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 Alfuke - You're permanent, I can't erase you

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Golden`Lies
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Golden`Lies


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Alfuke - You're permanent, I can't erase you Empty
MessageSujet: Alfuke - You're permanent, I can't erase you   Alfuke - You're permanent, I can't erase you EmptySam 9 Déc - 1:11



LUKE & ALFIE
❝ You're permanent, I can't erase you ❞

La porte de la salle commune des verts et argents se refermait, mais Alfie ne la vit que brièvement, les yeux dans le vague. Il se passa une main rapide dans les cheveux, avant de se mordiller la lèvre inférieure et de se retourner, comme il se faisait tard et qu’il n’avait pas vraiment envie de rester ici. Mais le serdaigle avait toujours été un peu faible, quand il voyait des enfants pleurer. Et bon, ce n’était pas son genre de regarder l’insigne fièrement posée sur l’uniforme, avant d’adresser la parole à quelqu’un. Ainsi, quand il avait vu un première année assis sur un banc dans le hall, le visage tuméfié et les larmes s’échappant de ses paupières, le jeune homme s’était installé à ses côtés, sans un bruit. Puis l’avait incité à parler – lire : avait insisté jusqu’à ce qu’il en ait assez et lâche le morceau juste dans l’espoir de se débarrasser de lui. Ils avaient ainsi parlé pendant une bonne demi-heure, Alfie tentant de l’aider du mieux qu’il le pouvait. Heureusement pour lui, il s’agissait d’un gryffondor de deuxième année qui s’amusait à le prendre pour cible. Alfie aurait bien été incapable de l’aider s’il s’était agi, par exemple, d’une histoire de filles. Déjà car il n’y connaissait strictement rien aux filles. Et aussi parce que sa propre vie sentimentale était tout bonnement catastrophique. Mais, des conseils pour se défendre contre plus grand que lui, ça, il connaissait particulièrement bien le sujet. Après cette bonne demi-heure de discussion, donc, le gamin lui avait demandé, d’une toute petite voix, s’il acceptait de le raccompagner à sa salle commune, ayant peur de retomber sur le gryffon. Le serdaigle avait alors haussé des épaules, puis s’était exécuté.

Quand bien même il s’agissait de la salle commune des serpentards, il n’avait pas vraiment évalué la possibilité de tomber sur Luke Rosier. Luke Rosier, la raison qui faisait que, justement, sa vie sentimentale était tout bonnement catastrophique. Non, quelle en était la probabilité, sincèrement ? Et pourtant, alors qu’il était à la sortie des sous-sols, le Français se retrouva nez à nez avec lui. Un sursaut plus tard, ses yeux se mirent à le détailler brièvement, comme son cœur battait un peu trop vite à son goût. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu ? Enfin, en dehors d’une salle de classe … « Delaunay… » l’entendit-il le saluer, d’un ton qui lui tira instinctivement une grimace. Trop froid. Trop cordial en même temps. Trop poli. Trop … Trop insensible, trop indifférent. Et puis l’utilisation de son nom de famille … Depuis combien de temps ne l’avait-il pas utilisée ? Peut-être pas un an non plus, mais pas si loin. « Tu as l’air en forme… » Le serdaigle roula des yeux, avant de croiser ses bras contre sa poitrine, d’une manière presque protective. Pas presque, en fait. D’une manière totalement protective, oui. Il n’aimait pas être ainsi, sur la défensive, lui qui était toujours si honnête, si franc, préférant mille fois dire ce qu’il avait en tête quitte à prendre des risques, plutôt que de faire profil bas. Mais il ne s’en sentait pas vraiment le courage, ce soir-là. A croire que son côté Gryffondor le lâchait depuis quelques mois. Etait-ce à tort ? Il n’en savait rien. Peut-être qu’être plus réfléchi en toute circonstance et renier un peu son instinct n’était pas une si mauvaise idée, après tout.

Le fait est qu’il ne savait pas quoi lui répondre, comme il savait qu’il n’avait absolument pas l’air en forme – ou alors, il était bien meilleur comédien qu’il ne le croyait. Il dormait peu, ses nuits hantées par des cauchemars dont l’homme devant lui était l’un des principaux protagonistes. Combien de fois ne s’était-il pas levé en sursaut, en sueur, des larmes roulant sur ses joues, comme il voyait Evan s’en prendre Luke, simplement parce qu’il avait osé poser ses lèvres sur les siennes ? D’un soupir, il chassa ces sombres pensées. Une réponse. Il devait lui répondre, au lieu de rester là, les bras croisés, sans bouger, à le regarder presque benoitement. Il ricana intérieurement, sarcastiquement. Lui, qui était pourtant si bavard, une vraie pipelette, se sentait presque incapable de lui dire trois mots. Pour lui dire quoi ? Pouvait-il seulement être honnête ? Lui dire qu’il était plus bas que terre – même si, bon, il commençait doucement à aller mieux – qu’il lui manquait ? Que, là, de suite, maintenant, il serait capable de le plaquer contre les pierres froides et lourdes du mur attenant, et de lui voler un baiser, juste pour se remémorer le goût de ses lèvres ? Son regard, bien malgré lui, descendit d’ailleurs se poser sur ce fruit à présent défendu, avant de se détourner et de se planter dans le sien. Non, clairement, il ne pouvait pas lui dire tout cela.

Mais donc quoi ? Lui mentir ? Lui dire qu’il allait à merveille ? Qu’il était heureux qu’il épouse sa cousine ? Les féliciter et parler des futurs très beaux enfants qu’ils auraient ? Et pourquoi pas lui demander d’en être le parrain, pendant qu’ils y étaient. Impossible non plus. Alfie avait toujours été incapable de mentir. S’il y avait eu une matière, nul doute qu’il aurait obtenu un Troll à ses Buses. Détourner la vérité, ça, il pouvait. Il était habitué à garder des secrets, à cacher la vérité. Parfois, cela pouvait même en être un jeu. Trouver les mots parfaits, les phrases justes, qui n’étaient ni mensonges, ni vérité. Pas qu’il avait réellement le choix. Disons simplement que, l’homosexualité n’étant pas vraiment acceptée – euphémisme – on lui sommait régulièrement de cacher l’entièreté de ses relations. Alors, Alfie ayant toujours été une personne positive, se concentrant sur les bonnes choses, il avait appris à faire un défi de ces interdictions. Et quiconque connaissait Alfie savait qu’il aimait particulièrement les défis. Ainsi, bien que contraint de faire une chose qu’il détestait – ne pas dire la vérité – il parvenait à apprécier et à s’amuser en le faisant.

Bon. Lui répondre, donc. Car c’était bien gentil de s’épandre en pensée, mais cela devait bien faire une bonne minute ou presque qu’il le fixait sans rien dire. En plus, étant en plein sur son chemin, Luke ne pouvait rien faire de plus que d’attendre soit qu’il sorte quelques mots, soit qu’il se décale pour le laisser passer – autant dire qu’il était bien incapable de faire ça. « Luke … »  lâcha-t-il finalement, insistant brièvement sur son prénom. Parce que, oui, lui, ne pouvait tout bonnement pas l’appeler par son nom de famille. Déjà parce que c’était trop informel – et que, sérieusement, informel n’était clairement pas le terme à utiliser pour décrire leur relation – et aussi parce qu’il avait du mal à associer Luke à son frère. Pour lui, Rosier, c’était Evan. Ce qui était stupide en soi. Parce qu’Alfie savait pertinemment – et l’avait toujours su, bien entendu – qu’ils étaient frères. Mais il était toujours parvenu à les dissocier. Et peut-être que cela n’aurait pas dû être encore le cas. Après tout, c’était à cause de Rosier, qu’il avait rompu avec Luke. Mais qu’importe, c’était toujours le cas, et Alfie n’avait pas vraiment envie de chercher plus loin que ça. Un soupir, comme l’ébène reprit. « J’ai entendu que les félicitations étaient de rigueur ? » continua-t-il, d’une voix sans joie. Il détourna son regard, comme ses yeux se fixèrent sur une infime poussière se trouvant sur l’épaule du serpentard. Pourquoi parler des félicitations ? Alors qu’en réalité, elles n’étaient pas si en rigueur que cela puisque la nouvelle datait de quelques mois déjà ? Il n’en savait rien. C’était tout ce qui lui était venu à l’esprit : son prochain mariage avec sa cousine. Qui, vraiment, ne le réjouissait absolument pas.
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MessageSujet: Re: Alfuke - You're permanent, I can't erase you   Alfuke - You're permanent, I can't erase you EmptyDim 10 Déc - 1:03



LUKE & ALFIE
❝ You're permanent, I can't erase you ❞

Il ne savait pas pourquoi il avait parlé des fiançailles. Peut-être parce qu’il était un peu obsédé par cela, depuis cet été. Luke était fiancé. Luke était fiancé à sa cousine. Oh, c’était logique qu’un jour il finirait par subir un mariage arrangé, lui aussi. C’était une tradition chez les Sang-Pur, probablement personne n’y coupait. À moins de s’enfuir, comme l’avait fait sa mère, bien entendu. Comme lui-même l’aurait probablement fait aussi s’il s’était retrouvé dans cette situation, sans aucun doute. Et pourtant … il ne pouvait s’empêcher d’envier, de jalouser ces fiançailles. Luke allait épouser une Fawley. Juste, pas lui. Et c’était douloureux. Et il se sentait tellement idiot de trouver cette nouvelle douloureuse. Parce que c’était logique, qu’il ne l’épouserait pas lui – et que c’était un poil trop prématuré, aussi. Les homosexuels étaient considérés comme des sous-hommes, des erreurs de la nature – alors que, si on lui demandait son avis, Alfie dirait que c’était plutôt Evan Rosier, l’erreur de la nature, victime qu’il était d’un peu trop de consanguinité ; mais bien entendu, personne ne lui demandait son avis sur la question. Ainsi, en tant que sous êtres humains, ils n’avaient pas les mêmes droits que les autres. Que ce soit chez les moldus, ou chez les sorciers. Il pourrait presque en rire. Et dire que certains Sang-Pur se sentaient tellement supérieurs aux moldus. Aux yeux du Français, ils étaient exactement les mêmes, pourtant. Donc autant dire que, oui, il était parfaitement stupide de sa part d’envier sa cousine. Jamais il ne pourrait épouser Luke. C’était injuste, mais c’était comme ça. Parfois, quand il essayait réellement de se concentrer sur le positif, le sang-mêlé se disait, qu’au moins, Dalia serait probablement plus heureuse en ayant Luke comme époux, plutôt que son ainé. Oui, incontestablement, Luke ferait un bien meilleur époux. Il veillerait à ce qu’elle ait tout ce dont elle ait besoin, à ce qu’elle soit relativement heureuse, ne souffre pas trop de la situation et … bullshit. Non. Il ne parvenait pas, même pas un tout petit peu, à trouver un point positif à cette situation. C’était juste injuste, et s’il s’écoutait il taperait du pied pour manifester son mécontentement – oui, pas très mature comme comportement, je vous l’accorde, mais personne n’a jamais dit qu’Alfie était une personne mature.

« C’est ça, oui… Ta cousine et moi filons le parfait amour, quelle vie heureuse qui se prépare pour ce bon Luke Rosier… » Sa mâchoire se serra, comme ses yeux se posaient sur son sourire. Il parvenait à peine à percevoir son ironie – c’était dire s’il se montrait rationnel et objectif. Croisant un peu plus fort ses bras contre sa poitrine, l’ainé des Delaunay eut pourtant envie de le secouer, en le voyant hausser nonchalamment des épaules. Comment – comment – pouvait-il accepter ce mariage arrangé ? Comment était-ce possible qu’il ne fasse pas tout en son pouvoir pour le faire annuler ? Et puis, il se rappela que Luke avait une peur bleue de son père. Qui devait être bien terrifiant, en effet, vu que son frère ainé lui soutirait à peine de l’inquiétude. Donc peut-être était-ce pour cela. Les verts et argents n’étaient pas connus pour leur courage, après tout. Mais il avait espéré, quand même un peu, que Luke essayerait, au moins. Ce qui était totalement contradictoire avec le fait qu’il avait rompu avec lui pour le protéger – et Alfie le savait parfaitement, ce n’était donc pas la peine de le souligner. Mais oui, le serdaigle était tiraillé. Parce que, dans le même temps, il souhaitait juste que Luke reste sain et sauf. Peut-être même qu’il finisse par être heureux – même si … enfin disons simplement que s’il pouvait attendre quelques années avant d’y parvenir, histoire de ne pas émietter son cœur encore un peu plus qu’il ne l’était déjà.

Étrangement, là encore, Alfie garda le silence. Cela ne lui ressemblait pas vraiment, lui qui ne pouvait s’empêcher de parler – encore plus lorsqu’il était stressé et/ou gêné, comme c’était le cas à cet instant. Mais il ne savait juste pas quoi lui dire. Il avait l’impression que rien de ce qui pourrait sortir de ses lèvres n’arrangerait la situation. S’il était honnête et bien … soit Luke n’en aurait rien à faire et lui rirait au nez – ouch – soit ils se retrouveraient dans la même situation que plusieurs mois auparavant. Et Luke risquerait littéralement sa vie pour être avec lui. Alfie n’en valait tout simplement pas la peine. Oh, aucune fausse modestie ici – c’était bien mal le connaître que de ne serait-ce penser cela. Simplement … personne n’en valait la peine. Personne ne valait la peine qu’on risque sa vie, encore plus quand c’était forcé et non choisi – et n’était-ce pas un peu leur relation, finalement ? Luke avait-il vraiment eu le choix, ou Alfie n’en avait-il pas fait qu’à sa tête ? « Tu es bien loin de ta salle commune, Delaunay. Tu t’es perdu, dis ? » lui demanda son ex … – ex quoi ? amant ? petit ami ? – penchant la tête sur le côté, comme s’il cherchait à lire en lui. Durant quelques secondes, la pensée que Luke puisse être jaloux lui traversa furtivement l’esprit. Mais cette pensée s’échappa aussi rapidement qu’elle n’était venue.

« Un gamin de première année pleurait dans le hall, un seconde année de gryffondor l’a pris comme tête de turc. Je l’ai raccompagné à son dortoir. » lâcha-t-il le plus simplement du monde, avant de lâcher un petit soupir de satisfaction. Voilà, enfin, il avait pu dire quelque chose sans y réfléchir à deux fois. Il avait juste dit la vérité, sans se poser de questions. Et qu’est-ce que cela pouvait faire du bien, de ne pas tout analyser en long, en large et en travers – oui, même les plus érudits, parfois, avaient besoin de se reposer un peu. « Tu … » souffla-t-il, avant de s’arrêter. Tu me manques, aurait-il été capable de lui dire, de but en blanc, imbécile qu’il était. Il souffla longuement, avant de se mordiller nerveusement la lèvre inférieure. « Tu veilleras sur elle, ok ? Juste … veille sur elle … s’il te plait. » finit-il par lui demander, avant de se racler la gorge, comme il sentait déjà les larmes lui monter aux yeux. Oui si, au moins, il lui faisait cette promesse-là alors que peut-être … à d’autres. Quoiqu’il puisse lui promettre, rien ne l’aiderait à aller mieux. Rien ne l’aiderait à effacer son odeur si particulière – un peu musquée, mélangée à du tabac froid, qu’il avait fini par tant aimer – les traits de son visage, de son corps aussi, qu’il pourrait dessiner les yeux fermés. Non, rien ne l’aiderait. A part peut-être le temps et les mois – années ? – qui passeraient.
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