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  slowly coming back to life {elaury}

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Golden`Lies
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MessageSujet: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptySam 11 Juin - 23:57



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury avait bu, ce soir-là. Leur journée supposément terminée, son équipe et lui étaient partis boire un verre dans un bar. Ils avaient bien mérité leur soirée, non ? En tout cas, Amaury le pensait. Et c'était son idée, bien entendu. Les autres n'avaient fait que le suivre, peut-être pour garder un œil sur lui, il n'en savait rien. Il les savait protecteurs envers lui, ces deux dernières semaines. Depuis que Laetitia était morte, son équipe prenait toujours des pincettes, avec lui, et même s'il le souhaitait de tout son cœur, ils ne le laissaient jamais seul. Qu'importe où il allait, qu'importe ce qu'il faisait, il y en avait toujours un qui restait avec lui. Et comme s'ils ne le prenaient pas suffisamment comme un idiot comme ça, ils alternaient, se disant probablement qu'il ne remarquerait pas que sa compagne ou son compagnon de beuverie changeait chaque soir. Il savait qu’il devrait probablement s’en sentir touché, les remercier pour leur inquiétude et leur bienveillance. Mais il avait juste besoin d’être seul. Ce n’était pas comme s’il faisait moins bien son travail, comme s’il abandonnait et quittait le monde des Nemphilims. Non, il était présent tous les jours, il se levait tous les matins et tentait d’oublier sa vie, d’oublier cette cicatrice argentée sur son avant-bras, pour simplement se concentrer sur sa mission. Bref, Amaury avait bu, plusieurs verres. Il avait senti le liquide ambré venir irriter sa gorge, il avait senti l’alcool le désinhiber, le détendre. Sa vision s’était un peu floutée, et il avait même ri. Depuis combien de temps n’avait-il pas ri ? Véritablement ri ? Laissé sortir les éclats de rire de sa gorge, résonner dans la pièce ? Il ne s’en souvenait plus. Ses souvenirs étaient un peu brumeux, et c’était exactement la sensation qu’il avait recherchée ce soir-là. Celle qu’il recherchait tous les soirs, finalement. Tous les soirs depuis deux semaines. Deux longues semaines.

Il ne tituba pas, cependant, lorsqu’il sortit du bar avec son équipe. La preuve probablement qu’il n’était pas un terrestre, qu’il avait cette agilité sans faille qu’il maitrisait à la perfection. Même avec un taux d’alcoolémie bien trop important pour son bien, son pas était mesuré, juste. Si sa vision était peut-être un peu inférieure à celle qu’il avait habituellement, elle était probablement encore bien supérieure à celle d’un terrestre, et c’est probablement pour cette raison qu’il se stoppa net, comme ses iris se posèrent sur une femme un peu plus loin. Sa mâchoire se serra, comme il reconnut son espèce aussitôt. Une obscure. Une abomination qui n’aurait pas dû exister. Un flash, comme il revoyait Laetitia s’écrouler dans ses bras. Un autre, comme il entendait le rire de l’obscur retentir dans les airs. Son poing se serra, et il fit un signe de la tête à son équipe, qui virent tout aussi rapidement à qui ils avaient affaire. Discrètement, ils se mirent à la suivre, juste pour s’assurer, au départ, qu’elle ne ferait de mal à personne. Se collant contre un mur en la voyant rejoindre un groupe, ils écoutèrent leur conversation, et le sang d’Amaury pulsa dans ses tempes, comme des rires s’échappaient. Ses poings se serrèrent, et le jeune homme eut bien du mal à se retenir de foncer dans le tas pour les cogner avec. La faute à l’alcool, probablement.

Mais son esprit précautionneux refit bien rapidement surface, heureusement, et il resta là un moment, à simplement écouter, à l’affût de la moindre petite information qu’ils pourraient leur céder. Mais les obscurs ont malheureusement les mêmes capacités que les Nemphilims, et bien rapidement, son équipe et lui sont remarqués. Même si Amaury a toujours cette pulsion de vouloir leur faire du mal, de vouloir venger sa sœur, son âme, sa parabatai, il finit par leur faire un signe de la tête, signifiant de se replier. Lorsque d’une des filles de son équipe se fait attaquer, cependant, il finit par sortir son archer et vise son attaquant sans ciller, le touchant directement dans le dos. Cela leur permit de s’échapper, du moins pendant quelques instants. Son archer dans une main, le jeune homme leur fit signe de courir, de battre en retraite. Hors de question qu’il ne perde quelqu’un, ce soir. « On se sépare. » annonça-t-il simplement, d’un ton ferme, en les voyant se rapprocher d’eux. Il s’élança alors dans les airs, retombant sur le toit d’un immeuble, avant de se mettre à courir.

Les voyant se séparer eux aussi, sa mâchoire se serra, comme il guettait de loin les membres de son équipe. Ils s’en sortiraient. Oui, ils parviendraient à s’échapper. Il n’avait pas à s’inquiéter pour eux et, surtout, il devrait s’inquiéter pour sa propre personne, plutôt. « Tu n’as aucune chance ! » entendit-il, lui faisant rouler des yeux. C’était mal le connaître que de penser cela. Pourtant, alors qu’il s’engouffra à l’intérieur d’un immeuble, son pas se fit plus lent, étrangement, sans qu’il ne le réalise véritablement. Il revit le visage de sa sœur, il crut même entendre son rire, et un fin sourire étira ses lèvres, comme il pressait brièvement des paupières. Mais rien, bien entendu. Parce que Laetitia n’était pas là. Elle ne se battrait pas avec lui, ce soir. Ils ne feraient pas un. Ils ne se battraient plus jamais comme s’ils étaient une seule et même personne. Parce qu’elle ne serait pas là, ni ce soir, ni jamais. L’idée de tout lâcher, d’abandonner, de se laisser faire et d’arrêter de se battre lui traversa l’esprit. À quoi bon, de toute façon ? Il n’avait plus personne. Il était seul au monde, il était vidé, épuisé. Il voulait juste que ça en finisse. Que la cicatrice argentée ne soit qu’un lointain souvenir, qui ne reviendrait plus jamais le hanter. Alors il continua sa course, atterrissant dans l’une des petites ruelles qu’il connaissait, à moins que ce soit son sens de l’orientation particulièrement important qui lui donnait cette impression. Il savait exactement par où passer pour rejoindre la rue principale et se fondre dans la masse. Il n’avait qu’à sauter par-dessus ce muret, faire encore quelques enjambées, et ce serait fini. Mais alors qu’il s’apprêtait à sauter, un poids lui tomba dessus, lui tirant un grognement. Il finit par se retourner vivement avant de lui envoyer son pied à plat dans l’estomac, le faisant reculer.

Le combat dura ainsi plusieurs minutes, et si Amaury fut perturbé par quelques mèches blondes, presque blanches au point qu’elles pourraient en être décolorées, il s’efforça de rendre les coups. S’il devait mourir ce soir, au moins cela serait avec honneur. Il s’était toujours préparé à l’idée de mourir jeune. Durant ses jeunes années, il s’était dit qu’il serait le premier à mourir. Bien avant son frère ou sa sœur. Il ne savait pas réellement pourquoi, mais il en avait été persuadé. Il mourrait jeune, et n’aurait à voir mourir ni Eliott, ni Laetitia. Et dire qu’il était supposé avoir une bonne intuition … Il avait été tellement loin de la vérité. Laetitia était morte dans ses bras. Eliott était … Il n’en savait rien. Probablement mort, lui aussi. Il les rejoindrait bien assez vite. L’obscur était plus fort que lui – forcément, il fallait bien retirer quelque chose de boire la coupe mortelle … – et eut donc trop rapidement le dessus sur lui. Littéralement. Il le sentit à califourchon sur lui, et sa gorge se noua, comme un visage familier apparaissait devant ses yeux. Eliott. Il pressa des paupières, tâchant de chasser cette chimère qui, pourtant, restait bien présente devant lui. « Arrête de te faire du mal » Même sa voix ressemblait à la sienne. Un flash, comme il se souvenait de leur bagarre d’enfance, lorsqu’ils s’entrainaient. Eliott, si arrogant, qu’il lui sortait cette phrase dès qu’Amaury faisait semblant de perdre, lui laissant un peu de terrain pour mieux le battre ensuite. « Une dernière volonté ? » Un rire s’échappa de ses lèvres. Un rire mi-désabusé, mi-ironique. Il avait toujours pensé qu’avant de mourir, on voyait sa vie se dérouler devant ses yeux. Apparemment, Amaury le voyait lui, Eliott. Cela n’était pas si surprenant, finalement. « Juste finis-en. » lâcha-t-il dans un sourire presque paisible. Il allait revoir les personnes qu’il aimait. C’était une bonne fin, finalement, non ? Apparemment, non. Puisque rien ne vint. La lame se fit même plus lâche contre son cou, sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi. Pourquoi n’était-il pas déjà mort ?

Il ne réfléchit pas plus longtemps à la question, comme son genou remonta vivement, cognant contre ses parties sensibles, profitant de l’instant de faiblesse de son attaquant pour reprendre l’avantage. Se plaçant à califourchon sur lui à son tour, ses jambes de part et d’autre des siennes, il attrapa son poignard qu’il vint placer contre sa gorge, comme son bras libre se plaquait contre sa poitrine. Mais aucune insolence ne sortit de ses lèvres, sa gorge restant nouée. Il ressemblait encore à Eliott. Pourquoi lui ressemblait-il ? Il n’était plus en train de mourir. Pourquoi voir ses traits, alors qu’il était bien vivant, et qu’il remportait ce combat ? Sa lame s’enfonça un peu plus, pourtant ses doigts se mirent à trembler. Il lui ressemblait trop. Il déglutit lentement, avant de simplement s’écarter vivement de lui, faisant un saut en arrière. « Disparais. Disparais. Disparais. » souffla-t-il sans le regarder, le poignard tremblant entre sa main. Sa respiration se fit plus rapide, comme il fit quelques pas en arrière, venant s’appuyer contre le mur. « Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. » chuchota-t-il comme un disque rayé continuerait de tourner. Non, il n’était pas réel. Il faisait probablement une hallucination. Il avait vraisemblablement un peu trop forcé sur l’alcool, ce soir. Alors il se laissa tomber contre le mur, tremblant de tout son être, avant de se balancer lentement d’avant en arrière, répétant ces mots « Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. », inlassablement.


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MessageSujet: Re: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptyDim 12 Juin - 17:14



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Il avait trop bu. Voilà la pensée qui traversait son esprit, encore et encore. Il avait trop bu. Et il hallucinait. Il venait de perdre sa sœur, n’importe qui comprendrait donc que, sous l’emprise de l’alcool, il voyait son frère, qui l’avait quitté lui aussi. D’une manière bien différente, certes il n’était pas mort dans ses bras, lui, mais il l’avait abandonné et il était parti, le laissant seul. « Amaury… » Il entendit à peine sa voix, se balançant d’avant en arrière, assis contre le mur. Ses bras virent encercler ses genoux, et il tenta de calmer sa respiration, bien en vain. Relevant brièvement le regard vers l’obscur qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à son frère, il baissa bien rapidement ses iris vers le sol en voyant qu’il ne disparaissait pas. Sa gorge se serra en le voyant, de biais, s’approcher de lui, et ses poings en firent de même. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux, comme il sursauta en sentant ses doigts se poser sur ses joues. « C’est bien moi, Amaury, c’est bien moi… » murmura-t-il, comme le brun secouait la tête de gauche à droite à la négative. Impossible. Son cerveau lui jouait des tours. Il hallucinait. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, non ? Rien que quelques minutes plus tôt, il avait été persuadé d’entendre Laetitia, de revoir son visage si chaleureux et jovial. C’était la même chose qu’il se passait en cet instant. L’obscur était parti, et Amaury était seul avec ses hallucinations. Pourtant, ses doigts sur son visage lui semblaient tellement réels, tellement vrais. A moins qu’il ne devienne véritablement fou, cette sensation s’avérait bien trop tangible et véritable pour qu’il ne soit en train d’halluciner, non ? Il n’en savait rien. Il était perdu, et il détourna le regard, la gorge et le ventre noués. Sa respiration se faisait courte, son cœur tambourinait tellement fort dans sa poitrine qu’il résonnait jusque dans ses tempes. Boum. Boum. Boum. Il se concentrait sur ce bruit irrégulier pour ne pas perdre pied. Boum. Boum. Boum. Le son lui paraissait tellement puissant, résonnant ainsi dans ses oreilles. Boum. Boum. Boum.

Il ne parvenait pas à comprendre ce qu’il passait. L’idée que ce soit véritablement Eliott devant lui, que ce soit réellement ses doigts qu’il sentait contre ses joues, son souffle qui caressait sa peau, lui semblait bien trop chimérique pour que cela ne soit vrai. Combien de verres avait-il bu, ce soir encore ? Il ne les avait même pas comptés. Mauvaise idée. Il aurait dû simplement rentrer chez lui et se laisser tomber sur son lit. Certes, il aurait passé sa nuit seul, mais il n’était pas en état de combattre. Il n’y avait qu’à voir comment il s’était rétamé face à un obscur. Comment il avait déraillé, presque prêt à abandonner la bataille simplement pour voir s’il y avait un monde meilleur qui l’attendait. Il n’était pas en état. Boum. Boum. Boum. Les battements de son cœur ne se calmaient pas. Trop forts. Trop puissants. Trop irréguliers, aussi. « Je suis tellement désolé » Ses lèvres tremblèrent, comme il répétait une nouvelle fois « Disparais. Tu n’es pas réel. », suppliant presque son esprit d’arrêter de lui jouer des tours. Il avait trop bu. Il n’aurait pas dû suivre cette obscure. Il n’aurait pas dû rester ensuite, avec son équipe, pour tenter de dérober quelques informations, qui auraient été utiles à l’enclave. Il n’était pas en état pour cela. Il avait trop bu. Son équipe ? S’en était-elle sortie ? Avait-elle réussi à se séparer avant de leur échapper ? Il n’en savait rien. Et son cerveau avait bien trop à penser, ses pensées se mélangeaient bien trop dans son esprit, pour qu’il ne puisse s’y concentrer davantage. « Je n’aurais jamais dû t’abandonner comme ça… » Sa voix, qu’il connaissait tant, semblait tellement réelle et douce en parvenant à ses oreilles, qu’il y croyait presque.

De nouveau, il pressa des paupières, s’attendant à le voir disparaître en les rouvrant, en vain. Il était toujours bien là, bien présent, toujours si proche de lui, accroupi devant lui. Ses pupilles détaillèrent les mèches blondes qui rentrèrent dans sa vision floutée, et il renifla lentement. Il ne disparaissait pas. Il était là. C’était lui. Vraiment ? C’était vraiment lui ? Dénouant ses bras de ses genoux, sa main se posa, hésitante et tremblante, sur le bras du blond, retenant son souffle jusqu’à ce que le contact ne soit accompli. Il déglutit lentement, la gorge toujours nouée, les larmes arrêtant leur course folle sur ses joues, comme il caressait son avant-bras tendrement de son pouce. C’était lui. Alors, comme dans un état second, il ne réfléchit pas vraiment. Il le rapprocha de lui, le faisant peut-être trébucher et tomber un peu, il n’en savait rien et s’en fichait, pour tout dire. Puis il l’encercla de ses bras, le serrant fort, ne maitrisant pas sa force, mais qu’importe. Il l’avait dans ses bras, il le tenait contre lui, fermement, le corps tremblant comme une feuille, comme il humait son odeur. Sa tête se posa dans le creux de son épaule et, bien que chancelant brièvement, il se releva lentement, sans le lâcher pour autant. Oh non, sa prise restait ferme, comme il était debout contre lui, comme il sentait sa présence contre lui.

Les larmes se remirent à couler, mais pas de tristesse, cette fois-ci. Il était là. Eliott était là. Il était en vie. Il était bien vivant, contre lui. Il était … Un obscur ? What ? Non. Impossible. Il ne pouvait pas être un … Non. Ils étaient pareils. Ils étaient dans le même camp. Ils avaient la même éducation. Eliott ne pouvait pas être un obscur. Pour autant, alors que ses prunelles se posèrent sur cette rune d’une couleur si particulière, de cette couleur si différente des siennes, sa mâchoire se serra, comme il recula d’un pas. « Tu … Tu … » Les mots lui manquèrent, comme son souffle se coupa. Il ne pouvait pas être un obscur. C’était impossible. Il le refusait. Il n’en avait pas le droit. Il ne pouvait pas en être un. Son regard perdu rencontra le sien et son poing se crispa, avant de venir cogner sa joue. Un flah de Laetitia apparut devant ses yeux et son poing vint atterrir sur sa joue une nouvelle fois, puis encore une. Il finit par le plaquer contre le mur, vivement, brutalement, ses doigts s’agrippant à son haut. Relevant la tête pour planter son regard dans le sien, il le ramena brièvement à lui pour le replaquer aussitôt contre le mur, sauvagement. « Laetitia est morte. » cracha-t-il, le fusillant du regard. « A cause de gens comme toi. » Sa voix était dure, son ton était froid, pourtant ses doigts tremblaient, comme ils continuaient à s’agripper sur son haut. En partie pour le maintenir en place et l’empêcher de boucher, et en partie aussi parce qu’il ne pouvait rompre le contact, parce qu’il en avait besoin, malgré tout. « Qui sait, si ça se trouve, tu connais son meurtrier. » Ses lèvres tremblèrent, elles aussi, comme il gardait son regard ancré dans le sien. Une nouvelle larme coula, comme il renifla bruyamment, complètement perdu. Contrarié et énervé, aussi. Terriblement énervé à l’idée qu’il puisse être comme eux, qu’il puisse être l’un des leurs, un de ceux qu’il exécrait, un de ceux qui lui avait arraché sa parabatai, sa sœur, une partie de son âme. « Pourquoi ? » demanda-t-il fermement, mais calmement. « Pourquoi ?! » répéta-t-il, sa voix haussant de ton, résonnant dans la ruelle. « Tout ça pour quoi, exactement ? Dis-moi ! Répond ! » cria-t-il, avant de reculer d’un pas puis de l’envoyer valser, le faisant tomber au sol. « Pour pouvoir me battre, c’est ça ? Pour pouvoir être plus fort que moi ?! » cracha-t-il en le fusillant du regard. « Bravo ! T’as enfin réussi à me battre ? T’as enfin réussi à avoir le dessus sur moi ! A me mettre à terre, au sol, sans même que je n’aie à te laisser gagner ! » De nouveau, sa voix était froide, sèche, tant il était énervé de le voir ainsi. Déçu, aussi, tellement déçu. Il aurait presque préféré qu’il ne soit mort, finalement. « J’espère que t’es fier de toi … » reprit-il, sa voix se brisant vers la fin, comme il eut bien du mal à retenir un sanglot, même si les larmes, elles, de triste, de colère, de rage aussi, continuaient de couler sur ses joues.


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MessageSujet: Re: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptyDim 12 Juin - 21:58



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Eliott revint vers lui, ne semblant même pas en colère des coups qu’il lui donnait, tant avec ses poings qu’avec ses mots. Et Amaury ne sut réellement dire si cela ne l’irritait pas d’autant plus, finalement. Sa mâchoire se serra, comme il le regardait, et un petit ricanement moqueur s’échappa à son « Arrêtes ». Même ses mains sur les siennes ne suffirent pas à le calmer, bien au contraire même. Eliott, qui portait ces runes rouges sang, qui les portait probablement fièrement, vraisemblablement heureux de faire partie d’une famille d’obscurs qui lui apportait pouvoir et force, tentait de le calmer, de le ramener à la raison. Tellement ironique. Lui qui avait choisi comme passe temps, comme hobby, de tuer les gens, de laisser aller sa colère, tentait d’apaiser la sienne. « Tu sais bien qu’il ne s’agit pas de ça » Ah bon ? Ce n’était pas de ça, dont il s’agissait ? Vraiment ? Non, parce qu’Amaury se souvenait parfaitement bien des moments de leur enfance, lorsque le blond voulait à tout prix le battre. Il se souvenait aussi clairement du jour où Eliott avait appris ne pas être comme lui, qu’il n’aurait jamais sa première rune. La phrase qu’il lui avait dite, le fait qu’il aurait voulu être un grand combattant. Puis lorsqu’ils étaient adolescents. Ce qu’il lui avait dit, ce soir- – comment oublier cette soirée, hein ? – lorsqu’il disait à quel point il s’entrainait, parce qu’il voulait le surpasser. Et il osait à présent dire qu’il ne s’agissait pas de ça ? Qu’il n’était pas fier, qu’il n’avait même pas une once de fierté mal placée à l’idée d’avoir pu le mettre à terre, de l’avoir battu ? D’avoir eu son épée contre son cou, d’avoir été à deux doigts de lui trancher la tête, de le décapiter ? Comment osait-il ? En plus d’être devenu démoniaque, il était devenu hypocrite. A moins que les deux ne soient liés, finalement. Probablement était-ce le cas.

« Je voulais juste comprendre ma famille, comprendre mes origines et le milieu dont je venais réellement » Il roula des yeux, serrant la mâchoire. Comprendre d’où il venait, connaître ses origines, sa famille. Et le fait de devoir quitter sa vraie famille pour cela, le fait d’envoyer balader seize ans d’éducation et de leçons de morale ne l’avait apparemment pas perturbé un seul instant. Le fait de l’avoir abandonné, de ne jamais lui donner de nouvelles, de simplement faire le mort, qu’importe ce qu’il pouvait ressentir, non plus, apparemment. Y avait-il simplement pensé ? Son prénom lui avait-il traversé l’esprit, à un moment, ou n’en avait-il eu rien eu à faire, de dire adieu à seize ans de complicité et de fraternité ? « J’ai juste embrassé mon destin, je ne pouvais pas revenir en arrière, je savais que c’était impossible, pas avec ma famille biologique…» Un nouveau ricanement moqueur s’échappa, comme il tourna la tête de gauche à droite, à la négative. Ce ricanement se fana bien rapidement, laissant flotter un sourire ironique sur ses lèvres. Embrassé son destin. Impossible de revenir en arrière. Bla-bla-bla. Tout était toujours possible. On avait toujours le choix. Le choix de prendre les bonnes décisions, ou de prendre les mauvaises. C’était aussi simple que cela.

Et les mauvais choix, il les accumulait. Cela depuis qu’il l’avait quitté, ce matin-là, ne lui laissant qu’un pauvre mot en guise d’adieu. Il n’était pas mieux que celui qui avait retiré la vie de sa sœur, de leur sœur. Combien de vies avait-il ôtées, lui ? Combien de sœurs, de frères et d’enfants ou de parents avait-il arrachés à leurs proches ? « Laetitia je… » Il serra la mâchoire en entendant le prénom de sa parabatai, sortant de sa bouche. Même si la compassion pouvait s’entendre dans le ton qu’il utilisait, le simple fait d’entendre son prénom lui faisait l’effet d’un coup de poignard que l’on enfoncerait dans sa poitrine. Encore plus venant de lui. « Je ne savais pas, je suis désolé » Désolé. Ben voyons. Désolé. Cela ne changeait rien, le fait qu’il soit désolé. Il n’avait pas été là. Pire, pendant que lui regardait sa sœur mourir dans ses bras, pendant qu’il ressentait son âme disparaître, Eliott, lui, était probablement en train d’arracher la vie à quelqu’un, lui aussi. De nouveau, la caresse qu’il lui fit sur la main ne le calma pas vraiment. Au contraire, même. « Et comme tu es tellement heureux avec ta nouvelle famille, celle que tu connais depuis quoi ? Cinq ans, grand maximum ? C’est pas comme si tu considérais Laetitia comme ta sœur. » Il marqua une pause, la mâchoire serrée, avant de reprendre, presque venimeux. « Ou moi comme ton frère. » Il appuyait où cela faisait mal, il le savait. Eliott avait cessé de le considérer comme son frère il y a bien longtemps. Sinon jamais il n’aurait eu des pensées connotées envers lui. Jamais il ne l’aurait embrassé. Jamais il n’aurait …

Quant aux excuses qu’il lui avait sorties … Amaury n’y croyait toujours pas vraiment. Parce que, qu’importe ce que le blond semblait penser, qu’importe ce qu’il disait, ils avaient toujours le choix du chemin qu’ils empruntaient. « Donc quoi ? Tu as retrouvé ta parfaite petite famille de démons ? » commença-t-il, avant de s’arrêter, ses iris toujours plantées dans les siennes, comme il le fusillait du regard. « Et donc tu as renié tout le reste ? Les seize ans qu’on a passé ensemble ? Les seize ans où nos parents t’ont aimé, comme si t’étais leur propre fils ? » reprit-il, avant de secouer la tête à la négative, dépité. « Les seize ans où eux, comme moi, ont accouru dès que tu faisais un cauchemar ? Les seize ans à t’aimer, à te choyer, à être toujours là pour toi ? » demanda-t-il, rhétoriquement, d’une voix où le faux intéressement pouvait s’entendre. « Tout ça pour être avec ceux de ton sang pourri jusque la moelle ? » cracha-t-il, son regard noisettes toujours ancré dans l’océan qu’était le sien.

Il hésitait entre le cogner une nouvelle fois, ou éclater tout bonnement en sanglots. Le poing fut finalement le choix qu’il préconisa, comme il heurta sa joue, brutalement. Puis une nouvelle fois, cognant son nez, cette fois-ci, qui se brisa probablement. Mais qu’importe. Rien n’importait. Pour autant, cela ne le calma pas, bien au contraire. Il y avait toujours cette colère sourde qui bouillonnait en lui, qui prenait possession de ses tripes. Mais il y avait aussi ces larmes, qui luttait pour obtenir l’autorisation de s’échapper, de nouveau. Et Amaury ne résista pas vraiment longtemps, comme les larmes se mirent à perler au coin de ses yeux, avant de dévaler, roulant sur ses joues. Un sanglot s’échappa, puis un autre. Et ses mains glissèrent pour se poser sur la taille de celui qui, malgré tout, restait son frère à ses yeux. Sa tête se posa contre sa poitrine, comme il éclata en sanglots, n’arrivant pas à se calmer. Si ses pleurs résonnèrent dans la ruelle, il n’en avait que faire, se contenant de renforcer son étreinte, pleurant dans ses bras.


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MessageSujet: Re: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptyLun 13 Juin - 23:11



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Si sa colère, tellement sourde et violente, continuait de le consumer, il n’avait pas pu retenir ses larmes bien longtemps, et les sanglots arrivèrent bien rapidement. Ses mains se posèrent sur sa taille, comme il se laissait aller à pleurer contre lui, dans ses bras. Il renifla bruyamment en le sentant l’encercler de ses bras, l’étreignant à son tour, allant même jusqu’à lui caresser le dos avec tendresse. Alors qu’il aurait pu le repousser, qu’il aurait pu le frapper, lui rendre les coups qu’il lui avait donné. Il aurait pu vouloir lui faire du mal, vouloir le blesser. Vouloir utiliser les mêmes armes qu’il avait utilisées contre lui, les mots, appuyer là où cela faisait mal, lui aussi. Se montrer aussi venimeux qu’un serpent. Il aurait pu le repousser, probablement qu’Amaury l’aurait mérité, mais il n’en fut rien, au contraire. Et ses sanglots redoublèrent, comme il réalisait que tout n’était pas perdu, qu’il y avait encore du bon en lui, qu’il était toujours son frère. « Je voulais juste que tu sois fier de moi… » murmura-t-il contre ses cheveux, et si son ouïe n’avait pas été si développée, le chasseur d’ombre ne l’aurait probablement pas entendu. S’il continuait de sangloter, les pleurs se faisaient moins bruyants, moins désespérés, aussi. Un peu comme si cette phrase, qui lui semblait pourtant tellement en dehors des réalités, avait eu le don de le calmer un peu. « Je suis désolé, tellement désolé… » reprit-il sur le même ton, dans un murmure, comme le brun l’enlaçait un peu plus fermement encore. S’il y avait eu quelques millimètres de distance entre leurs deux corps, autant dire qu’ils avaient totalement disparus, à présent. Et cette étreinte avait le mérite de lui faire du bien, de le calmer, de l’apaiser. Il renifla, plutôt bruyamment et sans aucune élégance, mais qu’importe. « Je t’aime Amaury… » Il acquiesça de la tête, toujours ainsi contre lui, appréciant finalement le fait qu’il le dépasse d’une tête, avant de remonter ses mains dans son dos pour l’étreindre un peu plus encore, si tant est que cela ne soit possible. « Comment as-tu pu croire que je serais fier de toi ? Alors que tu ... » Il s'arrêta, comme il sentait sa voix partir dans des trémolos. Il ne voulait pas s'énerver de nouveau. Il était tout bonnement fatigué, épuisé, d'être tout le temps en colère, sans relâche. « Comment as-tu pu croire que je serais fier de toi alors que tu as rejoins ce que je combats ? Alors que tu as tout renié ? Tout. Tu représentes tout ce que je déteste. » Si les mots qu'il utilisait étaient durs, son ton s'était calmé, comme il se décalait un peu de lui, ses mains toujours posées dans son dos, sur lequel il dessinait quelques arabesques, un peu machinalement. Ses yeux embrumés se posèrent dans les siens, comme il reprenait, dans un soupir. « Comment as-tu pu croire ça ? » De nouveau, pas de colère, pas de jugement. Une simple question, comme il cherchait véritablement à comprendre comment il avait pu croire cela.

« Je t'aime aussi Eliott » souffla-t-il malgré tout, son visage à quelques centimètres du sien, ses iris toujours ancrées dans les siennes. Parce qu'il le pensait, et qu'il était honnête. Il l'aimait, bien entendu qu'il l'aimait. Il l'avait toujours aimé et m'aimerait toujours. Eliott était son frère, qu'importe le sang qui voulait dans ses veines. Parce que lui ne pouvait pas renier seize ans de sa vie. Il ne pouvait pas renier l'amour qu'il ressentait pour lui. Il avait déjà trop perdu, tellement perdu, qu'il ne pouvait pas le repoussait et l'écarter de sa vie. Il en était incapable. Il aviserait plus tard pour son sang, il aviserait plus tard pour l'homme qu'il était devenu. Mais il avait besoin de lui, aujourd'hui encore plus que jamais. Même s'il était en colère, même s'il n'acceptait pas ses choix et le chemin qu'il avait choisi de suivre, ni les excuses qu'il se donnait, au lieu de simplement assumer ses mauvaises décisions. Amaury était son grand-frère, c'était aussi son rôle de le recarder lorsqu'il en avait besoin. Combien de fois n'avait-il pas engueulé Laetitia pour les risques inconsidérés qu'elle prenait ? Jusqu'à ce qu'elle finisse par en mourir ... C'était la même chose. « C'est justement parce que je t'aime que je suis tellement en colère contre toi. » Lui dit-il, toujours aussi calmement, avant de lâcher un petit soupir, comme il levait sa main pour venir toucher son visage ensanglanté du bout des doigts. Grimaçant un peu, il finit par lui remettre son nez en place vivement, le prenant par surprise pour que la douleur soit moins forte, avant de venir caresser sa pommette tendrement. « N'oublie jamais que je t'aime. Même si je suis dur avec toi. Si je ne t'aimais pas, alors ça ne me ferait rien ... » Oh non, il ne s'excusait pas vraiment. Certes, sa colère suite à la morte de sa sœur, mêlée à l'alcool ingéré, ne l'avait pas aidé à garder son calme. Mais Eliott ne s'attendait probablement pas à ce qu'il accueille sa nouvelle vie les bras ouverts, en tout cas le brun l'espérait.

Ce fut son téléphone, vibrant dans sa poche, qui le fit sursauter et rompre l’étreinte, ou du moins à moitié. Le sortant de sa poche, sa main libre vint caresser son avant-bras, comme il répondait en voyant le nom d’une membre de son équipe apparaître. Il acquiesça brièvement de la tête en l’écoutant, avant de lâcher un soupir de soulagement en apprenant qu’ils s’en étaient tous sortis et s’étaient retrouvés un peu plus loin. « Oui oui, je vais bien, ne t’en fais pas. » lâcha-t-il d’une voix rauque à son amie, en percevant l’inquiétude dans sa voix. Sa main descendit, venant attraper celle du blond, comme il roulait doucement des yeux, un peu agacé. « Je ne suis pas un enfant, tu n’as pas besoin de me materner. » D’ordinaire, cette phrase aurait été dite avec un sourire amusé, plutôt que presque sèchement. Mais son insistance était parfois pesante. « Non, je pense que je vais juste rentrer et dormir. Ouais j’suis fatigué, la soirée a été longue. » Cette fois-ci, le sourire amusé étira enfin ses larmes, comme la jeune femme lui proposait de venir lui le rejoindre pour lui changer les idées, s’il le souhaitait. « Non, t’inquiète pas, je vais réussir à m’endormir sans toi. » Un petit rire, bien que toujours rauque, preuve qu’il venait tout juste de pleurer, puis il reprenait. « Bonne nuit. » Son petit sourire continuait de flotter sur ses lèvres, comme il caressait, tel un automate, le dos de la main d’Eliott, de son pouce. « Désolé, c’est une … amie. » Il se racla un peu la gorge, soudainement gêné, étrangement. Enfin, il avait l’étrange impression de le trahir, d’une certaine façon, ce qui était parfaitement stupide. Après tout, cinq ans qu’Eliott lui avait tourné le dos et était parti, avant de finalement recroiser son chemin, presque par hasard. Et puis, même. Eliott était son frère, il ne lui devait rien, et avait encore le droit de mener sa vie comme il l’entendait, surtout de ce côté-là. « Mon équipe va bien. » lâcha-t-il dans un hochement de la tête, en se mordillant la lèvre inférieure, toujours un peu gêné. Il se racla la gorge une nouvelle fois, avant de reprendre. « Vous avez subi une perte, par contre, apparemment. » Si sa mâchoire était serrée, parce que pour lui il ne s’agissait aucunement d’une perte, au contraire – après tout, un obscur de moins dans ce monde était toujours une victoire en soi – il pencha cependant la tête sur le côté, serrant un peu plus fermement sa main dans la sienne. « Désolé si tu en étais proche. » s’efforça-t-il tout de même de lui dire. Après tout, s’il n’était pas désolé d’avoir son équipe bien en vie et un obscur en moins peuplant cette terre, il l’était si Eliott en souffrait. Même si cela ne faisait aucun sens dans sa tête, et qu’il ne saurait définitivement pas l’expliquer.


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MessageSujet: Re: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptyMer 15 Juin - 17:44



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury était gêné, profondément embarrassé, même. Il ne saurait l’expliquer, mais toute la conversation téléphonique qui venait d’avoir lieu le gênait. Ou c’était plutôt le fait qu’Eliott y ait assisté. Le brun ne put d’ailleurs s’empêcher de s’expliquer brièvement sur la conversation. Il ne savait pas pourquoi il avait ressenti le besoin de lui dire qu’il ne s’agissait que d’une amie, mais les mots étaient sortis ainsi, et la grimace étirant ses traits aussi. Il ne devait rien à Eliott, pourtant. Et, surtout, il n’aurait même pas dû se poser la question, parce qu’Eliott n’avait aucune place dans cette partie de sa vie. Il était son frère. Peut-être pas de sang, peut-être pas de chair, mais il était son frère quand même. Ils avaient vécu seize ans ensemble, les meilleurs moments comme les pires. Certes, ils avaient toujours été fusionnels, tout le temps collés l’un à l’autre, au point d’en ignorer Laetitia, quelques fois. Certes, les choses avaient dérapé un soir, alors qu’il avait bien trop bu et n’était plus vraiment maitre de ses actes. Mais Eliott le regrettait probablement amèrement, lui aussi. Et d’ailleurs, le fait qu’il n’en fasse aucunement mention était bien la preuve que, tout autant que lui, il avait voulu tirer un trait sur cet écart de conduite, et l’oublier. « Tu n’as pas à te justifier » Non, clairement, il n’avait pas à se justifier, et Amaury hocha de la tête, rassuré d’avoir raison à propos de son frère. Alors pourquoi avait-il été gêné en lui disant qu’il s’agissait d’une amie, au téléphone ? Peut-être pas par rapport à la nature de ses mots, finalement. Peut-être était-ce plus lié à ce qu’il venait d’apprendre, à ce qu’elle venait tout juste de lui annoncer. Si les membres de son équipe s’en étaient sortis, plus ou moins amochés quand même, ce n’était pas le cas de celle d’Amaury. Et, certes, un obscur de moins sur cette planète était toujours à célébrer, selon lui, chose qu’Eliott savait probablement. Mais pas cette fois-ci. Non, ce soir-là, il en était mal à l’aise, et ne savait plus vraiment où se mettre, comme il le lui apprenait. S’il tentait de se montrer doux, tant dans ses gestes que dans le choix de ses mots, il vit bien rapidement la réaction amère de blond, et baissa la tête, préférant se concentrer sur leurs doigts toujours entrelacés. Dans quelle position son frère le mettait-il ? Depuis quand devait-il présenter des excuses et ressentir de la compassion envers un obscur ? Depuis quand la mort de l’un d’entre eux ne le mettait pas en joie ?

Il leva la tête vers lui, comme le blond retirait sa main, rompant le contact qu’il y avait entre eux. Il se mordilla doucement la lèvre inférieure, le regardant, avant de se racler un peu la gorge. « Je… J’ai un coup de fil à passer » Il acquiesça brièvement de la tête, avant de se passer une main dans les cheveux, se les ébouriffant, pour se donner un peu consistance. Il se doutait qu’Eliott allait appeler un des membres de son équipe, son bras droit peut-être, probablement. Il se doutait aussi qu’il devrait faire quelques pas en arrière, le laisser digérer la perte qu’il avait subie, le laisser être avec les siens, finalement, même si cette simple pensée lui serrait le cœur. Parce qu’Eliott n’aurait jamais dû être l’un des leurs. Parce qu’il avait toujours été un des siens, peut-être pas de sang, mais de cœur, au moins. Certes, ils n’étaient pas de la même race, Amaury l’avait appris lorsque leurs parents avaient révélé que le blond était adopté. Mais il avait toujours été l’un des leurs. Il avait toujours été traité ainsi, comme un égal, qu’importe qu’il ait ou non des runes sur le corps. Mais maintenant qu’il les avait, ces runes, justement, alors le brun réalisait que, non, il n’était pas des siens. Qu’il avait une autre famille, des autres proches. Qu’il ne faisait plus partie intégrante de sa vie, à présent. Et dire que, cinq ans plus tôt seulement, le blond essayait toujours d’être au centre de son attention, au centre de sa vie. Amaury s’étonnait même de sa surprise, finalement. Après tout, même si Eliott n’avait pas été un obscur, même s’ils n’avaient pas été dans deux camps diamétralement opposés, comment aurait-il pu en être autrement ? Eliott l’avait quitté pour partir à la recherche de sa vraie famille. Voilà les propres termes que le blond avait utilisés, le soir où il lui avait annoncé vouloir partir. Alors, forcément qu’il ne faisait plus partie intégrante de sa vie. Forcément qu’il avait arrêté de penser à lui, de vouloir son attention et son affection. Parce qu’il l’avait quitté, justement parce qu’il ne considérait pas être un des siens, un De Lornet. Même si ce constat était plutôt simple à poser, il n’en restait pas moins douloureux, cependant. Parce qu’Amaury l’avait toujours considéré comme son frère, et se faire rejeter ainsi, avoir la vérité en face, ne faisait que serrer son cœur un peu plus qu’il ne l’était déjà.

Finalement, il décida de rester non loin de lui, comme le blond sortait son téléphone. Même pas pour obtenir des informations qui auraient pu lui être précieuses. Non, cette idée, étrangement, lui qui était pourtant un être stratégie, ne lui traversa même pas l’esprit. Mais parce qu’il voulait être là pour lui, s’il en ressentait le besoin. Comme lorsqu’ils étaient petits, et qu’Eliott était blessé. Il était toujours le premier à accourir pour le consoler, pour l’apaiser. Il ne suffisait alors que d’un baiser sur son front ou sur sa joue pour le calmer. Alors, peut-être était-ce par habitude ou par déni, mais le brun resta là, à quelques pas de lui seulement. S’il écouta sa conversation d’une oreille plutôt distraite, sa surprise était présente à l’entente du ton qu’Eliott utilisait. Tellement froid. Tellement distant. Comme si son interlocuteur ne représentait rien, à ses yeux. Comme s’il était dénoué de sentiments. Etait-ce ça le secret des obscurs ? Ne rien ressentir ? Ne jamais souffrir ? Etait-ce ce qui les rendait plus fort, finalement ? Cela ne le surprendrait pas vraiment. Lui-même n’était plus que faiblesse et tristesse, depuis la mort de sa parabatai. Il passait la majorité de ses soirées à sortir, et à boire surtout. A laisser l’alcool lui faire oublier sa peine, oublier ses sentiments. Pour autant, non, il ne l’enviait pas. Il aurait pu se dire qu’Eliott était chanceux de ne rien ressentir, de ne pas mal vivre la perte que son équipe venait de subir. Mais pourtant, il ne ressentait que de la peine pour lui. Il ne l’enviait pas, pas du tout. Au contraire, même, puisqu’il se sentait désolé pour lui. Il avait presque pitié de lui, finalement. Car si lui-même ne ressentait rien à la perte d’un des membres de son équipe, alors personne ne le pleurerait, lui non plus, s’il venait à mourir. Personne ne serait attristé par sa perte, personne ne le manquerait. On l’oublierait simplement, comme s’il n’avait jamais existé. Etait-ce cela, la vie ? Non, pas selon lui. Alors, certes, lui était plus faible. Il ressentait plus, plus fort aussi, sûrement. Mais au moins, c’était ce qui rendait son équipe si soudée. Parce qu’ils s’aimaient, parce qu’ils étaient une véritable famille, toujours là les uns pour les autres. Parce qu’en plus de ne pas être individualiste et de ne pas penser qu’à sauver sa peau, ils seraient capable de mourir les uns pour les autres. Et c’était une véritable force.

Silencieusement, Amaury continua donc de l’observer, un brin de pitié dans les yeux, avant de se passer une main dans les cheveux, comme le blond raccrochait et rangeait son téléphone. « Je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu dois vouloir retrouver les tiens » s’adressa-t-il à lui, lui faisant froncer des sourcils. Mais de quoi parlait-il ? Il venait tout juste de dire à sa co-équipière qu’il comptait rentrer chez lui, seul. A moins qu’Eliott n’ait pas écouté sa conversation, finalement. Mais il n’avait aucunement l’intention de rejoindre son équipe. Il les verrait demain, à l’institut. De toute façon, ce n’était pas vraiment comme s’il était en état de faire quoique ce soit, en cet instant. Non, la soirée avait été bien trop riche en émotions, et son cerveau n’était pas en capacité de réfléchir. Ou, en tout cas, pas en capacité de faire le bilan et d’analyser quoique ce soit. Il s’apprêtait à lui répondre, mais Eliott ne lui en laissa pas le temps, venant le prendre dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, le serrant fortement contre lui, s’y accrochant presque. Humant son odeur, il soupira doucement, presque d’aise. « Si tu savais comme tu m’as manqué… » Un fin sourire orna ses lèvres, éclairant presque son visage dans la pénombre, comme il resserrait encore un peu l’emprise de ses bras contre lui.

« Toi aussi tu m’as manqué. » souffla-t-il contre lui, avant de se décaler un peu pour embrasser sa joue. C’était comme si ces gestes étaient ancrés en lui, par habitude de les faire encore et encore pendant des années. Et maintenant qu’il avait Eliott devant lui, alors tout revenait naturellement. Toute sa tendresse, toute sa douceur. Oh, c’était très mal parti de premier abord, mais bon, tout lui était vite revenu, finalement. « Et tu ne me retiens pas. Du tout. J’ai absolument pas prévu d’aller les retrouver. » reprit-il d’une voix posée, revenant poser sa tête contre son épaule. Il marqua une courte pause, avant de serrer la mâchoire en repensant au terme qu’il venait d’utiliser. « Et tu es des miens. Et je te retrouve toi. J’aurai tout le temps de les voir demain. » Mais peut-être que comme Eliott ne se considérait pas des siens, justement, le considérant comme un ennemi à abattre, il n’avait pas envie de le retrouver, de rester avec lui. Il n’en savait rien. Il resta ainsi un moment, sans bouger, respirant calmement contre lui, tâchant de graver son odeur, d’ancrer ce moment dans sa mémoire, pour ne jamais l’oublier. « T’as pensé à moi, quand même ? » lui demanda-t-il dans un souffle, déglutissant douloureusement, la gorge nouée. « Toutes ces années, t’as … T’as pensé à moi ? » balbutia-t-il sans bouger, et c’était probablement mieux ainsi, au moins il ne verrait pas comme ses yeux commençaient à s’embrumer un peu. . « Ou juste tu as tiré un trait sur les De Lornet dans leur ensemble pour partir à la quête de ta vraie famille ? » S’il était amer et que cela pouvait s’entendre un peu, sa voix avait perdu toute son assurance, tremblotante, comme s’il avait besoin d’être rassuré. Comme si les rôles s’étaient inversés, et qu’il était à présent le gamin manquant de confiance en lui que l’on devait réconforter et rassurer.


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MessageSujet: Re: slowly coming back to life {elaury}    slowly coming back to life {elaury} EmptyVen 17 Juin - 23:06



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury était attristé qu’Eliott ne se considère plus comme faisant parti des siens. Parce que cela prouvait à quel point ils avaient pu s’éloigner. À quel point le blond avait pu s’éloigner de lui, de ce qu’ils avaient été. Le chasseur d’ombre l’avait toujours considéré comme un égal, qu’importe qu’ils aient ou non le même sang parcourant leurs veines, qu’importe qu’ils aient les mêmes dons, que l’un soit plus puissant que l’autre. Il n’en avait jamais eu quelque chose à faire, de tout ça. Ce n’était pas ce qui faisait de lui son frère. Non, c’était les seize années passées ensemble, à être là, présent, l’un pour l’autre. A le consoler lorsque les larmes roulaient sur ses joues, à le rassurer lorsqu’il manquait de confiance en lui et en ses capacités, à dormir avec lui lorsque ses nuits étaient teintées de cauchemars. Voilà ce qui faisait de lui son petit frère. Alors, oui, il était des siens. Il l’avait toujours considéré ainsi, et le considérerait toujours comme cela. « Pardonne-moi le terme. Tu as raison et je suis heureux que tu restes encore un peu avec moi… » Un petit sourire orna ses lèvres, et son étreinte contre lui se renforça encore un peu, si tant est que cela ne soit possible. Timidement, nerveusement, craintivement, le brun lui demanda s’il avait pensé à lui, toutes ces années. Après tout, il avait semblé tirer un trait sur son passé, sur leur passé. Lui-même avait dit qu’il partait à la rechercher de sa vraie famille, signifiant par la même occasion que, pour lui, les De Lornet ne l’étaient pas. Et oui, bien entendu que c’était quelque chose qui l’avait blessé. Encore plus après cette étrange nuit qu’ils avaient passés ensemble. Leur dernière nuit, qui s’était révélé être bien différentes des précédentes. Une nuit qui n’aurait jamais dû avoir lieue, qui n’aurait jamais dû se passer, tant les conséquences auraient pu être importantes et drastiques, si elle s’était reproduite.

« Si tu savais » lui répondit-il, lui tirant un soupir de soulagement. Parce que, oui, cette pensée l’avait tiraillé, pendant de nombreux mois, et l’avait tiraillé aujourd’hui encore, une fois devant lui, une fois retrouvé. Est-ce qu’il pensait encore à lui ? Est-ce que son nom traversait ses pensées ? Est-ce qu’il aimait se remémorer les moments qu’ils avaient pu passer ensemble ? « Ce terme était mal choisi, je voulais simplement te dire ma famille biologique, les De Lornet ont toujours été ma vraie famille » Ah oui, vraiment ? Alors pourquoi ne lui avait-il jamais donné de nouvelles ? Ne leur avait-il ? Une simple carte, un simple appel téléphonique. Qu’importe. Juste quelque chose, qui leur aurait prouvé qu’il était bien en vie, qu’il pensait toujours à eux. Qu’il les aimait. Il lui en voulait tellement, terriblement. Encore plus maintenant qu’il savait pour quel type de famille il avait pu les rayer de sa vie. Parce qu’il aurait beau lui dire ce qu’il voulait, Amaury ne pourrait croire une seule seconde qu’une famille d’obscurs pouvait aimer et chérir leur enfant. Pas alors qu’il avait bien remarqué qu’Eliott s’était renfermé, qu’il se montrait froid et distant, alors même qu’il venait d’apprendre qu’un membre de son équipe avait perdu la vie. Il n’avait donc aucun doute, aucun questionnement, sur comment Eliott avait été éduqué, depuis qu’il avait retrouvé sa vraie famille – oui, malgré ses presque excuses sur le terme choisi, Amaury l’avait toujours un peu en travers de la gorge. Bref, il avait échangé une famille aimante, pour une famille froide et distante, à l’image de ce qu’il était devenu. « J’ai pensé à toi bien plus que je n’aurais dû » Il renforça son étreinte, venant caresser tendrement son dos, comme un mimétisme de ce qu’il lui avait fait plus tôt, comme il venait poser son front contre son omoplate, refusant même l’idée de le lâcher. « Je me sentais tellement vide sans toi » De nouveau, il se demanda si Eliott disait la vérité, s’il pensait vraiment ce qu’il venait de dire, ou s’il lui disait cela simplement pour le rassurer. Après tout, après n’avoir eu aucune nouvelle pendant cinq longues années, c’était plutôt difficile pour lui de le croire.

Mais, pour autant, il se satisfit de sa répondre, même si le doute restait présent, inversant définitivement les rôles entre eux, prenant la place du gamin manquant de confiance en lui et ayant besoin d’être rassuré et choyé. Et dire qu’il avait pourtant toujours été le plus fort, physiquement certes, mais mentalement aussi, surtout, principalement. « Et toi ? Tu as pensé à moi ? Malgré tout le mal que j’avais pu te faire… » Ou pas, vu comme c’était son tour d’avoir une voix peu maitrisée, après s’être raclé la gorge. C’était à le rassurer sur le fait que l’Eliott qu’il avait connu et aimé était toujours présent dans cette carapace froide et dure. Cependant, le brun resta un instant silencieux, se contentant de continuer de humer son odeur. Avait-il pensé à lui ? Oui, quelques fois. Probablement moins qu’il ne l’aurait dû, préférant s’efforcer de ne plus trop y penser, de ne pas se laisser bouffer par le manque de sa présence. « Au début, oui. » commença-t-il en se mordillant doucement la lèvre, avant de soupirer longuement. « Puis comme je n’avais pas de nouvelles … » Il marqua une courte pause, se raclant la gorge à son tour. « Je me suis dit que tu étais probablement mort. » Nouvelle pause, comme il lâcha un nouveau petit soupir. « Et donc j’ai appris à faire le deuil. » Et autant dire qu’il n’était pas très doué pour ça. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel il était aujourd’hui pour réaliser que le deuil d’un être cher à ses yeux n’était clairement pas sa spécialité.

Il resta dans ses bras un bon moment, profitant simplement du moment présent, sans chercher à réfléchir à ce qu’il adviendra du lendemain. Lui qui aimait pourtant penser et réfléchir à tout, analyser toutes les possibilités, avait simplement envie de profiter de l’instant, de profiter de sa présence et du fait que, oui, il l’avait retrouvé. Son frère était là, il était vivant, il était avec lui. Et il ne bougeait pas non plus. Amaury était incapable de dire combien de temps ils étaient restés ainsi, dans les bras l’un de l’autre, s’enlaçant sans faiblir un instant. Il n’en savait rien, mais s’en fichait. Tout ce qui comptait était qu’il soit là, qu’il l’ait dans ses bras, qu’il puisse s’imprégner de son odeur, qui lui avait tant manqué, probablement bien plus qu’il ne le disait, bien plus qu’il ne se l’avouait, même. Il finit par secouer doucement la tête à la négative, comme pour chasser ces pensées, avant de se reculer de quelques pas, rompant leur étreinte, à regrets. Il ne voulait pas que le moment ne se termine. Il ne voulait qu’ils repartent chacun de leur côté. Pas maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Pas alors, qu’en plus, Amaury voyait qu’il y avait toujours l’ancien Eliott en lui. Ce gamin manquant de confiance en lui, bafouillant, gêné. Il était toujours en lui, il fallait simplement le faire ressortir et, apparemment, lui en était capable. C’était probablement ce qui lui importait, finalement. Son frère était toujours présent, il était là, devant lui, et il ne voulait pas devoir le quitter. Pas alors qu’il ne savait pas quand il le reverrait. Ou même si il le reverrait. « On va peut-être pas rester toute la nuit dans cette ruelle … » finit par briser le silence, levant les yeux vers lui, se mordillant la lèvre inférieure. Un sourire étira ses traits, comme il croisait leurs doigts ensemble, ancrant ses yeux dans les yeux. « Tu veux venir chez moi ? » finit-il par lui demander, ressentant la gêne revenir prendre possession de lui. « Enfin … » reprit-il, le souffle court, se passant sa main libre dans les cheveux pour se donner consistance. « Si t’as rien de prévu … On peut peut-être diner et rattraper le temps perdu ? » souffla-t-il pour se justifier, ne comprenant même pas pourquoi il prenait la peine de le faire.


ELIOTT & AMAURY
❝  to be continued ... ❞


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