarios de nouveaux tests, de nouvelles épreuves épreuves qu’il devrait passer pour se montrer digne d’être l’esclave de son Maître. Il déglutit lentement, ses doigts se crispant contre ses draps, comme il tentait de respirer convenablement. S’il tenta de détourner le regard lorsque celui de son Maître vint à la rencontre du sien, ce ne fut même pas habitude, pour une fois. Plus pour lui cacher sa peur, sa terreur, sa panique. Plus pour avoir le temps de se poser un masque où aucun sentiment ne pourrait s’y lire. Il n’était pas particulièrement doué, lorsqu’il s’agissait de cacher ce qu’il ressentait, il fallait bien l’avouer. Pourtant, depuis quelques semaines, il n’en avait pas vraiment le choix. Il se devait de ne rien laisser paraître, au risque d’en subir encore plus les conséquences. Il ne pouvait montrer à son Maître à quel point ses coups le heurtaient, bien plus mentalement que physiquement. Il ne pouvait le laisser ne serait-ce qu’entrapercevoir ce que cette routine quotidienne faisait naître en lui. Parce que ce qu’il ressentait n’avait pas d’importance. Parce qu’il n’avait pas d’importance. Il n’était qu’un esclave, qu’un Impur. Qu’un être insignifiant. Tout ce qui importait était le Prince Theodore. Tout ce qui importait était ses désirs, ses envies. Qu’importe le reste, tant qu’il parvenait à le satisfaire. Une fois qu’il se sent prêt, après quelques secondes qui lui parurent être bien trop longues, il releva enfin les yeux vers lui, plantant ses iris verrons dans l’océan qu’étaient celles de son Maître. « You want this, don’t you ? » lui demanda-t-il, même si ni l’interrogation ni l’intérêt de la réponse ne pouvaient s’entendre dans le ton qu’il venait d’employer. Want what?  fut la première question qui lui vint à l’esprit. Mais, bien entendu, encore plus depuis qu’il avait osé lui demander d’expliciter son premier ordre de ce genre-, il la garda pour lui. La réponse ne tarda, malheureusement, pas vraiment à s’imposer à son esprit. Il serra la mâchoire bien malgré lui, sans pour autant baisser le regard tant que son Maître ne l’y aurait pas autorisé, même s’il en rêvait presque, à cet instant. Non. Non. Non. Il avait peur. Il était terrorisé. Et, non, il n’en avait pas envie. Non, il ne le voulait pas. Ses yeux s’embrumèrent bien rapidement de larmes, qu’il parvint à retenir en se raclant légèrement la gorge. Il ne pouvait pas craquer. Pas maintenant. Pas alors que son Maître attendait sa réponse. « I want what you want, Master. » souffla-t-il d’une voix où il parvint, presque avec fierté, d’en maîtriser les trémolos. « Je ne veux que vous satisfaire, Maître. » rajouta-t-il ensuite, honnête. Parce que c’était la vérité. Parce que c’était tout ce qu’il voulait, après tout. Parce que c’était tout ce qu’il était supposé vouloir, de toute façon. Le satisfaire.




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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyJeu 14 Avr - 16:59


Theodore & Camille

For all the times I'll rain on your parade


Malgré sa peur tenace qui ne semblait pas vouloir s’en aller, malgré ce non qui s’imposait à lui en seule réponse à sa question, l’esclave abdiqua. Tout ce que son Maître souhaitait, il l’aurait. Tout ce qu’il voulait, tout ce qu’il devait vouloir, c’était le satisfaire. Le reste n’importait pas. « Me… satisfaire… ? » répéta-t-il dans un ton qui lui fit froncer des sourcils, comme il pouvait y percevoir une pointe de déception. Pourquoi était-il déçu ? N’avait-il pas dit ce qu’il fallait ? Ne répondait-il pas à sa demande, ne passait-il pas ce nouveau test auquel il le soumettait ? Qu’avait-il encore fait de travers ? Il n’en pouvait plus, il ne parvenait pas à comprendre ce qu’il attendait de lui, encore moins pourquoi il ne le lui disait pas distinctement. Mais bien entendu, il ne le lui demanderait pas. Parce que le Prince n’avait pas à pâtir de son manque de discernement, il n’avait pas à subir son incapacité à anticiper ses désirs, comme il aurait dû normalement le faire. Parce que c’était ce que l’on attendait d’un esclave. Son Maître ne devrait même pas lui demander quoique ce soit, il devrait pouvoir deviner ce qu’il voulait. Mais non, il n’y arrivait pas. Parce qu’il était tout bonnement incapable et inutile, et qu’il ne méritait pas d’avoir le Prince comme Maître. « Bien sûr… » reprit-il avant de venir poser une douce caresse sur sa joue, qui se perdit ensuite dans ses cheveux. De nouveau, ce simple geste suffit à l’apaiser, et un sourire éclaira son visage, comme il regardait son Maître avec tendresse et dévotion. Tout irait bien. Tout se passerait bien. Oui, le Prince se montrerait doux avec lui. Il ne lui ferait pas mal. Tout irait bien. Tout se passerait bien. C’était bien la promesse silencieuse qu’il lui faisait, non ? Oui. C’était ce qu’il lui assurait, tacitement, par cette caresse. Tout irait bien. Tout se passerait bien. Pourtant, il sursauta, comme il le vit se défaire vivement de son pantalon, avant de l’envoyer à l’autre bout de la pièce d’un mouvement brusque. Pourquoi ce soudain changement d’attitude ? Qu’avait-il fait ? Pourquoi semblait-il en colère, tout à coup ? Pourquoi ? Il se mordilla la lèvre inférieure, sentant son cœur se remettre à cogner fort contre sa poitrine, tapant jusque dans ses tempes, créant un bruit fort et sourd dans ses oreilles. Etait-ce parce qu’il lui n’avait pas réussi à retenir son sourire ? Etait-ce parce qu’il avait outrepassé ses droits, une nouvelle fois, en réagissant à sa tendre caresse ? Il serra la mâchoire, agacé contre lui-même. Il s’était pourtant promis de ne plus jamais rien laisser paraître de ce qu’il ressentait. D’adopter un masque pour que son Maître ne puisse plus lire en lui. Il se l’était promis, et voilà qu’au moindre geste doux de sa part, au moindre geste qui laisserait croire à un retour de leur « amitié », il gâchait tout, et énervait son Maître. « Déshabille toi. » Nouveau sursaut, à l’entente de sa voix froide et distante. Non. Pas comme ça. Pas alors qu’il était énervé. Non. Ses lèvres se mirent à trembler, comme la panique revenait, cruelle et vicieuse qu’elle était. Cependant, il s’exécuta, tel un automate. Il se redressa puis attrapa les pans de son caleçon du bout des doigts, avant de le retirer, et de se rallonger sur le dos, laissant tomber son sous-vêtement au sol. « Retourne-toi, je ne veux pas voir ton visage. » L’esclave retint sa respiration un instant, le temps de réaliser ce qu’il allait se passer. Mon Dieu. En silence, il se retourna, croisant ses bras sous sa tête, avant d’y déposer son front. Tout irait bien. Tout se passerait bien. Tout irait bien. Tout se passerait bien. se répéta-t-il en boucle, comme un disque rayé continuant de tourner malgré tout. Tout irait bien. Tout se passerait bien. Il expira longuement, tentant de calmer les battements irréguliers de son cœur, et ses doigts crispés agrippèrent la taie de son oreiller, comme il attendait la sentence. Allait-il le frapper ? Ou allait-il se contenter de … Nouvelle longue expiration, il pressa fermement des paupières, jusqu’à voir des petits points lumineux devant ses yeux. Tout irait bien. Tout se passerait bien. « Aies au moins la décence de faire semblant d’aimer ça… » lâcha-t-il, toujours aussi froidement. « Oui, Maître. » souffla-t-il aussitôt d’une voix qui, bien malgré lui, laissait apparaître quelques tremblements. Il se crispa davantage en sentant le mouvement sur le lit, preuve qu’il le rejoignait, et de nouveau le contact physique de son corps sur le sien l’oppressa presque. Sa respiration se stoppa en le sentant contre lui, en sentant sa virilité contre ses … Mon Dieu. Tout irait bien. Tout se passerait bien. Sauf que non. Tout n’allait pas bien. Tout ne se passait pas bien. Rien n’allait. Rien n’irait. La douleur se fit si vive, si puissante, qu’il la sentit parcourir son échine toute entière. Un geignement de peine s’échappa sans son autorisation et il dût se mordre violemment la lèvre inférieure pour ne pas qu’un cri s’y enfuit aussi. Il crut avoir un instant de répit, comme le Prince se retirait enfin. Il crut que c’était fini. Que ce test-ci durerait moins longtemps. Que son Maître comprenait sa dévotion, comprenait qu’il était réellement prêt à tout pour le satisfaire, même à ça. Il crut que le Prince, celui en qui il avait toujours eu confiance, à qui il confierait sa vie sans hésiter puisqu’elle était entre ses mains depuis des années, avait compris, et que tout était fini à présent. Qu’il arrêterait. Qu’il le rassurerait. Qu’il lui dirait qu’il était un bon esclave, que tous les tests étaient fini. Qu’il redeviendrait comme avant. Que tout serait comme avant. Mais il n’en fit rien. Parce que la douleur revint, encore plus forte, encore plus puissante. Parce que la douleur s’assourdit, le prenant de plein fouet. Un étrange goût de sang se dispersa dans sa bouche, et il réalisa qu’il s’était mordu trop violemment pour empêcher ce cri, qui réclamer tant de sortir, de résonner dans la minuscule pièce. Et alors que son Maître commença des va-et-vient plus brusque, plus animal, il ne put retenir bien longtemps ses larmes de couler le long de ses joues. Sa main se sépara de sa sœur, comme il gesticulait un peu, tentant vainement de trouver une position qui serait plus confortable. Mais il n’en fut rien, au contraire. Toujours cette sourde douleur, assourdissante, cette souffrance qui ne semblait pas vouloir le quitter. Sa main, tremblant déjà, se releva mollement, avant de finalement se poser à plat sur le bas du ventre du Prince, quémandant juste un peu de répit. Juste un instant. Un tout petit moment. Ensuite, tout irait bien. Tout se passerait bien.


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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptySam 16 Avr - 19:47


Theodore & Camille

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Il ne savait pas pourquoi il avait laissé sa main se poser sur le bas de son ventre. Il ne savait pas pourquoi il n’avait pas pu se retenir. Lui qui s’était toujours dit qu’il était prêt à tout pour satisfaire le Prince, prêt à passer tous les tests auxquels il le soumettrait pour lui prouver qu’il lui était entièrement dévoué. Mais il n’aurait jamais pensé qu’une telle douleur puisse être possible. Il n’aurait jamais cru que son Maître veuille lui faire autant de mal. Il l’avait probablement mérité. Parce qu’il savait que le Prince ne le corrigeait que lorsqu’il avait fait quelque chose de mal. Même lorsqu’il ne parvenait pas à comprendre quel acte de sa part l’avait heurté, l’avait mis en colère, il savait qu’il le méritait. Mais il ne l’avait jamais blessé ainsi, auparavant. Et il n’aurait jamais cru que son Maître ne le haïrait un jour autant pour le vouloir. Alors sa main, cette vile traitresse, avait décidé pour lui. Elle lui avait demandé de lui donner un peu de répit, juste un peu. Juste le temps que la douleur n’arrête. Lorsqu’il le sentit se retirer, il ne put retenir un soupir de soulagement. Il accédait à sa requête. Il acceptait de marquer une petite pause, de simplement lui laisser le temps de s’habituer à ce nouveau test. Et un profond sentiment de reconnaissance s’imposa à lui. Mais en le sentant quitter le lit, puis en entendant des sons lui indiquant qu’il se rhabillait, ce sentiment se transforma bien rapidement en une profonde panique, comme il réalisait ce qu’il venait de faire. Il l’avait repoussé. Il n’avait pas passé son test. Son Maître était déçu de lui, et abandonnait. Non. Qu’avait-il fait ? « Retourne-toi. » lui ordonna-t-il, sur un ton bien plus doux qu’il ne l’aurait cru. N’était-il pas en colère après lui ? Ne lui en voulait-il pas, de ne pas avoir été à la hauteur ? Il s’exécuta, une grimace de douleur venant étirer ses traits comme il s’asseyait sur le lit, la tête résolument basse, honteux. C’était le premier test qu’il ne passait pas. Le premier test qu’il ne réussissait pas. Il voulut s’excuser, lui dire à quel point il pouvait être désolé. Mais sa bouche qui s’ouvrit ne parvint à laisser sortir aucun son. Parce qu’il n’avait pas les mots. « Regarde-moi, Camille. » Se remordillant nerveusement la lèvre inférieure – puis arrêtant aussitôt une fois le goût de sang revenant dans sa bouche – il obéit, relevant la tête, puis plantant ses yeux dans les siens. Il fronça des sourcils en le voyant se rapprocher. Parce qu’il ne semblait pas vouloir le frapper. Mais qu’il ne parvenait pas à détecter ce que son Maître allait faire. Ce qu’il allait lui faire pour le punir, pour le corriger. Un sursaut de surprise le prit, comme il sentait ses lèvres se poser sur les siennes, presque tendrement. Non, pas presque. Il était tendre. Pourquoi était-il tendre ? Wait. Pourquoi l’embrassait-il ? Il n’opposa cependant aucune résistance, comme la langue du Prince brisa le mur de ses lèvres, venant cajoler la sienne. Et puis il comprit. Là, comme il répondait le plus tendrement possible à son baiser, il comprenait. Parce que Perséphone l’avait embrassé ainsi. Parce que Perséphone l’embrassait toujours ainsi. Exactement comme le Prince l’embrassait en ce moment. « Je suis désolé. Je n’aurais pas dû. » souffla-t-il en se décalant de lui. Le cœur battant, son regard resta planté sur lui, incrédule. Parce que même s’il pouvait parfaitement faire le parallèle, il n’arrivait pas à mettre de mot dessus. Ou, plutôt, il ne se l’autorisait pas vraiment. « Tout ça, toutes ces choses que je… C’était trop, je n’avais pas le droit. Je ne le demanderai plus. » Sa bouche s’ouvrit, puis se referma aussitôt. Il n’avait pas le droit ? N’avait-il pas le droit de lui demander tout ce qu’il voulait ? Sauf s’il ne s’agissait pas d’un test. Sauf s’il ne le faisait pas pour le tester, ou pour le punir. Il l’avait séduit. C’était obligatoirement de cela dont il était question. Sinon il ne l’aurait jamais embrassé ainsi, de cette façon. Il ne l’aurait jamais embrassé comme Perséphone ne le faisait. Sa main vint attraper son poignet, comme il déglutissait. « Ce n'est pas un test, hein ? » mumura-t-il, baissant les yeux à sa simple audace. « Vous en avez vraiment envie ? Vous avez vraiment envie de moi comme ça ? » reprit-il sur le même ton. S’il n’osa pas parler de séduction, se rappelant bien trop de la réaction de son Maître la dernière fois, celle-ci était sous-entendue. « Vous pouvez me le demander. Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez. J'accepterai toujours tout de vous. » dit-il doucement, dans un petit sourire, comme il relevait la tête vers lui, plantant son regard dans le sien. « C'est juste que ... C'est juste que j'avais toujours imaginé que les relations charnelles devaient être plus ... Tendres. » balbutia-t-il, sa tête se baissant de nouveau, toujours à cause de cette gêne. « Et que je déteste quand vous êtes en colère après moi. Je déteste quand vous me haïssez. Je me déteste quand vous me détestez. » lui avoua-t-il, d’une petite voix qui montrait à quel point ce qu’il pensait de lui pouvait lui importer. Il releva la tête, avant de secouer doucement la tête. « Vous pouvez continuer. Je peux supporter un peu de douleur. Si ce n'est pas juste un test, si ce n'est pas pour me punir. Alors je peux. Si cela vous rend heureux, alors je peux. Je veux juste que vous soyez heureux. » reprit-il dans un sourire plus franc, bien qu’intimidé. Et ce n’était que la plus pure vérité. Parce que c’était toujours ce qu’il avait désiré : que le Prince Theodore soit heureux. Et s’il pouvait l’aider à l’être, alors il n’en serait qu’honoré. Même si cela le ferait souffrir en même temps. Ce n’était pas grave. Vraiment, ce n’était pas grave. Sans y réfléchir vraiment, son pouce caressa doucement son poignet, comme il continuait de le regarder, ce petit sourire flottant toujours sur ses lèvres. « Maître. » finit-il par rajouter précipitamment, réalisant qu'il ne l'avait pas utilisé durant tout son monologue. Il baissa la tête face à cet affront qu'il venait de faire, ce manque de respect. Mais c'était juste parce que, pour une fois, ce n'était pas l'esclave qui avait parlé. C'était tout simplement lui, qui avait dit ce qu'il avait sur le cœur. Qui s'était confié. Il n'aurait pas dû. Il n'aurait probablement dû. Mais ce geste qu'il avait eu à son égard, puis ses paroles, ses excuses ... C'était peut-être idiot, cela l'était probablement ... Mais il avait simplement eu envie de le rassurer. Oui, très certainement, c’était idiot. Et ridicule. Parce que le Prince n’en avait sûrement rien à faire, de ce qu’il pensait, de ce qu’il ressentait.


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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptySam 23 Avr - 19:04


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Camille n’était pas une personne bavarde. Il ne l’avait jamais été. Il n’avait pas vraiment parler, pour dire vrai. Il préférait mille fois écouter. Surtout lorsqu’il s’agissait du Prince. Dieu seul savait à quel point il pouvait admirer cet homme. Il pourrait l’écouter parler pendant des heures, s’il le souhaitait. Il l’avait déjà fait. Avant. Camille n’aimait pas parler aussi parce qu’un esclave n’avait pas à parler. Un esclave n’avait pas à donner son opinion, encore moins à se plaindre. Et l’Impur avait toujours l’impression qu’il outrepassait ses droits, à chaque fois qu’il osait prendre la parole. « Je ne te déteste pas. » murmura son Maître si faiblement, qu’il crut un instant avoir imaginé sa phrase, telle une chimère qu’il espérait tant. « Tu te trompes à ce sujet, comme tu te fourvoies sur le reste. Je ne te veux pas comme ça… » Oh. Vraiment ? Mais … Son baiser ? Ses excuses ? Il fronça des sourcils, totalement perdu. Il l’avait embrassé comme Perséphone le faisait, pourtant. D’abord tendrement, presque chastement. Puis plus demandeur, avec une certaine ferveur. Mais il n’insista pas, bien entendu. Il ne voulait pas envenimer les choses, et même si son Maître ne semblait lui en vouloir ni de pas avoir passé le test – puisqu’apparemment, cela en était bien un – ni de ses fausses suppositions, il ne valait mieux pas tenter le diable. Son Maître avait dit qu’il s’était fourvoyé. Alors c’était le cas. Tout simplement. « Je suis fatigué... » murmura-t-il en prenant la direction de la porte séparant attenante à ses appartements. L’esclave acquiesça de la tête, s’apprêtant à lui souhaiter la bonne nuit, mais le Prince reprit avant. « Viens m’aider à me déshabiller. » Il opina du chef, hochant vivement de la tête, avant de se lever d’un bond, grimaçant comme la douleur parcourut son échine. Il se baissa pour ramasser son caleçon, avant de l’enfiler – avait-il bien fait ? Il n’en savait rien, mais douta soudainement, son Maître ne lui ayant pas demandé de se rhabiller. Mais il lui avait dit que ces ordres de ce tendant là seraient finis, et comme Camille avait, une nouvelle fois, comprit totalement à côté de la plaque – une fois n’est pas coutume – c’était qu’il pouvait probablement enfiler son bas, avant de le suivre jusque dans ses appartements. Il le suivit jusqu’à son lit, avant de se mettre à genoux devant lui. Si cela lui rappela des souvenirs d’autres ordres auxquels il avait pu obéir, il chassa ces pensées, comme il déboutonnait la chemise du Prince, un bouton à la fois. « Vous ne me détestez pas ? » répéta-t-il d’une petite voix, comme s’il n’y avait que cela qui pouvait compter pour lui – et c’était probablement le cas. « Je sais que je ne suis pas un bon esclave. Je ne comprends pas que vous ne m'ayez pas encore renvoyé. » murmura-t-il, honteux, comme il défaisait un autre bouton. « Je ressens probablement trop. J'essaie de ne pas le montrer, parce que je sais que vous n'aimez pas ça. » Ses doigts touchèrent malencontreusement sa peau, et il se mordilla la lèvre, embarrassé, que ce soit par ce geste, ou par ses paroles. « Vous n'aimez pas quand je souris. Vous n'aimez pas quand je vous apprécie un peu trop. Vous n'aimez pas quand ... » C’était la vérité. Chaque coup qu’il avait reçu, chaque brimade qu’il avait subi, avait été lorsqu’il avait … outrepassé ses droits. « Vous n'aimez pas quand j'outrepasse mes droits, comme je le fais maintenant. Maître, je suis désolé. » Il serra la mâchoire, comme il le surélevait pour lui ôter sa chemise entière. Sans oser le regarder, ses doigts tremblant alors qu’il s’attaquait à son pantalon, il reprit. « Je vous promets que si vous me laissez encore une chance je ... » Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Encore. A croire qu’il n’était bon qu’à pleurer, et à rien d’autre. Il secoua la tête de dépit, avant de se passer une main dans ses cheveux. « Je m'améliorerai, je vous le promets. J'arrêterai d'essayer de comprendre vos agissements à mon égard. Parce que je n'ai pas à comprendre, juste à obéir. » Il le savait, pourtant. Il savait toutes ces choses. Alors pourquoi n’y arrivait-il pas ? Pourquoi n’était-il qu’une déception, encore et encore. « J'arrêterai de vous considérer plus que comme un Maître, aussi. » souffla-t-il, avant de surélever ses jambes doucement et de commencer à lui retirer son pantalon. « Enfin ... J'arrêterai de le montrer, surtout. » Ses doigts touchèrent sa peau, une nouvelle fois, et comme si ce contact l’avait brûlé, il finit par enlever son bas plus vivement. Une fois son Maître déshabillé, cependant, il resta sans bouger, à genoux au bord de son lit. Il souffla plus bruyamment, hésitant à reprendre. De toute façon, il n’était plus à ça près, non ? « Mais c'est difficile, vous savez ? Non pas que je me plaindrais. Je ne me plaindrai jamais. Mais c’est difficile de devoir toujours tout contrôler. Surtout les sentiments, ce qu'on ressent. » Sa voix tremblait un peu, comme une partie de lui abhorrait l’audace qu’il avait. « Parce que je sais que vous n'êtes que mon Maître. Et que je ne suis que votre esclave. Je ne dois pas omettre de vous être poli et respectueux simplement parce que je vous dis ce que je ressens, au point d'en oublier que je ne suis que votre esclave, comme j'ai pu le faire tout à l'heure. » Il lâcha un petit rire, nerveux. Non pas parce qu’il pensait à ce qu’il lui avait quelques minutes plus tôt, mais plus pour ce qu’il osait lui dire en cet instant-même. « Qu'est-ce que je raconte ... Je ne dois pas vous parler autrement que comme un esclave doit parler à son Maître. » Nouveau rire nerveux, et il ignora le goût de sang qui venait se répandre une nouvelle fois dans sa bouche, comme il se mordillait la lèvre, de ce tic nerveux dont il ne parvenait pas à se défaire. « Ce soir sera la dernière fois que j'outrepasserai mes droits, Maître. Je vous promets que ce sera la dernière fois. » dit-il d’une voix ferme et assuré, comme il hochait de la tête pour appuyer ses propos. « A partir de demain, cela n'arrivera plus, Maître. Dès votre réveil, je ne ressentirai plus rien, ne montrerai plus rien, et obéirai mieux, Maître. Comme cela aurait dû être le cas depuis le début. Maître. » Beaucoup de Maître, une politesse et un respect sans faille, comme s’il lui promettait qu’il s’y mettait dès ce soir, finalement. Parce qu’il n’aurait jamais dû en être autrement. Et dire que Camille n’était pas une personne bavarde. Qu’est-ce que cela aurait été, sinon ?


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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyMar 26 Avr - 21:51

Les yeux mi-clos, appuyé sur ses mains, il attend patiemment que Camille daigne le rejoindre, les sens aux aguets, des fois que l’envie soudaine ne lui prenne de l’assassiner ou n’importe quelle autre acte du même acabit. L’idée ne lui effleure l’esprit qu’un seul instant, bien conscient que le blond en serait incapable. Il frissonne malgré lui en sentant ses doigts venir déboutonner sa chemise, lentement, avec application, son cœur battant la chamade, ses fantaisies nourrissant le feu qui brûlait, telle la Géhenne, au creux de ses reins. « Vous ne me détestez pas ? » Le détester… Oui ça aurait été tellement plus facile de le haïr, de le blâmer pour ce qu’il ressentait, ce qui lui arrivait. Il savait pourtant, en toute honnêteté, que le jeune homme n’y était pour rien, il n’avait jamais voulu ça et tout n’était que la faute de ces déviances qui empoisonnaient son âme et son esprit. Il ne répond pas, esquissant une moue énigmatique, pas décidé à répondre à ça de quelques manières que ce soit. « Je sais que je ne suis pas un bon esclave. Je ne comprends pas que vous ne m'ayez pas encore renvoyé. » Il aurait sûrement dû, à la réflexion ; éloigner l’objet de ses supplices pour ne plus avoir à subir la torture que sa simple vue lui imposait. Il aurait dû. Pour autant, la simple idée de le savoir éloigné de lui suffisait à le rendre malade. « Je ressens probablement trop. J'essaie de ne pas le montrer, parce que je sais que vous n'aimez pas ça. » Idiot. Comment pouvait-on être aussi loin de la vérité et ne pas en avoir le moindre indice ? « Vous n'aimez pas quand je souris. Vous n'aimez pas quand je vous apprécie un peu trop. Vous n'aimez pas quand ... Vous n'aimez pas quand j'outrepasse mes droits, comme je le fais maintenant. Maître, je suis désolé. » Le jeune Prince rouvre lentement les yeux, le détaillant avec attention tandis qu’il le débarrasse de sa chemise, les yeux un peu trop brillants. Camille ne comprenait pas, comment le pourrait-il, de toute façon ? Sans doute Theodore était-il en tort lui aussi, bien loin de fournir des explications claires. Il ne pouvait pas toutefois, quand bien même il l’aurait voulu. Ce qu’il ressentait, ce qu’il désirait, c’était interdit, contre-nature et bien indigne d’un prince. « Je vous promets que si vous me laissez encore une chance je ... Je m'améliorerai, je vous le promets. J'arrêterai d'essayer de comprendre vos agissements à mon égard. Parce que je n'ai pas à comprendre, juste à obéir. » Brave Camille, si loyal, si doux. Si loin de ce qu’il lui demandait aussi. « J'arrêterai de vous considérer plus que comme un Maître, aussi. Enfin ... J'arrêterai de le montrer, surtout. » ajoute-t-il, retirant son pantalon, ses doigts effleurant malencontreusement la peau du brun, lequel retient son souffle, en apnée pendant quelques longues secondes, appréhendant la suite tout en l’attendant avec impatience. Plus que comme un maître ? Plus ? Ça voulait dire quoi, « plus » ? « Mais c'est difficile, vous savez ? Non pas que je me plaindrais. Je ne me plaindrai jamais. Mais c’est difficile de devoir toujours tout contrôler. Surtout les sentiments, ce qu'on ressent. » What ? Qu’est-ce qu’il lui racontait à la fin ? Etait-il en train de lui dire qu’il avait des sentiments pour lui ? Ses doigts se crispent sur le satin de ses draps, son cœur prêt à bondir hors de sa poitrine pour aller s’écraser à ses pieds. Camille n’avait aucune idée d’à quel point il était plus Maître que lui, il n’avait aucune idée d’à quel point le cœur du Prince lui était asservi. Et c’était pour le mieux. Il se reprend, se recomposant un visage neutre, dépourvu de la lueur d’espoir intense qui l’avait habité quelques secondes plus tôt. « Parce que je sais que vous n'êtes que mon Maître. Et que je ne suis que votre esclave. Je ne dois pas omettre de vous être poli et respectueux simplement parce que je vous dis ce que je ressens, au point d'en oublier que je ne suis que votre esclave, comme j'ai pu le faire tout à l'heure. » Le petit rire du blond le sort de ses pensées, lui rappelant à quel point il avait raison. Leur relation n’aurait dû être basée que sur ça. « Qu'est-ce que je raconte ... Je ne dois pas vous parler autrement que comme un esclave doit parler à son Maître. Ce soir sera la dernière fois que j'outrepasserai mes droits, Maître. Je vous promets que ce sera la dernière fois. » NON ! aurait voulu hurler Theo. Surtout pas. Il ne voulait pas d’un robot prêt à lui obéir sans discuter, d’une poupée de chiffon sans la moindre volonté qu’il pourrait manier à sa guise. C’était ça qu’il aimait chez Camille, sa capacité à ressentir. C’était ce qui l’avait touché, ce qui l’avait, lentement mais sûrement, fait tomber dans les filets de sirène du blond. Il n’était pas Ulysse et l’esclave n’était nullement une créature marine, mais il l’avait pourtant traîné dans les profondeurs. « A partir de demain, cela n'arrivera plus, Maître. Dès votre réveil, je ne ressentirai plus rien, ne montrerai plus rien, et obéirai mieux, Maître. Comme cela aurait dû être le cas depuis le début. Maître. » Le cadet soupire, se redressant lentement pour finir par se relever, toisant le jeune homme avec une affection qu’il a bien du mal à dissimuler. Ses doigts accrochent l’épaule du blond, l’incitant à se relever pour qu’il lui fasse face, son visage à quelques centimètres du sien, son souffle chaud caressant la joue de l’esclave. « Ce n’est pas ce que tu veux que je sois, Camille. Si j’avais eu envie d’un chien, j’en aurais acheté un, et de meilleure race. » décrète-t-il simplement, de but en blanc, sans le quitter du regard. « Tu n’es pas qu’un simple esclave... » commence-t-il, son regard descendant malgré lui sur les lèvres du blond avant de remonter brusquement, coupable, revenant se planter dans ses prunelles dépareillées. « Tu es à moi... » murmure-t-il, ses doigts glissant de l’épaule jusqu’à l’arête du visage, légers comme une brise. « …et même toi tu n’y peux rien… » conclut-il dans un souffle qui vient mourir sur les lèvres du blond, un souffle qu’il retrouve sur sa bouche comme il l’embrasse à nouveau, avec cette même ferveur empreinte d’urgence féroce. Avec la dextérité acquise aux entrainements de boxe, il le fait basculer sur son propre lit sans le moindre avertissement, ses doigts venant s’apposer sur son torse un bref instant, le contraignant à rester en position allongée. « N’arrête… jamais… de… ressentir… » chuchote-t-il contre sa peau, glissant de sa clavicule jusqu’à sa hanche, ponctuant chaque pause d’un baiser. « Je t’interdis de changer. » décrète-t-il dans un sourire amusé que Camille ne pourrait certainement pas voir. Son nez glisse contre son aine comme il murmure dans un souffle à peine audible. « Ne bouge pas. » Vérifiant qu’il obéit bien, sans chercher à comprendre, pour une rare fois, il fait glisser ses doigts sous l’élastique du caleçon du jeune homme, l’abaissant avec lenteur sur ses chevilles. Il n’hésite pas bien longtemps, sa main lui intimant toujours l’immobilité tandis que ses lèvres, elles, s’attèlent à lui rendre la pareille de ce qu’il lui avait demandé chaque soir depuis quelques semaines déjà. Lui faire comprendre, maladroitement sans doute, à quel point il pouvait en crever lui aussi, à quel point le maître n’était pas celui qu’on croyait…
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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyMer 27 Avr - 8:34


Theodore & Camille

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Camille n’avait pas l’habitude de parler. Encore moins de se confier. Bien entendu, il lui arrivait de prendre la parole, quelques fois, mais principalement lorsqu’il y était invité par son Maître. Même lorsqu’il était avec Perséphone, il passait plus de temps à l’écouter qu’à parler. Parce que ce n’était pas une habitude qu’il avait prise. Ou, plutôt, c’était une habitude qu’il avait appris à perdre lorsqu’il était à l’Orphelinat. Mais, ce soir, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il y avait trop de choses à dire, il avait bien trop de questions laissées sous silence depuis des mois, aussi, voire des années. Et embrouillé par ses propres pensées contradictoires, par ce qu’il devrait être, il était soudainement devenu un vrai moulin à paroles incapable de s’arrêter. A croire qu’une fois l’interrupteur sur le bouton on, la touche off était défectueuse. Alors, il s’excusa. Parce qu’il n’était bon qu’à ça : à s’excuser et à promettre de changer, de s’améliorer. Et il croyait vraiment à ce qu’il disait. Il croyait véritablement qu’il devait tout simplement arrêter de penser, arrêter de ressentir. Et que sans cela, il ne parviendrait jamais à être un bon esclave. Il ne parviendrait jamais à anticiper ses besoins, s’il continuait à tenter de comprendre les ordres qu’il lui donnait déjà. Il le laissa le relever, garda la tête basse jusqu’à ce qu’il ne lui intime de se relever. S’il baissa brièvement des yeux face à cette proximité, il s’efforça de les relever aussitôt – il devait anticiper, après tout, et son Maître appréciait qu’il le regarde lorsqu’il s’adressait à lui. « Ce n’est pas ce que tu veux que je sois, Camille. Si j’avais eu envie d’un chien, j’en aurais acheté un, et de meilleure race. » lui dit-il simplement, le faisant doucement acquiescer d’un bref signe de tête. Oui, correct. Enfin non … Pas vraiment. Un chien ne pouvait pas obéir à tous ses ordres. Il ne pouvait pas lui faire couler un bain, ne pouvait pas lui préparer quelque chose à manger à toute heure de la nuit ou de la journée. Mais, sur le principe, il comprenait où son Maître voulait en venir. « Tu n’es pas qu’un simple esclave... » mumura-t-il. Ah bon ? Il n’était pas qu’un simple esclave ? Oh. Etait-ce pour cela qu’il s’en était pris à lui ? Parce que lui aussi commençait à s’attacher à lui comme à un ami ? Et qu’étant donné que ce n’était pas inapproprié, il avait préféré le remettre à sa place ? Il était presque soulagé de réaliser que cette complicité qu’il y avait eu entre eux, il y a près d’un an maintenant, n’était pas à sens unique. « Tu es à moi... » reprit-il sur le même ton, ses doigts passant de son épaule jusqu’à l’orée de son visage dans une caresse presque tendre. Oui, bien entendu qu’il était à lui. Il était sa propriété, il était son esclave. Il n’était qu’à lui, âme et maintenant corps aussi. « …et même toi tu n’y peux rien… » souffla-t-il, son visage plus qu’à quelques centimètres du sien. S’il sursauta en sentant ses lèvres revenir chercher les siennes, de surprise, d’incompréhension aussi, il finit bien rapidement par lui rendre son baiser. Même si, définitivement, il ne comprenait absolument pas les changements d’attitude de son Maître, ce n’était pas désagréable. S’il voulait s’entrainer à embrasser, l’utilisant comme cobaye, cela ne le dérangeait pas. A moins qu’il veuille s’entrainer aux relations charnelles, plutôt, et qu’il lui faisait simplement la faveur de se montrer plus tendre, comme il le lui avait demandé. Cette supposition semblait plus logique, plus cohérente, comme il se sentit basculer sur le lit, sous son corps, le Prince ne détachant pas ses lèvres des siennes. « N’arrête… jamais… de… ressentir… » chuchota-t-il en parsemant son corps de baisers. Il pouvait le faire. Il lui avait dit qu’il pouvait le faire. Bon, il pensait que le Prince ne le souhaitait pour d’autres raisons, d’où le fait qu’il lui avait dit le vouloir aussi si cela le rendait heureux. Il s’était fourvoyé, comme il le lui avait dit, mais ce n’était pas non plus pour le tester, ni pour le punir. Camille avait simplement envie d’éteindre son cerveau, en cet instant. De l’éteindre, et d’arrêter de chercher à comprendre, comme il le lui avait promis. Mais il n’y parvenait pas – encore moins alors que son Maître ne semblait pas le vouloir, comme il reprenait. « Je t’interdis de changer. » Il se mordilla doucement la lèvre en le sentant descendre plus bas, et ses doigts s’agrippèrent au drap de soie du Prince. Cela voulait-il dire qu’il pouvait lui demander d’expliquer pourquoi il faisait ça ?  « Ne bouge pas. » lui intima-t-il, comme le blond commençait déjà à gesticuler un peu sous lui, gêné par ce contact. Ne pas bouger. Le laisser faire. Ce n’était pas un test. Il ne cherchait pas à le punir. S’il ne le voulait pas comme ça, comme il le lui avait dit, il n’empêchait qu’il semblait vouloir l’acte charnelle quand même. Pas lui en particulier, certes – et cela semblait tellement logique en même temps, qu’il ne se désire pas de cette façon – mais cet acte. Et, comme il le lui avait dit, si cela le rendait heureux, alors il acceptait. Il voulait simplement qu’il soit  heureux. C’était probablement la chose qu’il voulait le plus au monde : que le Prince Theodore ne soit heureux, comblé. Mais … Pourquoi est-ce que ses lèvres se rapprochaient de … Oh. Il frissonna en les sentant se poser sur son intimité, avant de presser doucement des paupières. Que faisait-il ? Mon Dieu. Il ne pouvait pas faire ça. Et Camille ne pouvait pas le laisser le faire. Non. Mais il n’avait pas le droit de bouger. C’était l’ordre qu’il lui avait donné, et qu’il se devait de respecter. « Maître arrêtez s’il vous plaît. » souffla-t-il simplement, se mordillant la lèvre inférieure qui resaigna presque aussitôt. « Vous n’avez pas à faire ça. » continua-t-il, marquant une petite pause, comme il cherchait ses mots. « Je ne veux pas que vous fassiez ça. » Nouvelle petite pause, comme il se sentait honteux, alors qu’il aurait dû se sentir honoré, probablement. « C’est dégradant, et humiliant. Je ne veux pas que vous fassiez un acte comme ça. » Il ne bougea pas d’un millimètre, cependant, comme il le lui avait ordonné. « Ce n’était pas ce que je sous-entendais par tendresse. Jamais je ne vous aurais demandé de vous humilier pour moi. » reprit-il dans un nouveau souffle. « Je suis vraiment très honoré, mais je ne veux pas que vous vous humiliez ou vous dégradiez. Ce n’est vraiment pas la peine. »  De nouveau, il avait bien du mal à trouver ses mots, se trouvant totalement idiot et imbécile dans ce qu’il disait – peut-être pourrait-il porter la faute au manque de sommeil ? « Je vous ai déjà dit que j’acceptais tout de vous, et voulais vous rendre heureux. Vous n’avez pas besoin de faire cela. » Un nouveau soupir plus tard, il fronça des sourcils, secouant doucement la tête, ne voulant pas oublier une seule possibilité. « Sauf si cela vous rend heureux … » Même s’il en doutait très franchement, pourquoi serait-ce le cas, après tout, il préférait tout de même éviter d’omettre quoique ce soit, et sans les explications de son Maître, il ne pouvait pas deviner les raisons pour lesquelles il le souhaitait.


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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyLun 9 Mai - 7:49


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« Ce n’est pas dégradant. Ca ne devrait pas être vu comme quelque chose d’avilissant, Cam’… » L’esclave fronça des sourcils, soudainement gêné à l’idée qu’il ait pu croire qu’il parlait de lui. Enfin, pour lui, ce n’était pas dégradant, ni avilissant, bien entendu. C’était certes gênant et troublant, mais il lui était soumis, il lui appartenait corps et âme. Mais l’inverse était loin d’être vrai et jamais son Maître n’aurait dû s’abaisser à pareils actes. Encore moins pour lui. Il ne le méritait pas, il n’en valait pas la peine. Et sa gorge se serra, comme le Prince reprenait. « C’est un acte de …de dévotion… » dit-il en l’intimant de se relever en attrapant son poignet, ce qu’il fit, tel un automate. Dévotion ? Non. Enfin … Cela en était un, lorsqu’il le lui faisait. Lorsqu’il lui montrait qu’il lui était dévoué, qu’il était prêt à tout pour le satisfaire et le rendre heureux. Mais pas venant d’un Prince, d’un homme de sa stature et de son rang. Venant de lui, ce n’était pas de la dévotion. « C’est un concept que tu peux comprendre, non, la dévotion ? » Il se mordilla doucement la lèvre, secouant un peu la tête de droite à gauche, bien que le Prince ne le verrait pas, comme il ne le regardait pas. Bien entendu qu’il comprenait ce concept mais … Non, toujours non. Le Prince ne lui était pas dévoué. Il ne pouvait pas l’être. Non ? Enfin … Non, il ne le pouvait pas. Mais il eut comme un petit flash du baiser qu’il lui avait donné, de cette tendresse qui était bien rapidement devenue plus demandeuse et fiévreuse. Pourquoi ? Pourquoi ce baiser, pourquoi voulait-il faire cet acte, pourquoi parlait-il de dévotion ? « Reste comme ça… » Son cœur battant la chamade, ses mains commençant à trembler, il l’écouta cependant, s’allongeant sur le dos, reprenant sa position précédente. « Don’t move… Don’t talk… » Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Mais ce n’était pas important. Ce n’était pas la première fois qu’il ne comprenait pas la raison de ses lubies, et ce ne serait probablement pas la dernière fois non plus. « Stop thinking and feel. Just feel… » souffla-t-il, lui faisant rater un battement comme il sentait ses lèvres se poser sur son intimité, lui décrochant un frisson. Il ferma les yeux, tentant d’obéir, de simplement ressentir, sans réfléchir, s’agrippant faiblement à ses cheveux lorsqu’il déplaça sa main. De juste se concentrer sur ses lèvres qui s’activaient sur sa virilité, lui imposant bien rapidement un rythme plus soutenu. Quelques soupirs s’échappèrent, et il pressa fortement des paupières comme l’un de ses soupirs devint bien rapidement un gémissement plus sonore. Il sentait tout son corps se tendre, ses muscles se contracter, comme le plaisir se faisait plus prenant, plus intense. Sa prise sur ses cheveux se fit plus forte, elle aussi, comme il sentait le firmament s’approcher et le posséder. « Theo … » gémit-il sans vraiment le réaliser, sans réaliser ce qu’il disait, comment il l’appelait. Parce qu’il n’y avait plus que ces sensations qui comptaient. Sa main toujours accrochée à ses cheveux le repoussa, comme il sentait enfin venir la fin de ce si plaisant supplice. Puis il ne réfléchit plus vraiment, même l’ordre qu’il lui avait donné plus tôt n’était plus qu’un effluve de souvenir, comme Camille se redressait vivement et lui intimait d’en faire de même. Ses mains tremblaient, comme elles se posaient sur ses épaules. Tout son corps tremblait, chaque membre de son corps tressaillait, et ses dents virent mordiller sa lèvre inférieure, parce que malgré tout, il hésitait. Son cœur tambourinait contre sa poitrine, résonnant jusque dans ses tempes, l’étourdissant. Le souffle court, il planta son regard dans le sien, cherchant juste un signe, quelque chose, n’importe quoi qui lui permettrait de savoir qu’il pouvait faire cela, qu’il ne le repousserait pas, ne le corrigerait pas, ne le détesterait pas. Puis, vivement, prestement, même s’il n’avait finalement pas de réponse à sa question silencieuse, ses lèvres se posèrent sur les siennes, presque brutalement, avec une ferveur qu’il ne se connaissait pas. Mais il ne se reconnaissait pas, ce soir, de toute façon. Le manque de sommeil, ou peut-être qu’être perdu tous ces mois avait fini par lui monter à la tête et lui faire perdre l’esprit, il n’en savait rien. Mais en cet instant, tout ce qui comptait, c’était ses lèvres contre les siennes, sa langue qui venait cueillir la sienne, passionnément, ses avant-bras sur ses épaules qui l’encerclaient, le ramenaient un peu plus proche de lui encore, comme il approfondissait le baiser qu’il lui donnait. Baiser qui se fit un peu plus tendre, plus doux au fil des secondes, comme sa main se posait sur sa joue, la caressant doucement du bout de ses doigts. Sa deuxième main, quant à elle, descendit le long de son corps, caressant son bras au passage, pour venir se poser sur sa taille. Se décalant un peu de lui, rompant leur baiser presqu’à contre cœur, il replanta ses yeux dans les siens, avant de finalement le faire basculer sous lui, l’allongeant comme il reposait ses lèvres sur les siennes, plus timidement cette fois-ci, comme s’il réalisait ce qu’il était en train de faire. Comme s’il réalisait, peu à peu, toutes les règles qu’il était en train d’envoyer au loin, toutes les convenances. Comme s’il réalisait qu’il outrepassait entièrement et totalement ses droits, à l’outrance cette fois-ci. Le corps de l’esclave écrasant presque celui de son Maître de tout son poids, il réalisait soudainement que jamais il n’aurait dû faire cela. Et son regard, lorsqu’il s’ancra dans le sien, n’était plus brumeux, à présent. Il était presque terrifié par ses actes, par ce qu’il avait osé faire. Mais son Maître ne le repoussait pas. Il ne lui ordonnait pas d’arrêter, de descendre de ce lit et de le laisser. Il ne semblait pas en colère après lui, pas déçu non plus. Il semblait surpris oui mais aussi … heureux ? Se remordillant la lèvre inférieure, sans cesser de le regarder, il finit par revenir l’embrasser, tendrement, avant de doucement déposer quelques baisers sur sa mâchoire, puis son cou et ses épaules. Ses lèvres descendirent finalement plus bas, traçant un sillon humide sur son torse, jusque son bas ventre où elles s’attardèrent un peu plus longuement. De ses doigts tremblant toujours autant, il finit par lui retirer son bas, le seul vêtement qui lui restait, avant de finalement décider de lui rendre la pareille. De lui faire ressentir ce même bonheur qu’il lui avait fait ressentir, ce plaisir intense et prenant, qui faisait encore tressaillir son corps. Il voulait le rendre heureux, aujourd’hui encore plus que jamais.


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MessageSujet: Re: For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille    For all the times I'll rain on your parade - ft. Camille EmptyMar 12 Juil - 16:39


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Camille avait outrepassé toutes les règles possibles et imaginables, ce soir, et il le savait parfaitement. Il était allé trop loin, et si une partie de lui tentait de se rassurer en se disant qu’il avait simplement voulu anticiper ses envies, l’autre savait pertinemment de quoi il était question ici. L’esclave avait eu envie de le faire, de lui rendre ce plaisir qu’il venait tout juste de lui donner. Il avait voulu se dévouer à lui, corps et âme. Et peut-être que peu de personnes comprendraient alors en quoi il avait pu outrepassé ses droits, en quoi il avait été trop loin. Après tout, il n’avait fait que donner du plaisir à son Maître, ne s’était que dévoué à lui. Sauf qu’il n’en avait pas eu l’ordre. Et que ce genre d’actes demandaient un ordre, ou tout du moins une autorisation. Et qu’il n’avait pas réfléchi, il avait simplement agi. Alors certes, finalement, c’était un peu ce que le Prince lui avait demandé, ce soir-là. D’arrêter de réfléchir. De juste ressentir. Et c’était ce qu’il avait fait, après tout. Pour autant, Camille ne pouvait s’empêcher de se sentir honteux, à présent que l’instant était terminé. A présent que son Maître avait touché le bord du précipice et en était revenu. N’allait-il pas lui en vouloir ? N’allait-il pas vouloir le punir de l’avoir fait basculer sous lui, de lui avoir bloqué toute possibilité de mouvement, sous lui. De l’avoir dominé, aussi, un peu, lorsque l’on y pensait. Camille, lui, en tout cas, s’en voulait déjà, et craignait de l’avoir déçu. Craignait d’avoir été trop loin pour être pardonné. « Camille… » murmura-t-il cependant d’une voix où il crut percevoir une certaine tendresse. Oh, peut-être ne lui en voulait-il pas, alors. Peut-être même avait-il aimé ses actions de ce soir, son impulsivité et son initiative. Et puis, il n’avait vraiment pas pensé à mal, aussi. Bien au contraire, même. Tout ce qu’il avait eu envie, c’était de lui rendre son plaisir, de lui prouver sa dévotion. « Rhabille toi, s’il te plait… » Il baissa les yeux, comme il comprenait que, non, finalement, il n’avait pas aimé. Enfin, pourquoi lui demanderait-il de se rhabiller, sinon ? Mais, en même temps, il y avait de nouveau ce s’il te plaît qui sonnait toujours si étrange à ses oreilles. S’il lui en voulait, il se contenterait de lui ordonner fermement et froidement, non ? Plutôt qu’avec cette étrange formule de politesse et cette tendresse perceptible. Il n’eut pas vraiment le temps d’y réfléchir plus longtemps, voire même simplement de lui répondre, que le Prince lui attrapa le poigner de sa main, avant de le ramener à lui. Sa respiration se stoppa un instant, comme ses lèvres vinrent caresser tendrement les siennes, et un fin sourire les orna bien rapidement, alors qu’il se décalait un peu. S’il se mordilla doucement la lèvre inférieure, un peu gêné par cette tendresse inhabituelle, bien que tant agréable il ne pouvait que l’avouer, ce fut des iris pétillants qui se posèrent sur son Maître, comme celui-ci reprenait. « Camille… Dors avec moi, ce soir… S’il te plait… Si tu veux… » lui demanda-t-il alors, lui faisant froncer des sourcils. Pourquoi ? Enfin … Il ne comprenait pas pourquoi il voulait qu’il dorme avec lui. Surtout que c’était lui-même qui avait souhaité de la tendresse lorsqu’il s’agissait d’actes charnels, et non l’inverse. Donc l’esclave, s’il avait eu la parole libre bien entendu, aurait pu être l’investigateur de cette demande, après ce qu’il venait de se passer. Mais l’inverse lui semblait bien surprenant, et inattendu. « Pour … Pourquoi ? » demanda-t-il doucement, d’une voix encore un peu rauque et mal maitrisée, avant de baisser les yeux de gêne, de nouveau. Et toujours ce s’il te plaît qui lui semblait si inapproprié. Et puis ce si tu veux qui suivait. Bien entendu qu’il le voulait. Encore plus si c’était ce que son Maître désirait. Mais depuis quand ce qu’il voulait comptait ? Il aurait probablement dû s’en satisfaire, se dire qu’il valait mieux profiter du moment, du fait que son Maître ne lui ordonnait rien et, qu’au contraire, il lui proposait quelque chose qu’il avait envie, tout en prenant en compte ses désirs. Mais Camille ne pouvait pas vraiment s’empêcher de trouver la situation étrange. Mais n’était-ce pas le cas de toute cette soirée, après tout ? Si, très certainement. Toute cette soirée, toute cette nuit, avait été des plus étranges, presque hors du temps et de l’espace. Alors pourquoi chercher à comprendre ? Il était tellement fatigué, en plus, qu’il s’endormirait probablement une fois la tête posée sur l’oreiller. C’était dire si son cerveau n’était pas vraiment conditionné pour trop réfléchir, en cet instant. « Mais … Oui. Oui, bien sûr. D’accord. » répondit-il pourtant bien rapidement, hochant de la tête vivement. « J’aimerai beaucoup dormir avec vous, cette nuit. » reprit-il de ce même sourire un peu gêné, hésitant sur ses propres paroles. Après tout, peut-être qu’il avait mal compris et que son Maître n’attendait pas qu’il lui dise ce qu’il avait envie de faire, ou s’il aimerait bien ou pas. Il n’en savait rien. Ce serait d’ailleurs plus logique qu’il n’en ait rien à faire, de ce qu’il ressente, pense et désir, si on le lui demandait. Mais bon, à la vue du sourire que le Prince lui lançait, Camille ne put qu’être satisfait de sa réponse. Il se releva donc, attrapant enfin son caleçon qu’il revêtit, avant de s’asseoir sur le bord du lit, à ses côtés. Gêné, hésitant, sa main qui tremblait déjà de son audace vint se poser sur sa joue, qu’il caressa de son pouce, tendrement. Puis, toujours autant hésitant, embarrassé, presque chancelant, ce fut au tour de ses lèvres de se poser sur les siennes, dans un bref baiser, chaste, à l’inverse de ce qu’il s’était passé cette nuit. « Bonne nuit, Maître. Prince Theodore. » dit-il en se couchant à ses côtés, se reprenant finalement, espérant avoir bien fait. Mais, comme le Prince Theodore venait se caler contre lui, et que Camille le prenait dans ses bras, il se dit qu’il avait bien fait.


Theodore & Camille

to be continued ...


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