Golden`Lies Admin
Messages : 2724 Date d'inscription : 21/11/2012
| Sujet: Event 3 : geôles, rêve ou réalité ? Mar 17 Mai - 10:19 | |
| Camille ne pourrait dire depuis combien de temps il s’était endormi, avant d’être réveillé par cette atroce odeur. Vivant au Palais, le jeune esclave s’était probablement habitué à être plutôt confortablement installé, même lorsqu’il restait dans sa minuscule chambre – ce qui n’était de toute façon plus le cas depuis des mois, son Maître lui ayant ordonné de dormir sur sa couveuse. La première chose qu’il fit en ouvrant les yeux, fut de grimacer face à l’odeur. La deuxième chose, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne fut pas de remarquer qu’il était presqu’entièrement nu, seulement vêtu de son caleçon. Ce ne fut pas non plus de réagir au mur froid et humide contre lequel il était adossé, ni même de réaliser qu’il était attaché à d’autres personnes, et ne pouvait bouger. Non, ce ne fut rien de tout ça. La première chose que l’esclave fit, fut de se redresser un peu et de regarder les personnes présentes. Enfin, pas tant de regarder, mais plutôt de chercher une tête qu’il connaîtrait. Et plus particulièrement le Prince Theodore. Camille n’était jamais séparé de lui. Partout où il allait, l’esclave le suivait, comme s’il n’était rien d’autre que son ombre. Un rire résonna dans la pièce, détournant son attention. Si cela aurait pu lui donner un sentiment de panique, il n’en fut rien. Le Prince Theodore n’était pas là. Il n’arriverait donc rien à son Maître, et c’était tout ce qui comptait pour lui. Il écouta les autres se présenter, d’une oreille attentive, avant de se mordiller la lèvre inférieure de nervosité. L’esclave ne connaissait personne. « Camille, je suis la propriété du Prince Theodore Archdeacon. » se présenta-t-il à son tour, utilisant les mêmes termes qu'il utilisait habituellement pour répondre à cette question. Peut-être aurait-il mieux fallu qu’il se taise, finalement. Peut-être que quelqu’un risquait de vouloir le faire parler sur son Maître, d’obtenir des informations. Après tout, la majeure partie des personnes présentes avaient un patronyme, à l’exception d’une. Peut-être que ce qu’ils avaient en commun était d’être susceptible d’avoir des informations sur des personnes influentes. « Je ne sais pas non plus ce que je fais là. » finit-il par répondre cependant, avant de se racler doucement la gorge. « Vous pensez que nos geôliers vont nous torturer pour obtenir des informations sur je ne sais pas quoi puis nous tuer ? Car ils veulent forcément quelque chose de nous, non ? » Sa voix, s’il tentait pourtant de la maîtriser, laissait s’échapper quelques trémolos à cette idée. Est-ce qu’il manquerait à son Maître, si quelque chose venait à lui arriver ? Est-ce qu’il allait réaliser qu’il avait disparu, qu’il n’était plus là ? Si oui, s’il le réalisait rapidement, est-ce qu’il chercherait à le retrouver, ou est-ce qu’il ne ferait que le remplacer par un autre, peut-être d’une meilleure qualité ? Il n’en savait rien. Mais, si on le lui demandait, c’était plus cette idée qui le terrorisait. Bien plus que le fait d’être presque nu, attaché à de parfaits inconnus, dans une pièce lugubre et humide, en tout cas.
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